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JB - Eric BERTHAUD, bonjour. En quelques mots, pourriez vous présenter votre parcours ?
EB - Bonjour. Après une première expérience de 13 ans dans le domaine des composants électroniques passifs et actifs pour les télécommunications, j'ai contribué à la création et au positionnement de LEA comme acteur majeur des splitters ADSL et des technologies CPL. C' est le fruit mature d'une expérience mêlant management, marketing, commercial, ingénierie et production dans le domaine des circuits intégrés de communication.
JB - LEA utilise le courant porteur en ligne pour ses produits. Pouvez vous expliquer en quoi consiste cette technologie ?
EB - La technologie de LEA repose sur l'utilisation du câblage électrique existant dans l'habitat pour créer un réseau local haut débit (de type ethnernet) et une passerelle de ce réseau local avec une connexion ADSL. Cette technologie de modulation appelée "courant porteur en ligne" repose sur des techniques de modulations haut débit du fil électrique avec des techniques de compression ou d'étalement du spectre qui sont implémentés dans un circuit intégré développé par LEA.
JB - Quelles sont les performances du CPL ? Son débit, sa portée ?
EB - Le CPL a une portée supérieure à 100 mètres et son débit actuel peut aller jusqu'à 14 Mb/s. Des évolutions liées à la définition de normes CEM plus précises vont permettre -nous le pensons- d'accroître ces débits rapidement jusqu'à 20 Mb/s, ce qui est largement suffisant pour les applications Triple Play que nous visons (vidéo / internet / téléphonie) livrées par l'ADSL et distribuées par CPL dans l'habitat.
JB - Comment peut-on présenter LEA ? Vous êtes un équipementier réseau spécialisé dans l'utilisation du courant électrique ?
EB - LEA est un industriel et un innovateur technologique (plus de 12 brevets déposés), spécialiste du haut débit. Notre coeur de métier est la couche physique de la transmission du signal haut débit. c'est pour cette raison que nous sommes devenus le leader européen des splitters ADSL (35% de part de marché en 2002, 3,5 millions de lignes ADSL équipées dans le monde avec des splitters LEA depuis sa création en Mars 2000) et que nous devenons un acteur majeur du CPL.
Nos deux métiers : l'accès haut débit et la distribution de ce haut débit dans l'habitat, utilisent dans un premier cas le réseau téléphonique existant et dans le second cas le réseau électrique existant. Les performances des circuits intégrés et des systèmes de LEA pour gérer la couche physique de ces médias cuivre font de nous un expert reconnu et utile pour le déploiement en masse facile du haut débit, partout dans le monde.
JB - En matière de réseaux locaux, est-ce que votre solution peut constituer une alternative à un WLAN Wi-Fi ?
EB - Le réseau CPL est une alternative mais également un produit complémentaire au WLAN WiFi. En effet, dans une résidence de particulier, le CPL traverse facilement les murs et les étages et garantit des débits uniformes sur les prises électriques dans la limite des distances déjà énoncées auparavant. Le WiFi est plus difficile à uniformiser en débit dans toutes les pièces et demande plusieurs installations de bornes pour les maisons à étage. dans les bâtiments publics et les hôtels, la technologie Wifi qui peut, par exemple, couvrir des salles de conférences, peut être très judicieusement complétée par une technologie CPL qui constitue alors le backbone haut débit du bâtiment. Il se dessine donc une véritable segmentation du marché qui va évoluer rapidement pour offrir un maximum de connectivité et de flexibilité.
JB - A travers le monde, beaucoup de fournisseurs d'accès internet se sont intéressés au CPL. Peut-il constituer une alternative à l'ADSL ?
EB - Le CPL est technologiquement une alternative à l'ADSL. Par contre, son business model dans l'accès est très très coûteux par rapport à l'ADSL car il faut amener du haut débit (par des fibres ou des hotspots) sur les transformateurs basse tension du quartier ou d'une zone industrielle. Le backbone est donc complètement à créer avant de pouvoir livrer du haut débit sur les derniers kilomètres de fil électrique. Comme pour le modèle ADSL, LEA n'a pas axé -contrairement à beaucoup de ses concurrents- son business model en CPL sur l'accès mais au contraire sur le Home Networking.
JB - Est-ce que des sociétés comme EDF envisagent de louer leur réseau à des FAI pour accélérer le dégroupage de la boucle locale ?
EB - Nous sommes très proches d'EDF mais nous parlons principalement technologie et accroissement des débits. Nous ne partageons pas les aspects business models qu'EDF voudrait avoir dans le haut débit. Je pense qu'il faut demander directement à EDF.
JB - Comment se répartit votre chiffre d'affaires entre votre activité sur les filtres ADSL et vos développements en matière de CPL ?
EB - Notre CA est réalisé à 98% dans l'ADSL et mois de 2% dans le CPL. Cette répartition de notre CA est tout à fait explicable du fait du boom du haut débit ADSL. Notre CA a explosé en 2002 à plus de 13,5 millions d'euros en croissance de plus de 300% par rapport à 2001. Nous avons dépassé ces 13,5 millions d'euros au bout de 4 mois d'activité en 2003 ! Les CPL vont même connaître la même croissance début 2004 car le moteur de croissance est là. Tout le monde veut du haut débit, tout le monde veut de l'ADSL ! La passerelle ADSL / CPL développée par LEA est la suite logique de ce déploiement massif de l'ADSL.
JB - Quel est l'avenir de LEA ? Une introduction en bourse, un rapprochement avec un autre équipementier ?
EB - Toute l'équipe dirigeante de LEA et notre conseil d'administration travaille avant tout pour accroître la valeur de LEA. Nous sommes extrêmement focalisés sur notre business model pour accroître notre leadership et pour protéger nos technologies. Cette création de valeur pour nos clients et nos actionnaire est un formidable GoodWill pour la compagnie. Si la bourse ou un industriel comprend cette création de valeur continue et lui donne sa juste valorisation, nous y regarderons de très près !
JB - Souhaitez vous ajouter quelque chose ?
EB - Rappelons que l'explosion de l'ADSL est un phénomène qui va se poursuivre de façon continue dans les années à venir. Ce business model qui utilise le réseau téléphonique existant est maintenant largement adopté par tous les opérateurs au niveau mondial. A fin 2003, un peu plus de 30 millions de lignes téléphoniques étaient équipées en ADSL sur un marché installé de 900 millions de lignes. En 2006, nous approcherons les 180 millions de lignes installées. Les débits vont s'accroître et les services livrés à l'abonné dont à leur tour croître de façon exponentielle, ce qui va créer la forte croissance des LAN haut débit dans l'habitat pour connecter les équipements multimédia et informatique. Le CPL va voir un fort décollage en 2004 et sera déployé dans plus de 10 millions d'habitations en 2005.
JB - Eric Berthaud, je vous remercie.
EB - Bonjour. Après une première expérience de 13 ans dans le domaine des composants électroniques passifs et actifs pour les télécommunications, j'ai contribué à la création et au positionnement de LEA comme acteur majeur des splitters ADSL et des technologies CPL. C' est le fruit mature d'une expérience mêlant management, marketing, commercial, ingénierie et production dans le domaine des circuits intégrés de communication.
JB - LEA utilise le courant porteur en ligne pour ses produits. Pouvez vous expliquer en quoi consiste cette technologie ?
EB - La technologie de LEA repose sur l'utilisation du câblage électrique existant dans l'habitat pour créer un réseau local haut débit (de type ethnernet) et une passerelle de ce réseau local avec une connexion ADSL. Cette technologie de modulation appelée "courant porteur en ligne" repose sur des techniques de modulations haut débit du fil électrique avec des techniques de compression ou d'étalement du spectre qui sont implémentés dans un circuit intégré développé par LEA.
JB - Quelles sont les performances du CPL ? Son débit, sa portée ?
EB - Le CPL a une portée supérieure à 100 mètres et son débit actuel peut aller jusqu'à 14 Mb/s. Des évolutions liées à la définition de normes CEM plus précises vont permettre -nous le pensons- d'accroître ces débits rapidement jusqu'à 20 Mb/s, ce qui est largement suffisant pour les applications Triple Play que nous visons (vidéo / internet / téléphonie) livrées par l'ADSL et distribuées par CPL dans l'habitat.
JB - Comment peut-on présenter LEA ? Vous êtes un équipementier réseau spécialisé dans l'utilisation du courant électrique ?
EB - LEA est un industriel et un innovateur technologique (plus de 12 brevets déposés), spécialiste du haut débit. Notre coeur de métier est la couche physique de la transmission du signal haut débit. c'est pour cette raison que nous sommes devenus le leader européen des splitters ADSL (35% de part de marché en 2002, 3,5 millions de lignes ADSL équipées dans le monde avec des splitters LEA depuis sa création en Mars 2000) et que nous devenons un acteur majeur du CPL.
Nos deux métiers : l'accès haut débit et la distribution de ce haut débit dans l'habitat, utilisent dans un premier cas le réseau téléphonique existant et dans le second cas le réseau électrique existant. Les performances des circuits intégrés et des systèmes de LEA pour gérer la couche physique de ces médias cuivre font de nous un expert reconnu et utile pour le déploiement en masse facile du haut débit, partout dans le monde.
JB - En matière de réseaux locaux, est-ce que votre solution peut constituer une alternative à un WLAN Wi-Fi ?
EB - Le réseau CPL est une alternative mais également un produit complémentaire au WLAN WiFi. En effet, dans une résidence de particulier, le CPL traverse facilement les murs et les étages et garantit des débits uniformes sur les prises électriques dans la limite des distances déjà énoncées auparavant. Le WiFi est plus difficile à uniformiser en débit dans toutes les pièces et demande plusieurs installations de bornes pour les maisons à étage. dans les bâtiments publics et les hôtels, la technologie Wifi qui peut, par exemple, couvrir des salles de conférences, peut être très judicieusement complétée par une technologie CPL qui constitue alors le backbone haut débit du bâtiment. Il se dessine donc une véritable segmentation du marché qui va évoluer rapidement pour offrir un maximum de connectivité et de flexibilité.
JB - A travers le monde, beaucoup de fournisseurs d'accès internet se sont intéressés au CPL. Peut-il constituer une alternative à l'ADSL ?
EB - Le CPL est technologiquement une alternative à l'ADSL. Par contre, son business model dans l'accès est très très coûteux par rapport à l'ADSL car il faut amener du haut débit (par des fibres ou des hotspots) sur les transformateurs basse tension du quartier ou d'une zone industrielle. Le backbone est donc complètement à créer avant de pouvoir livrer du haut débit sur les derniers kilomètres de fil électrique. Comme pour le modèle ADSL, LEA n'a pas axé -contrairement à beaucoup de ses concurrents- son business model en CPL sur l'accès mais au contraire sur le Home Networking.
JB - Est-ce que des sociétés comme EDF envisagent de louer leur réseau à des FAI pour accélérer le dégroupage de la boucle locale ?
EB - Nous sommes très proches d'EDF mais nous parlons principalement technologie et accroissement des débits. Nous ne partageons pas les aspects business models qu'EDF voudrait avoir dans le haut débit. Je pense qu'il faut demander directement à EDF.
JB - Comment se répartit votre chiffre d'affaires entre votre activité sur les filtres ADSL et vos développements en matière de CPL ?
EB - Notre CA est réalisé à 98% dans l'ADSL et mois de 2% dans le CPL. Cette répartition de notre CA est tout à fait explicable du fait du boom du haut débit ADSL. Notre CA a explosé en 2002 à plus de 13,5 millions d'euros en croissance de plus de 300% par rapport à 2001. Nous avons dépassé ces 13,5 millions d'euros au bout de 4 mois d'activité en 2003 ! Les CPL vont même connaître la même croissance début 2004 car le moteur de croissance est là. Tout le monde veut du haut débit, tout le monde veut de l'ADSL ! La passerelle ADSL / CPL développée par LEA est la suite logique de ce déploiement massif de l'ADSL.
JB - Quel est l'avenir de LEA ? Une introduction en bourse, un rapprochement avec un autre équipementier ?
EB - Toute l'équipe dirigeante de LEA et notre conseil d'administration travaille avant tout pour accroître la valeur de LEA. Nous sommes extrêmement focalisés sur notre business model pour accroître notre leadership et pour protéger nos technologies. Cette création de valeur pour nos clients et nos actionnaire est un formidable GoodWill pour la compagnie. Si la bourse ou un industriel comprend cette création de valeur continue et lui donne sa juste valorisation, nous y regarderons de très près !
JB - Souhaitez vous ajouter quelque chose ?
EB - Rappelons que l'explosion de l'ADSL est un phénomène qui va se poursuivre de façon continue dans les années à venir. Ce business model qui utilise le réseau téléphonique existant est maintenant largement adopté par tous les opérateurs au niveau mondial. A fin 2003, un peu plus de 30 millions de lignes téléphoniques étaient équipées en ADSL sur un marché installé de 900 millions de lignes. En 2006, nous approcherons les 180 millions de lignes installées. Les débits vont s'accroître et les services livrés à l'abonné dont à leur tour croître de façon exponentielle, ce qui va créer la forte croissance des LAN haut débit dans l'habitat pour connecter les équipements multimédia et informatique. Le CPL va voir un fort décollage en 2004 et sera déployé dans plus de 10 millions d'habitations en 2005.
JB - Eric Berthaud, je vous remercie.
