Ground Control

17 juin 2000 à 11h40
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Ground Control fait partie des jeux qui risquent de marquer une époque. Sans nul doute qu'un tel titre risque de faire les mêmes remous qu'un HomeWorld, un Half Life ou un StarCraft. Après avoir joué à la version Beta, on avait acquis une très bonne impression sur les qualités intrinsèques du jeu.
Ce jeu, nous en sommes sûr, va faire l'effet d'une Bombe Atomique!!


Le "Back-GROUND"

L'histoire de Ground Control nous transporte dans une autre galaxie au 22ème siècle. Un conflit intergalactique oppose 2 factions rivales dans la conquête du pouvoir. D'un côté, la Crayven Corporation multinationale gigantesque spécialisée dans la colonisation spatiale. Elle possède pas moins de 900 millions d'employés. De l'autre côté, l'Ordre de l'Aube est une faction sectaire religieuse disposant d'environ 600 millions de fidèles. Cette église est divisé en 3 branches, qui sont Manus Dei (la main de dieu), Pax Dei (la paix de dieu) et enfin Vox Dei (la voix de dieu).
Dans le cas de la Crayven Corporation vous incarnez le Major Sarah Parker des Forces de Sécurité corporatistes. Votre avatar pour l'Ordre de l'Aube est le frère Jarred Stone qui lui est issu de la branche militaire (Pax Dei) représentant d'environ 90 millions d'hommes et femmes. Le jeu prend place lors du conflit sur la planète Krig 7B, une vaste surface de steppes, taïga et autres étendues désertiques diverses. C'est là ou vous commencez le jeu avec la Crayven Corporation et le Major Parker.

Ground Control ou Guerre Totale

La campagne commence avec la Crayven Corporation. Après 15 missions vous pourrez changerer de camp pour jouer avec l'Ordre de l'Aube. Le bouquet final assez grandiose leur étant réservé.
Vous disposez en fait d'un tutorial pour vous apprendre les rudiments du jeu. Une maîtrise des exercices d'entraînements sont une obligation à mon avis pour bien gérer ses unités.
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On se rend vite compte que Ground Control prend autant son inspiration de Total Annihilation, que de Homeworld et Myth. Dans Ground Control, on ne construit pas les unités, il faut donc savoir les gérer et les CONTRÔLER. L'aspect RTS qui pourrait faire penser à un Total Annihilation, n'est qu'un leurre. Ground Control est bien un jeu de stratégie en temps réel, mais il insiste bien davantage sur votre capacité de gestion des unités une à une. Au mieux vous disposez de 12 groupes d'unités soit environ 50-60 unités selon le type d'unité choisies. A partir de telles données à vous de composer votre stratagème pour vous assurer une supériorité dans la mission par rapport aux troupes ennemies. Dans la majorité des cas, il faut savoir que vous serez (ô grande surprise !!) en infériorité numérique. Mais en plus de cela, vous irez affronter l'ennemi dans un environnement qui d'une part vous est inconnu et d'autre part est excellemment bien occupé par l'ennemi qui réagit de façon très intelligente. Donc avant chaque mission, il vous faudra composer votre petite armées en s'assurant que les troupes qui embarquent dans vos dropships, dont le nombre peut aller jusqu'à 3, soient tout à fait complémentaires. Il faut bien se documenter sur le type de terrain sur lequel va se dérouler le combat car un combat de guérilla dans la jungle ne se gère pas du tout comme un assaut frontal massif.

Le matos de guerre

Comme tout bon officier de commandement des forces de sécurité de la Crayven Corporation, ou du Pax Dei de l'Ordre de l'Aube, avant de partir en mission vous vous équipez en conséquence. Vous choisissez les types d'unités et vous les affectez à un dropship. Mais on remarque vite qu'il est possible de personnaliser l'équipement des unités. En effet, chacune des types unités dispose d'une arme secondaire et d'un équipement spécial. Pour les armes secondaires, cela peut aller des balles spéciales pour soldat jusqu'aux têtes nucléaires pour les bombardiers. L'équipement spécial réside dans des gadgets comme l'amplifications de lumière pour un plus longue portée la nuit, ou bien des dispositifs anti-missiles. Il faut savoir également que les unités s'aguerrissent au fur et à mesure des batailles et gagnent en efficacité et en grade. Ce point de détail vous oblige également à varier vos choix d'unités pour les améliorer dans leur ensemble.

Les unités sont présentes en 4 catégories, et chacune d'entre elle possède de 2 à 4 sous classes. Par exemple, il y a 2 types d'infanterie, les "armurées" et les "furtives". Ensuite il y a les véhicules blindés léger (3 sous catégories), les véhicules blindés (4 sous catégories) et enfin les appareils aériens (avec 4 sous catégories). Je vous parle bien de catégorie, car en effet pour un même véhicule il est possible de disposer de 4 configurations différentes qui jouent sur les paramètres de puissance de feu, vitesse, armure et portée.
Cela multiplie par 4 les possibilités offertes au niveau de l'affectation des troupes.

Ground Control: Démonstration des possibilités

Lors d'une partie multijoueur, je prends le contrôle d'une sorte de canyon, qui est un point de passage obligatoire. Je loge des tanks d'artillerie sur les hauteurs et planque mes bombardiers lourds et une partie de mes tanks sur les hauteurs à l'entrée du canyon.
Mon avion furtif de reconnaissance survole le canyon en quête d'une activité de l'ennemi. De l'autre côté j'établis un barrage avec des tanks lourds. Une colonne de 6 groupes de blindés se présente à l'entrée du canyon. Elle s'y engouffre. Elle ne possède pas de support aérien mais des tanks lance missile pouvant ravager une escadrille de bombardiers ou une escouade de tanks en un rien de temps. Les unités ennemis sont en formation boite, donc elles avancent groupées.
Avec 2 squads de tanks dont un tanks lourds, je bloque la sortie, et je fais un barrage difficile à passer. Je verrouille l'autre bout du canyon et fais avancer mes tanks pour les prendre à revers. Pendant ce temps je lance mes bombardiers pour faire une boucherie dans le canyon. Pour plus de sûreté j'attaque en priorité les tanks lance-missiles. J'active la tête nucléaire, car avec des unités groupées sans possibilité d'avoir une marge de manoeuvre suffisante c'est le coup au but.

Bilan au bout de 3 minutes j'ai massacré une bonne vingtaine de tanks ennemis en ne perdant que 3 unités. J'ai oublié de préciser que si mes unités avaient attaqué l'ennemi avec le soleil en face, cela aurait joué en ma faveur.

En réalité, je viens de vous énumérer ce qui ne représente qu'une partie infime des possibilités du jeu. Vous avez également des possibilités de changer une situation qui semblait défavorable en situation favorable en utilisant des équipements spéciaux pour vous donner l'avantage nécessaire à une issue favorable dans un affrontement.

Unités sous votre contrôle, ou celui de l'IA. ?

Le Pathfinder est vraiment très bien élaboré. Vous sélectionnez facilement le groupe même si il est coincés dans un embouteillage, il se débrouillera assez vite pour sortir du convoi et partir vers l'endroit désigné. Quand le chemin en ligne droite n'est pas disponible, les véhicules ou les soldats prennent toujours le bon chemin, mais également le plus court. D'autre part, les véhicules qu'on affecte à la garde d'une unité se synchronisent en terme de vitesse avec celle-ci.
L'intelligence artificielle est par ailleurs bien conçue. Les unités peuvent se tirer dessus si elles sont trop groupées, mais elles chercheront seules à se trouver une ligne de vue. Les ennemis attaquent vigoureusement et généralement là ou ça fait le plus mal (Ils ont une bonne faculté pour détecter nos points faibles). Les unités peuvent battre en retraite si elles sont trop endommagées ainsi que chercher à se regrouper pour accroître leur puissance de feu si elles sont acculées. En cas de tir d'artillerie, elles bougent automatiquement pour éviter les tir. Néanmoins nous avons observé quelques bugs minimes: Il arrive parfois que des unités d'une sélection d'un groupe ne bougent pas d'un endroit bien qu'ayant reçu l'ordre de procéder à un déplacement.

Cette intelligence artificielle nous ferait presque oublier à quel point l'interface est ergonomique. L'utilisation de raccourcis Claviers, clic gauche et clic droit permet même à un joueur de StarCraft de s'y retrouver en quelques minutes.
Le systeme de composition des groupes est très simple et le menu des comportements et des formations affiché en permanence sur la droite autorise une grande souplesse dans le contrôle. La carte elle aussi est bien conçue et permet de déplacer des unités en cliquant directement dessus. Les manipulations à la souris sont quasiment aussi rapides que l'utilisation des raccourcis clavier.

La réalisation technique

Le graphisme est vraiment somptueux avec une utilisation massive du Bump Mapping qui donne un effet de relief fabuleux aux textures et au sol. Les véhicules sont fabuleux de précisions. Le ciel qui parait fixe, gère des passages nuageux qui modifient la luminosité. Les Flare-lenses sont nombreux et omniprésents. Le Moteur 3D gère un modèle physique à faire pâlir un Gran turismo. Les tanks dérapent au démarrage, sont emportés par leur poids sur le sable en descente, et se rattrapent avec un joli contre braquage. Les Tourelles reculent sous l'effet cinétique du tir. On peut apercevoir les douilles des munitions utilisées s'éjecter et tomber et les tanks laisser des rainures sur le sol. Tous les véhicules soulèvent un nuage de poussière assez impressionnant. Les largages de bombes font penser à ceux des bombardiers dans Starship Troopers sur la planète des Arachnides. Seuls déceptions les bruitages moyens mais bien rendus en EAX et les musiques un peu classiques. Un effet de brouillard assez limitant, mais qui représente le Fog of War engendré par le moteur 3D.
Lorsqu'on pousse tous les détails à fond, il faut s'attendre à une nette diminution du framerate.

Conclusion

Au bout d'une bonne trentaine d'heures de jeu, nous avons acquis la certitude que ce jeu va bousculer le monde du jeu vidéo.
La réalisation technique qui au départ nous en met plein les mirettes passe finalement au second degré dès que l'on s'interesse au Gameplay. Aussi bien en mode multijoueur qu'en mode campgne, le jeu est long et très prenant. La durée de vie est par conséquente très convenable. J'ai désormais un jeu culte de plus dans ma collection de Real Time Strategy. Au côté de Age Of King, Starcraft, Total Annihilation et de HomeWorld, siège désormais Ground Control! Pour moi il s'agit d'une amélioration du concept de RTS initié par Myth et qui sera repris par Warcraft 3.

Les points forts
- La réalisation Somp-tueuse !
- Ambiance futuriste et militaire immergeante.
- Intelligence artificielle presque humaine
- Le Gameplay
- La campagne solo et le mode multijoueur

Les points faibles
- Quelques bugs mineurs
- La bande son un peu moyenne

Configuration minimale: PII 233, 32Mo Ram, 150Mo disque dur et carte 3D
Configuration recommandée: PII 333, 64Mo Ram, 465Mo disque dur, carte niveau TNT2 Ultra 32 mo.
Configuration utilisée pour le test: PIII 500, 192Mo Ram, 465Mo disque dur et carte graphique Geforce 2 GTS


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