450.000. Ce serait le nombre de films téléchargés, chaque jour, de façon illégale, par les internautes français. « On ne s'attendait pas à de tels chiffres », commente l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa), commanditaire d'une étude réalisée par les sociétés Thomson et Advestigo, visant à déterminer l'ampleur du phénomène que représente le téléchargement sur les réseaux P2P tels qu'eMule ou BitTorrent.
« On ne s'attendait pas à de tels chiffres », explique l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa), commanditaire d'une étude sur le téléchargement illégal. Et pour cause, l'étude indique qu'il y aurait, chaque jour, en France, autant d'entrées dans les cinémas que de téléchargement de films effectués illégalement, à savoir 450.000.
D'après Variety, la Motion Picture Association of America préparerait un nouveau site internet expliquant comment se procurer des films de manière légale. Après avoir (vainement ?) combattu le piratage de plusieurs manières, l'association chargée de défendre les intérêts de quelques uns des plus grands noms du cinéma américain changerait de stratégie, une fois n'est pas coutume, en allant à la rencontre du chaland plutôt qu'en s'attaquant aux pirates.
Les principaux fournisseurs d'accès à internet anglais vont collaborer avec les maisons de disques en essayant pendant trois mois un dispositif de riposte graduée proche de celui de la loi française HADOPI. Il s'agit d'envoyer en nombre des courriers d'avertissement aux internautes suspectés de partager en masse des fichiers illégaux. Réticents dans un premier temps, les fournisseurs d'accès britanniques qui estiment eux aussi qu'ils ne sont pas responsables de l'utilisation qui est faite de leur service, ont accepté de collaborer suite aux déclarations du gouvernement qui annonçait qu'il sévirait si ces derniers ne luttaient pas contre le piratage.
Devoirs de vacances ? Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, a réuni pendant deux jours ses homologues européens à Versailles, une façon pour la France de préparer certains des chantiers qui devront être abordés à Bruxelles dès la rentrée. La question du droit d'auteur, ravivée en France par le projet de loi « Création et Internet », a logiquement fait partie des sujets évoqués par la ministre, qui a déploré le manque de concertation et d'harmonisation des méthodes de lutte contre le piratage au niveau européen.
Celui que beaucoup se plaisent à qualifier de « trublion des télécoms » ne semble pas prêt à rentrer dans le rang. Alors que se dessine la dernière ligne droite pour le projet de loi « Création et Internet » destiné à lutter contre le piratage des oeuvres de l'esprit sur Internet, Xavier Niel, actionnaire majoritaire d'Iliad, prend le mors au dent et affirme, dans une interview au magazine Capital à paraitre jeudi, que Free prendra position contre ce texte.
Après le monde de la musique, c'est au tour du cinéma d'apporter son soutien explicite au projet de loi « Création et Internet » développé par la ministre de la Culture Christine Albanel, sous le patronage du chef de l'Etat. 31 cinéastes français ont signé mardi une tribune dans les colonnes du quotidien Le Monde, dans laquelle ils défendent le principe de riposte graduée, rappellent qu'il est primordial de préserver le financement de la création et invitent les parlementaires à adopter celle que tous surnomment déjà la loi Hadopi.
Deux internautes, accusés de téléchargement illégal sur les réseaux P2P, ont finalement obtenu la relaxe, non pas que leur culpabilité n'a pas pu être démontrée, mais parce que les relevés d'adresse IP effectués par les plaignants pour étayer l'accusation n'avaient pas reçu l'aval de la Cnil (Commission nationale informatique et libertés). La cour d'appel de Rennes, en charge de ces deux affaires, a finalement décidé que l'adresse IP s'apparentait bien à une donnée personnelle, dont le traitement automatisé n'avait pas été autorisé par la Cnil à l'époque des faits. La situation serait différente aujourd'hui.
Pour Jesse Alexander, coproducteur de séries telles que Lost ou Heroes, l'échange de fichiers sur les réseaux P2P tels que BitTorrent ne serait pas tout à fait étranger à l'engouement populaire qu'elles suscitent. Mieux, la possibilité de télécharger rapidement et régulièrement les différents épisodes chaque semaine entretiendrait la flamme des amateurs, les poussant à faire connaitre les séries concernées à leur entourage.
Début juin, 52 musiciens montent au créneau pour soutenir le projet de loi Création et Internet, récemment présenté par Christine Albanel. Une invitée surprise vient de joindre sa voix mélodieuse à l'appel lancé par cette partie de la scène française. En des termes très simples, Cindy Sander, candidate malheureuse, explique en quoi le téléchargement illégal a sapé le démarrage de son premier titre, le bien nommé « Papillon de lumière ».
Christine Albanel mettra à profit la présidence française de l'Union européenne pour défendre le modèle issu des accords de l'Elysée auprès des différents états membres. Lors d'une point presse consacrée aux priorités européennes de la France dans le domaine de la culture et des médias, la ministre de la Culture a défendu l'idée d'une politique commune des 27 états membres autour de la question de la protection du droit de l'auteur et de la lutte contre le piratage.
Alors que les maisons de disque et 52 artistes occupant le devant de la scène offrent un soutien explicite au projet de loi Hadopi, un « homme de l'ombre » tente de renouveler le modèle de la vente de disques en mettant en place un dispositif inédit qui permettra la création d'un CD à la demande. L'internaute sera amené à composer lui même la liste des titres qu'il désire voir figurer sur son disque, ainsi qu'à choisir les visuels, livrets et autres bonus qui l'accompagneront.
Les artistes, parents pauvres des débats qui entourent la protection du droit d'auteur sur Internet ? Alors que députés, associations de consommateurs et maisons de disque polémiquent autour du projet de loi « Création et Internet », 52 artistes de tous bords politiques entrent dans le débat, et signent dans le Journal du dimanche une tribune appelant à la lutte contre le téléchargement illégal. Ce faisant, ils manifestent un soutien explicite au projet de loi Hadopi voulu par Nicolas Sarkozy et Christine Albanel.
Les dés sont désormais jetés. Le projet de loi « Création et Internet » a été présenté hier par Christine Albanel en Conseil des ministres et, déjà, de nombreuses voix dénoncent le principe de riposte graduée, et le risque pour un internaute de voir son abonnement à Internet suspendu en cas de téléchargements illégaux répétés. L'UFC Que Choisir dénonce ainsi un « projet monstrueux conçu par les marchands de disques, pour leur intérêt exclusif ». Dans une tribune publiée dans les pages Rebonds de Libération, quatorze députés socialistes fustigent quant à eux ce qu'ils qualifient de « croisade moyenâgeuse ».
Prévenir et non punir ? La version finale du projet de loi « Création et Internet » a été présentée ce matin au Conseil des ministres par Christine Albanel, en charge de la Culture et de la Communication. Après avoir reçu le feu vert du Conseil d'état, qui aura toutefois procédé à quelques retouches, le projet de loi que tous surnomment déjà Hadopi, du nom de l'Autorité qu'il institue, devra maintenant être soumis à l'approbation des sénateurs. Christine Albanel, qui n'a pas oublié les déboires connus par son prédécesseur lors du vote de la loi DADVSI, aura fort à faire : le soutien explicite du chef de l'Etat confère au projet une coloration politique certaine, susceptible d'enflammer les chambres, et de nombreuses voix dénoncent déjà certaines des mesures préconisées par le texte.
Le chapitre français de l'Internet Society (ISOC), association de droit américain réunissant des pionniers du Web, s'élève cette semaine contre le principe de riposte graduée tel qu'il est présenté dans le cadre de la future loi Hadopi pour la protection des contenus culturels sur Internet. Selon l'Isoc, la riposte graduée viendrait à instaurer en lieu et place des canaux traditionnels de la justice un système de répression systématique, dans le cadre duquel on agirait avant d'avoir jugé du bien fondé d'une éventuelle sanction. En conséquence, l'Isoc demande le retrait de la loi Hadopi, qu'elle estime « contraire aux droits les plus élémentaires de tout citoyen ».
Le Conseil d'Etat aurait finalement avalisé le projet de loi « Internet et création », élaboré à partir des conclusions de la mission Olivennes, indiquait jeudi dans un communiqué Christine Albanel, ministre de la Culture et de la communication. Ce texte, désormais connu comme le projet de loi Hadopi, est censé instaurer le principe de riposte graduée comme réponse au téléchargement illégal des contenus culturels sur Internet.
Le fondement entre deux chaises ? Starzik, plate-forme de téléchargement légal de musique, déclare soutenir la riposte graduée à la veille de la présentation en conseil des ministres du projet de loi contre le piratage, dit Hadopi*.
Le Conseil d'Etat poursuit son étude des différents points liés à la loi antipiratage et aurait l'intention de supprimer purement et simplement un point important de ce texte qui soulève, depuis son annonce, bien des controverses.
Le projet de loi contre le piratage, inspiré des conclusions de la mission Olivennes remises fin novembre au gouvernement, devrait être présenté le 11 juin prochain au conseil des ministres, indique cette semaine l'AFP. Actuellement en cours d'examen par le Conseil d'état, ce texte qui prône la mise en place d'un dispositif de riposte graduée, a déjà suscité de nombreuses réactions au niveau français et européen, avant même d'avoir été débattu à l'Assemblée nationale.
Mininova.org, qui compte parmi les sites relatifs à BitTorrent les plus fréquentés au monde, devrait se voir prochainement attaqué en justice par l'organisation hollandaise chargée de la lutte contre le piratage, la Brein (Bescherming Rechten Entertainment Industrie Nederland). Le site, qui n'héberge pas son propre tracker BitTorrent mais référence des milliers de liens permettant d'accéder à des contenus, légaux ou illégaux, recevrait plus de trente millions de visiteurs uniques par mois. La Brein réclame la mise en place d'un dispositif de filtrage sur le site Mininova, de façon à ce que tous les contenus soumis au droit d'auteur et ne pouvant légalement être distribués par ce biais soient systématiquement évincés, avant même leur publication.
Un juge américain a infligé il y a quelques jours une amende record au site TorrentSpy (service de recherche de fichiers Torrent) d'un montant de 111 millions dollars US. Une amende qui devrait toutefois restée sans suite. En effet, le site TorrentSpy (fermé depuis ses démêlés avec la justice - voir TorrentSpy obligé de fermer ses serveurs) était édité par une société protégée par la loi anglaise sur la faillite. Dans ce cas, la MPAA risque d'avoir du mal à obtenir les 111 millions de dollars réclamés.
En marge de la publication des chiffres du marché de la musique en France pour le premier trimestre de l'année, le Syndicat national des éditeurs phonographiques (SNEP) a appelé de ses voeux l'examen rapide de la future loi issue des conclusions de la mission Olivennes, remises au chef de l'Etat en novembre dernier. Avec un chiffre d'affaires global en baisse de 17,8%, le marché de gros de la musique souffre toujours de l'érosion de ventes de musique sur supports physiques, qui perdent 23,2% sur un an.
Suite logique de la mission confiée à Denis Olivennes par le chef de l'état, la loi de lutte contre le piratage devrait bel et bien être examinée par le Parlement avant l'été, en dépit de la désapprobation manifestée par les députés européens. De passage au Printemps de Bourges jeudi dernier, Christine Albanel a réaffirmé son intention de défendre ce projet de loi et d'aller si nécessaire l'expliquer aux parlementaires européens.
Le projet de riposte graduée à la française n'aura finalement pas recueilli l'assentiment des députés européens. Dans le cadre de l'examen, mercredi, du rapport Bono sur les industries culturelles en Europe, ils ont adopté, à une courte majorité, un amendement invitant les états membres « à éviter l'adoption de mesures allant à l'encontre des droits de l'Homme, des droits civiques et des principes de proportionnalité, d'efficacité et d'effet dissuasif, telles que l'interruption de l'accès à Internet ».
Un de plus ! TorrentSpy, un célèbre site connu pour héberger des Torrent permettant de télécharger des fichiers pas toujours légaux, a été dans l'obligation de fermer ses portes. Poursuivi par la MPAA (Motion Picture Association of America) depuis 2006, TorrentSpy qui sentait que le climat judiciaire ne lui était pas forcément favorable a préféré battre en retraite.
22 millions de dollars (ou près de 15 millions d'euros), c'est la somme que devrait débourser l'Union européenne pour mettre au point un réseau P2P qui s'inspire de la technologie BitTorrent. Baptisé « P2P Next », ce réseau aura pour objectif principal de distribuer des contenus vidéos légaux.
Les internautes britanniques qui diffusent et téléchargent sans autorisation des fichiers audio/vidéo protégés par le copyright pourraient se voir interdire l'accès à Internet, rapporte le Times.
Les internautes britanniques qui diffusent et téléchargent sans autorisation des fichiers audio/vidéo protégés par le copyright pourraient se voir interdire l'accès à Internet, rapporte le Times.