Un capteur comestible pour surveiller les aliments ?

29 septembre 2017 à 13h28
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Surveiller la fraîcheur de certains aliments peut être un casse-tête bien que ce soit totalement nécessaire : si la chaîne du froid des aliments est rompue, ils peuvent développer des bactéries parfois très dangereuses pour l'Homme. Améliorer la surveillance de ces produits permettrait donc d'améliorer la sécurité alimentaire. Mais comment faire ?

L'idée de placer des capteurs directement sur les aliments n'est pas nouvelle mais elle se heurte à un problème majeur : les capteurs sont fabriqués à partir de métaux et autres matériaux non-comestibles voire dangereux.

Un capteur 100 % comestible développé à Zurich

Les chercheurs de l'équipe de Giovanni Salvatore, doctorant à l'ETH de Zurich, ont développé le premier capteur 100 % comestible. L'idée est de pouvoir le placer directement dans la nourriture, dans l'emballage, et éviter une contamination par des matériaux dangereux. Surtout, en cas d'ingestion, le capteur en question serait totalement inoffensif.

Dans un billet sur son blog officiel, ETH Zurich explique que le capteur est réalisé avec un filament en magnésium, un minerai nécessaire à notre diète quotidienne. Les chercheurs ont également utilisé du dioxyde de silicone et du nitrure, inoffensifs, ainsi qu'un polymère de maïs, totalement comestible. En somme, le capteur peut être ingéré sans aucun risque et il a même de fortes chances d'être en partie assimilé par notre corps.



Le problème de relier le capteur à l'extérieur

Le développement de ce capteur, qui a fait l'objet d'un article sur la revue Advanced Functional Materials, ne permet pas encore une surveillance des aliments. S'il est plus fin qu'un cheveu (16 micromètres contre 100 micromètres pour un cheveu en moyenne), il n'est pas relié à l'extérieur. C'est le problème que devront résoudre désormais les chercheurs.

Pour l'instant, il est fonctionnel uniquement lorsqu'il est relié à une source d'énergie et un système de transmission des données. Sauf que la batterie ou le système de transmission ne sont pas comestibles : impossible de les mettre au milieu d'un stock de nourriture sans risquer une contamination.

Paolo GAROSCIO

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il écrit pour Turbo.fr depuis septembre 2016 et pour Clubic depuis novembre 2016.

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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il écrit pour Turbo.fr depuis septembre 2016 et pour Clubic depuis novembre 2016.

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