Utiliser un VPN sur smartphone, c’est bien. Mais quand l’autonomie s’effondre, on commence à hésiter. Certains réglages simples permettent pourtant de limiter son impact énergétique sans renoncer à la protection qu'il est censé vous offrir.

5 astuces efficaces pour empêcher votre VPN de vider votre batterie. © Rokas Tenys / Shutterstock
5 astuces efficaces pour empêcher votre VPN de vider votre batterie. © Rokas Tenys / Shutterstock

Protéger sa navigation, oui. Se retrouver à court de batterie en milieu d’après-midi, non. Les applications VPN, en particulier sur smartphone, peuvent avoir un impact réel sur l’autonomie si elles sont mal configurées ou utilisées sans discernement. Connexion permanente, protocoles mal adaptés, serveurs trop lointains… autant de facteurs souvent négligés qui peuvent en partie expliquer pourquoi votre réseau privé virtuel vampirise l’autonomie de votre appareil. Voici cinq ajustements simples pour éviter que votre VPN ne ponctionne inutilement votre batterie.

CyberGhost VPN
Clubic
CyberGhost VPN
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Proton VPN
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NordVPN
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Préserver l'autonomie de sa batterie : 5 astuces pour obliger votre VPN à faire des économies d'énergie

Quand on utilise un VPN sur smartphone, la protection est indispensable, mais l’autonomie ne doit pas en pâtir. Protocoles trop lourds, connexions permanentes ou serveurs mal choisis peuvent vite vider la batterie. Heureusement, quelques réglages simples suffisent pour limiter cette consommation excessive. Découvrez cinq astuces pratiques pour garder un VPN efficace, sans sacrifier la durée de vie de votre batterie.

Astuce #1 – Privilégiez WireGuard ou IKEv2 selon votre OS

Si votre batterie accuse le coup dès que vous utilisez votre VPN, c’est d’abord de ce côté-ci qu’il faut chercher. Les protocoles VPN, parce qu’ils chiffrent les données et les font transiter dans un tunnel sécurisé entre votre appareil et le serveur, sollicitent activement le processeur à chaque échange. Sur un smartphone, cette activité constante peut vite faire grimper la consommation, surtout si la connexion reste active en arrière-plan.

Mais selon le protocole utilisé, l’impact sur la batterie peut varier du simple au triple. OpenVPN, encore très répandu, reste fiable côté sécurité, mais il repose sur une architecture ancienne et lourde. Chaque paquet est chiffré en AES, encapsulé, puis transmis via une connexion persistante qui mobilise plusieurs couches de traitement, souvent sur TCP ou UDP via TLS. Ce fonctionnement implique plus d’étapes pour chaque échange, et donc une charge processeur plus soutenue. Résultat : le système reste actif en permanence, ce qui peut empêcher l’entrée en veille réseau et accélérer la décharge, surtout sur mobile.

À l’inverse, WireGuard adopte une approche plus directe. Il repose sur un chiffrement plus léger (ChaCha20) et sur une structure bien plus compacte, avec un nombre réduit de lignes de code. Là où OpenVPN traite chaque session comme une suite d’opérations complexes, WireGuard fonctionne de façon plus linéaire et intégrée, ce qui limite les calculs nécessaires à chaque envoi de données. Le protocole s’intègre aussi directement dans le noyau de certains systèmes, notamment Android, ce qui réduit encore l’impact sur les ressources. À l’usage, la différence se ressent clairement sur l’autonomie.

Sur iPhone et iPad, IKEv2 constitue une bonne alternative. Bien intégré au système, il permet de maintenir une connexion stable même en cas de changements de réseau (Wi-Fi vers 4G/5G par exemple), sans renégociation complète du tunnel à chaque fois.

Un protocole léger (mais toujours sécurisé) peut faire la différence sur l'autonomie de votre smartphone. © thodonal88 / Shutterstock

Certains clients intègrent aussi leur propre protocole maison, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose en soi. Ces solutions sont souvent optimisées pour leur application et mieux intégrées que les standards classiques. En revanche, elles impliquent un niveau de confiance plus élevé. Quand le protocole n’est pas documenté ou que le code source n’est pas accessible, impossible de savoir précisément ce qu’il fait. Dans l’idéal, le fournisseur met donc à disposition le code source, ou au minimum des rapports d’audit récents, détaillés, et accessibles sans condition d’abonnement au service.

Dans tous les cas, un bon VPN vous laisse choisir votre protocole et l’adapter à vos besoins. Si vous êtes coincé avec un seul mode de connexion sans explication, ce n’est pas bon signe.

Astuce #2 – Activez le split tunneling pour limiter le trafic chiffré

Un VPN chiffre l’ensemble du trafic réseau... sauf si vous lui demandez d’en ignorer une partie. C’est exactement ce que permet le split tunneling : choisir quelles applications ou quels flux doivent passer par le tunnel sécurisé, et lesquels peuvent transiter directement sur le réseau Internet public, sans surchiffrement.

En pratique, cette fonction permet de réserver le VPN aux usages sensibles (navigateur, app bancaire, messagerie), tout en excluant les services plus gourmands ou moins critiques, comme le streaming vidéo, les jeux mobiles ou les mises à jour système. Or, si vous avez suivi ce que l’on vient d’expliquer sur les protocoles, vous comprendrez sans mal que moins de données chiffrées, c’est moins de calcul, donc moins de sollicitation du processeur – et un impact réduit sur la batterie.

Le gain est d’autant plus intéressant si vous êtes sur un forfait mobile ou si vous utilisez un appareil un peu ancien, où chaque cycle CPU pèse sur l’autonomie. Cela vous permet aussi de préserver les performances sur certaines applications, qui peuvent pâtir d’un VPN actif en arrière-plan (streaming, VoIP, etc.).

La plupart des clients VPN pour Android et Windows proposent aujourd’hui cette fonction, avec des filtres par application ou par domaine. Sur iOS, en revanche, la fonction n’est pas accessible nativement, à cause de restrictions propres au système. Il existe des solutions de contournement, mais elles restent confidentielles et souvent hors de portée du grand public.

Gardez enfin en tête que le split tunneling réduit la portée de la protection VPN, puisqu’une partie du trafic n’est plus chiffrée ni anonymisée. En revanche, pour le trafic qui passe par le tunnel, la sécurité reste pleinement assurée. Cela dit, pour des usages non sensibles et sur un réseau sécurisé, le compromis reste raisonnable. C’est surtout une manière de gagner en autonomie sans désactiver entièrement la protection VPN.

Astuce #3 – Évitez les serveurs lointains (sauf si nécessaire)

Quand vous activez un VPN, l’application vous connecte à un serveur distant chargé de relayer votre trafic. Par défaut, certains clients choisissent automatiquement le « meilleur » serveur disponible en fonction du taux de charge ou du ping mesuré à un instant T. D’autres vous laissent sélectionner manuellement une localisation – parfois à l’autre bout du globe. Et c’est là que les choses se compliquent pour votre batterie.

Plus le serveur est éloigné, plus les données mettent de temps à circuler. Cette latence n’augmente pas directement la fréquence des échanges, mais elle peut ralentir les réponses du serveur, allonger le traitement des requêtes ou entraîner des pertes de paquets. Dans ce cas, l’application VPN peut relancer certaines transmissions, maintenir le tunnel actif plus longtemps ou forcer des reconnexions ponctuelles. Résultat : le modem et le processeur restent mobilisés, ce qui empêche l’appareil d’entrer en veille réseau. Et à l’usage, cette suractivité finit par peser sur la batterie.

Certains VPN testent aussi régulièrement la latence ou la charge de leurs serveurs pour maintenir une connexion optimale, surtout en mode de connexion automatique. Ces sondes réseau, souvent invisibles pour l’internaute, peuvent s’ajouter à l’activité de fond déjà soutenue. En choisissant manuellement un serveur stable et proche, vous limitez ces ajustements internes – et donc une partie de l’activité superflue.

Il existe évidemment des cas pour lesquels un serveur lointain s’impose : contourner une restriction géographique, bypasser la censure, tester un service localisé. Mais en dehors de ces usages spécifiques, mieux vaut rester sur un serveur local ou frontalier. La connexion gagnera en réactivité, et la batterie vous en saura gré.

Plus le serveurs VPN est éloigné, plus vous vous exposez à une surconsommation de la batterie de votre appareil. © NicoElNino / Shutterstock

Astuce #4 – Coupez le VPN quand vous ne vous en servez pas

Un VPN actif en arrière-plan maintient un tunnel chiffré entre votre appareil et le serveur, ce qui peut empêcher le système d’entrer pleinement en mode économie d’énergie. Par conséquent, tant que la connexion est maintenue, même si vous ne touchez pas à l’écran, cette activité de fond sollicite régulièrement les ressources du téléphone, ce qui se traduit par une consommation plus importante de batterie.

Certains clients VPN permettent justement de mettre en pause la connexion lorsque l’écran s’éteint, ou de retarder la reconnexion au moment de la reprise. Cette fonction, encore peu mise en avant, est pourtant très efficace pour préserver l’autonomie, surtout si vous n’avez pas besoin d’une protection continue en permanence.

Même logique pour le démarrage automatique. Si votre VPN se relance à chaque redémarrage de l’appareil, il risque de rester actif en arrière-plan alors que vous n’en avez pas besoin. Pour une utilisation ponctuelle – connexion à un Wi-Fi public, consultation rapide en déplacement – mieux vaut désactiver ce lancement automatique et garder la main sur l’activation.

Le VPN n’a pas besoin de tourner en permanence pour être utile, et il reste tout aussi efficace quand il est activé au bon moment, plutôt que laissé en arrière-plan à drainer la batterie sans raison.

Astuce #5 – Limitez les notifications et services superflus

Certaines applications VPN ne se contentent pas de chiffrer votre trafic. Elles intègrent aussi des options supplémentaires, comme des bloqueurs de publicités et de téléchargements malveillants. Si ces modules sont utiles, ils tournent souvent en tâche de fond, ce qui peut augmenter la consommation d’énergie.

Par là même, de nombreuses applis envoient régulièrement des notifications, rappels, statistiques ou statuts de connexion, qui maintiennent l’application active et empêchent parfois le système d’optimiser la gestion de la batterie.

Pour limiter cet impact, pensez à désactiver les notifications non essentielles dans les réglages de l’application. Vérifiez aussi si vous pouvez désactiver les modules annexes que vous n’utilisez pas vraiment. Cette démarche allège la charge en arrière-plan et aide à préserver l’autonomie.

Enfin, certains VPN proposent des réglages plus fins ou des modes « économie d’énergie » intégrés. N’hésitez pas à les explorer, surtout si vous constatez une consommation élevée liée à l’application.

Des VPN qui ménagent l’autonomie de votre batterie

Chaque année, la rédaction de Clubic teste des dizaines de VPN, en toute indépendance. Parmi eux, certains intègrent les technologies, options et réglages qui permettent de protéger efficacement le trafic tout en limitant l’impact sur la batterie, là où d’autres peinent à gérer leur consommation. Voici ceux que nous recommandons.

CyberGhost : simplicité, sécurité et réseau dense

Avec plus de 11 000 serveurs répartis dans 100 pays, CyberGhost offre une couverture large et stable. Le service mise sur le protocole WireGuard pour combiner rapidité et sécurité. Son application intègre nativement des bloqueurs de publicités, trackers et contenus malveillants, ainsi que des serveurs optimisés pour le streaming. Le split tunneling est inclus sur Windows et Android, tandis que des serveurs NoSpy sont disponibles pour une confidentialité renforcée.

CyberGhost VPN
  • storage11000 serveurs
  • language100 pays couverts
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  • thumb_upAvantage : le moins cher
9.8 / 10
Les plus
  • Interface graphique fluide
  • Performances et rapport qualité-prix
  • Serveurs optimisés pour le streaming et le P2P
  • Couverture multiplateforme
Les moins
  • Tarif du forfait mensuel élevé
  • Application iOS un peu pauvre en fonctionnalités

Proton VPN : la confidentialité poussée à l’extrême

Basé en Suisse, Proton VPN opère plus de 12 000 serveurs dans 117 pays avec un accent fort sur la sécurité avancée : protocole WireGuard, relais Secure Core renforcés contre la surveillance, serveurs Tor intégrés, et chiffrement AES-256 systématique. Son filtre NetShield bloque efficacement les contenus malveillants. L’application open source, auditable et épurée, inclut aussi un split tunneling précis pour une gestion fine des connexions sensibles.

Proton VPN
  • storage12060 serveurs
  • language117 pays couverts
  • lan10 connexions simultanées
  • moodEssai gratuit 30 jours
  • thumb_upAvantage : le plus sécurisé
9.7 / 10
Les plus
  • Le plus haut niveau de sécurité
  • Interface moderne et intuitive
  • Serveurs dédiés au streaming/P2P
  • Protocole Stealth (fonctionne en Russie)
  • Vitesse de connexion optimisée
Les moins
  • Pas de profils par usages spécifiques
  • Pas de possibilité d'ajouter rapidement des serveurs en favoris

ExpressVPN : rapidité et protection optimisée

ExpressVPN exploite 3 000 serveurs répartis sur 105 pays, en s’appuyant sur son protocole maison Lightway, pensé pour la rapidité, la stabilité, et la faible consommation de ressources. Le chiffrement AES-256 ou ChaCha20 garantit une protection solide, compatible avec les futurs standards post-quantiques. Le split tunneling, présent sur Android et Windows, complète un ensemble épuré, fiable et régulièrement audité. Une valeur sûre, efficace sur toutes les plateformes.

ExpressVPN
  • storage3000 serveurs
  • language105 pays couverts
  • lan8 connexions simultanées
  • moodEssai gratuit 30 jours
  • thumb_upAvantage : Gest. mots de passe
9.6 / 10
Les plus
  • Vitesses de connexion très élevées et linéaires
  • Vaste couverture géographique
  • Débloque les catalogues étrangers de streaming dont Netflix US et Amazon Prime Video
  • Interface soignée et accessible à tous
Les moins
  • Prix plus élevés que d'autres solutions VPN équivalentes

NordVPN : sécurité avancée et écosystème complet

NordVPN propose près de 8 000 serveurs répartis dans 118 pays, et combine rapidité et sécurité grâce au protocole NordLynx (dérivé de WireGuard). L’application intègre directement une protection contre les publicités, le phishing et les malwares (Threat Protection), ainsi qu’un split tunneling intuitif sur Android et Windows. Régulièrement audité et doté d’une politique stricte de non-conservation des journaux, NordVPN mise sur un écosystème complet et sécurisé pour les usages critiques.

NordVPN
  • storage7492 serveurs
  • language118 pays couverts
  • lan10 connexions simultanées
  • moodEssai gratuit 30 jours
  • thumb_upAvantage : le réseau Mesh
9.1 / 10
Les plus
  • Bonnes performances avec NordLynx
  • Streaming (dont Netflix US) et accès TV très efficaces
  • Très grand nombre de serveurs
  • Serveurs RAM colocalisés infogérés
  • Réactivité du support client
Les moins
  • Configuration routeur complexe
  • Pas d'infos sur l'état de charge des serveurs
  • Performances OpenVPN décevantes