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L'ART dresse un bilan trop parfait de l'accès Internet en France

19 mars 2003 à 00h00
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L'Autorité de régulation des télécommunications (ART) a présenté mardi, lors d'un point presse, le bilan et les perspectives de l'Internet en France.

Fin décembre 2002, le pays comptait plus de 9 millions d'abonnés payants à Internet, soit une progression de 28% sur un an.

Par ailleurs, concernant l'accès bas débit via le réseau téléphonique commuté (RTC), une moyenne de 5 milliards de minutes de connexion ont été enregistrées chaque mois (soit une progression de 14,8% entre la fin 2001 et la fin 2002).

Cette progression est à mettre en relation avec les baisses de tarifs 'bas débit' des principaux FAI présents sur le marché français : Wanadoo, AOL, T-Online/Club-Internet, Tiscali et Free.

Quoi qu'il en soit, à l'heure actuelle, le marché résidentiel est surtout stimulé par la progression du haut débit.

La France comptait 283 000 abonnés à l'Internet rapide via le câble fin décembre 2002, soit une augmentation de 50% en un an, c'est peu malgré tout.

De son côté, l'accès haut débit via l'ADSL (asymetric digital Subscriber line) intéresse plus de 1,4 millions d'abonnés (+ 250% entre le 31 décembre 2001 et le 31 décembre 2002.)

Malgré les efforts louables des différents acteurs du Net français, le pays était toujours distancé (en nombre d'accès) par ses voisins européens en décembre dernier, par les pays scandinaves en tête, par l'Allemagne et par les Pays Bas ensuite.

Pour sa part, l'ART estime largement soutenir le développement de l'Internet en France en prenant des "décisions structurantes" favorables à la progression de l'IFI (interconnexion forfaitaire illimitée), du dégroupage, de l'ADSL, et à la libéralisation des réseaux WiFi.

Pourtant, l'opérateur historique reconstitue aujourd'hui une sorte de monopole en étant le fournisseur quasi exclusif des FAI en matière de collecte ADSL !

Quant au bilan du dégroupage, il est pour le moins mitigé. Celui-ci doit pourtant permettre aux FAI de se raccorder matériellement aux abonnés, et de leur proposer des offres alternatives à celles de France Télécom (concurrence effective).

Dans le cas du dégroupage partiel l'opérateur historique loue aux FAI les paires de cuivre qui vont du central au domicile des abonnés.

Cette opération est actuellement retenue pour l'accès Internet via l'ADSL. Quel que soit le FAI/opérateur alternatif choisi, l'utilisateur final est obligé de s'abonner à France Télécom pour l'abonnement principal à la ligne.

Dans le cas du dégroupage total, une nouvelle ligne doit être installée chez l'abonné. Les fils de cuivre sont reliés directement aux équipements de l'opérateur alternatif concerné, celui-ci gère totalement la ligne (voix et données).

Au 1er février 2003, selon les chiffres communiqués par l'ART, 10 440 lignes étaient dégroupées, dont 1413 en accès total pour les seules entreprises et 9027 en accès partagé, ce qui reste relativement faible.

Les opérateurs alternatifs privilégient encore le dégroupage partiel pour les particuliers, d'autant plus que le coût de l'installation d'une nouvelle ligne est prohibitif pour la plupart d'entre eux.
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