Votre prochain smartphone pourrait atteindre jusqu’à 10,8 Go/s en lecture/écriture séquentielle avec l’UFS 5.0, un débit qui rivalise voire dépasse celui de nombreux SSD PCIe 4.0 utilisés en PC portables grand public.

Avec l’UFS 5.0, la JEDEC promet une bande passante presque doublée par rapport à l’UFS 4.0/4.1 (10,8 Go/s contre 5,8 Go/s), portée par l’adoption du M-PHY 6.0 et d’UniPro 3.0 côté interconnexion. Cette montée en régime vise explicitement les besoins croissants de l’IA embarquée et des charges intensives sur mobile et en périphérie réseau. Si la normalisation se précise, le calendrier d’arrivée dans les appareils reste flou, et les premières intégrations à grande échelle pourraient prendre du temps.
Plus vite que des SSD PC
La promesse est belle : avec l'UFS 5.0, nos téléphones pourraient bientôt lire et écrire des données plus rapidement que de nombreux ordinateurs portables équipés de SSD en PCIe 4.0. Un tel bond en avant franchit un cap symbolique, celui où le stockage mobile rivalise sans rougir avec celui du monde PC grand public.
Concrètement, ce gain de vitesse se traduira par une expérience utilisateur transformée. Le lancement des applications les plus lourdes deviendra quasi instantané, les transferts de fichiers volumineux s'effectueront en un clin d'œil et l'enregistrement de vidéos en très haute définition sera plus fluide que jamais. Cette avancée est une excellente nouvelle pour les créateurs de contenu et les amateurs de jeux exigeants.
La patience reste de mise
Cependant, il convient de tempérer son enthousiasme. Si la norme est désormais officielle, son arrivée dans nos poches n'est pas pour demain. L'industrie doit d'abord produire les puces mémoire et les contrôleurs compatibles, un processus qui pourrait prendre plusieurs années. Les premières estimations évoquent une adoption à grande échelle à l'horizon 2027.
De plus, la vitesse brute du stockage ne fait pas tout. Pour en tirer pleinement parti, l'ensemble de l'écosystème, du processeur au système d'exploitation, devra suivre la cadence. La gestion de la chaleur représentera également un défi majeur, car de tels débits peuvent rapidement faire grimper la température au sein d'un châssis aussi compact que celui d'un smartphone.
Source : Tech Radar