Un VPN est censé protéger votre vie privée, pas ralentir votre navigation. Pourtant, entre débits qui s’écroulent et vidéos qui saccadent, l’expérience laisse parfois à désirer. Dans bien des cas, ce ne sont pas les outils qui déraillent, mais de simples choix ou réglages qu’on ne soupçonne même pas.

5 erreurs courantes qui font ramer votre VPN (et comment y remédier). © Grustock / Shutterstock
5 erreurs courantes qui font ramer votre VPN (et comment y remédier). © Grustock / Shutterstock

Un VPN, ça doit être rapide et efficace. Quand ça rame, c’est agaçant et ça gâche l’intérêt même de l’outil. Pourtant, ce n’est pas toujours la faute de votre fournisseur de réseau privé virtuel, ni même de votre connexion Internet. Il suffit parfois d’un mauvais réglage ou d’une option oubliée pour brider ses performances et vous donner l’impression de naviguer avec un modem 56k. Voici cinq erreurs assez courantes, faciles à éviter, qui peuvent sérieusement freiner votre VPN, et ce que vous pouvez faire pour y remédier.

CyberGhost VPN
Clubic
CyberGhost VPN
  • storage11000 serveurs
  • language100 pays couverts
  • lan7 connexions simultanées
  • moodEssai gratuit 45 jours
  • thumb_upAvantage : le moins cher
9.8 / 10
9.8 /10
Proton VPN
Proton VPN
  • storage13124 serveurs
  • language117 pays couverts
  • lan10 connexions simultanées
  • moodEssai gratuit 30 jours
  • thumb_upAvantage : le plus sécurisé
9.7 / 10
9.7 /10
ExpressVPN
ExpressVPN
  • storage3000 serveurs
  • language105 pays couverts
  • lan8 connexions simultanées
  • moodEssai gratuit 30 jours
  • thumb_upAvantage : Gest. mots de passe
9.6 / 10
9.6 /10
NordVPN
NordVPN
  • storage7492 serveurs
  • language118 pays couverts
  • lan10 connexions simultanées
  • moodEssai gratuit 30 jours
  • thumb_upAvantage : le réseau Mesh
9.1 / 10
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VPN au ralenti : les 5 erreurs qui plombent votre navigation

Votre fournisseur n’est peut-être pas en cause. Ni même votre connexion, d’ailleurs. Si votre VPN rame, il est probable que le problème se cache dans votre configuration, dans vos habitudes ou dans des détails que vous n’avez jamais remis en question. Voici cinq erreurs classiques, et ce que vous pouvez faire pour que ça tourne mieux.

Erreur #1 – Choisir le mauvais serveur

Plus un serveur VPN est éloigné, plus la connexion ralentit, c’est mécanique. Chaque fois que vous vous connectez à un serveur distant, vos données doivent parcourir un trajet plus long qu’à l’habitude. Si ce serveur est à l’autre bout du monde, attendez-vous à souffrir de latences plus marquées et de débits tristounets.

Cela dit, la distance n’est pas toujours la seule responsable. Certains équipements, victimes de leur succès, saturent sous la charge, ce qui limite la bande passante disponible et réduit les performances.

Enfin, on oublie souvent que les serveurs virtuels ne sont pas toujours des alliés. Pour étendre leur réseau sans multiplier les infrastructures physiques, certains fournisseurs hébergent plusieurs serveurs virtuels sur un même équipement, parfois éloigné du pays affiché. Si la gestion des ressources est médiocre ou si le serveur physique est éloigné, la vitesse peut sérieusement en prendre un coup.

Le bon réflexe

Privilégiez un serveur proche, idéalement dans votre pays ou dans une région voisine, et de préférence physique plutôt que virtuel (les fournisseurs les plus transparents l’indiquent clairement dans leur client). N’hésitez pas à tester différentes options et à effectuer des mesures de vitesse pour trouver le meilleur compromis entre proximité et performance.

Erreur #2 – Utiliser un protocole VPN inadapté

Le protocole VPN détermine la façon dont vos données transitent entre votre appareil et le serveur. Certains privilégient la sécurité, d’autres la rapidité, mais rarement les deux à la fois. Par exemple, OpenVPN en mode TCP offre une excellente stabilité et de solides garanties de sécurité, mais peut ralentir la connexion en raison de son fonctionnement plus lourd. À l’inverse, des protocoles comme WireGuard ou IKEv2 favorisent la vitesse tout en maintenant un bon niveau de sécurité.

Ces dernières années, plusieurs fournisseurs ont développé leurs propres protocoles maison, souvent présentés comme plus rapides et mieux intégrés. Si ces solutions peuvent réellement améliorer les performances, elles nécessitent au minimum des audits indépendants, complets et documentés. Malheureusement, dans ce secteur, la transparence n’est pas toujours au rendez-vous, et il peut être difficile de démêler le vrai du faux face à des rapports peu détaillés, voire biaisés.

Publier le code source d’un protocole offre aussi, en théorie, une meilleure visibilité sur sa sécurité, mais cette transparence ne vaut que si le projet bénéficie d’une revue régulière par une communauté active et d’une correction rapide des vulnérabilités. Sans cela, même un protocole ouvert peut présenter des risques.

Le bon réflexe

Testez les différents protocoles proposés par votre VPN. Choisissez celui qui correspond le mieux à votre usage : privilégiez la rapidité pour le streaming ou la navigation classique, et optez pour une sécurité renforcée pour les communications sensibles. La plupart des clients VPN permettent aujourd’hui de changer facilement de protocole en quelques clics.

Erreur #3 – Négliger les ressources de votre appareil

Un VPN ne fonctionne pas tout seul. Il utilise le processeur et la mémoire de votre appareil pour chiffrer et déchiffrer le trafic en temps réel. Sur un vieux PC ou un smartphone qui rame déjà, c’est un facteur à prendre en compte, même si le service proposé et le serveur choisi sont irréprochables.

Le bon réflexe

Fermez les applications gourmandes, qui tournent inutilement en tâche de fond pendant l’utilisation du VPN. Sur smartphone, évitez le multitâche intensif lorsque vous êtes connecté, afin de libérer suffisamment de ressources pour le VPN.

Erreur #4 – Faire circuler TOUT le trafic par le VPN

Par défaut, les VPN font passer la totalité de votre trafic Internet par leur tunnel sécurisé – si ce n’est pas le cas, pensez à changer de fournisseur. Or, tout ne mérite pas forcément de circuler par votre réseau privé virtuel. Certaines applications ou connexions locales peuvent s’en passer sans risque, mais continuent malgré tout de peser sur la bande passante, ce qui finit par ralentir l’ensemble.

Le bon réflexe

Si votre VPN propose une fonction de split tunneling, activez-la. Elle permet de faire passer uniquement les flux sensibles par le tunnel sécurisé, et de laisser le reste – streaming local, mises à jour système, services de confiance – transiter sur le réseau Internet public. En HTTPS, toujours. N’est-ce pas.

Erreur #5 – Oublier de mettre à jour votre application VPN

On l’oublie facilement, mais un VPN reste un logiciel comme un autre. Et comme tous les logiciels, il évolue. Les mises à jour ne se limitent pas à corriger des bugs ou à colmater des failles de sécurité : elles permettent aussi d’améliorer la stabilité du service, de mieux gérer les ressources de votre appareil ou encore d’optimiser la compatibilité avec les protocoles les plus récents.

Si vous utilisez un routeur comme passerelle VPN, c’est le firmware de l’appareil qu’il faudra garder à l’œil. Un micrologiciel obsolète peut provoquer des lenteurs, des incompatibilités, voire des interruptions de service. Bref, rien de bien enviable.

Le bon réflexe

Activez les mises à jour automatiques si votre VPN le permet. Sinon, pensez à vérifier régulièrement que vous utilisez la dernière version de l’application. Faites aussi le point sur le firmware de votre routeur si c’est lui qui fait office de passerelle VPN.

Pas envie de ramer ? Notre shortlist de VPN pour naviguer à pleine vitesse

Toutes ces astuces ne porteront leurs fruits que si le VPN que vous utilisez tient déjà bien la route. Chez Clubic, nous testons chaque année des dizaines de services VPN, de manière 100% indépendante. Vitesse, stabilité, sécurité, transparence… Nous passons tout au crible. Voici ceux qui ont vraiment retenu notre attention pour la qualité de leur infrastructure et la constance de leur service, même quand on leur en demande beaucoup.

CyberGhost : large couverture, débits solides

Avec plus de 11 000 serveurs répartis dans une centaine de pays, CyberGhost mise sur une infrastructure massive pour assurer de bonnes performances, y compris sur des connexions longues distances. Le support de WireGuard permet de maintenir un débit stable et rapide, quel que soit le serveur choisi. Le service est basé en Roumanie, en dehors des grandes alliances de surveillance, et applique une politique stricte de non-conservation des logs. Petit plus côté confort : un bloqueur de publicités et de trackers directement intégré.

CyberGhost VPN
  • storage11000 serveurs
  • language100 pays couverts
  • lan7 connexions simultanées
  • moodEssai gratuit 45 jours
  • thumb_upAvantage : le moins cher
9.8 / 10
Les plus
  • Interface graphique fluide
  • Performances et rapport qualité-prix
  • Serveurs optimisés pour le streaming et le P2P
  • Couverture multiplateforme
Les moins
  • Tarif du forfait mensuel élevé
  • Application iOS un peu pauvre en fonctionnalités

Proton VPN : rapide, ouvert, sans concessions

Proton VPN combine vitesse et engagement. Grâce à un accélérateur maison et au protocole WireGuard, la connexion reste fluide, même en cas de forte sollicitation. Le service revendique plus de 13 000 serveurs dans 122 pays, dont certains gratuits et accessibles dans des zones à forte censure. Basé en Suisse, il bénéficie d’une juridiction favorable à la vie privée et d’une politique no-log documentée. Un bon choix pour celles et ceux qui veulent un VPN rapide, fiable, et pensé comme un outil de liberté numérique.

Proton VPN
  • storage13124 serveurs
  • language117 pays couverts
  • lan10 connexions simultanées
  • moodEssai gratuit 30 jours
  • thumb_upAvantage : le plus sécurisé
9.7 / 10
Les plus
  • Le plus haut niveau de sécurité
  • Interface moderne et intuitive
  • Serveurs dédiés au streaming/P2P
  • Protocole Stealth (fonctionne en Russie)
  • Vitesse de connexion optimisée
Les moins
  • Pas de profils par usages spécifiques
  • Pas de possibilité d'ajouter rapidement des serveurs en favoris

ExpressVPN : protocole maison et optimisations continues

ExpressVPN repose sur une infrastructure plus compacte (environ 3 000 serveurs), mais bien répartie sur plus de 100 pays. Le service mise surtout sur son protocole maison Lightway, pensé pour offrir une connexion fluide tout en préservant l’autonomie sur mobile. Avec le déploiement récent de Lightway Turbo et l’implémentation de DCO sur OpenVPN, le service cherche à gommer les lenteurs sans compromettre la stabilité ni la confidentialité.

ExpressVPN
  • storage3000 serveurs
  • language105 pays couverts
  • lan8 connexions simultanées
  • moodEssai gratuit 30 jours
  • thumb_upAvantage : Gest. mots de passe
9.6 / 10
Les plus
  • Vitesses de connexion très élevées et linéaires
  • Vaste couverture géographique
  • Débloque les catalogues étrangers de streaming dont Netflix US et Amazon Prime Video
  • Interface soignée et accessible à tous
Les moins
  • Prix plus élevés que d'autres solutions VPN équivalentes

NordVPN : solide sur tous les fronts

NordVPN allie performance, fiabilité et fonctions avancées. Grâce à NordLynx, sa version optimisée de WireGuard, il assure un très bon débit même sur les serveurs les plus éloignés. Le service repose sur un réseau de plus de 7 800 serveurs répartis dans 123 pays. Basé au Panama, il applique une politique de confidentialité rigoureuse, régulièrement auditée. Il propose aussi un écosystème complet, avec gestionnaire de mots de passe et outils de protection supplémentaires pour celles et ceux qui cherchent une solution plus large qu’un simple tunnel chiffré.

NordVPN
  • storage7492 serveurs
  • language118 pays couverts
  • lan10 connexions simultanées
  • moodEssai gratuit 30 jours
  • thumb_upAvantage : le réseau Mesh
9.1 / 10
Les plus
  • Bonnes performances avec NordLynx
  • Streaming (dont Netflix US) et accès TV très efficaces
  • Très grand nombre de serveurs
  • Serveurs RAM colocalisés infogérés
  • Réactivité du support client
Les moins
  • Configuration routeur complexe
  • Pas d'infos sur l'état de charge des serveurs
  • Performances OpenVPN décevantes