Blend Web Mix - Mill Engine : la console de gestion multiplateforme des développeurs Web

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 28 octobre 2015 à 15h54
Comment gérer simplement plusieurs sites Internet sur différents domaines et sur plusieurs hébergeurs ? C'est la question à laquelle la jeune pousse Mill Engine souhaite répondre avec des ambitions à l'international.

Fondée en mai dernier, la jeune pousse Mill Engine entend faciliter le travail des agences Web en proposant un service clé en main permettant de gérer simplement une flotte de sites Internet, quels que soient leurs hébergeurs. A l'occasion du salon Blend Web Mix, nous avons rencontré Sébastien Gest, fondateur et PDG de la société, qui revient sur l'aventure et précise la nature du produit.

Comment a émergé l'idée de base de Mill Engine ?

Sébastien Gest : J'ai travaillé chez l'un des principaux opérateurs Télécom en France. Il y a eu un besoin d'un grand groupe qui voulait faire un site événementiel pour chacune de ses 300 agences en France, avec pour chaque site son propre contenu et son propre nom de domaine, le tout avec une qualité de service vraiment optimale.

Il fallait gérer les sauvegardes granulaires par site, gérer les mises à jour, etc. On a cherché un produit, mais ce dernier n'existait pas. Il fallait une solution qui soit dans un environnement multi-serveurs.

Sur quels types de sites Internet fonctionne votre solution ?

S.G : A 95%, les sites reposent aujourd'hui sur une solution CMS. Nous prenons en charge Wordpress, Drupal et prochainement Presta Shop. L'idée c'est de se dire qu'avec l'avènement des conteneurs, de type Docker, on va avoir non pas une seule machine virtuelle mais plusieurs, et avec plusieurs sites. Avec Mill, on a développé un outil permettant de communiquer avec chacun de ces serveurs de manière très simple, pour déployer un site avec un nom de domaine chez les principaux prestataires, pour effectuer les mises à jour.

Lorsqu'il y a une intrusion, nous envoyons des alertes par SMS, par e-mail et pour les développeurs, via Slack et HipChat. On propose aussi d'effectuer des sauvegardes et des restaurations site par site. On peut également migrer d'un serveur à un autre en un clic.

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Et de quelle manière les connexions sont-elles établies avec les hébergeurs ?

S.G : On a développé un agent à installer sur le serveur. A partir du moment où il y a un hébergement sur Linux, on peut y installer Mill ; il faut un serveur dédié ou un VPS.

Proposez-vous également de gérer la facturation, pour le stockage ou le renouvellement des noms de domaine ?

S.G : C'est une question qui nous a déjà été posée. Aujourd'hui nous ne sommes qu'à notre 72e jour de commercialisation et nous avons un petit peu plus de vingt clients, des agences ou des développeurs en freelance.

Pour l'instant, nous restons sur nos fonctionnalités avec pour objectif de les optimiser à fond. Mais c'est effectivement sur la feuille de route, tout comme l'intégration de GitHub.

Avez-vous déjà levé des fonds ?

S.G : Oui, nous avons ouvert la société au mois de mai et nous avons réussi à lever des fonds seulement trois semaines plus tard, 210 000 euros. Chez nous en Normandie, il faut au moins neuf mois pour obtenir 150 000 euros, c'est très compliqué.

Nous sommes soutenus par différentes sociétés comme Gandi, Microsoft ou Ikoula

Depuis combien de temps travaillez-vous sur le développement de cette technologie ?

S.G : Moi ça fait un peu plus d'un an que je suis là-dessus.

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Et votre stratégie économique ?

S.G : Nous avons changé trois fois de business model au fur et à mesure des retours de nos clients. Nous allons bientôt lancer une version bêta aux agences qui souhaitent tester Mill Engine et dans deux mois, ils recevront un mail pour choisir un formule d'abonnement. Nous proposerons plusieurs offres en fonction du nombre de sites. La première est facturée à 29,90 euros par mois jusqu'à dix sites.

Fin janvier on aimerait avoir plusieurs centaines de bêtatesteurs pour savoir si nos processus de support sont bons, et aussi pour avoir des retours d'agences étrangères.

Quelles sont vos ambitions en termes de marché ?

S.G : Début 2016 nous allons partir aux Etats-Unis et si tout se passe bien, vers le second trimestre, nous aurons levé d'autres fonds. Le but c'est d'ouvrir tout de suite un bureau là-bas parce que le marché est énorme. Il y a 5 000 hébergeurs... c'est le nombre d'agences Web en France.

La gestion centralisée des sites est-elle nécessairement faite à partir d'une page Web ? Quid des applications mobiles ?

S.G : On n'a pas encore d'applications mobiles, mais par contre, nous avons des API disponibles dans une gamme de souscription. On aimerait aussi faire plusieurs autres choses comme proposer les sauvegardes directement en local sur des NAS par exemple.

Quelles sont vos intégrations avec Dropbox et Google Drive ?

S.G : On peut y ajouter ses plugins et ses thèmes de sites pour les récupérer directement depuis Mill Engine lors du déploiement d'un site. Encore une fois, c'est super simple.

Je vous remercie
Guillaume Belfiore
Rédacteur en chef adjoint
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