Derrière l’écran, une série de micro-optimisations. Google vient d'annoncer que Chrome atteint un nouveau record de performances sur le benchmark Speedometer 3, reflet d’un long travail sur les rouages internes du moteur Blink.
- Google Chrome a atteint un nouveau record de performance sur le benchmark Speedometer 3, grâce à des optimisations internes du moteur Blink.
- Les améliorations incluent une gestion mémoire affinée et un usage optimisé du cache, rendant le navigateur plus fluide.
- Depuis 2022, Chrome a amélioré ses performances de 72 %, économisant potentiellement 58 millions d'heures annuellement.
Google Chrome vient de battre un record sur Speedometer 3, un test de performance web développé en collaboration avec les principaux éditeurs de navigateurs. Selon l’entreprise, les optimisations apportées au moteur Blink depuis août 2024 se traduisent par un gain de 10 % sur ce benchmark, censé refléter la réactivité réelle des applications web. Un score élevé qui, sans changer fondamentalement l’expérience utilisateur, pourrait sensiblement réduire le temps passé à attendre le chargement ou l’exécution d’un site.
Un travail bas niveau sur tout le pipeline de rendu
Pour rappel, Speedometer 3 mesure la réactivité d’un navigateur en simulant des actions typiques sur une application web : parsing HTML, exécution JavaScript, manipulation du DOM, calculs CSS, rendu graphique ou encore mise en forme typographique. Autrement dit, il passe en revue l’essentiel du pipeline de rendu d’un navigateur moderne.
Pour améliorer ses performances, les équipes de Chrome ont revu en profondeur plusieurs composants du moteur de rendu Blink. Le navigateur traite désormais les contenus web – texte, code, styles, mise en page – de manière plus efficace, avec une gestion mémoire affinée et des calculs simplifiés quand cela est possible.
Concrètement, l’équipe a travaillé sur un meilleur usage du cache, la suppression de traitements redondants, une organisation plus efficace des données en mémoire, et des ajustements dans l’affichage des polices. Des changements peu visibles en surface, mais qui rendent l’ensemble plus fluide à l’usage, en particulier sur les sites riches en interactions.
Des gains invisibles à l’échelle individuelle, mais massifs en agrégé
Ces résultats s’inscrivent dans un effort de fond entamé il y a trois ans. Depuis le lancement du nouveau benchmark en 2022, Google affirme avoir amélioré les performances de Chrome de 72 %. Ce suivi dans le temps a permis de cibler les opérations les plus coûteuses et de les ajuster progressivement. Moins d’étapes inutiles, des traitements allégés, et une meilleure utilisation des temps d’inactivité auront donc contribué à rendre le navigateur plus rapide sans bouleverser les habitudes des internautes.
Des changements imperceptibles à l’œil nu, mais qui, cumulés à l’échelle mondiale, finissent par peser. Selon Google, les 10 % de gain récents représenteraient environ 58 millions d’heures économisées chaque année, si l’on se base sur 10 minutes d’utilisation quotidienne par personne. Une estimation à prendre pour ce qu’elle est, mais qui reflète la logique d’optimisation incrémentale sur laquelle repose le développement de Chrome.
Au final, ce score confirme surtout l’intérêt d’un benchmark ouvert et commun entre navigateurs. Développé en collaboration avec Apple, Mozilla, Microsoft ou encore Intel, le benchmark utilisé ici sert de base technique partagée pour évaluer les progrès de chacun, tout en gardant une certaine neutralité dans les comparaisons.
Source : Google
