Dart : Google dévoile son nouveau langage Web, alternative à JavaScript

Alexandre Laurent
Publié le 12 octobre 2011 à 08h02
Comme prévu, Google vient de publier une première version de test de Dart, un nouveau langage de programmation structuré, qui doit permettre de réaliser des applications Web de petite ou grande envergure. Bien que la société se garde bien de l'affirmer directement, Dart est pensé comme une alternative à l'omniprésent JavaScript, dont il entend combler certaines des lacunes.

Google a levé le voile lundi sur Dart, un nouveau langage de programmation structuré qui ambitionne de pallier certaines des carences de JavaScript, aujourd'hui incontournable sur le Web. Bibliothèques et outils de compilation, de vérification ou d'exécution du code sont dès à présent mis à disposition par l'intermédiaire d'un site dédié, dartlang.org.

Pour Lars Bak, responsable du projet chez Google, Dart combine flexibilité et avantages d'un langage structuré via la présence d'un système de classes et la possibilité de faire appel à un typage, statique ou dynamique, qui dans tous les cas reste optionnel. Partiellement inspiré de Java, Dart se révélerait par ailleurs des plus simples à appréhender pour qui a déjà côtoyé la programmation.

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Dans la documentation associée à Dart, Google affirme qu'il permettra de mettre un terme à la dichotomie entre langages statiques et dynamiques. Il garantit également une capacité de mise à l'échelle (scalability) autorisant la mise au point d'applications basiques aussi bien que de services de grande envergure. « Dart vise une large palette de scénarios de développement : du projet individuel sans trop de structure au projet à grande échelle qui requiert l'intégration de types formels dans le code pour établir l'intention du développeur », résume Lars Bak. Suivant la logique initiée par des outils comme node.js ou Google Web Toolkit, Dart promet par ailleurs une exécution performante aussi bien sur un client limité en termes de ressources que côté serveur.

Le code Dart est exécuté au sein d'une machine virtuelle dédiée, mais il est également possible de le convertir en JavaScript via le compilateur fourni. La compatibilité sera alors limitée, pour l'instant, aux navigateurs Chrome, Safari 5+ et Firefox 4+. La machine virtuelle n'a pas encore été intégrée à Chrome, mais a sans doute vocation à l'être à court ou moyen terme.

Après des initiatives comme SPDY ou WebM, Google prend donc une nouvelle fois le parti de répondre par un développement « maison » aux limitations induites par les technologies en vigueur sur le Web. Reste à voir quel sera l'accueil réservé à ce nouveau projet par les développeurs, bien ancrés dans leurs habitudes, ainsi que par les autres éditeurs de navigateurs Web, qui peuvent compromettre les chances de succès de Dart en refusant d'intégrer à leurs produits la machine virtuelle requise.

Google dit quant à lui vouloir recueillir rapidement les retours des développeurs pour, à terme, faire de Dart une « plateforme solide pour la programmation Web structurée ».
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