En Angleterre, bientôt un "porn pass" pour accéder aux sites classés X

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L'an prochain, les Britanniques devront se rendre chez leur marchand de journaux pour acheter un permis d'aller sur les sites pornographiques. La mesure vise à restreindre l'accès des mineurs aux contenus classés X.

Le texte de loi prévoit aussi des sanctions lourdes pour les sites qui ne contrôleraient pas l'âge des internautes.

Un code unique à 16 chiffres pour accéder aux sites pornographiques

Avec le Digital Economy Act, les Britanniques ont musclé, l'an dernier, leur législation concernant le numérique. La loi doit entrer en vigueur en 2019 et, parmi les mesures adoptées par le Parlement de Sa Majesté, des restrictions importantes dans l'accès aux sites pornographiques. Ainsi il faudra, avant de pouvoir se connecter à l'un d'entre eux, retirer dans un kiosque à journaux physique un porn pass.

Ce porn pass a pour principal objectif d'empêcher ou de compliquer l'accès des mineurs à la pornographie. Cliquer oui quand le site vous demande si vous avez plus de 18 ans ne suffira plus : il faudra, pour accéder aux contenus, entrer un code unique à 16 chiffres autorisant la connexion. Ce code ne pourra être remis par votre marchand de journaux que si vous lui prouvez que vous êtes bien majeur.

Jusqu'à 250.000 euros d'amende

Le législateur britannique avait initialement envisagé une autre solution : contrôler l'âge par le numéro de carte bancaire. Mais cela créait un problème de collecte de données sensibles. Le porn pass, bien que moins high tech, est en définitive une solution qui préserve les données privées, même s'il faudra aux amateurs de porno affronter le regard du buraliste.

Le porn pass n'est pas gratuit : 10 livres (environ 12 euros). Il sera assez facile de le contourner en passant par un VPN, mais Londres espère malgré tout faire baisser le trafic sur les sites pornographiques. La loi prévoit par ailleurs des sanctions lourdes vis-à-vis des sites peu regardants sur l'âge de leurs internautes : 250.000 livres et le blocage par les FAI. Une sévérité qui agace certains commentateurs outre-Manche, où l'on a appris en janvier que chaque jour, le Parlement britannique enregistre sur son réseau informatique 160 connexions en moyenne à des contenus classés X...

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