Eric Sansonny, Amen : «Le Cloud Computing ne va rien révolutionner dans notre métier»

21 octobre 2008 à 17h02
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Directeur Commercial & Marketing, eric-sansonny présente la nouvelle offre de serveurs « privés » d'Amen, rappelle ce qui le distingue d'OVH ou Gandi, et revient sur l'expertise acquise par sa société dans le domaine du « cloud computing » et de la virtualisation d'infrastructures...

JB - Eric Sansonny, bonjour. Quelle part de marché revendiquez vous sur le marché de "l'hébergement" ?

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Eric Sansonny
ES -Si l'on en croit Netcraft, seul panel existant listant tous les acteurs du web au niveau mondial, dont les hébergeurs gratuits, Amen se positionne au 3e rang sur le marché français, avec un peu plus de 7% de part de marché. Ce panel recence 244 acteurs de l'hébergement sur l'hexagone.

JB -La virtualisation est-elle synonyme de fin des serveurs "dédiés" au profit des serveurs "privés" ? 

ES -La virtualisation existe, notamment chez Amen, depuis près de 5 ans. Cela ne nous a jamais freiné pour autant dans notre développement sur le segment Serveurs Dédiés.

Le serveur privé permet de proposer des offres performantes à des prix particulièrement abordables, et vient naturellement s'intercaler entre les offres mutualisées et dédiées. Au contraire, les serveurs privés sont une bonne entrée en matière et constituent un tremplin pour évoluer vers des solutions de type Dédié, car elles permettent de dépasser le domaine de l'hébergement web qui est l'apanage de l'hébergement mutualisé, pour évoluer vers de l'hébergement applicatif, pas nécessairement lié à l'hébergement d'un site Web. Les projets et les besoins du client évoluent, les infrastructures doivent s'adapter tout en permettant au client de contrôler ses coûts.

JB -Qu'est-ce qui vous distingue des offres de vos concurrents OVH ou Gandi ?

ES -En matière de virtualisation, OVH, Gandi et nous-mêmes avons choisi 3 solutions différentes :
-OVH au travers de ses RPS, propose une solution de virtualisation mutualisant le stockage des données, et allouant des ressources fixes mais limitées par client (1 CPU de faible puissance par client)
-Gandi Flex propose une solution plus proche de la notre, avec une mutualisation complète du stockage et des ressources, mais en fixant des limites strictes d'utilisation.
-Notre offre VDS+ est basée sur une mutualisation du stockage et des ressources, mais entre un faible nombre de clients, avec une garantie de ressources minimales tout en leur permettant d'exploiter le maximum des ressources disponibles à un instant T.

JB -Quel regard portez vous sur les offres d'hébergement à la demande d'Amazon ? (EC2 ou S3)

ES -Les offres d'Amazon en la matière sont très intéressantes, particulièrement innovantes, et totalement en phase avec le mode de consommation du marché de l'hébergement américain, mais pas vraiment adaptées aux marchés d'Europe Occidentale. En effet, la notion de contrôle des coûts est extrêmement vague sur un tel système, puisque tout est lié au trafic consommé et aux ressources utilisées : plus le site a du succès, et plus son hébergement coûte cher, mais en maintenant une bonne qualité de service. Or, sur le marché européen, le mode de consommation en trafic illimité est roi, quitte à ce que les ressources techniques disponibles ne soient pas suffisantes : les coûts sont donc fixes avec généralement une bonne qualité de service, mais pouvant se dégrader si l'utilisateur ne surveille pas les ressources consommées par son serveur. Il est à noter aussi que les prix pratiqués sont généralement beaucoup plus agressifs en Europe qu'aux Etats-Unis, et particulièrement en France. De plus, les solutions d'Amazon s'adressent à des populations particulièrement averties, tandis que des solutions d'hébergement traditionnelles, privées ou dédiées sont plus abordables d'un point de vue technique.

JB -Dans quelle mesure le cloud computing va t'il révolutionner votre métier ?

ES -Le Cloud Computing est vraiment le dernier concept à la mode, servi à n'importe quelle sauce, précédé en cela par le SaaS.  De nombreux acteurs ont déjà mis en place des infrastructures en Cloud, parfois sans même le savoir. Amen utilise ce type d'infrastructures depuis déjà près de 3 ans, sans que le client s'en soit rendu compte. Le concept importe donc beaucoup moins que l'application. Le Cloud Computing ne va donc rien révolutionner du tout dans notre métier, puisque nous mettons en pratique ses fondamentaux depuis bien longtemps, avant même que le nom ne devienne si médiatique.

JB -Eric Sansonny, je vous remercie.
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