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Une enseignante n'a toujours pas touché son salaire de septembre à cause d'un vulgaire bug informatique

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
20 novembre 2023 à 07h47
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Une salle de classe © R-CHUN / Shutterstock
Une salle de classe © R-CHUN / Shutterstock

Un bug informatique prive une enseignante du Loiret de son salaire depuis deux mois. Elle essaie tant bien que mal d'obtenir son dû auprès de l'Éducation nationale.

À 49 ans, Virginie Lagneaux, enseignante de mathématiques à Gien (Loiret), pensait avoir tout vu, mais elle ne s'imaginait sans doute pas devoir se battre un jour pour recevoir son salaire. Celui du mois de septembre, elle l'attend depuis deux mois désormais, et ce à cause d'une erreur informatique. Aujourd'hui, elle se dit « à bout » face à cette situation qui traîne.

Las de la situation, l'enseignante est en arrêt maladie

Privée de son salaire de septembre en raison d'une erreur informatique, Virginie Lagneaux se bat depuis deux mois pour obtenir justice face à l'administration de l'Éducation nationale. Après avoir reçu un e-mail du rectorat l'informant de la retenue de son salaire, un acompte de 1 600 euros lui a été versé à la fin du mois de septembre. C'était presque trop beau pour être vrai.

Car en octobre, l'administration a retiré l'acompte octroyé, laissant finalement l'enseignante avec une somme de 600 euros sur son bulletin de salaire. Cette situation financière précaire affecte depuis Virginie Lagneaux, qui se trouve maintenant en arrêt maladie en raison du stress intense engendré par la situation.

L'académie d'Orléans-Tours, qui doit gérer la situation de 43 000 enseignants, a bien admis une erreur informatique et comptable remontant à la fin de l'année 2019. Que s'est-il passé ?

Une professeure et ses élèves  © Chachamp / Shutterstock
Une professeure et ses élèves © Chachamp / Shutterstock

Une erreur informatique qui n'est toujours pas corrigée

En 2019, les conditions de travail de Virginie Lagneaux avaient évolué, avec une bascule en temps partiel. L'enseignante a préféré tailler dans son salaire et décidé de sur-cotiser, pour s'assurer une meilleure retraite. Sauf que les conditions de son temps partiel ont ensuite évolué, et tout le problème résulte dans le fait que sa sur-cotisation n'a pas été recalculée.

Virginie cotise alors moins que ce qu'elle devrait, et touche donc un peu trop. Le trop-perçu est devenu significatif au moment où les services de l'Éducation nationale ont compris l'erreur, c'est-à-dire au bout d'un an. L'administration a de son côté décidé de prélever le trop-perçu sur plusieurs mois, pour éviter un prélèvement unique trop brut.

Les prélèvements devaient s'échelonner jusqu'à la fin de l'année 2023. Sauf qu'au mois de septembre 2023, est survenu ce fameux bug informatique. « Quand en septembre, la demande de paiement est arrivée au service qui s'en occupe, une anomalie a été détectée et le versement est rejeté », explique le rectorat. Au mois d'octobre, l'acompte fut de nouveau retiré, avec un salaire de septembre encore bloqué. L'administration promet de rétablir la situation au plus vite. Il serait temps, pour l'enseignante contrainte à quelques sacrifices ces dernières semaines.

Alexandre Boero

Chargé de l'actualité de Clubic

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Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJC...

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Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM, école reconnue par la profession), pour écrire, interviewer, filmer, monter et produire du contenu écrit, audio ou vidéo au quotidien. Quelques atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la production vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et la musique :)

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Commentaires (14)

papem
On pourrait facilement diviser par deux le nombre de fonctionnaires administratifs en recrutant des informaticiens compétents, car au-delà des bugs visibles c’est toute l’organisation et l’informatisation globale qui est catastrophique.
Werehog
Oulala, mettre des personnes au chômage en disant qu’ils ne font pas grand chose ? Bah bonne chance, à chaque fois que ça a été tenté, le peu de pouvoir qu’ils avaient a été mis à bon escient pour faire bloc. C’est une situation impossible à faire admettre que certains secteurs sont clairement des planques…
benbart2
T’en fais pas, c’est déjà dans les tuyaux depuis les années Sarkozy avec le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux.<br /> Par ailleurs, les salaires tellement bas dans la fonction publique ( je vais me faire basher par des haters qui connaissent le frère de la mère du frère du cousin qui gagner bien dans la FP ) que même les rares postes disponible sont des listes au père noel ne sont pas pourvu et augmente le travail pour les autres qui restent, en plus du manque de compétence du au camarades qui partent les un après les autres du à des burn-out à répétition …<br /> Et pour aller plus loin ce n’est pas le premier cas à l’éduction national, et certains militaires ont déjà eu des «&nbsp;bug&nbsp;».
benbart2
t’as oublié de dire que les fonctionnaires mangent des bébés congelé
papem
Le burn-out dans un écosystème fermé sur lui-même…
keyplus
c est l une des boites les plus mal géré e de France de toute facons un relicat d’urss
darkneo2976
Le problème ce n’est pas les informaticiens compétents, mais les décisionnaires.<br /> Ma femme bosse pour l’Agence National de la Santé, ils ont besoin d’un logiciel spécifique.<br /> Aucunes compétences pour le créer en interne, donc il missionne un organisme pour s’en occuper. Ils proposent plusieurs logiciels bancales de 3 éditeurs, bien sûr les développeurs promettent de faire des mises à jours. Donc c’est signé et payé.<br /> Résultat après 1an, le logiciel est toujours pourris, les MAJ sont faites 1 fois sur 10 car c’est payant, les utilisateurs galèrent à s’en servir, les responsables galèrent à extraire des données<br /> Décision a été prise la semaine dernière, d’arrêter et d’utiliser un logiciel conseillé par un département voisin qui était dans le même cas qu’eux il y a 2ans.<br /> Et ca, c’est uniquement dans un département, car chaque département est libre de choisir/développer son logiciel, alors qu’ils ont tous les même besoin.
StephaneGotcha
Avant, je pensais naïvement que les fonctionnaires étaient tranquilles sur le versement du salaire qui tombait tous les mois, à date fixe, ect … Mais ça c’était avant d’en connaitre quelques uns :x<br /> Finalement, moi qui suis indépendant je suis beaucoup plus tranquille sur le versement de mon salaire ^^
benbart2
Yes, le nombre de fois ou j’ai pas été correctement payé, ou voir pas payé du tout …<br /> Pour des «&nbsp;branleurs&nbsp;» ont en oublis aussi de se payer xD
benbart2
Normal, car ce n’est pas une boite et la fonction publique c’est un truc qui se trouve aussi bien chez les USA qu’en Russie ou URSS.<br /> Ce n’est pas que de la sémantique, on gère pas une administration comme une boulangerie.<br /> Une administration est faite pour dépenser de l’argent, principalement pour mettre en place des moyens, la ou une entreprise doit atteindre des bénéfices et des résultats.<br /> Après, ouais, il y a des carriéristes, comme partout sauf que la c’est avec la thune du contribuable qu’ils font joujou, l’impact n’est pas la même que pour une boite.<br /> J’en ai deux dans le viseur au taff … et ça nous coute cher <br /> Mais ce qui coute le plus cher, c’est le manque de fonctionnaires car on est obligé de sous-traiter en masse par manque de bras/compétences, avec des services mode dégradé.<br /> C’est pas la joie.
keyplus
la ou je suis pas d’accord une administration doit aussi avoir le meilleur rapport qualite/ prix comme une entreprise.
papem
Quand je parle d’informaticiens compétents, je ne parle pas de programmeurs mais de ceux qui sont responsables de l’informatique dans les administrations. Rien n’a changé: j’ai connu un responsable informatique d’une CRAM qui demandait si on ne pouvait pas perforer les cartes recto verso quand on on manquait de place pour rajouter une zone.
benbart2
C’est un peu du «&nbsp;yakafokon&nbsp;» pour ma part, mais dans l’idéal, je suis d’accord, je m’explique :<br /> La gestion n’est pas la même.<br /> -Un employeur paye ses salariés, une administration ne paie pas ses fonctionnaires.<br /> -Une entreprise n’est pas contrainte par ses status, une administration dépends de sa tutelle et ses status sont écris par l’exécutif ou la loi.<br /> -Une administration prends ses ordres des ministres et du ministère, l’entreprise des actionnaires ou juste du patron.<br /> -Un employeur peux recruter comme il veut ( en fonction du CA biensur )<br /> L’administration ne décide pas du nombre de fonctionnaires et emploi des salariers sur fond propre sous la tarification des fonctionnaire, donc quasi rien, donc c’est essentiellement des sous-traitants qui ruinent les compétences en interne et fait fondre la caisse.<br /> -Une entreprise peux facturer, La plus part des administrations ne peuvent pas ! ( du moins pas comme elles veulent )<br /> Par contre, comme dit dans ma réponse plus haut,<br /> Les services sont dégradé par manque de ressources. ( et SURTOUT on manque de cohérence )<br /> Donc la qualité envers les usagés est juste catastrophique<br /> Obliger les fonctionnaires à faire de la qualité sans ressources ni cohérence, ça changera rien. Tu vas juste les envoyer à l’hosto’, scoop, c’est déjà le cas, comme quoi on essai.<br /> C’est mettre la charrue avant les bœufs.<br /> Il serait plus intéressant de réduire les missions, rendre plus attractif le poste de fonctionnaire, la cohérence reviendra avec les nouveaux fonctionnaires qui apporterons des compétences perdu.<br /> La je pense qu’on pourra retrouver un certaine qualité, mais ça fera pas tout.<br /> Le reste est pur politique.
mcbenny
Ce genre de cas m’est arrivé dans le privé aussi. Une stagiaire débarque dans l’entreprise à mi-temps, avec le même nom de famille que moi (aucun lien familial cependant), et on m’a attribué son salaire (cool!) mais retiré le mien (ouch!). Légère surprise à la fin du mois…<br /> Réglé rapidement de mémoire par contre, vu que c’était un contexte plus petit, plus facile à régler.
Blackalf
Ma femme a eu un problème du même genre un jour, sauf que ce n’est pas elle qui a été impactée : un autre enseignant portait les mêmes nom et prénom qu’elle et ils avaient versé les deux salaires à ma femme. Et c’est encore nous qui avons du nous démener pour savoir comment rendre le trop-perçu. <br /> C’est idiot, leur prénom est peut-être unisexe, mais il était un homme et elle une femme. Et tout le reste, adresse-âge-ancienneté-poste occupé-n° de compte…tout était différent.
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