Google Chrome reste indétrônable sur le marché des navigateurs Web et gagne même encore des parts de marché. Mais qui donc en viendra à bout ?

Les navigateurs Web ne cessent d'évoluer et les éditeurs redoublent d'ingéniosité pour attirer les internautes. Mais, rien n'y fait, Chrome maintient sa pôle position depuis juin 2012, et ses concurrents semblent à l'agonie
Qui saura faire flancher Google Chrome ?
Pourtant, ces derniers mois, on aurait forcément parié sur une croissance continue pour le navigateur Google Chrome. Il faut dire que le secteur a particulièrement évolué avec l'émergence de solutions dopées à l'intelligence artificielle. The Browser Company s'est démarqué avec Dia pendant que le moteur IA Perplexity a dévoilé Comet, un navigateur promettant de "transformer les sessions de navigation en interactions uniques". Ce dernier n'est d'ailleurs pas sans rappeler Opera Neon : ils sont tous les deux basés sur Chromium et peuvent automatiser des tâches complexes comme acheter des produits ou réserver des hôtels pour l'utilisateur. Mozilla n'est pas en reste et mise également sur l'intelligence artificielle locale avec Firefox. Bientôt, ce sera au tour d'OpenAI, qui prépare le lancement de son propre navigateur web dans les prochaines semaines. Ce dernier devrait intégrer l'agent "Operator" pour automatiser diverses tâches et permettra une navigation conversationnelle proche de ChatGPT.

En parallèle, Google a échappé de peu à la catastrophe. Le Département de la Justice américain avait accusé Google de monopole illégal sur la recherche en ligne et souhaitait voir le démantèlement de l'entreprise avec la cession forcée de son navigateur Chrome. D'ailleurs, plusieurs sociétés, comme OpenAI et Perplexity, s'étaient même publiquement positionnés pour racheter le navigateur en cas de vente forcée. Cependant, le 2 septembre 2025, le juge fédéral Amit Mehta a finalement renoncé au démantèlement, estimant qu'une cession de Chrome serait "extrêmement compliquée et très risquée".
D'après les derniers chiffres de Statcouter, toutes plateformes confondues, Chrome affiche désormais 71.77% de part de marché loin, très loin devant Safari à 13,86%. Le navigateur d'Apple affiche une baisse constante depuis mai 2023, alors à 20,7%. Malgré les efforts soutenus de Microsoft portés sur Edge, ce dernier, en troisième place, affiche également un recul à 4,67% contre 5,33% en février dernier. Quant à Firefox, la descente est vertigineuse depuis une quinzaine d'années. Le challenger de Mozilla retournait plus de 30% de parts de marché contre à peine plus de 2% aujourd'hui.