Opera a décidé de s’attaquer sérieusement au fatras de pages ouvertes sur mobile. Avec sa nouvelle version Android, le navigateur norvégien propose ce qui ressemble bien à l’un des systèmes de gestion d’onglets les plus complets sur smartphone.

Quand on jongle entre comparatifs de smartphones, recettes de pâtes au miso et articles mis de côté « pour plus tard », mais jamais vraiment lus, la page d’onglets du navigateur a tôt fait de ressembler à une archive non classée du web. Et ça, Opera l’a bien compris. Avec la version 89 de son application Android, le navigateur norvégien, qui s'est longtemps concentrée sur l'intégration de l'intelligence artificielle avec son chatbot Aria, passe la seconde et revoit entièrement la gestion des onglets. Nouvelle galerie, nouveaux modes d’affichage, fonctions de recherche et groupes dynamiques font leur entrée. Voilà qui devrait transformer ce fouillis quotidien en un espace à peu près vivable.

- Speed Dial et barre latérale très efficaces
- Excellentes performances
- Environnement et fonctionnalités orientés productivité
Quand ouvrir mille-et-un onglets n’empêche plus d’y voir clair
Empiler les pages et s’y retrouver ensuite : un sport de haut niveau sur mobile, vous en conviendrez. Opera propose donc enfin quelques outils pour rendre l’exercice un peu moins acrobatique.
Sa nouvelle galerie d’onglets propose désormais trois modes d’affichage : carrousel – déjà présent dans les versions antérieures du navigateur –, grille ou liste, dans la lignée de ce que proposent déjà Chrome ou Firefox. Il est par ailleurs possible de passer de l’un à l’autre à tout moment, d’un simple appui sur les icônes correspondantes, selon que l’on préfère feuilleter visuellement ses pages, tout voir d’un coup ou rester sur une présentation plus compacte. Un ajout qui ne paie pas de mine, mais qui devrait pourtant aider chacun et chacune à y trouver son compte.
Plus intéressant encore, et là où Opera tente vraiment quelque chose d’un peu différent, le navigateur introduit les Tab Islands sur mobile. Ces sortes de mini-dossiers d’onglets, déjà disponibles sur la version desktop, peuvent être créés à la main en glissant un onglet sur un autre, ou se forment automatiquement quand on ouvre plusieurs liens depuis une même page. On peut les renommer, les déplacer, les ignorer aussi. De quoi mieux compartimenter ses sessions web sans avoir à fermer ce qu’on n’a pas encore eu le temps de lire, et contenir, un peu, le désordre familier des accumulateurs chroniques.
Des petites fonctions complémentaires qui tombent bien
En parallèle de cette galerie repensée, la version 89 d’Opera pour Android embarque quelques options annexes bienvenues. On pense notamment à la possibilité de couper le son d’un onglet sans toucher aux réglages du téléphone.
Opera a également pris la peine de déployer une barre de recherche intégrée à la galerie d’onglets, très utile quand les titres sont tronqués et que tout commence à se ressembler. Et pour les clics un peu trop rapides, une section permet de restaurer jusqu’à cent onglets récemment fermés.
L’ensemble reste cohérent avec la direction prise par Opera ces dernières années. Le navigateur explore régulièrement de nouvelles approches, avec des résultats parfois inégaux, mais un objectif constant : chercher à se démarquer de la concurrence. Cette refonte de la gestion des onglets s’inscrit dans cette logique. Pas spectaculaire, mais bien pensée, elle apporte des solutions concrètes à un usage courant, sans alourdir l’interface. Sur mobile, où l’on navigue souvent vite, mal et en désordre, c’est justement le genre d’ajustement qui trouve toute sa place.
Source : Opera