Avec l’arrivée officielle de Recall sur les PC européens, Brave n’a pas attendu pour réagir. Dans sa dernière mise à jour, le navigateur fait le choix de bloquer systématiquement toute tentative de capture d’écran par l’outil de Microsoft, sans attendre votre aval.

- Brave bloque par défaut Recall, l'outil de capture d'écran de Microsoft, pour protéger la vie privée des utilisateurs.
- La version 1.81 de Brave déclare toutes les fenêtres comme privées, empêchant Recall de capturer le contenu.
- Malgré les garanties de Microsoft, Brave et Signal préfèrent des mesures proactives pour sécuriser la navigation.
À mesure que Microsoft affine Recall, sa mémoire visuelle dopée à l’IA, les réactions se durcissent du côté des acteurs les plus engagés pour le respect de la vie privée. Après Signal, c’est donc au tour de Brave de monter au créneau et un module de blocage automatique, censé empêcher la fonction la plus controversée de Windows 11 de capturer le contenu de la navigation, privée ou non. Un choix radical mais assumé, dans la droite ligne de ce que défend le navigateur depuis des années.
Brave, comme Signal, ferme la porte à Recall
L’annonce vient de tomber sur le blog de Brave, et elle ne laisse guère de place à l’interprétation. Avec la version 1.81, toutes les fenêtres du navigateur privé seront automatiquement déclarées comme privées auprès de Windows 11, de façon à empêcher Recall de les inclure dans ses captures d’écran automatiques.
Pour rappel, Microsoft avait bien précisé que les sessions en mode incognito seraient automatiquement exclues du champ de vision de son outil. Un engagement manifestement jugé insuffisant par Brave, qui préfère en reprendre le principe à sa manière, en l’appliquant à l’ensemble de la navigation, privée comme classique, sans laisser à l’internaute la charge d’anticiper d’éventuels oublis ou dérèglements. Et comme Windows 11 n’est pas exactement réputé pour sa rigueur sans faille, mieux vaut ne pas tout miser sur le bon fonctionnement d’un filtre, n’est-ce pas ?
Recall est donc bloqué par défaut dans Brave, mais vous pouvez toujours le réactiver manuellement dans les paramètres de confidentialité du navigateur. Une posture qui rappelle celle de Signal, qui a récemment introduit une option spécifique dans son application Windows pour empêcher Recall de capturer ses fenêtres de discussion.
Un outil toujours désactivé par défaut… et très encadré en Europe
Pour Brave, qui se positionne comme un navigateur « privacy-first » avec moteur de recherche sans suivi et VPN intégré, cette mesure s’inscrit naturellement dans la continuité de sa politique de confidentialité.
Mais en pratique, le risque que Brave cherche ici à prévenir reste assez limité. Depuis sa présentation mi-2024, Recall a été largement remanié. L’outil est désactivé par défaut et requiert un accord explicite ainsi qu’une configuration via Windows Hello pour fonctionner. Il est également possible d’exclure manuellement certaines applications du processus de sauvegarde.
En Europe, Microsoft a même été contrainte d’ajouter quelques garde-fous supplémentaires, avec un code de déchiffrement unique généré à l’activation, requis pour toute exportation d’instantanés, et une option permettant de tout réinitialiser en cas de doute. Autant de garanties censées encadrer les usages et canaliser les dérives, même si le principe de Recall continue de diviser.
Source : Brave
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