Les besoins en serveurs cloud sont de plus en plus importants en 2025. Que l’on soit une entreprise, un développeur ou un créateur de sites web, pouvoir tester ses idées sur un environnement à la fois fiable et personnalisable peut faire toute la différence pour la réussite de ses projets. C’est à ce besoin que souhaite répondre Kamatera. On vous partage notre avis sur ce fournisseur spécialisé en cloud computing.

Qui est Kamatera ?
Kamatera est la filiale de The OMC Group, une société américaine fondée à New York en 1995 par deux frères, Assaf et Yohay Azulay. Le premier, ancien de l’armée de l’air israélienne, est responsable du développement commercial de l’entreprise. Le second, expert informatique, a lancé Kamatera en 1996. Il a également mis en ligne la première machine virtuelle hébergée de la société à l'aide de la technologie VPS en 2002.

Kamatera s’adresse, avant tout, aux professionnels et aux utilisateurs expérimentés, qu'il s'agisse de PME, de startups, de développeurs web, de développeurs d'applications, d'entreprises spécialisées en e-commerce, etc. Cette société, qui se base sur une vingtaine de centres de données localisés dans le monde entier, propose plusieurs services informatiques hébergés dans le cloud :
- Serveurs cloud ;
- Pare-feux cloud ;
- Bureaux virtuels sécurisés ;
- Serveurs dédiés virtuels ;
- Cloud privés virtuels ;
- Équilibreurs de charge ;
- Stockage en bloc ;
- API Cloud ;
- Hébergement pour les revendeurs.
Kamatera ne communique pas son nombre d'inscrits. Cependant, nos recherches nous ont permis d’apprendre que son trafic mensuel était d’environ 432 000 visites en juin 2025.
- storageServeurs cloud évolutifs
- money_offRemboursement 30 jours
- securityCertificat SSL non inclus
- install_desktopCompatible WordPress
Géolocalisation et infrastructure
Kamatera dispose de 24 centres de données haut de gamme spécifiquement conçus pour les besoins de ses clients. Ces derniers sont basés en Amérique du Nord (New York, Los Angeles, Chicago, Seattle, Miami, etc.), en Europe (Londres, Amsterdam, Milan, Madrid, etc.), en Australie (Sydney), en Asie (Tokyo, Hong Kong, Singapour) et au Moyen-Orient (Tel Aviv, etc). Ce réseau mondial est un plus car il garantit aux utilisateurs une connexion plus rapide et adaptée à leur localisation.
Les performances et la disponibilité des solutions Kamatera
Kamatera annonce une disponibilité de 99,95 %, grâce à une infrastructure sans point de défaillance unique. Cette société fournit notamment un logiciel de monitoring en ligne public qui permet de garder un œil en temps réel sur la santé des serveurs. Bonne surprise : sur les 90 derniers jours, les derniers statuts montrent un taux de disponibilité de 99,99 % à 100 %, soit des performances supérieures à celles annoncées.
Les tests de vitesse donnent quant à eux de bons résultats, en particulier pour les serveurs les plus proches. Pour Madrid, par exemple, la vitesse d’envoi était de 213 Mbps et de 121 Mbps pour le téléchargement, avec un jitter de 1,39 ms, ce qui garantit un vrai confort d’utilisation et une bonne stabilité de la connexion pour la plupart des usages. Bien sûr, pour les alternatives plus éloignées, les résultats sont bien moindres (36,5 et 74,2 Mbps pour le serveur de Sydney, par exemple).
Sécurité et protection des données
Les centres de données Kamatera sont tous conformes à la norme AICPA – SOC 2 – TYPE II ou supérieur, ce qui atteste d’un haut niveau de protection des informations personnelles. La plateforme de surveillance réalise des enregistrements en temps réel, permet une gestion fine des comptes et des droits d’accès ainsi que le choix de la durée de conservation des données. Elle répond donc aux exigences de réglementations telles que le RGPD, de la HIPAA, de la SOC 2 ou de la PCI DSS.
Kamatera s’avère, en revanche, taiseux sur les protocoles de chiffrement utilisés par ses produits. Cependant, sa conformité aux normes citées ci-dessus indique que la société applique probablement un niveau de sécurité plutôt élevé. La page dédiée aux connexions RDP indique notamment que ces dernières sont « sécurisées par défaut grâce au cryptage SSL/TLS afin de protéger vos données pendant leur transmission. Toutes les connexions utilisent un cryptage 128 bits. » Mais c’est bien tout ce qu’il est permis de savoir, et ce manque de transparence sur la sécurité mise en place est regrettable.
En plus de proposer une double authentification (via un email ou une application d'authentification), Kamatera met en avant plusieurs outils dédiés à la sécurité :
- Un système de pare-feu cloud, qui permet de bloquer les logiciels malveillants, les sources non autorisées et suspectes, les attaques par intrusion, les attaques malveillantes (DoS, injection de code et virus), les installations de rootkits cachées, les logiciels espions ainsi que les fuites.
- Des protections DDoS.
- Des solutions de récupération après sinistre qui permettent une réplication de données en temps réel 24/7 et facilite la restauration des informations perdues.
L’équipe est également capable de restaurer tout ou partie de vos données perdues, si besoin est. Les données sont conservées durant 14 jours et il est possible, moyennant un abonnement supplémentaire, de demander une sauvegarde quotidienne des serveurs (chaque jour à minuit).
L’interface d’administration Kamatera
Le logiciel SaaS Kamatera propose une interface plutôt sobre et uniquement en anglais (ce qui n'est pas si choquant sachant que ce fournisseur s'adresse avant tout aux utilisateurs expérimentés et aux développeurs). On note qu'il n'y a pas d'application mobile.
Le produit s'articule autour d'une colonne latérale, dans laquelle on trouve plusieurs sections :
- Un accueil personnalisable : on peut notamment y ajouter des modules pour avoir un oeil sur le cloud, les serveurs créés, les ressources utilisées, etc. ;
- Une partie dédiée à la gestion et à la création de serveurs, bureaux virtuels, applications ou services ;
- Une partie dédiée aux commandes et abonnements d'éléments supplémentaires ;
- Une partie dédiée à la gestion des fichiers dans le serveur cloud ;
- Une partie dédiée à la gestion des API ;
- Une partie dédiée à la gestion des droits d'utilisateurs ;
- Le support ;
- La facturation.
Même si l'ensemble est très clair, on aurait apprécié une apparence plus moderne et, pourquoi pas, un petit guide pour accompagner les premiers pas.
La création d'un serveur dans l'éditeur demande quelques compétences techniques. Le choix du système d'exploitation est particulièrement vaste : en plus de différentes versions de Windows Server et de FreeBSD, de nombreuses distributions Linux sont proposées (Debian, AlmaLinux, ArchLinux, etc.)
On trouve également des images préconfigurées pour des environnements bureautiques (Ubuntu, Windows, LinuxMint), des applications (Wordpress, PhpMyAdmin, cPanel, Jenkins, Webmin, etc.) ou des environnements de service (Docker, PostgreQL, Node.js, etc.). Il est même possible, et c'est un vrai plus, de verser une image ISO personnalisée.
Une fois l'image et le centre de données sélectionnés, on peut ensuite configurer les spécifications du serveur en choisissant :
- Le type de serveur : général, dédié, extensible, etc. ;
- Le nombre de processeurs ;
- La taille de la mémoire RAM ;
- La taille du stockage SSD ;
- Le type de réseau.
Après avoir défini un mot de passe et un nom de serveur, on peut choisir entre une facturation à l'heure ou mensuelle. On note qu'il n'y a pas d'offre d'hébergement mutualisé et qu'il faut prévoir des coûts additionnels pour certains modules ainsi que pour obtenir des options de gestion ou de sauvegarde des services. Il faut ensuite mettre les mains dans le cambouis pour finaliser l'installation, quitte à passer par quelques lignes de commande.
Y a-t-il une offre gratuite chez Kamatera ?
Il n’y a pas à proprement parler de formule gratuite chez Kamatera, mais il est possible de tester le service durant 30 jours. Attention, si le site annonce que l’essai est gratuit, dans les faits, c’est un peu différent : après nous être inscrits, Kamatera a aussitôt demandé nos informations bancaires (notons que les cartes de crédits virtuelles n’étaient pas prises en charge) et un dépôt minimal de 10 dollars. Ce dernier peut être remboursé si l’essai ne s’avère pas concluant, mais il faut en faire la demande.
La formule d’essai comprend un serveur cloud privé virtuel d’une valeur pouvant aller jusqu’à 100 dollars, avec 1000 Go de stockage en bloc dans le cloud et 1000 Go de trafic Internet sortant. On peut tester l’intégralité des fonctionnalités du service et accéder, si besoin est, à l’assistance client, dont nous parlerons plus bas dans cet avis.
Une fois le test passé, Kamatera passe en mode payant et facture ses services à l’heure ou au mois, ce qui permet une grande flexibilité.
Les offres VPS de Kamatera
Kamatera propose à ses clients de ne payer que les ressources informatiques dont ils ont besoin, et ce, sans engagement (des contrats à long terme sont également possibles).
La société propose en tout 9 formules, allant de 4 dollars par mois (pour un 1 vCPU de 2667 MHz, 1 Go de mémoire RAM, 20 Go de SSD et 5 TB de trafic internet) à 80 dollars par mois (pour un 4 vCPU de 10667 MHz, 16 Go de mémoire RAM, SSD de 100 Go et 5 TB de trafic internet). Dans ce cas, Kamatera indique que le trafic additionnel est facturé 0,01 dollars par Go, le stockage additionnel, 0,05 dollars par Go par mois et les serveurs horaires sont facturés à la seconde. Notons qu’il est possible d’indiquer quel centre de données et quel serveur virtuel on souhaite utiliser.
Pour plus de flexibilité, la société prévoit aussi une formule avec des tarifs personnalisés : une calculatrice permet d’ajuster plusieurs critères (type de serveur, nombre de processeurs, mémoire RAM, stockage SSD, trafic internet, centre de données, système d'exploitation, extensions de système) pour concevoir une offre sur mesure.
Il est notamment possible de demander une sauvegarde quotidienne étendue du stockage de votre serveur. Kamatera propose de gérer lui-même le système d’exploitation et la configuration système de votre serveur. Comme dit précédemment, il est possible de choisir une facturation à l’heure ou au mois, ce qui offre une grande souplesse.
Assistance et support utilisateur
L'assistance Kamatera est organisée en plusieurs services, ce qui est plutôt un bon point. Le support technique Kamatera est joignable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 par email ou par téléphone. Un chat est également mentionné, mais à l'heure de notre test, ce dernier n'était pas disponible.
Pour les questions liées à la facturation ou à la gestion de compte, des heures d'ouverture sont indiquées (pour l'Europe, par exemple, le service est ouvert du lundi au vendredi de 8h à 18h UTC-5 et UTC-2). Pour une question de facturation envoyée aux alentours de 15h, nous avons reçu une réponse claire et courtoise un peu après minuit.
Lorsqu'on possède un compte Kamatera, il est aussi possible de créer un ticket via la plateforme et de garder la trace de ses demandes, ce qui est bien utile. On note aussi la présence d'une Foire Aux Questions plutôt fournie, même si certains guides pourraient être plus détaillés. Malheureusement, elle n'est disponible qu'en anglais.
Notre verdict
Lancé dans les années 90, mais ayant fait le pari de se concentrer sur le cloud ces dernières années, Kamatera a de sérieux concurrents, tels que Microsoft Azure ou encore Amazon Web Services. Ce service relativement discret a choisi de se concentrer sur l'infrastructure cloud. Il se distingue par une offre hyper flexible, qui permet notamment à ses utilisateurs de monter en puissance au gré de leurs besoins et ses prix abordables, qui démarrent à 4 dollars par mois, même si certains fournisseurs concurrents proposent mieux. La forte disponibilité de ses serveurs, répartis dans le monde entier, et la facturation à l'utilisation constituent deux énormes avantages.
Kamatera met à disposition de ses clients des serveurs cloud dans lesquels il est possible d’héberger des sites web, des applications, des logiciels, des bureaux virtuels ou des environnements de test. La configuration des serveurs offre d'excellentes possibilités de personnalisation : les utilisateurs ont le choix de l’emplacement du serveur, du système (le choix est vaste), du CPU, de la RAM, du SSD, et bien plus encore. Ce fournisseur propose également de nombreux modules complémentaires et permet l'installation d'images personnalisées.
Il faut bien avoir conscience que les produits Kamatera s'adressent, avant tout, à des utilisateurs aguerris. Même si le tableau de bord est relativement clair, la configuration d'un serveur peut s'avérer un peu technique pour une personne débutante, et ce, même si une FAQ est disponible et que Kamatera propose, en option, de gérer la configuration, la maintenance et la surveillance des services. Même si on apprécie la calculatrice mise à disposition, le paramétrage des forfaits peut aussi se révéler compliqué.
En dehors de cela, Kamatera sera une solution de choix pour un utilisateur expérimenté qui recherche une solution flexible et hautement personnalisable pour un prix attractif.
Kamatera, c’est du cloud personnalisé pour les pros. On choisit ses specs, on déploie son serveur et on pilote tout à distance via une console simple. CPU, RAM, disque, OS… tout est à la carte. Parfait pour les devs qui ont besoin de tester vite. Et pour les entreprises, c’est une solution flexible qui s’adapte à tous les besoins. La gestion se fait depuis un seul espace. On peut redémarrer, dupliquer ou modifier un serveur en quelques clics. L’offre vise ceux qui veulent garder le contrôle sans se perdre dans les configs complexes.
- Large choix de configurations
- Déploiement rapide
- Haute disponibilité
- Interface peu intuitive
- Documentation à améliorer
- Prix complexes à estimer