Moins de 300 millisecondes pour afficher une page, des menus qui réagissent au quart de tour… Microsoft affine les performances d’Edge, y compris là où on ne l’attendait pas forcément. Et ça commence à se voir.

- Microsoft a optimisé Edge pour afficher le contenu principal d'une page en moins de 300 ms, améliorant ainsi la réactivité perçue.
- Le projet Phoenix, lancé il y a six mois, vise à moderniser l'interface d'Edge et à améliorer ses performances.
- Des optimisations ont été apportées à plusieurs zones du navigateur, rendant la navigation plus fluide et réactive au quotidien.
Moins d’un tiers de seconde pour afficher le contenu principal d’une page. C’est la promesse que Microsoft dit désormais tenir pour son navigateur maison. En abaissant son First Contentful Paint à ce niveau, Edge franchit un cap technique et tente de reprendre la main sur un terrain longtemps dominé par Chrome : la réactivité perçue.
Des performances brutes mesurées sous les 300 ms, ça change tout
C’est officiel : il faut désormais moins de 300 ms à Edge pour afficher le premier contenu visible d’une page web. Ce chiffre annoncé en grande pompe par Microsoft peut paraître abstrait, mais dans les faits, c’est l’un des meilleurs indicateurs de la réactivité perçue. Cette étape, qu’on appelle le First Contentful Paint (ou FCP) dans le jargon, désigne cet instant précis où le navigateur affiche enfin quelque chose de tangible à l’écran.
Si le FCP compte autant pour les développeurs de navigateur, c’est parce que c’est à ce moment-là que se joue la première impression utilisateur. En dessous des 300 ms, la page semble réagir immédiatement. Au-delà, même si le chargement complet ne tarde pas, une légère sensation de latence s’installe déjà.
Edge passe donc sous ce seuil symbolique, avec un niveau de performance annoncé comme global, toutes plateformes confondues. Le navigateur gagne ainsi en nervosité dès l’ouverture d’un nouvel onglet, donnant la sensation que les pages web s’affichent quasi instantanément.
Évidemment, ce type d’ajustement ne transforme pas radicalement l’expérience utilisateur, d’autant qu’Edge affichait déjà de bonnes performances, en particulier sur Windows. Mais il contribue à rendre la navigation plus vive au quotidien. Et confirme au passage que Microsoft continue de travailler sur les fondations du navigateur, sans forcément chercher à tout réinventer.
Un chantier en cours depuis plusieurs mois
Cette amélioration du FCP s’inscrit dans un processus plus large, engagé depuis un peu plus de six mois dans le cadre du projet Phoenix, qui vise à moderniser l’interface d’Edge tout en améliorant sa réactivité. En février dernier, Microsoft annonçait déjà avoir optimisé quatorze zones du navigateur, avec des gains de performance moyens de 40 %. Les favoris, l’historique, les téléchargements ou encore certains panneaux latéraux avaient alors été rendus plus réactifs grâce à la migration progressive vers WebUI 2.0.
Depuis, Redmond continue de retravailler l’interface pour alléger ce qui peut l’être et fluidifier les enchaînements. L’objectif n’est pas de tout refondre, mais de corriger les lenteurs qui s’accumulent dans l’usage courant. Et de prolonger l’effort sur d’autres modules encore perfectibles, comme l’aperçu avant impression ou la gestion des extensions.
Source : Microsoft