Après avoir lancé des DNS publics sans logs et dévoilé une technologie pour éviter les déconnexions, Surfshark continue de peaufiner son infrastructure VPN. Dernière nouveauté en date : FastTrack, un système d’optimisation des routes en temps réel censé améliorer les performances sur certaines localisations.

VPN trop lent ? Surfshark teste un nouveau système de routage intelligent pour booster la vitesse de vos connexions. © Surfshark
VPN trop lent ? Surfshark teste un nouveau système de routage intelligent pour booster la vitesse de vos connexions. © Surfshark
L'info en 3 points
  • Surfshark lance FastTrack sur macOS, optimisant dynamiquement les routes VPN pour améliorer vitesse et latence sur certaines localisations.
  • FastTrack utilise l’infrastructure Nexus et des sondes globales pour rerouter le trafic en temps réel, sans interruption.
  • La méthode repose sur collecte de données de performance ; Surfshark n’a pas précisé l’impact sur sa politique no-log, ni évoqué d’audits indépendants.

Depuis quelques semaines, Surfshark multiplie les ajustements techniques pour renforcer la stabilité, la rapidité et la confidentialité de ses connexions VPN. Après Everlink, sa technologie maison pour maintenir une session chiffrée active même en cas de coupure, et le lancement de ses propres serveurs DNS sans journalisation, le fournisseur ajoute une nouvelle corde à son arc avec FastTrack. Cette fonction, pour l’instant réservée à macOS et à trois localisations spécifiques, promet des connexions plus fluides grâce à un ajustement dynamique des routes réseau. Objectif : raccourcir le chemin entre l’utilisateur et le serveur VPN pour booster la vitesse et réduire la latence.

Des itinéraires VPN optimisés à la volée

Pour la faire courte, FastTrack s’appuie sur l’infrastructure Surfshark Nexus, un système de routage multipoint qui connecte l’utilisateur à l’ensemble du réseau plutôt qu’à un seul serveur. Ce maillage permet au fournisseur de tester en permanence différents chemins entre l’internaute et le point de sortie, en choisissant celui qui offre le meilleur compromis entre stabilité et rapidité. Le tout se fait en temps réel, à partir de données collectées via des sondes internes réparties dans le monde entier.

Concrètement, si les conditions réseau changent ou si un itinéraire devient moins performant, la connexion est automatiquement réorientée vers un chemin plus efficace, sans interruption visible pour l’abonné. Le système ne nécessite aucune action manuelle, fonctionne en arrière-plan et est déjà déployé sur trois emplacements clés : Sydney, Vancouver et Seattle. D’après Surfshark, les gains de vitesse peuvent atteindre jusqu’à 70 % sur ces localisations.

Sur le papier, c’est bien joli, mais on rappellera toutefois que cette optimisation s’appuie sur une collecte continue de données de performance réseau, dont la compatibilité avec les engagements no-log du fournisseur n’est pas détaillée. Aucun élément technique ne précise comment ces infos sont traitées, ni dans quelle mesure elles peuvent ou non être associées à une session individuelle. Surfshark n’a pas non plus évoqué la commande d’éventuel(s) audit(s) de sa techno.

Avec FastTrack, Surfshark veut rerouter dynamiquement les connexions en cas d'engorgement... ce qui suppose de monitorer les données de performances en temps réel et soulève des questions relatives à la confidentialité des sessions VPN. © Sursfshark
Avec FastTrack, Surfshark veut rerouter dynamiquement les connexions en cas d'engorgement... ce qui suppose de monitorer les données de performances en temps réel et soulève des questions relatives à la confidentialité des sessions VPN. © Sursfshark

Une nouvelle étape dans une stratégie plus large

FastTrack s’inscrit dans une série d’améliorations techniques qui montrent l’ambition de Surfshark de reprendre la main sur tous les maillons critiques d’un service VPN. En juin, la technologie Everlink venait répondre à un angle mort souvent négligé : les déconnexions intempestives. En maintenant une liaison parallèle au tunnel VPN, ce système permet de restaurer automatiquement la session en cas d’incident, limitant ainsi les risques de fuite d’adresse IP. Un dispositif complémentaire au kill switch, mais pensé pour assurer la continuité de service avant tout.

Quelques jours plus tôt, Surfshark annonçait aussi le lancement de serveurs DNS publics, gratuits, sans logs ni publicité, configurables indépendamment du VPN. Une infrastructure pensée pour renforcer la confidentialité dès la phase de résolution DNS, et utile même hors connexion VPN, notamment dans un cadre domestique ou sur des réseaux partagés.

Avec FastTrack, Surfshark s’attaque cette fois à la performance pure, en optimisant le parcours emprunté par les paquets de données pour réduire les frictions liées à la distance ou à la congestion. De quoi répondre aux usages sensibles à la latence, comme le streaming ou le jeu en ligne, à condition d’utiliser macOS et de se connecter aux emplacements compatibles, identifiables dans l’interface de l’application grâce à une icône dédiée. Reste que l’efficacité réelle du dispositif, tout comme son impact potentiel sur la traçabilité des connexions, sont encore loin d’être établis.

Source : Surfshark

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