Connexion chiffrée, identité masquée, géolocalisation factice, activités difficiles à tracer : en théorie, un VPN doit renforcer votre confidentialité en ligne. Mais dans les faits, certaines données peuvent continuer à s’échapper du tunnel à votre insu. Requêtes DNS, adresses IP ou connexions WebRTC, votre navigation n’est pas toujours aussi privée que vous le pensez.

Un VPN (réseau privé virtuel) crée un tunnel chiffré entre votre appareil et un serveur distant. En principe, votre adresse IP est masquée, vos requêtes DNS sont redirigées, et vos activités échappent à la surveillance de votre fournisseur d’accès comme à celle de tout acteur tentant d’intercepter votre connexion.
Pour autant, activer un VPN ne suffit pas systématiquement à garantir une étanchéité totale. Plusieurs types de données peuvent continuer à circuler en dehors du tunnel chiffré, sans jamais vous alerter si vous n’avez pas pris soin de configurer certains réglages rudimentaires en amont.
Il faut bien comprendre que ces fuites ne dépendent pas uniquement de l’application utilisée, mais peuvent aussi résulter d’une configuration système, d’un comportement par défaut du navigateur ou d’une transition réseau non maîtrisée.
En pratique, ces fuites sont plus fréquentes qu’on ne l’imagine. Dans la majorité des cas, elles concernent les serveurs DNS, les adresses IP, et les connexions WebRTC, et peuvent toutes suffire à compromettre la confidentialité d’une navigation pourtant censée rester privée.
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Fuites DNS : quand vos requêtes transitent par les serveurs de votre FAI
Chaque fois que vous saisissez une adresse dans votre navigateur, votre appareil interroge un serveur DNS pour trouver l’adresse IP correspondante. Par défaut, ces requêtes sont envoyées aux serveurs de votre fournisseur d’accès à Internet, qui peut ainsi connaître les sites que vous cherchez à consulter.
Problème : ces requêtes ne sont pas chiffrées. Même si votre trafic web passe en HTTPS, la demande DNS, elle, circule en clair. Si elle transite en dehors du tunnel VPN, elle peut révéler à la fois le site consulté et votre adresse IP réelle.
Un VPN fiable est donc censé rediriger l’ensemble du trafic DNS vers ses propres serveurs, de manière à court-circuiter le FAI. Mais il arrive que cette redirection échoue et que les résolutions de noms de domaine continuent à transiter par l’infrastructure de l’opérateur télécom. On parle alors de fuite DNS.
Ce type de fuite peut découler d’un problème de routage, d’un conflit avec un antivirus ou un pare-feu, d’un réglage système mal priorisé (utilisation d’un cache DNS local ou par défaut). L’internaute n’en voit rien, mais les domaines consultés restent visibles par des tiers, même si l’adresse IP est correctement masquée.
Ces données peuvent alors être croisées avec d’autres éléments techniques – heure de connexion, localisation, appareil utilisé – pour reconstituer un historique de navigation et l’associer à une identité précise. En matière de confidentialité, la fuite DNS suffit donc à annuler l’effet protecteur du VPN.
Fuites d’IP : quand votre vraie adresse est exposée
Vous n’êtes pas sans savoir que même sous protection VPN, il peut arriver que votre adresse IP réelle soit exposée. Ces types de fuites peuvent provenir d’un bug logiciel, d’une microcoupure de connexion au service, ou d’un changement de réseau mal géré – par exemple lors d’un passage du Wi-Fi à la 4G.
Elles peuvent aussi survenir lorsque certains sites ou applications établissent plusieurs connexions réseau en parallèle, souvent pour améliorer leurs performances (multistreaming, CDN, P2P), gérer les pertes de paquets (fallback), ou contourner certaines restrictions. Si le VPN ne capture pas tout le trafic – à cause d’un split tunneling actif ou d’un protocole non pris en charge – une partie de la communication peut s’échapper, et avec elle, l’adresse IP réelle en clair.
À cela s’ajoute un problème encore trop sous-estimé : les adresses IPv6. Tous les VPN ne les prennent pas en charge, ou choisissent de les bloquer plutôt que de les chiffrer. Or, sur les réseaux qui privilégient IPv6, il suffit d’un oubli de configuration pour que le trafic continue à circuler en dehors du tunnel sécurisé, en clair.
IPv4 ou IPv6, le résultat est le même : sans test ciblé, difficile de repérer ces fuites en temps réel qui passent totalement inaperçues dans la majorité des cas.
Fuites WebRTC : quand le navigateur cafte à votre insu
WebRTC est une API standardisée qui permet d’établir des connexions audio, vidéo ou de données en temps réel entre navigateurs ou applications compatibles, sans passer par un serveur intermédiaire pour transmettre le contenu. Elle est notamment utilisée pour les appels vidéo, les transferts de fichiers en direct ou les communications pair à pair.
Pour établir la connexion, WebRTC passe par une phase de découverte réseau durant laquelle le navigateur interroge les différentes interfaces de l’appareil. C’est à cette étape que certaines adresses IP – y compris l’IP publique – peuvent être exposées, même si un VPN est actif.
Concrètement, un site web peut, via une requête JavaScript exploitant WebRTC, solliciter directement le navigateur et obtenir cette information, indépendamment du VPN utilisé. Cette fuite, bien que limitée dans sa portée, suffit à compromettre votre identité. D’autant qu’elle passe souvent inaperçue, sauf si le navigateur ou le VPN la bloque explicitement.
Or, justement, tous les navigateurs ne gèrent pas ce risque de la même manière. Firefox permet de désactiver WebRTC dans ses paramètres, tandis que Chrome nécessite l’installation d’une extension ou la modification de certains réglages avancés. Certains VPN proposent un blocage WebRTC intégré, mais ce n’est pas systématique.
Comment savoir si vous êtes concerné par une fuite DNS, IP ou WebRTC ?
Trois problèmes, une solution. La seule façon de savoir si votre configuration est réellement étanche, c’est de la tester. Il existe pour cela plusieurs outils en ligne capables d’analyser ce que votre appareil révèle lorsqu’il est connecté via VPN.
Dans le cadre de nos tests VPN chez Clubic, nous avons l’habitude de recourir à ipv6leak.com, dnsleaktest.com et browserleaks.com, qui affichent les adresses IP visibles, les serveurs DNS sollicités et les informations exposées via WebRTC. C’est rapide, mais pour être vraiment utile, ces analyses doivent être réalisées dans plusieurs contextes : au démarrage du système, après un changement de réseau, ou en lançant certaines applications susceptibles d’ouvrir des connexions parallèles.
Dans tous les cas, si vos tests révèlent une ou des fuites, votre VPN est soit mal configuré… soit peu fiable.
Les bons réflexes à adopter pour limiter les risques de fuites DNS, IP et WebRTC
Une fois la fuite identifiée, encore faut-il pouvoir y remédier. Tous les VPN ne proposent pas les mêmes options, et tous les systèmes n’offrent pas le même niveau de contrôle. Mais certains réglages de base permettent de limiter la casse.
Le plus essentiel reste l’activation d’un kill switch. Cette fonction coupe automatiquement la connexion Internet (entrante et sortante) si le VPN se déconnecte, afin d’éviter que des données ne transitent en dehors du tunnel sécurisé, même brièvement.
Autre point à vérifier, la gestion des DNS. Le service doit impérativement rediriger l’ensemble des requêtes vers ses propres serveurs et bloquer toute tentative de sortie vers les DNS du FAI. Certains VPN le font par défaut, d’autres nécessitent de mettre les mains dans les réglages avancés de l’appli.
Concernant les fuites IPv6, la meilleure option reste le blocage complet du protocole, à condition que le VPN ne le prenne pas correctement en charge. Ce paramètre peut être activé dans l’application VPN ou, au besoin, directement dans les réglages réseau du système.
Enfin, côté navigateur, il est recommandé de désactiver WebRTC si votre VPN ne le fait pas. Sur mobile, les possibilités sont plus limitées, mais certains navigateurs comme Brave permettent de neutraliser WebRTC par défaut.
Fuites DNS, IP, WebRTC : les VPN qui savent y faire
Certains fournisseurs prennent au sérieux ces risques de fuite et mettent en oeuvre, dès la première utilisation, des protections spécifiques : redirection DNS systématique, désactivation de WebRTC, blocage IPv6, kill switch activé par défaut, ou encore outils de test intégrés. D’autres laissent ces éléments à la charge de l'internaute, ou se contentent d’options minimales.
Chez Clubic, nous testons chaque service avec ces critères en tête. Ce sont ces fonctions, souvent invisibles à l’usage, mais décisives en matière de sécurité, qui font la différence entre un VPN fiable et un service à oublier. Voici ceux que nous jugeons les plus solides sur ce terrain.
CyberGhost : des réglages par défaut qui font le bon choix
Si vous cherchez un VPN qui s’installe sans prise de tête et qui applique les bons réglages dès le départ, CyberGhost fait le travail. Il bloque automatiquement les fuites DNS et WebRTC, sans que vous ayez besoin de fouiller dans les paramètres. Un kill switch est également activé par défaut, pour couper la connexion en cas de défaillance du VPN. L’interface est claire, les connexions sont rapides et stables, et le protocole WireGuard est disponible pour de bonnes performances. Avec 7 connexions simultanées, vous pouvez sécuriser l’essentiel de vos appareils en quelques minutes.
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Proton VPN : une sécurité avancée sans complexité
Proton VPN mise sur la sécurité sans complexité. La protection contre les fuites DNS et WebRTC est active par défaut, et un kill switch assure que rien ne sort du tunnel en cas de coupure. L’application reste accessible même pour les profils moins techniques. Pour aller plus loin, vous pouvez activer des fonctions comme Secure Core (double VPN) ou le protocole Stealth, utile en cas de réseau restreint. Le service autorise jusqu’à 10 connexions simultanées, ce qui couvre largement un usage personnel complet.
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ExpressVPN : rapide à configurer, difficile à prendre en défaut
Avec ExpressVPN, la connexion est immédiate et la configuration minimale. Le protocole Lightway assure de bonnes performances sans compromettre la sécurité. Par défaut, le VPN protège contre les fuites DNS et WebRTC, et un kill switch veille en cas de déconnexion. Il propose aussi une fonction intéressante : IP Shuffle, qui permet de changer d’adresse IP sans rupture de connexion. Un moyen simple de limiter le suivi en ligne, même sur les plateformes récalcitrantes. Jusqu’à 8 appareils peuvent être protégés en même temps.
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- Vitesses de connexion très élevées et linéaires
- Vaste couverture géographique
- Débloque les catalogues étrangers de streaming dont Netflix US et Amazon Prime Video
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- Prix plus élevés que d'autres solutions VPN équivalentes
NordVPN : une protection solide dès la première connexion
NordVPN reste une valeur sûre pour celles et ceux qui veulent un bon niveau de protection sans passer par des réglages complexes. Le protocole NordLynx (basé sur WireGuard) est rapide et sécurisé, l’interface est fluide, et les protections contre les fuites DNS, WebRTC et IPv6 sont activées par défaut. Un kill switch est aussi présent, prêt à intervenir en cas de coupure. Le service permet jusqu’à 10 connexions simultanées, de quoi couvrir tous les appareils d’un foyer.
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- Bonnes performances avec NordLynx
- Streaming (dont Netflix US) et accès TV très efficaces
- Très grand nombre de serveurs
- Serveurs RAM colocalisés infogérés
- Réactivité du support client
- Configuration routeur complexe
- Pas d'infos sur l'état de charge des serveurs
- Performances OpenVPN décevantes