Le procès antitrust dans lequel Google se retrouve actuellement pourrait avoir des victimes collatérales. Et parmi elles, Firefox !

© dennizn / Shutterstock
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Google fait face en ce moment aux États-Unis au plus important moment de son existence, avec un procès antitrust qui pourrait l'obliger notamment à céder Chrome. Mais d'autres mesures antimonopolistiques ont aussi été évoquées devant la cour, comme la fin des accords passés par la firme de Mountain View avec les navigateurs web afin de faire de Google leur moteur de recherche par défaut. Et croyez-le ou non, ça ne ferait pas nécessairement le bonheur de la concurrence !

La grande majorité des revenus de Mozilla proviennent de Google

Google écrase le secteur des moteurs de recherche, avec quelque 66% de parts de marché au niveau mondial. Une position qu'il a obtenue notamment en devenant le moteur de recherche par défaut de nombreux navigateurs, et ce, en passant des accords lucratifs avec ces derniers. Des accords auxquels le département de la Justice voudrait mettre fin, afin de rendre la compétition plus juste.

Sauf que, ces accords sont aussi très importants… pour ladite concurrence. C'est ce que vient de confirmer le patron de Mozilla devant la cour, qui a signé un de ces partenariats pour Firefox. D'après ses dires, Firefox représenterait 90% des revenus de Mozilla, et 85% des revenus de Firefox proviendraient de l'accord avec Google pour en faire le moteur par défaut du navigateur !

 © Dennizn / Shutterstock
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Remplacer l'accord avec Google serait difficile

De quoi comprendre l'inquiétude du Directeur administratif et financier de Mozilla, Eric Muhleim. Il a ainsi indiqué que la perte de ces revenus l'obligerait à effectuer des « coupes significatives dans l'ensemble de l'entreprise », et a même évoqué une décision qui pourrait « mettre Firefox sur la paille ».

En effet, il serait difficile de trouver un accord aussi lucratif pour Mozilla. La fondation a déjà eu des discussions avec Microsoft pour un éventuel accord qui, cette fois, ferait de Bing le moteur de recherche par défaut. Mais sans la concurrence de Google, Microsoft ne devrait pas proposer des sommes équivalentes à ce que touche aujourd'hui Mozilla, a défendu Eric Muhleim. Par ailleurs, Bing ne monétise pas le trafic aussi bien que Google.

Enfin, il a expliqué qu'il serait difficile pour Mozilla de diversifier ses sources de revenus comme peut le faire Opera grâce aux publicités, à cause de son cadre de travail axé sur la préservation de la vie privée de l'utilisateur.

Source : The Verge

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