Vous trouvez que vous payez vos abonnements trop chers ? C’est peut-être à cause de votre IP

Même service, même produit, mais pas le même prix. Ce que vous payez en ligne dépend généralement moins du contenu de votre panier… que de l’endroit d’où vous vous connectez. Et il est parfaitement légitime de vouloir reprendre le contrôle.

Vous payez un abonnement à un service de streaming, un logiciel ou un jeu. Vous pensez payer le prix juste. Pourtant, d’un pays à l’autre, les tarifs affichés varient parfois du simple au double. Pourquoi ? Parce que sur le web, votre adresse IP vous suit à la trace et sert souvent à ajuster les prix selon votre position géographique. Une pratique parfaitement répandue, rarement revendiquée, et parfois difficile à justifier, mais qu’il est pourtant possible de contourner grâce à un réseau privé virtuel comme celui que propose Proton VPN.

Une discrimination tarifaire invisible mais bien réelle

L’idée que tout le monde paie le même prix pour un service en ligne est une illusion. De nombreuses plateformes adaptent leurs tarifs en fonction du pays depuis lequel vous vous connectez. Cette pratique, appelée « pricing géolocalisé » ou « discrimination tarifaire par IP », est monnaie courante sur le web.

Les cas les plus connus concernent les billets d’avion ou les réservations d’hôtel, mais le phénomène touche aussi des services utilisés au quotidien. Jeux vidéo, logiciels, plateformes de streaming, de musique ou d’e-learning, tous proposent des abonnements dont le prix varie selon le pays, en s’appuyant sur votre adresse IP pour déterminer votre localisation et ajuster les tarifs affichés. Parfois, la différence est minime. Parfois, elle peut atteindre 50 %, voire davantage.

Il ne s’agit pas d’une arnaque ni d’un bug, mais bien d’une stratégie commerciale assumée, même si rarement expliquée. Les entreprises modulent leurs grilles tarifaires en fonction du pouvoir d’achat local, de leurs contraintes fiscales, de la concurrence, des habitudes de consommation et du potentiel de conversion. En pratique, cela revient souvent à payer un service plus cher si vous êtes connecté depuis l’Europe, les États-Unis ou le Japon… et à bénéficier de tarifs plus avantageux si vous êtes localisé en Inde, en Turquie ou en Argentine.

Comment votre adresse IP influence ce que vous voyez (et payez)

Pour rappel, une adresse IP est une suite de chiffres attribuée à votre appareil lorsque vous vous connectez à Internet. Elle sert à l’identifier sur le réseau et à permettre la communication avec d’autres équipements en ligne, comme les serveurs des sites que vous consultez.

Mais elle peut aussi, indirectement, donner une idée de votre emplacement géographique. En s’appuyant sur des bases de données spécialisées, compilées à partir de sources publiques et privées, la plupart des sites web peuvent estimer avec une certaine précision le pays depuis lequel vous vous connectez, et parfois même votre ville.

Rassurez-vous, il ne s’agit pas d’une faille de sécurité, mais du fonctionnement normal du web. Toujours est-il que cette information est largement exploitée par les plateformes pour adapter ce que vous voyez à votre géolocalisation : contenus, recommandations, devises… et donc, prix. Pour certains services, ces ajustements sont purement utilitaires (langue, monnaie locale, etc.). Pour d’autres, ils sont bien plus stratégiques et influencent directement les tarifs, voire déterminent si vous avez accès ou non au service, en fonction de votre localisation.

Evidemment, dans bien des cas, ces différences tarifaires ne sautent pas aux yeux. Deux personnes situées dans des pays différents peuvent accéder au même service, avec la même interface, le même catalogue, mais des prix qui n’ont rien à voir. Et comme rien ne l’indique explicitement, chacune pense payer le tarif normal.

Ce que la loi dit (et ce qu’elle ne dit pas)

En Europe, la question n’est pas de savoir si vous avez le droit de comparer les prix en ligne – évidemment, vous l’avez – mais si les plateformes ont, elles, le droit de pratiquer des tarifs différents selon le pays depuis lequel vous vous connectez. Et sur ce point, la situation est nuancée.

Depuis 2018, le règlement européen sur le blocage géographique injustifié interdit aux entreprises de restreindre l’accès à un bien ou un service numérique en fonction de la nationalité ou du lieu de résidence d’un utilisateur ou d’une utilisatrice. Mais ce texte exclut explicitement certains services, notamment les contenus audiovisuels protégés par des droits d’auteur. Les plateformes de streaming, les jeux ou les services culturels peuvent donc afficher des tarifs différents selon votre pays de connexion, sans contrevenir à la réglementation. C’est notamment ce qui explique que Netflix soit moins cher en Espagne qu’en France, en toute légalité.

Et du côté des internautes, qu’en est-il ? Utiliser un outil pour simuler une connexion depuis un autre pays afin de comparer les prix ou de souscrire à un abonnement ne constitue pas une infraction, ni au regard du droit français, ni vis-à-vis du droit européen. Ce n’est pas interdit par la loi, tant que vous ne fournissez pas de fausses informations ou de documents frauduleux.

En revanche, de nombreuses plateformes incluent dans leurs conditions générales des clauses qui interdisent expressément ce type de contournement. Elles peuvent alors bloquer un compte, restreindre l’accès à un service ou annuler un achat. Mieux vaut donc lire les petites lignes, surtout dans le cas d’abonnements non remboursables ou sans droit de rétractation.

Changer de pays pour payer moins : attention aux fausses bonnes affaires

Comparer les prix d’un pays à l’autre est devenu une habitude pour bon nombre d’internautes, en particulier dans les communautés de joueurs ou chez les abonnés aux services en ligne. Certaines plateformes recensent même automatiquement les écarts de tarifs entre boutiques nationales, et les forums spécialisés ne manquent pas d’astuces pour repérer les zones les plus avantageuses.

Mais un tarif plus bas ne garantit pas toujours les mêmes prestations. Un abonnement moins cher peut donner accès à une version locale restreinte, à un catalogue réduit ou à un support client dans une autre langue. Payer moins, c’est bien, encore faut-il que le service réponde à vos attentes.

Dernier point à garder en tête : certaines plateformes exigent un moyen de paiement local pour finaliser la commande. Vous aurez beau simuler une connexion depuis un autre pays, la transaction pourra échouer si votre carte bancaire n’est pas compatible avec la région ciblée.

Proton VPN, la solution pour faire des économies sur ses abonnements en ligne

S’il est difficile d’agir sur les stratégies tarifaires des plateformes, il reste néanmoins possible d’en atténuer les effets. L’une des méthodes les plus simples consiste à utiliser un réseau privé virtuel pour simuler une connexion depuis un autre pays.

Parmi les solutions les plus efficaces, Proton VPN – classé parmi les meilleurs VPN testés par la rédaction de Clubic – permet de changer d’adresse IP, et donc de localisation, en quelques clics, sans limite de transferts de données, même dans sa version gratuite.

Le service repose sur un vaste réseau de plus de 13 000 serveurs répartis dans 117 pays, avec des options de connexion personnalisables pour cibler précisément une région ou un pays donné. Pour celles et ceux qui souhaitent renforcer leur anonymat, Proton propose également des serveurs « Secure Core », opérés directement par ses équipes dans des centres de données sécurisés, afin d’assurer une meilleure maîtrise de la chaîne de connexion.

Côté confidentialité, Proton VPN applique une politique stricte de non-conservation des logs, vérifiée par des audits indépendants, et publie l’intégralité de ses rapports ainsi que le code source de ses applications.

L’interface, disponible sur tous les appareils, reste simple à prendre en main, avec plusieurs fonctions pratiques dans le cadre d’un usage orienté tarification. Le split tunneling permet, par exemple, de ne faire transiter que certaines applications ou sites via le VPN – utile si vous souhaitez simuler une connexion à l’étranger pour comparer les prix, tout en conservant un accès direct à vos services habituels en France. Le bloqueur NetShield, quant à lui, empêche les publicités, les trackers et certains scripts de suivi de s’exécuter, ce qui limite le risque que d’autres éléments (comme les cookies tiers ou le fingerprinting) révèlent votre véritable localisation, malgré le changement d’adresse IP.

La version gratuite de Proton VPN permet déjà de se connecter à cinq pays (États-Unis, Japon, Pays-Bas, Roumanie et Pologne) depuis un seul appareil, sans limite de bande passante. Idéal pour tester les écarts de prix ou s’abonner à moindre coût, sans frais ni engagement. Pour un usage plus large, la version premium étend l’accès à l’ensemble des serveurs et autorise jusqu’à dix connexions simultanées. De quoi reprendre la main sur les tarifs en ligne, où que vous soyez.