Windows 8 : le test

26 octobre 2012 à 17h39
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Trois ans presque jour pour jour après le lancement du système d'exploitation Windows 7, Microsoft lui donne un successeur avec Windows 8. Disponible commercialement en version finale à travers le monde dès ce 26 octobre, Windows 8 représente l'un des paris les plus ambitieux faits par Microsoft ces dernières années.

Peu de temps après le lancement commercial de Windows 7, et alors que les chiffres de vente étaient clairement à la faveur du géant des logiciels, Steve Ballmer, le président-directeur général de l'éditeur, déclarait que la prochaine version de Windows était sa plus grosse prise de risque. Alors que ces propos avaient suscité une certaine interrogation à l'époque, les diverses versions de développement de Windows 8 nous ont éclairés sur le pourquoi du comment.

Depuis les premières annonces lors du CES 2011, Microsoft se plait à décrire Windows 8 comme un Windows réinventé du chipset à l'expérience utilisateur même. Et pour cause ! En plus de s'ouvrir à l'architecture ARM avec une version dédiée baptisée Windows RT, Microsoft compte bien prendre pied sur le marché toujours très convoité des tablettes avec son nouveau système d'exploitation.

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Et alors que l'interface utilisateur étrennée sur les derniers smartphones Windows Phone a convaincu les critiques pour sa fraicheur et son originalité, voilà que celle-ci se retrouve propulsée au cœur même du nouveau Windows. Connue pendant la longue phase de développement sous le nom Metro, l'interface en question est dorénavant baptisée Modern UI. Pensée pour tirer profit des écrans tactiles multipoints des tablettes, Modern UI fonctionne aussi avec votre clavier et votre souris. Car avec Windows 8 Microsoft propose un seul et même système d'exploitation à destination des PC de bureau, tablettes et autres ordinateurs portables pour une expérience annoncée comme « sans compromis ». Une gageure ?

Avant de répondre à cette question, le parallèle avec Apple est ici particulièrement instructif. Quand Apple, qu'on ne peut accuser d'avoir du retard dans l'ère Post PC, fait évoluer en parallèle deux systèmes d'exploitation distincts : iOS pour les terminaux mobiles et Mac OS X pour les ordinateurs, Microsoft à une approche beaucoup plus fusionnelle. Tellement fusionnelle, que la prochaine version de Windows Phone, Windows Phone 8, est bâtie autour du noyau de Windows 8 ! Deux approches distinctes donc pour une même finalité.

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Mais Windows 8 n'est pas qu'une interface, c'est aussi un tournant stratégique pour Microsoft qui propose pour la première fois sur PC, avec donc un système d'exploitation commercial, une boutique applicative, le Windows Store. Forcément le parallèle avec l'App Store ou Google Play s'impose, et si pour l'utilisateur l'arrivée d'une boutique logicielle est synonyme de simplicité (d'aucuns diront d'environnement plus contrôlé), elle rime aussi avec source de revenus supplémentaire pour Redmond.

Au-delà de ces considérations, Windows 8 apporte un certain nombre d'améliorations tous azimuts, de la copie de fichiers à l'expérience d'installation en passant par le côté ultra-connecté dans le cloud. Et tandis que l'on critiquait souvent Microsoft pour le nombre trop important des éditions de Windows et leur prix, l'éditeur fait un geste ! Windows 8 est décliné pour le client final en deux éditions avec un tarif de mise à jour presque jamais vu chez Microsoft, mais il est vrai à durée limitée. Tour d'horizon de Windows 8 !

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Modern UI, un design, un code, un langage !

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En clé de voûte de ce nouveau Windows, on retrouve l'interface Metro, depuis renommée en Modern UI pour des histoires assez peu explicitées de propriété de la marque sur certains marchés. Le lecteur ne nous tiendra pas rigueur de faire référence à Modern UI sous le nom Metro de temps à autre tout au long de ce papier.

Retour sur la genèse... Avec la toute première version de Windows Phone, Microsoft présentait un concept d'interface graphique tactile relativement novateur dont l'une des caractéristiques est la sobriété. Alors que la plupart des concurrents de Microsoft n'avaient de cesse de singer l'iOS d'Apple, la firme de Bill Gates réussissait à surprendre avec une interface réellement singulière dotée de sa propre identité visuelle.

Avec Modern UI le focus est donné au texte et à l'information : c'est ainsi que l'interface est particulièrement dépouillée graphiquement parlant et ce pour mettre en valeur le contenu via une police de caractère facilement identifiable : Segoe. Donner l'importance au texte plutôt qu'aux icônes... voilà un concept avec lequel Microsoft avait déjà joué pour concevoir l'interface de Windows Media Center ou celle du Zune. Avec Metro, pardon Modern UI, l'iconographie est donc relayée au second plan ainsi que les tout petits éléments de l'interface graphique au profit de hubs facilement identifiables, en l'occurrence de gros carrés ou rectangles de couleur.

La navigation offre un défilement latéral alors que le concept des tuiles est évidemment de mise sur PC afin que chaque application, représentée par une tuile dynamique puisse délivrer en continu des notifications/informations. On est ici très loin de la pastille indiquant le nombre de messages d'un iOS/Mac OS X. Les tuiles peuvent ainsi afficher en continu du texte, des images et d'autres éléments en fonction des applications.

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Si Modern UI a d'abord été pensé pour les Smartphones, son adaptation PC a bien entendu été réalisée afin d'être contrôlable à la souris et au clavier, si jamais le terminal est dépourvu d'écran tactile. Au fil des mois et après Windows Phone, Microsoft a rendu Metro omniprésent en le déployant notamment sur sa console de jeux ou plutôt son dispositif de divertissement de salon, comme se plaît à dire Steve Ballmer, la Xbox 360. Avec Windows 8, la boucle est donc bouclée et Modern UI se retrouve au cœur de la stratégie multi-écrans de l'éditeur : Smartphone, PC, tablettes et TV.

Un OS mais deux expériences utilisateur distinctes

Avant d'aller plus loin, il convient dès à présent de vous présenter les deux concepts cohabitant au cœur de Windows 8. Alors que Modern UI est l'interface graphique par défaut de Windows 8, celle qui s'affiche une fois le chargement de l'OS effectué, elle ne remplace pas pour autant le bureau Windows. Celui-ci reste accessible depuis Modern UI, et ce, que l'on soit sur une tablette, un PC ou un ordinateur portable, version Intel ou version ARM. C'est depuis le bureau que l'on retrouvera ses applications traditionnelles à condition bien sûr de disposer d'un système à architecture x86.

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Deux interfaces : Modern UI, alias Metro, et le bureau


C'est là où Microsoft rencontre peut être la première véritable difficulté dans sa vision du « One size fits all ». Car s'il est clair que Modern UI convient parfaitement aux systèmes mobiles, il y a fort à parier que le bureau reste l'interface de choix pour les utilisateurs de PC. De fait, si l'éditeur propose bien le même système d'exploitation, l'expérience utilisateur sera radicalement différente que l'on soit sur Modern UI ou sur le bureau. Et comme l'on ne peut pas choisir entre l'un ou l'autre, les allers/retours constants entre ces deux mondes pourront taper sur les nerfs de certains.

Windows RT : Wintel mis à mal !

Depuis plus de 25 ans, Microsoft est le partenaire de choix et de référence d'Intel, le fondeur et fabricant des processeurs Pentium ou Core de nos ordinateurs. Par le passé, Microsoft a bien fait quelques infidélités à Intel, mais jamais la firme de Redmond n'était allée aussi loin. Pensez-vous, Windows 8 est intégralement porté sur ARM, sous le nom de Windows RT, et ce dans le but avoué d'apporter Windows à d'autres types de terminaux que le simple PC !

Dans cette optique, Microsoft a travaillé avec trois fabricants de puces ARM : NVIDIA, Qualcomm et Texas Instruments. Le résultat s'appelle WOA ou Windows On ARM, depuis repabtisé en Windows RT, et il s'agit selon Microsoft d'une version qui rejoint la famille Windows au sens large au même titre que Windows Embedded, Windows Phone ou encore Windows Server. La caractéristique première de Windows RT est l'expérience utilisateur identique aux versions x86 et x64 de Windows 8 : qu'il s'agisse de se connecter au système, de lancer une application ou bien d'accéder à la boutique Windows. Et ce n'est pas tout puisque contrairement aux rumeurs de l'automne dernier, le bureau Windows est bel et bien présent au cœur de Windows RT. Toutefois si le bureau est présent, son utilité est limitée à l'accès aux outils classiques de Windows pour la gestion de fichiers, à la suite Office 2013 incluse, ou à la version non Modern UI d'Internet Explorer 10.

Car autant être clair de suite, ce qui constitue l'une des forces historiques de Windows, à savoir la compatibilité logicielle, n'est pas à l'ordre du jour de Windows RT. Il ne sera donc pas possible de faire tourner Office 2010 sur Windows On ARM ni aucune autre application legacy, Microsoft n'ayant prévu aucune couche d'émulation. On se souvient qu'à l'époque de la transition Power PC vers Intel, Apple avait proposé Rosetta, une solution d'émulation permettant aux applications Power PC de s'exécuter sur la version x86 de Mac OS.

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Cette incompatibilité est d'autant plus regrettable que la seule source d'installation d'applications pour Windows RT est le Windows Store. Ce dernier propose à la fois les applications Modern UI pour architecture ARM et x86/x64. Idem pour les pilotes, qui devront être téléchargés depuis Windows Store ou le duo Microsoft Update/Windows Update. Bref, non seulement vous ne pourrez pas émuler d'applications X86, mais vous ne verrez jamais, par exemple, de versions ARM de LibreOffice ou autres logiciels populaires, proposées au téléchargement.

La surprise, c'est que Windows RT intègre en standard les applications Word, Excel, PowerPoint et OneNote issues d'Office 2013 RT, mais pas Outlook. Il s'agit probablement pour Microsoft de pallier les critiques évidentes de l'absence de rétrocompatibilité de Windows RT avec les logiciels existants. Difficile en effet d'expliquer à Madame Michu, pardon à la Mamie du Cantal, que son Office 2010 est incompatible avec sa tablette ARM sauf bien sûr si on lui livre la toute nouvelle version d'Office avec. Reste à savoir comment les régulateurs apprécieront la chose, car en d'autres temps l'inclusion d'une suite bureautique à un système d'exploitation aurait clairement été perçue comme un abus de position dominante.

D'un point de vue purement technique, Windows RT a bien sûr fait l'objet de nombreux challenges, de la définition de spécifications claires et assez strictes de la part de Microsoft à destination de ses partenaires les fabricants, à la conception d'un nouveau noyau ou Kernel. Ce dernier est qui plus est doté d'un nouveau processus de démarrage devant faire avec les particularismes de l'architecture ARM comme l'impossibilité d'énumérer les périphériques connectés au système dès sa mise en route. Du reste, les petits gars de Redmond ont dû écrire un certain nombre de pilotes génériques pour assurer le fonctionnement de périphériques aussi indispensables que le Bluetooth, la 3G, les imprimantes ou le GPS. Pour ce qui concerne les cœurs graphiques embarqués dans les SOC ARM comme le fameux Tegra de NVIDIA, c'est au concepteur de la puce de prendre en charge le développement du pilote DirectX.

Un mot enfin sur la non-prise en charge de certaines fonctionnalités entreprise acquises de longue date pour Windows. Ainsi la version Windows RT ne peut pas se connecter à un domaine et donc à l'Active Directory. Certains salueront cette initiative, d'autant que l'environnement Windows RT laisse de toute façon bien moins de liberté à l'utilisateur, d'autres trouveront que cela fait tache lorsque l'on prétend que Windows RT fait partie de la grande famille Windows...

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Tablette Windows 8 ARM : ici un modèle NVIDIA

Un nouveau modèle de développement pour Windows : WinRT !

Puisque l'interface Modern UI donne la primauté à l'information et aux applications la délivrant, il faut bien sûr de nouvelles applications. Et là encore les développeurs de Redmond ont repensé Windows : les applications ex-Metro devront être écrites selon un tout nouveau modèle de développement.

Alors que la firme de Redmond met en avant depuis des années ses API et techniques de développement comme Win32 ou .NET (on n'osera parler de Silverlight ici), les applications Modern UI doivent être écrites avec des langages de développement modernes. Le XAML, l'HMTL avec feuille de style CSS ou le JavaScript sont ici au cœur des recommandations de Microsoft même si les langages plus traditionnels sont bien sûr d'actualité (C/C++/C#/JavaScript/Visual Basic). On notera du reste que la plupart des applications Microsoft à destination de Modern UI comme Courrier ou le Calendrier sont écrites en HTML et JavaScript.

Les développeurs s'appuieront sur les nouvelles API WinRT ou Windows Runtime compatibles tant avec les architectures ARM qu'avec les architectures x86/x64. Celles-ci permettent un accès facilité aux fonctions clés de Windows selon trois piliers fondamentaux : communication et données, graphiques et médias, périphériques et impression. Toutefois il n'est bien sûr pas question d'utiliser WinRT pour créer des services ou des pilotes. Mais quand bien même cela ne signifie pas que WinRT est une API limitée au développement d'applications simplistes comme les fameuses boîtes à Meuh... qui ont fait les beaux jours des premiers iPhone. Non, car les applications WinRT peuvent même faire appel à certaines API historiques de Windows comme DirectX notamment ou même Media Foundation. Et comme si tout cela n'était pas suffisamment confus, Microsoft permet également aux applications Modern UI utilisant WinRT de faire appel à des sous-ensembles d'API anciennes comme Win32 et COM notamment ! De quoi brouiller un peu plus les pistes.

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Dans tous les cas, les applications WinRT s'exécutent en mode bac à sable (sandbox en anglais), ce qui leur confère sécurité et fiabilité : si une app WinRT plante, elle ne provoque pas d'autres crashs. Toujours en matière de sécurité, les Apple WinRT doivent déclarer dans leurs certificats numériques les ressources auxquelles elles vont accéder, ce qui sera vérifié par les équipes de validation du Windows Store et indiqué à l'utilisateur lorsqu'il sélectionne un logiciel sur le Windows Store pour l'installer. Et ce n'est pas tout puisqu'une app Modern UI suspendue est une app qui ne consomme pas de mémoire.

Et s'il est bien sûr toujours possible de développer pour Windows 8 en s'appuyant sur .NET ou Win32, les applications ainsi créées ne seront pas compatibles avec Windows RT (la variante ARM de Windows 8) alors qu'elles ne s'exécuteront que dans l'environnement desktop.

Arrivée du Windows Store

Pour la première fois dans le monde Windows sur PC, Microsoft introduit un kiosque d'applications à la manière d'Apple et de son Mac App Store. Toutefois, le Windows Store n'est accessible que depuis l'interface Modern UI et vise à proposer avant tout des applications Metro. Si les applications destinées au traditionnel bureau Windows peuvent y être référencées, via le Desktop App Certification, le processus d'achat et de téléchargement s'exécutera à l'extérieur du Windows Store au moyen d'un renvoi vers le site de l'éditeur.

Nous l'écrivions plus haut, le Windows Store propose tout à la fois les versions x86/x64 et ARM des applications Metro, des applications qui devront nécessairement faire appel à WinRT. Mais avant de tomber dans les listings de la boutique, les applications Modern UI devront se conformer aux exigences de développement de Microsoft et subir le processus de validation mis en place par l'éditeur.

Ce dernier se veut clair, documenté, transparent (par opposition peut-être à celui mis en place par Apple ?) et rapide (6 jours maximum !). Les développeurs en plus d'être guidés dès le démarrage de la conception de leur app depuis Visual Studio 2012 pourront suivre pas à pas les étapes du processus de validation via une interface dédiée.

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Le Windows Store à la veille du lancement


Pour qu'une app Modern UI soit approuvée, elle doit subir deux validations : l'une est automatique et d'ailleurs disponible pour les développeurs via le Windows App Certification Kit qui effectue une analyse de l'app et de son code pour s'assurer qu'elle ne viole aucune des règles établies par l'éditeur. L'autre est manuelle avec une équipe de testeurs humains s'assurant que l'application répond bien aux règles édictées par Microsoft. Ces formalités accomplies l'app se retrouve par la suite disponible sur le Windows Store.

Autre spécificité de cette boutique : elle n'accueillera qu'une seule et même version d'un logiciel et en principe chaque logiciel soumis est décliné en version x86 et ARM. Dans la pratique on s'aperçoit que ce n'est pas tout à fait exact certains logiciels n'étant disponibles que pour les moutures x86 de Windows (c'est le cas de Power DVD Mobile par exemple). Il y a quelques mois, Microsoft indiquait que le Windows Store permettrait la découverte des apps via une période d'essai. Ce choix incombant au final au développeur. Une fausse bonne idée qui fait qu'un certain nombre d'applications aujourd'hui référencées sur le Windows Store n'ont tout simplement pas de version d'essai...

Du côté des licences et de leur gestion, un même logiciel acheté pourra s'exécuter sur un maximum de cinq ordinateurs. Dès le sixième ordinateur autorisé il est possible de désautoriser des ordinateurs depuis le Windows Store.

Le Windows Store assure la maintenance des applications achetées et installées en permettant leur mise à jour. Celles-ci sont téléchargées automatiquement dès leur disponibilité (sauf sur une connexion 3G) et l'utilisateur approuve, ou non, leur installation. S'il est possible pour l'utilisateur de déclencher lui-même la recherche de mise à jour, Microsoft exploite la possibilité de notifier l'utilisateur via ses tuiles dynamiques en faisant figurer un chiffre sur l'icône Windows Store de l'écran Démarrer. Ce chiffre indique tout simplement le nombre de mises à jour disponibles.

Et puisqu'il faut bien parler d'argent à un moment ou à un autre, Microsoft perçoit bel et bien une commission sur chaque vente effectuée depuis le Windows Store : 30 % par défaut avec un taux rabaissé à 20 % dès que les ventes génèrent plus de 25 000 de dollars de revenus sur l'année. Quant au prix des logiciels, ceux-ci peuvent être gratuits (sans perception donc d'une commission par Microsoft) ou payants avec un prix minimum de 1,19 euro. Enfin, en tant que développeur, il faut dans tous les cas disposer d'un compte développeur Windows Store payant (37 € par an pour les particuliers, 75 € par an pour les entreprises) pour soumettre ses apps. Ces conditions dénotent d'une politique assez agressive par rapport à celle d'Apple, qui conserve systématiquement 30% de chaque vente, et facture ses comptes développeurs 99 euros par an.

Un noyau amélioré pour des performances accrues

Avec Windows 8, le noyau de Windows, autrement dit son Kernel, évolue sensiblement et passe en version 6.2. Évidemment nous parlons ici des noyaux x86/x64, le noyau Windows RT étant lui tout nouveau. La gestion de la mémoire vive a par exemple fait l'objet de diverses attentions. Ainsi pour réduire l'empreinte mémoire de Windows 8, le système va prévenir un phénomène bien connu, mais franchement dérangeant : la multiplication de doublons dans la mémoire vive. L'OS va donc analyser le contenu de la mémoire vive à la recherche de contenu dupliqué et libérer les zones ainsi utilisées pour ne garder après identification qu'une seule et même copie. Sans aucun impact direct sur les applications, cette technique doit permettre selon Microsoft de récupérer des dizaines ou des centaines de Mégaoctets de mémoire vive (en fonction bien sûr du nombre d'applications utilisées en même temps).

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Numéro de version du noyau Windows 8 en version finale


Toujours dans l'optique d'une meilleure optimisation de la mémoire, les services démarrés automatiquement avec Windows ont été retoqués : Microsoft a ainsi supprimé 13 services démarrant à chaque lancement de l'OS et pas nécessairement utiles. Ils seront à présent démarrés à la demande (et arrêtés par la suite une fois leur bonne exécution effectuée).

Plus fondamental encore, la réécriture d'un certain nombre de composants bas niveau de Windows dont le code date des débuts de NT. L'idée est de « réarchitecturer » le code en question en changeant les structures de données et en séparant les zones de mémoire très utilisées des zones moins fréquemment employées. En consolidant ainsi les portions de mémoire fréquemment référencées, Microsoft dit obtenir une réduction de l'usage mémoire dont l'échelle est la dizaine de Mégaoctets.

Qui plus est, Windows 8 propose une priorisation plus fine de la mémoire en permettant aux applications d'allouer de la mémoire en mode faible priorité ce qui devrait éviter les cas où, alors que la mémoire disponible devient trop faible, une application cesse de répondre au profit d'une autre.

En matière de sécurité, Windows 8 se dote pour la première fois du Secure Boot. Il s'agit ici de s'appuyer sur les BIOS UEFI pour garantir l'intégrité de la chaîne de démarrage de l'OS et empêcher ainsi tout détournement initié par un logiciel malveillant ou un rootkit. Le problème du Secure Boot, car problème il y a, est la crainte que certains fabricants de nouveaux PC ne proposent pas d'option pour le désactiver dans leur BIOS : ainsi il serait impossible de faire du dual-boot sur sa machine avec Windows 8 et un système Linux par exemple puisque le noyau de Windows détectera un chargeur de système d'exploitation modifié. Dans l'état, et même si Microsoft s'en défend un peu facilement, la problématique est bel et bien du côté des OEMs : à eux de verrouiller (ou pas) leurs nouvelles machines.

Au chapitre économie d'énergie, Windows 8 introduit le mode Connected Standby. Il s'agit ici d'apporter au PC, le mode d'alimentation d'un smartphone avec une mise en route instantanée et une extinction immédiate, tout en permettant aux applications et au système de rester à jour et connecté même lorsqu'il n'est pas utilisé. Concrètement, le Connected Standby n'est ni une veille ni une hibernation : il s'agit d'éteindre l'écran tandis que le système tourne, mais de façon à consommer le moins possible. Techniquement, cela implique la gestion par Windows 8 de trois nouveaux états de consommation avec certains impératifs en terme de réactivité notamment. Pour profiter du Connected Standby il faudra donc disposer d'une plate-forme matérielle compatible. Ça tombe bien, les nouvelles puces Atom Z2760 d'Intel, nom de code CloverTrail, le sont déjà !

On retrouve également dans Windows 8 un nouveau concept baptisé Hybrid Boot. Il s'agit ici d'accélérer le chargement du système d'exploitation. En conjonction avec un BIOS UEFI, le système, s'il clôture les sessions utilisateurs, ne ferme pas la session du noyau lorsque vous suspendez la machine. Celle-ci est écrite sur votre disque dur ou SSD et rechargée au démarrage de sorte que ce dernier est plus rapide. À noter que ce que Microsoft appelle dans la version française de Windows 8 le « démarrage rapide » peut être désactivé dans les options d'alimentation.

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L'Hybrid Boot ou Démarrage rapide en français dans le texte


Du côté graphique, Microsoft a également repensé l'architecture de son petit dernier. C'est ainsi qu'outre l'intégration de DirectX 11.1, un plus grand nombre d'éléments constituant l'interface sont accélérés matériellement. C'est dorénavant le cas de l'affichage du texte ou de formes géométriques simples, des éléments fréquemment utilisés par les applications Modern UI. Ici Microsoft annonce des performances jusqu'à 438% supérieures face à Windows 7. L'utilisation de la mémoire vidéo a fait l'objet d'optimisations notamment par le biais du nouveau modèle de pilote graphique mis en place avec Windows 8, le WDDM 1.2. Ce dernier est loin d'être anodin puisqu'il permet au système de mettre en place un fonctionnement graphique en mode multitâche préemptif alors que le rendu 3D stéréoscopique et la lecture de vidéo 3D sont maintenant pris en charge nativement.

Le rendu des images au format JPEG/GIF et PNG est lui aussi annoncé comme plus rapide notamment grâce à l'utilisation des unités SIMD des processeurs récents. Ici Microsoft a recours aux instructions SSE des processeurs, et ce quel que soit le fabricant du processeur.

Du côté matériel, Windows 8 inaugure pour la première fois la prise en charge native de l'USB 3.0. Les contrôleurs USB 3.0 sont ainsi reconnus et il n'est pas nécessaire d'installer des pilotes additionnels. Un bon point donc que nous avons pu vérifier avec le contrôleur Renesas (anciennement NEC) de notre système de test, mais aussi avec les derniers chipsets Intel comme le Z77.

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Prise en charge native de l'USB 3.0


Ajoutons enfin que Windows 8 intègre la technologie Hyper-V, comme Windows Server 2012, qui permet de virtualiser les systèmes d'exploitation. Il s'agit ici pour Microsoft de remplacer Virtual PC et le Windows XP Mode de Windows 7 qui ont fait leur temps.

Les éditions de Windows 8, leur tarification

Avec Windows 8, Microsoft procède au grand nettoyage dans les déclinaisons de son système d'exploitation. Souvenez-vous avec Windows Vista par exemple on comptait jusqu'à 4 éditions différentes du même système pour le client final : Edition Familiale Basique, Edition Familiale Premium, Professionnel ou Intégrale. Microsoft avait déjà profité de Windows 7 pour mettre de l'ordre dans ce dédale et avec Windows 8 l'éditeur va plus loin.

L'utilisateur a en effet le choix entre Windows 8 et Windows 8 Pro, pour ce qui est des PC x86. Windows 8 est la version standard du système d'exploitation qui sera livrée avec la plupart des ordinateurs. Windows 8 Pro apporte des fonctionnalités additionnelles notamment au niveau de la virtualisation, du chiffrement des données avec Bitlocker ou de la possibilité de rejoindre un domaine du réseau. Dans tous les cas ces deux versions de Windows sont dépourvues de la possibilité de lire des DVD et du client Windows Media Center qu'il faudra acheter séparément sous la forme d'un Media Pack et pour une raison Microsoftienne, seule l'édition Pro de Windows 8 pourra profiter dudit Media Pack.

Du côté de la tarification, Microsoft fait également un geste. En précommande depuis quelques semaines, la version boîte mise à jour du système d'exploitation est proposée à 59,90 euros TTC (en version Pro) alors que la version téléchargeable dont la commercialisation démarre le 26 octobre est proposée à 29,90 euros TTC. Un tarif qui n'est pas sans rappeler celui des mises à jour Apple pour Mac OS X.

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En réalité rien n'est jamais simple avec Microsoft. Et si l'éditeur ne propose à l'achat sur sa propre boutique que la version Profesionnel de Windows 8 (même pas la Standard), celle-ci est déclinée en version N pour le marché européen, et la firme de Redmond propose un Pack Professionnel au même prix que la version Windows 8 Pro. De quoi s'agit-il ? De la mise à jour en version boîte de Windows 8 à Windows 8 Professionnel... Enfin, il existe bien une version Entreprise de Windows 8 pour les clients professionnels alors que naturellement nous n'avons pas évoqué ici le cas de Windows RT qui constitue une autre variante, mais que l'on ne peut acheter puisqu'elle sera livrée uniquement avec des machines ARM.

Installation et connexion au Cloud Microsoft

Dans l'esprit, l'installation de Windows 8 se déroule de la même manière que ce à quoi nous avions pu être familiarisés avec Windows 7. Une fois le langage sélectionné et la clé de produit entrée (la saisie de cette dernière est obligatoire sans quoi l'installation s'arrête), on choisit le disque de destination et il n'y a qu'à patienter pendant les différentes étapes de l'installation. On notera l'apparition d'une icône permettant d'appeler le clavier virtuel pour justement saisir facilement la clé produit sur les tablettes ou autres ordinateurs à écran tactile.



Une fois l'installation achevée, on découvre brièvement le nouvel écran de démarrage de Windows fait du nouveau logo bleu et d'un cercle animé avant d'arriver sur l'écran Personnaliser, directement au cœur de l'interface Modern UI. Il convient alors de nommer son ordinateur et de choisir une couleur d'arrière-plan parmi un choix qui, s'il s'est étoffé depuis les premières versions de test de Windows 8, reste un peu juste. Cette formalité accomplie, l'utilisateur se verra proposer une configuration rapide ou personnalisée de son ordinateur. La première opère un certain nombre de réglages à votre place alors qu'en mode personnalisé vous avez le contrôle... quitte à passer de très longues minutes à répondre aux diverses questions de l'assistant. En mode rapide, Windows 8, s'il ne détecte pas de connexion réseau câblée, vous invitera à sélectionner un réseau Wi-Fi disponible (en fonction là encore du terminal) auquel se connecter. Et si Windows 8 cherche une connexion Internet dès son installation c'est pour proposer à l'utilisateur de se connecter à son compte Microsoft.

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Choix du jeu de couleur pour l'écran Démarrer et premier paramétrage


C'est ici une nouveauté essentielle qui propulse un peu plus Windows au cœur du Cloud. Via l'utilisation de son compte Microsoft (il peut s'agir d'un compte Windows Live, Hotmail ou Outlook notamment), Windows permettra d'accéder à son SkyDrive dans l'ensemble des applications, de synchroniser ses paramètres pour uniformiser les réglages entre ses PC (on retrouvera le même fond d'écran sur son bureau d'un PC à l'autre et les mêmes raccourcis Metro par exemple) ou encore d'accéder au Windows Store, le kiosque d'applications de Windows 8. Si l'utilisateur ne dispose pas déjà d'un compte, il lui faudra en créer un.

Deux possibilités : soit l'utilisateur crée de A à Z un nouveau compte Microsoft (en live.fr et hotmail.fr, pas de Outlook.com étrangement) et donc il devra saisir informations personnelles, numéro de téléphone, adresse de messagerie de secours et question de sécurité en plus d'une captcha dont on se demande franchement ce qu'elle fait là. Et comme on ne veut quand même pas trop vous faciliter la tâche chez Microsoft on attend la dernière étape du formulaire pour vous signifier que l'adresse email que vous avez retenue est déjà prise. Dans ce cas retour à la case départ...

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Création d'un compte Microsoft


Soit l'utilisateur dispose déjà d'un compte Hotmail qu'il faudra transformer en compte Microsoft avec à la clé l'étape d'ajout des informations de sécurité permettant la récupération de mot de passe notamment. Si vous avez déjà essayé Windows 8 par le passé, les champs en question doivent déjà être préremplis.

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Connexion à un compte Microsoft existant et ajout des informations de sécurité


Qu'il s'agisse d'une création de compte ou de l'ajout de Windows 8 à un compte existant, il est à noter que la réponse à la question de sécurité doit systématiquement faire 5 caractères... Problème si le choix se porte sur une question comme « Lieu de naissance de votre mère ? » et que la réponse est « Lyon »... ça ne marchera pas.

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Erreur ! Le mot de passe doit contenir 5 caractères minimum !


Microsoft a bien sûr anticipé que certains utilisateurs ne souhaiteraient pas lier leur système d'exploitation à un compte Microsoft. Il est donc tout à fait possible de s'affranchir des étapes décrites plus haut pour créer un compte local, comme au « bon vieux temps ». Attention toutefois avec votre compte local s'il vous sera possible de consulter le contenu du Windows Store, un compte Microsoft vous sera demandé pour tout téléchargement ou achat.

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Création d'un compte local pour son PC


Autre précision d'importance, si vous optez pour un compte Microsoft connecté au Cloud donc, il vous sera possible de vous connecter à votre ordinateur même lorsque la connexion Internet est hors service. Ouf !

À l'issue de ce processus, un bref didacticiel vidéo des plus confus apparaît vous indiquant les nouveaux gestes proposés par l'interface Modern UI sur tablette ou à la souris. Et alors que le didacticiel vous invite à déplacer votre curseur de souris, celui-ci est fixe et vous ne pouvez en réalité rien faire durant cette séquence qui dure quelques secondes et se répète si jamais votre PC est un peu lent.

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Un didacticiel qui ressemble fort à une arrière pensée


Votre écran passera par la suite par toutes les couleurs, littéralement, durant une étape intitulée 'Nous préparons votre PC' avant une brève phase baptisée 'Installation d'applications'. Puis l'écran Démarrer, également appelé écran d'accueil s'affiche, votre système étant alors prêt à être utilisé.

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Installation en mise à jour depuis le Web

Pour l'utilisateur PC que nous sommes, l'installation de Windows 8 bénéficie de quelques nouveautés notables dans le cadre d'une mise à jour depuis une version précédente. Microsoft propose ainsi, et pour la première fois, une installation Web et ce depuis Windows XP Service Pack 3 et supérieur. En clair pour ceux qui achètent la mise à jour en ligne de Windows 8, il ne sera plus nécessaire de s'arracher les cheveux à créer une clé USB bootable ou graver un DVD pour installer le système. À la place, un assistant va détecter les programmes installés sur le système, prodiguer des conseils pour leur éventuel transfert ou les soucis de compatibilité associés avant de proposer le téléchargement de l'OS. L'expérience est totalement intégrée, et l'assistant prend même en charge la phase d'achat ! Niveau conseil, l'assistant n'a hélas pas su détecter, et donc nous prévenir que notre solution de SSD caching est incompatible avec l'OS.



Une fois Windows 8 rapatrié, l'utilisateur aura le choix de conserver ses réglages, paramètres ou documents, de ne rien garder ou de garder simplement ses documents. Naturellement, ces options seront fonction de votre OS d'origine. Pour bénéficier d'une migration complète des réglages, paramètres, documents et applications il faudra exécuter l'assistant Web depuis une version de Windows 7. Les versions antérieures de Windows se verront uniquement offrir une migration des fichiers de l'utilisateur. Et dans tous les cas il reste impossible d'utiliser l'assistant Web pour passer d'une version 32 bits de Windows à une version 64 bits. À partir de là, Windows 8 s'installe de son propre chef sans aucune autre intervention ni aucune galère de gravure ou de clé USB non compatible... Et pas besoin de s'embêter à saisir la clé de produit celle-ci est associée avec votre compte Microsoft.

En pratique si l'on ne peut que saluer cet assistant franchement complet, la migration totale d'une configuration Windows 7 vers Windows 8 s'est avérée.. interminable pour le moins !

Modern UI dans la pratique à la souris et au clavier

Petite précision à destination de nos lecteurs : l'ensemble des commentaires ci-après se concentre essentiellement, sauf mention contraire, à l'expérience utilisateur de Windows 8 obtenue avec une souris et un clavier, comme les 1,2 milliard d'utilisateurs Windows à travers le monde.

Les différentes étapes de l'installation étant derrière nous, nous arrivons à l'écran Démarrer reprenant la toute nouvelle interface graphique Modern UI. Qu'on se le dise, le bureau n'est pas l'environnement de démarrage par défaut de Windows 8 et ce même sur un PC de bureau. Du reste Microsoft ne propose aucun moyen de changer ce comportement. Depuis le nouvel écran Démarrer on retrouve l'accès aux applications Modern UI livrées avec Windows 8 comme Messages, Courrier, Calendrier, Internet Explorer, le Windows Store ou bien sûr le Bureau, qui est ici relégué au rang de simple application Metro... Des applications qui évoluent parallèlement au système d'exploitation et bénéficient de mises à jour assez régulières.

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L'écran Démarrer au premier démarrage de Windows 8 sur un écran 27 pouces en 1920x1080 pixels puis en 2560x1600 sur un écran 30 pouces: il y a comme un vide


Comme évoqué précédemment, l'écran Démarrer est constitué de tuiles à la taille variable qui sont autant de raccourcis vers des applications. Les tuiles sont organisées de manière arbitraire sans véritable logique. Il est toutefois possible de les réarranger : un clic droit permettra de réduire une tuile rectangulaire à un format carré tandis que le simple glisser-déposer permet de déplacer une tuile à l'endroit de son choix. Quant au zoom sémantique, il permet d'avoir une vue élargie pour mieux gérer le contenu de l'écran Démarrer sur les affichages de petite taille. C'est également dans ce mode qu'il sera possible de réagencer d'un clic les groupes de tuiles histoire de retrouver ses petits plus facilement. Il sera également possible, en actionnant la molette de sa souris de haut en bas, de faire défiler l'écran Démarrer et son contenu de gauche à droite (la logique nous échappe un tant soit peu).

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Clic droit sur l'écran Démarrer pour afficher plus d'options après sélection d'un raccourci


En passant sur le bureau, en cliquant sur la tuile associée (ou via le salutaire raccourci clavier Windows + D), l'habitué de Windows risque de se retrouver un rien perdu. Le menu démarrer présent depuis la sortie de Windows 95 dans toutes les versions de Windows (pour mémoire cela remonte au 24 août 1995) n'est plus.

La barre des tâches du bureau qui s'était déjà presque transformée en dock avec Windows 7, est maintenant ni plus ni moins qu'un dock sans l'Orb donc, ce bouton arrondi inauguré avec Windows Vista et permettant d'appeler le menu démarrer. Le bouton « Afficher le bureau » apparu avec Windows 7 à l'extrême droite de la barre des tâches semble avoir disparu. Toutefois si ce dernier bouton n'est pas matérialisé, la zone demeure cliquable et offre en réalité le même fonctionnement que naguère (autant dire qu'il faut le savoir !). Et précisons d'emblée que d'un point de vue cosmétique le bureau de Windows 8 propose un look carré aux fenêtres des applications qu'il accueillera, les bords arrondis initiés avec Aero ayant plus que vécu. Microsoft a d'ailleurs supprimé la quasi-totalité des effets de transparence et de brillance liés à Aero mais pas les animations de fenêtre en maximisant ou réduisant celles-ci. Si l'on peut espérer que ce changement ait un impact positif sur l'autonomie des ordinateurs portables notamment, on vous laissera seul juge du rendu final. Un rendu plutôt sobre il est vrai, mais qui laisse un goût d'inachevé, car si les équipes de Microsoft ont effectivement redessiné tous les éléments d'interface (bouton précédent/suivant/parent, etc) ceux-ci adoptent toujours le look & feel inauguré avec Windows Vista, notamment au niveau des icônes, alors même que l'éditeur semble vouloir se débarrasser de cet héritage. Parmi les changements plus subtils, signalons des curseurs de souris légèrement redessinés notamment au niveau des animations ainsi que de nouveaux sons système.

Autre abandon dans Windows 8 : les gadgets du bureau inauguré avec Windows Vista passent également à l'as. Si vous voulez des gadgets, le message est on ne peut plus clair : rendez-vous sur l'écran Démarrer Metro.

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Le bureau de Windows 8


À ceux qui regrettent la disparition du menu démarrer, la littérature officielle nous dit que celui-ci n'est pas mort, l'écran Démarrer Modern UI étant censé prendre la relève. Dans les faits cette assertion est fondamentalement inexacte puisque des fonctions comme les documents récents ne sont pas du tout à l'ordre du jour de cet écran. Qui plus est, le passage du bureau à l'écran démarrer pour démarrer un programme ou lancer une recherche provoque quelques crispations. Notez que depuis le bureau, en pointant son curseur dans le coin inférieur gauche de l'écran, une miniature « Démarrer » apparait en pop-up. Un clic nous renvoie sur l'écran Démarrer de Metro, mais pas dans le listing complet de nos applications. Il faut pour cela faire un clic droit puis cliquer « Toutes les applications » pour retrouver une vue plein écran comprenant les raccourcis des applications Modern UI, toujours affichés en priorité, mais aussi le contenu de feu le menu démarrer, si jamais votre bonheur n'était pas dans le premier écran.

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Coin réactif inférieur gauche de la barre des tâches : pour basculer rapidement sur l'écran Démarrer


Ici on s'agace de l'absence d'agencement des programmes puisqu'il n'y a plus de dossiers que l'on peut ouvrir ou non. Tout s'affiche au même niveau de hiérarchie et l'on a droit aux icônes parfaitement inutiles ajoutées par nombre de programmes comme les Lisezmoi, Raccourcis vers la page Web, ou autres Manuels affichés au même niveau d'importance et avec la même taille que l'icône d'un logiciel... Et sur un système avec nombre de logiciels installés, cette vue peut vite devenir cauchemardesque... Qui plus est tout se mélange : applications Metro et raccourcis vers des applications bureau : les dernières applications Metro installées apparaitront joyeusement au milieu des raccourcis pour lancer Firefox, WinRAR ou Xnview par exemple. À noter que la fonction clic droit propose des options de lancement avancées dans la vue « Toutes les applications », comme l'exécution en mode administrateur, l'affichage de l'emplacement du fichier, l'épinglage ou encore la désinstallation du programme. On retient que cette dernière fonction ne désinstalle rien pour un logiciel legacy, mais ouvre le panneau de configuration et son module ajout/suppression de programmes.

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Windows 8 et son écran Démarrer après l'installation des programmes, la vue « Toutes les applications »


Naturellement, il y a d'autres façons de lancer ses programmes. Depuis l'écran Démarrer il suffit de taper quelques lettres sur le clavier pour lancer directement la recherche des applications. On peut également accéder à cette recherche via le raccourci clavier « Windows + Q ». Dans les deux cas, la recherche fonctionne parfaitement et rapidement. Petit bémol toutefois... la recherche de Windows Update ne trouvera rien sur Windows 8 avec le filtre « Applications » alors que sur Windows 7 la même requête renvoi directement vers le module de mise à jour. L'occasion de préciser que la recherche au cœur de Windows 8 a tout de même été consolidée puisqu'elle propose dorénavant des filtres et que les résultats retournés concernent le bureau et Modern UI. Et comme il existe une infinité de points d'accès à la même fonction dans Windows 8, on peut appeler la recherche depuis la barre d'icônes (en anglais baptisée « charms bar ») directement depuis le bureau. Reste que l'on sera évidemment renvoyé sur l'écran Metro.

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La fonction recherche d'applications de l'écran Démarrer


Pour faciliter l'accès, il est tout de même possible d'épingler à l'écran d'accueil n'importe quel programme, et ce même si le programme n'est pas un logiciel Modern UI (depuis le bureau un clic droit sur un logiciel quelconque propose l'option « Epingler à l'écran d'accueil »). L'accès aux fonctions de configuration autrefois proposées par le menu démarrer passe par un autre raccourci franchement pas naturel : depuis le bureau, après avoir pointé votre curseur sur le coin inférieur gauche, un clic droit permet d'afficher un menu contextuel avec un accès au panneau de configuration, au gestionnaire de périphériques ou encore à la commande Exécuter pour ne citer que quelques exemples.

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Un menu contextuel avec des raccourcis vers les fonctions de feu le menu démarrer


On ose tout juste parler de l'extinction ou du redémarrage de l'ordinateur. Ceux-ci s'opèrent en effet avec des circonvolutions à peine croyables. Première solution : déconnecter ou verrouiller sa session depuis l'écran Démarrer puis cliquer sur son avatar ce qui offre, in fine, un accès au bouton marche et donc au menu marche/arrêt associé. Deuxième solution : depuis les icônes du bord droit de l'écran, rubrique « paramètres », bouton « marche/arrêt ».

Quand on se souvient que le même Microsoft nous expliquait il y a trois ans qu'avec Windows 7 éteindre son PC était dorénavant simple et rapide, on ne comprend pas bien ce qui s'est passé depuis sur le campus de Redmond. Alors on entend bien qu'aujourd'hui on arrête peut-être moins souvent son PC qu'en 1995 et qu'en effet celui-ci est censé se mettre en veille. Toutefois on sait très bien qu'un utilisateur aura fréquemment besoin de le redémarrer...

Bref, certains choix nous laissent pantois d'autant que dans tous les cas de figure, c'est à l'utilisateur de découvrir toutes ces nouvelles portes d'entrée à des fonctions qui n'avaient pas bougé d'un iota depuis la nuit des temps. Et pour être complet sur le sujet, oui, il est possible via un CTRL+ALT+DEL de faire apparaître l'écran de déconnexion et donc un accès au menu marche/arrêt et oui on peut éteindre son ordinateur en appuyant directement sur le bouton de sa tour (mais cela ne permettra pas de redémarrer).

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Eteindre son ordinateur : pas forcément facile...


Évoquons rapidement l'écran de verrouillage qui apparaît soit en verrouillant sa session, soit au retour de mise en veille de l'ordinateur. Il s'agit d'une image fixe (que l'on peut changer) affichant quelques pictogrammes utiles : l'heure en grosses lettres, la date, le niveau de la batterie et la puissance du signal Wi-Fi. Les notifications de messagerie peuvent également apparaître sur cet écran dont il est du reste possible de personnaliser le comportement au regard précisément des notifications et des programmes autorisés à l'utiliser. Et puisque nous sommes en pleines digressions, ajoutons que l'écran de verrouillage a le bon goût d'afficher l'heure quand l'écran Démarrer ne le fait pas par défaut.

Là où le bât blesse, c'est que rien n'explique à l'utilisateur ce qu'il est censé faire pour déverrouiller cet écran, d'ailleurs rien ne précise qu'il s'agit d'un écran de verrouillage. L'astuce est donc de faire un mouvement de la souris de bas en haut pour passer cet écran et arriver à l'écran de connexion. À noter sur les écrans tactiles la possibilité de créer un mot de passe image pour l'écran de verrouillage : le but est simple, à partir d'une photo personnelle on définit une trame ou des gestes de son propre cru pour déverrouiller l'écran. Au sujet de l'écran de verrouillage ajoutons un autre de nos agacements : si vous utilisez un compte Microsoft avec votre version de Windows 8, votre système se verrouille régulièrement après une phase d'inutilisation. Il faut alors systématiquement ressaisir son mot de passe pour déverrouiller la session ce qui est certes logique, mais particulièrement usant sur un dispositif comme une tablette par exemple. Et pourquoi diable le verrouillage numérique du clavier est-il désactivé à chaque démarrage ?!

Le dernier Metro

Maintenant que nous avons évoqué le sort du bureau et de son menu démarrer, revenons-en à Metro, qui sur les ordinateurs Netbooks nécessite une résolution minimale de 1024x768 pixels. Faute de quoi la plupart (toutes ?) des applications Modern UI ne s'exécuteront pas ! C'est dommage, puisqu'un grand nombre de Netbooks ont précisément une résolution d'affichage de 1024x600 pixels. Du reste, notez que Microsoft recommande officiellement une résolution de 1366x768 pixels.

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Pour exécuter une app Modern UI, attention à la résolution de l'écran !


La barre des charmes devient barre d'icônes

Parmi les concepts de Metro, il y a la barre d'icônes déjà évoquée. Celle-ci s'obtient depuis l'écran Démarrer (ou le bureau), à la souris, en plaçant son curseur depuis un des coins droits de l'écran, puis en le ramenant vers le milieu. Sur une tablette tactile, un geste du bord droit de l'écran vers la gauche suffira.

Une barre composée de cinq icônes, également appelées talisman, apparaît et recouvre une partie de l'écran. Elle propose les fonctions : Rechercher, Partager, Démarrer, Périphériques et Paramètres. Il est important de comprendre ici que les fonctions susmentionnées sont contextuelles : ainsi le charme Paramètres affichera les paramètres relatifs à l'application Modern UI en cours d'exécution par exemple. Sur le bureau Windows, si jamais vous êtes de ceux qui ont installé leur barre des tâches sur le bord droit de l'écran, la barre d'icônes la recouvrira intégralement.

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La barre des icônes de Windows 8


Logiquement, la fonction « Rechercher » fait ce que l'on présume et est compatible avec toutes les applications s'intégrant au module de recherche de Windows 7, mais aussi avec les Apps Modern UI. Notez qu'elle propose dans l'affichage des résultats des filtres pas toujours évidents au premier abord. La fonction « Partager » est dépendante de l'application Metro exécutée et permet par exemple dans le cas de SkyDrive d'envoyer la photo en cours de visionnage par email. Sur le bureau, l'icône « Partager » est disponible, toutefois qu'importe l'application utilisée, elle affiche invariablement « Rien ne peut être partagé depuis le bureau ». Dans ce cas, il aurait peut-être mieux valu griser cette option...

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Gros plan sur la barre des icônes


L'icône « Démarrer » nous ramène à l'écran Démarrer Modern Ui quand l'entrée « Périphériques » propose certaines options de périphériques comme la gestion de deux écrans par exemple, ou l'impression. Enfin la fonction « Paramètres » permet d'accéder aux réglages les plus courants : Wi-Fi, son, luminosité pour les portables, notifications ou au panneau de configuration Metro en cliquant « Plus de paramètres PC ». Depuis le bureau en appelant le charme « Paramètres », une série de liens hypertextes permet de lancer le Panneau de configuration old school ou quelques-uns de ses modules.

Modern UI à la mode tactile

Vous l'aurez compris, Modern UI c'est aussi et avant tout une interface pensée pour le tactile. Et dans le cas d'une tablette Windows 8 qui démarre d'emblée sous Metro, l'expérience utilisateur est tout de suite bien différente de nos pénibles tribulations au clavier et à la souris. Il faut dire que sur l'écran 16:9 de notre tablette de test, un modèle Samsung, on est presque heureux de voir l'interface Modern UI apparaître après les quelques secondes de démarrage du système.

La navigation dans ladite interface se montre effectivement fluide et d'apparence naturelle puisqu'il suffit de balayer l'écran du doigt pour se déplacer entre les tuiles. Un simple tapotis sur l'une d'elles permet de lancer l'app correspondante et si l'on veut la quitter il suffit de faire glisser son doigt du haut de l'écran vers le bas.

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De retour sur l'écran Démarrer, un geste de pincement à deux doigts permet d'activer le zoom sémantique pour voir d'un seul coup toutes les apps disponibles. Et pour réagencer la présentation de cette vue, il suffit d'effectuer un appui prolongé du doigt sur une tuile, et de la déplacer pour changer son emplacement. La suppression d'une tuile requiert une manœuvre plus complexe consistant à déplacer son doigt depuis le bord supérieur de la tuile vers le bas avant de relâcher pour faire apparaître le ruban inférieur qui propose l'option « Détacher du menu Démarrer ».

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Histoire de naviguer entre les applications en cours d'exécution, un geste tactile permet d'appeler le Task Switcher : on déplace son doigt du bord gauche de l'écran vers la droite puis on revient vers la gauche : ce n'est pas du tout intuitif... mais cela fonctionne et on prend le coup de main. Le Task Switcher affiché, il ne reste plus qu'à tapoter l'app voulue pour basculer sur celle-ci. Un double clic sur le bouton « Démarrer » de notre tablette de test peut également faire apparaître le Task Switcher : sauf qu'il faut être rapide pour sélectionner une app, car le Task Switcher ne reste affiché que quelques secondes. Précisons en outre que pour arrêter une tâche présente dans le Task Switcher il suffit de déplacer sa miniature et de l'emmener vers le bas de l'écran : attention pour une raison inexpliquée cette manœuvre n'est pas possible depuis l'écran Démarrer.

Pour passer d'une application à l'autre, le Task Switcher n'est pas la seule solution puisqu'il suffit de faire glisser son doigt depuis le bord gauche de l'écran pour faire défiler les applications ouvertes, y compris le bureau. C'est beau, fluide et pratique.

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Depuis une application en cours d'exécution, pour revenir à l'écran Démarrer on s'attendait à pouvoir cliquer sur le bouton Windows de notre Slate Samsung. Hélas, c'est sans effet alors qu'avec un clavier traditionnel la touche Windows permet bien de revenir à l'écran Démarrer. Il s'agit peut-être ici d'un bug, mais en attendant il nous faut afficher la barre d'icônes en faisant glisser notre doigt depuis le bord droit de la tablette puis en cliquant sur Démarrer.

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Les gestes tactiles de Windows 8


De retour sur l'écran Démarrer, l'obtention de l'équivalent d'un clic droit s'opère via un geste du doigt vers le haut depuis le bas de l'écran. Cela permettra d'accéder à la fonction « Toutes les applications » par exemple pour afficher la liste de tous les logiciels disponibles. Mais attention cette équivalence au clic droit n'est valable que sur l'écran démarrer et dans les applications Metro : sur le bureau en mode tactile c'est une pression prolongée du doigt qui appellera le menu contextuel : un doigt qu'il faudra relâcher dès l'apparition d'un rectangle autour de la pression effectuée. Une manœuvre pour le moins délicate qui sur notre tablette Samsung a donné lieu à des concours au sein de la rédaction pour savoir qui réussissait à afficher le menu contextuel avec le plus de succès.

Notez que visuellement, le parcours de votre doigt sur l'écran est suivi par une très légère trainée blanche, plus ou moins visible en fonction de la couleur du fond d'écran. Les interactions avec les tuiles se traduisent généralement par quelques animations assez subtiles que ce soit pour le lancement d'une app ou pour la personnalisation de l'écran Démarrer.

Terminons par un mot sur le clavier virtuel qui est disponible dans toutes les applications et s'avère sans grande surprise. On retrouve ici le même clavier Metro que sous Windows Phone. Quelques aménagements sont tout de même opérés avec une touche CTRL qui permet d'afficher sur les touches A/Z/X/C/V des raccourcis en toutes lettres tels que Sélectionner tout, Annuler, Couper, Copier, Coller. Deux flèches de navigation permettent de se déplacer dans le texte depuis le clavier virtuel et il est possible de sélectionner du texte en tapotant dessus pour faire apparaître un cercle blanc lequel pourra être déplacé pour sélectionner la bribe désirée. Et très franchement, l'outil de sélection de texte est d'un maniement fort approximatif... pour rester tempéré.

Modern UI ou la gestion des tâches

Parmi les singularités de Modern UI, il est difficile de faire l'impasse sur le multi-tâches ou plutôt l'absence de véritable multitâches. Alors que Microsoft vante les capacités multi-tâches de Windows depuis des décennies, chaque application Metro s'exécute en mode plein écran. Le mode fenêtre (Windows en anglais ...) n'est pas d'actualité ici. On peut toutefois exécuter plusieurs applications Modern UI à la fois. Et alors qu'il n'y a aucun moyen simple de fermer une application Modern UI (pas de croix de fermeture, la touche ECHAP reste sans effet, et il faut un geste au doigt ou à la souris de haut en bas ou via le raccourci clavier ALT+F4 pour arriver à ses fins), Microsoft propose le Task Switcher évoqué précédemment, qui n'est autre qu'une barre permettant de basculer entre les applications Metro ouvertes.

En pointant son curseur sur le coin supérieur gauche de l'écran, on retrouve en première miniature la dernière app utilisée (le back, comme Microsoft l'appelle). En faisant glisser le curseur de haut en bas, on accède à une miniature des apps en cours d'exécution. Il suffit alors de cliquer une app pour basculer vers celle-ci. Si le bureau est ici représenté, il compte pour une seule et unique application quelque soit le nombre de logiciels s'exécutant dans cet environnement. À noter que le Task Switcher est disponible sur le bureau et sur l'écran Démarrer.

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Le Task Switcher de Windows 8


Le traditionnel et vénérable ALT+TAB est toujours d'actualité et fonctionne aussi bien sur le bureau Windows que dans l'environnement Metro. Néanmoins, alors que le Task Switcher compte le bureau comme une seule application, l'ALT+TAB mélange allègrement les applications Modern UI et desktop ! Il est à noter que le Flip 3D de Windows Vista a vécu : le raccourci Windows + TAB active ici le task switcher évoqué plus haut. À une touche près, on pourra donc basculer, ou pas, entre les applications du bureau Windows. De quoi déconcerter l'utilisateur !

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Le nouvel ALT+TAB


Microsoft a également prévu une sorte de fonction équivalente à l'Aero Snap pour mettre côte à côte deux Apps Modern UI, ou une app Metro et le bureau. Il suffit pour cela de faire apparaître le Task Switcher et de faire glisser l'app choisie vers la gauche (ou la droite) de l'écran pour que celui-ci soit automatiquement recomposé avec à gauche par exemple votre flux de news Lemonde.fr et à droite le bureau Windows. Problème, sur notre portable de test et sa résolution d'écran de 1280x800 nous n'avons jamais réussi la manœuvre. Sur des écrans à la résolution supérieure en revanche, pas de souci de cette nature.

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Docker une application Metro aux côtés du bureau Windows


Du reste nous nous risquons à une considération de taille... celle de la résolution. Avec Modern UI vous l'aurez compris chaque app occupe l'ensemble de l'écran sans possibilité de redimensionnement, la seule entorse étant le docking de deux applications côte à côte. Sur un ordinateur portable avec une résolution de 1280x800 ce n'est pas forcément un problème. En revanche sur un PC de bureau avec une résolution de 1680x1050 ou 1920x1080, le scénario proposé par Microsoft, occuper tout l'écran pour une simple conversation MSN (par exemple), paraît des plus improbables et des moins productifs. Plus globalement, on s'aperçoit que l'ensemble de l'interface Metro supporte mal le scaling vers des hautes résolutions. En 1920x1200 ou 2560x1600, l'affichage de l'écran Démarrer fait penser à un gaspillage incroyable d'espace : quelques tuiles se concentrant sur un petit quart de l'affichage le reste étant vide... avant bien sûr d'avoir installé des logiciels supplémentaires.

De la personnalisation encadrée... de Metro

Avec Windows 7, Microsoft avait largement communiqué sur les possibilités de personnalisation de l'OS notamment grâce au retour des thèmes. Avec Windows 8, les choses changent à nouveau. Tout d'abord parce que l'on doit personnaliser deux environnements distincts : Modern UI ou le bureau. Pour ce qui est de Modern UI les options sont très réduites : il est possible de choisir une image de son choix pour l'écran de verrouillage (ou l'une des six images livrées en standard) alors que le fond de l'écran Démarrer pourra être modifié selon 25 couleurs et 20 motifs... rien de plus.

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Personnalisation de l'écran de verrouillage Metro et de l'écran Démarrer


Les goûts et les couleurs ne se discutent évidemment pas, mais quelques combinaisons semblent tout de même particulièrement violentes. Et pas question ici de créer ou d'utiliser son propre motif...

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Fermez les yeux...


Une personnalisation du bureau en léger progrès

En revanche, les options de personnalisation du bureau traditionnel sont maintenues, voire améliorées. C'est ainsi que pour les configurations avec deux écrans, Microsoft propose des thèmes bi-écrans où l'image est panoramique et prévue pour s'étendre sur le second moniteur à condition que celui-ci soit de même définition et de même orientation que le moniteur principal. Dans le cas contraire, il sera possible d'afficher sur les moniteurs deux images différentes constituant le même thème. Qui plus est, une option permet d'adapter automatiquement la couleur de vos fenêtres à la dominante couleur de votre image de fond d'écran.

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Dans un autre registre, on note un bug visiblement lié à la version française de Windows 8. Un clic droit sur le bureau suivi de personnaliser nous amène logiquement à l'écran de personnalisation. En cliquant sur Arrière-plan du Bureau on s'attend à pouvoir choisir une autre image de fond, oui, mais voilà si votre Windows 8 est connecté à un compte Microsoft on arrive sur la fameuse marguerite et rien d'autre... Il faut cliquer la liste déroulante et passer de l'entrée « Desktop Background » à l'entrée « Arrière-plans du Bureau Windows » pour découvrir les autres arrières plans livrés avec Windows 8. Pas très logique.

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Les options de personnalisation du bureau Windows 8


Une dualité qui frappe

De souvenir de journaliste technique, jamais un système d'exploitation n'aura présenté une double nature aussi troublante et déroutante que Windows 8. Pas même Windows 95 et son MS-DOS. Cette dualité s'exprime lors des incessants passages du bureau à l'écran Démarrer mais de manière plus pernicieuse.

Ainsi il n'y a pas un, mais deux panneaux de configuration. On trouve d'un côté les « Paramètres du PC » , accessibles depuis l'écran Démarrer (mais aussi depuis le bureau sinon ça ne serait pas drôle) et donnant accès à certains réglages Modern UI (mais pas seulement). Et de l'autre le bon vieux panneau de configuration et son look quasi identique à ce que nous connaissions avec Windows 7. Du reste, il ne faut pas se tromper pour appeler l'un ou l'autre... Le panneau de configuration Metro est accessible depuis le bureau ou l'écran Démarrer via la barre d'icônes en cliquant Paramètres et « Plus de paramètres PC ». L'ancien panneau de configuration s'ouvre depuis la barre d'icônes seulement depuis le bureau en cliquant « Paramètres » puis « Panneau de configuration ». Naturellement, le clic droit déjà évoqué à l'emplacement de feu le menu démarrer fonctionne. Dans tous les cas, les réglages proposés se recoupent parfois, pour Windows Update par exemple, alors qu'ils sont totalement indépendants pour la personnalisation de l'affichage et les thèmes.

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Deux panneaux de configuration : à gauche celui du bureau, à droite celui de Metro


Autre exemple de ces incohérences : toujours sur notre bon vieux bureau si l'on clique l'icône volume, c'est le slider de réglage du volume à la Windows Vista qui apparaît. Mais si l'on clique l'icône réseau, un panneau Modern UI se présente et vient recouvrir le tiers de l'écran avec l'état de la connexion et dans le cas d'une carte Wi-Fi un listing des réseaux disponibles.

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Des morceaux de Metro au coeur du bureau Windows


Par défaut, les images sont associées à l'application « Photos » de Metro. Conséquence déconcertante : quand depuis le bureau vous ouvrez un fichier associé à cette application, vous êtes immédiatement rebasculé sous Metro pour consulter votre image. Un comportement que l'on retrouve également avec les fichiers audio et les films. Bien entendu, vous avez la possibilité de modifier les programmes associés par défaut à ce type de fichier.

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Les MP3 sont par défaut associés à l'application Modern UI Musique, mais il est possible de changer cela


Quant à Internet Explorer, il s'agit probablement de l'exemple le plus dérangeant. Cette version de Windows 8 intègre en effet deux Internet Explorer : l'un s'exécute sous l'environnement Modern UI et est dépourvu de la prise en charge des modules additionnels (Flash a finalement été intégré au navigateur), tandis que l'autre est le classique Internet Explorer du bureau. Mais comme on aime bien jouer avec l'utilisateur, par défaut les liens Internet Explorer sont associés à la version Modern UI du logiciel. Du coup on peut surfer sur Internet Explorer sur le bureau et en cliquant un lien reçu par email et se retrouver sous l'Internet Explorer Metro ! À la décharge de Microsoft, il est tout de même possible de modifier ce comportement depuis les options Internet...

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Choisir quel Internet Explorer ouvre les liens hyper-texte

L'explorateur de fichiers se paye un ruban !

C'est l'une des nouveautés controversées de Windows 8 : l'explorateur de fichiers se dote dorénavant d'un ruban, à la manière de la suite bureautique Office. Celui-ci est par défaut replié pour ne pas trop empiéter sur l'espace d'affichage puisqu'il occupe en effet une certaine place. Il propose des commandes contextuelles en fonction de vos navigations et des regroupements de commandes opérés par Microsoft. Il n'est d'ailleurs pas personnalisable.

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L'explorateur de fichiers sous Windows 8 : affichage par défaut à gauche, ruban déployé à droite


De notre point de vue les commandes proposées par le ruban sont suffisamment complètes pour séduire le power-user même si il est vrai que certaines icônes sont peu claires ou que certains agencements ou représentations laissent songeur : la flèche qui permet de remonter d'un niveau nous évoque parfois un bouton éjecter... Et le nécessaire passage d'un onglet à l'autre pour trouver la bonne commande est parfois crispant alors que les microscopiques boutons « Propriétés » et « Nouveau Dossier » situés dans la barre de titre de la fenêtre font doublon avec le ruban une fois celui-ci déployé. Dans tous les cas, Microsoft offre ici des outils de gestion de fichiers qu'il n'avait plus daigné proposer depuis Windows XP, ce qui mérite tout de même d'être salué. Pas si sûr donc de notre point de vue que ce ruban prête à la controverse !

Par ailleurs, Microsoft a eu la très bonne idée d'ajouter le support natif des images ISO et VHD. Un simple double clic sur ce type de fichiers permet de les monter instantanément en tant que disque de travail ! Plus besoin donc de recourir à un Daemon Tools. Reste que le format VHD est spécifique aux solutions de virtualisation Microsoft.

Et de noter que les propriétés des disques depuis l'explorateur de fichiers proposent une nouvelle option d'optimisation et ce qu'il s'agisse de SSD ou de disque dur. Les premiers bénéficieront d'un coup de TRIM, les seconds d'une défragmentation dans les règles de l'art.

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Optimisation des disques sous Windows 8


Et améliore enfin la copie de fichiers !

Windows a toujours proposé des options de copie de fichiers forts limitées. À tel point d'ailleurs qu'il existait un certain nombre de logiciels tiers visant à pallier cette lacune. Avec Windows 8, Microsoft revoit considérablement sa copie (sans jeu de mots !). On découvre une nouvelle boîte de dialogue épurée avec deux modes d'affichage : l'un avec une simple barre de progression, l'autre avec un graphique de débit et son évolution au fur et à mesure de l'avancée du transfert.

Mieux, l'exécution de plusieurs copies de fichiers simultanées ne donne pas lieu à l'affichage d'autant de boîtes de dialogue différentes : toutes les opérations de copie concurrentes apparaissant dans la même fenêtre.

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Les nouvelles boîtes de dialogue de copie de fichiers


Qui plus est, il est possible pour la première fois de suspendre une opération de copie en cliquant simplement sur le bouton pause. On la reprend à sa guise en recliquant le bouton. C'est diablement efficace !

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Plusieurs copies de fichiers en progression et mise en œuvre de la fonction suspendre


Dans la foulée Microsoft a revu la boîte de dialogue apparaissant lors d'un déplacement de fichiers en cas de conflit (le fichier que vous copiez existe déjà dans le répertoire destination par exemple). La nouvelle boîte affiche à gauche les fichiers copiés, à droite les fichiers déjà existants et en conflit, le tout avec une miniature de leur contenu s'il s'agit de photos par exemple (pas possible d'écouter les morceaux s'il s'agit de fichiers audio sauf à les ouvrir dans l'app associée). Il ne vous reste plus qu'à cliquer sur les fichiers que vous voulez conserver ou non.

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Nouvelle gestion des conflits de fichiers sous Windows 8


Précisons au passage que les sempiternels dialogues de type « Êtes-vous sûr de vouloir déplacer ces fichiers vers la corbeille ? » ou « Êtes-vous sûr de vouloir fusionner ces dossiers ? » ont été supprimés.

Historique de fichiers

Avec Windows 8, Microsoft propose une évolution d'une fonctionnalité peu connue de Windows 7 à l'époque baptisée « Version précédente ». À la manière d'un Time Machine, Microsoft propose avec Windows 8 la fonction Historique de fichiers. Il s'agit, comme son nom le laisse entendre, de conserver une copie de vos fichiers pour les récupérer en cas de perte, suppression ou modification non souhaitée. Un détour par le panneau de configuration permet d'activer cette fonctionnalité qui va prendre un certain temps à s'initialiser en créant des copies de vos fichiers sur un disque externe que vous aurez au préalable sélectionné. Il n'est en effet pas possible d'utiliser un disque interne, en revanche les supports réseau sont pris en charge.

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Activation de l'historique de fichiers


Par défaut, l'Historique de fichiers protège le bureau, vos bibliothèques, vos contacts et favoris ainsi que Skydrive. Si ce périmètre est trop restreint, il vous est possible de l'élargir en créant tout simplement une nouvelle bibliothèque. À l'inverse vous pouvez également exclure des dossiers de l'historique des fichiers.

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Historique de fichiers à l'usage


Capable de mémoriser plusieurs versions d'un même fichier, la fonction Historique de fichiers vous propose lorsque vous l'appelez une prévisualisation des différentes versions d'un même document histoire de vous aider à choisir quelle version récupérer. Attention toutefois, les formats Office ne sont pas supportés en natif par cette visionneuse ! Autre détail d'importance, si jamais vous changez le nom du fichier que vous souhaitez restaurer... l'historique est perdu.

Storage Spaces, Espaces de stockage en français

Windows 8 est l'occasion d'un revival inattendu. Celui de la technologie Drive Extender conçue pour Windows Home Server premier du nom, et enterrée avec Windows Home Server 2011 pour des motifs que nous n'avons toujours pas compris.

Quoi qu'il en soit Storage Spaces ou Espaces de stockage en français, est le successeur spirituel de Drive Extender puisqu'il permet de créer des pools de stockage. L'idée est d'agréger plusieurs disques physiques internes ou externes, qu'importe leur taille, pour n'en faire qu'un seul accessible depuis Windows. Le système d'exploitation se charge en toute transparence de dispatcher les données entre les disques physiques quel que soit leur taille, leur format, et leur interface. Pour l'utilisateur, l'avantage immédiat est de grandement simplifier son expérience de stockage sans multiplier les lettres de lecteur notamment. Mieux : la technologie permet de recycler d'anciens disques durs USB par exemple pour agrandir l'espace de stockage.

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Configuration d'un espace de stockage


Parmi les caractéristiques de cette implémentation 2012 de Drive Extender, on retrouve des options de sécurité supplémentaires au niveau de la réplication des données pour s'assurer que celles-ci ne soient pas perdues. Le mode par défaut ainsi proposé est de copier les mêmes données sur deux disques pour éviter les pannes. Il reste possible de s'affranchir de cette sécurité ou d'en choisir une renforcée en utilisant un troisième disque, vos données étant alors copiées sur trois disques et protégées, et ce même si deux disques durs se montraient défaillants. Dans une configuration où deux disques constituent un pool, si vous déconnectez l'un des disques l'ensemble du pool devient inaccessible. Qui plus est, en connectant l'un de ces disques à une autre machine Windows, son contenu demeure invisible.

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Pool en panne suite au retrait d'un disque


Windows To Go

Avec Windows 8, Microsoft propose une fonctionnalité ô combien réclamée : la possibilité de créer une clé USB où l'on retrouve une version complète et live de son système d'exploitation. L'idée étant de trimballer partout son OS avec ses réglages, ses apps et ses documents afin de démarrer afin de retrouver son environnement de travail sur n'importe quel ordinateur.

Le pitch vous fait envie ? Probablement. Sauf qu'autant vous prévenir de suite, Windows To Go est réservé à l'édition Entreprise de Windows 8. On ne retrouve hélas pas cette fonction sur les versions grand public de l'OS qu'il s'agisse de Windows 8 ou Windows 8 Pro.

Pour créer sa clé Windows To Go, rendez-vous dans l'assistant du même nom que l'on retrouve dans le panneau de configuration traditionnel de Windows 8 (édition Entreprise donc). Côté matériel, il vous faut un support USB externe avec 32 Go d'espace libre. Attention, les clés conventionnelles amovibles ne sont pas prises en charge. Microsoft recommande fortement l'emploi de matériel USB 3.0, mais les périphériques USB 2.0 sont dans les faits pris en charge.



Concrètement, une fois un support de destination compatible trouvé, l'assistant vous demande d'indiquer l'emplacement de l'image source Windows 8 à déployer (vous la trouverez sur votre clé USB d'installation Windows 8) et vous propose d'activer, ou non, le chiffrement BitLocker. Pour la suite des opérations il n'y a qu'à patienter.

La création du support terminé, celui-ci est utilisable pour démarrer n'importe quel PC (il vous faudra bien sûr choisir le disque que vous venez de créer comme support de démarrage). Windows 8 charge évidemment des pilotes génériques pour chaque système, une étape qui prend quelques instants au premier démarrage et nécessite du reste un redémarrage. Au terme de celui-ci, on personnalise son système comme après la première installation de Windows 8 en choisissant thème, réseau Wi-Fi, nom d'ordinateur et compte Microsoft. Des paramètres qui seront à l'avenir conservés quel que soit la machine utilisée. Une fois votre Windows To Go démarré, un tour dans le gestionnaire de fichiers vous montrera que les lecteurs de la machine hôte sont désactivés : rendez-vous dans la gestion de l'ordinateur pour passer en ligne les disques du système.

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Réactivation des lecteurs du système hôte


Et naturellement, il faut conserver le support Windows To Go branché au système pour que celui-ci reste exploitable : en le débranchant, le système se gèle et dès que vous rebranchez le périphérique Windows To Go, le système redevient opérationnel avec un message vous invitant à ne plus recommencer ce genre de manipulation.

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Retrait intempestif du support Windows To Go


Gestion du multi-écran

On l'attendait pour Windows 7, c'est finalement avec Windows 8 que Microsoft se décide à améliorer l'expérience multi-écrans de son système d'exploitation. On retrouve un mode d'affichage clone ou étendu. Aux options de personnalisation du fond d'écran déjà évoquées plus haut, s'ajoutent deux possibilités intéressantes.

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Choix du mode d'affichage sur deux écrans


Tout d'abord on peut envisager de placer sur le premier écran l'interface Modern UI et sur le second écran le bureau Windows ou à tout le moins une partie du bureau. Un scénario séduisant qui pourrait permettre de pallier certains inconvénients et notamment à la bascule permanente entre Modern UI et le bureau. Les aficionados de Modern UI retiendront pour leur part que Metro ne peut pas s'afficher sur deux écrans simultanément. Ce qui signifie que les Apps Metro... non plus. À l'usage alors que l'écran démarrer Modern UI est affiché sur l'écran numéro 1, le lancement d'un programme non Modern UI le fait disparaître au profit d'un bureau agrandit, du coup même avec deux écrans on conserve ce phénomène d'alternance entre le bureau et Metro, puisque Metro n'est pas affiché en permanence. À noter la possibilité d'envoyer une app Metro de l'écran 1 vers l'écran 2 en la saisissant pour l'envoyer à l'autre écran.

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Metro sur l'écran de gauche, le bureau sur celui de droite


L'autre nouveauté phare en matière de gestion de multi-écrans réside dans le fait que chaque écran dispose dorénavant de sa propre barre des tâches. De fait les applications s'ouvrent et s'épinglent au bon moniteur permettant une organisation du travail nettement plus souple sur ce type d'environnement. Qui plus est Microsoft propose ici des options de configuration assez complètes avec la possibilité de choisir sur quelle barre des tâches les boutons s'affichent.

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Une barre des tâches sur chacun des deux écrans... à l'endroit de son choix


Signalons que dans cette configuration multi-écran, chacun des moniteurs conserve ses zones réactives : task switcher et barre d'icônes s'obtiennent de la même façon. À l'usage c'est déroutant, car on a vite fait en appelant la barre d'icônes de l'écran 1 de faire déborder son pointeur de souris sur l'écran 2...

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Fonctionnalités Windows

Windows 8 inaugure une nouvelle gestion de ses modules et composants additionnels via le dialogue « Fonctionnalités Windows ». Par défaut un certain nombre de fonctionnalités plus ou moins avancées ne sont pas installées avec le système. Il faut donc faire un détour par ce module pour les activer, moyennant parfois un redémarrage.

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L'ironie, c'est que le .NET framework de Microsoft fait partie de ces modules optionnels ! C'est ce même dialogue qui permet aussi de désinstaller ou désactiver certains composants système.

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Installation du .NET framework 3.5


Ajouter des fonctionnalités à Windows 8

Si le dialogue « Fonctionnalités Windows » évoqué précédemment concerne les composants installés ou non avec l'OS, il ne faut pas le confondre avec le module « Ajouter des fonctionnalités » que l'on retrouve dans le panneau de configuration classique et qui permet par exemple d'acquérir le pack Windows Media Center.

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Windows Defender devient un antivirus

Windows 8 dispose toujours de son module anti-malware baptisé Windows Defender. Intégré pour la première fois au coeur de l'OS avec Windows Vista, celui-ci évolue logiquement avec Windows 8. Si l'interface subit quelques modifications la grande nouveauté est l'intégration de la fonctionnalité antivirus qui faisait jusqu'alors défaut à ce logiciel. Windows Defender profite en effet de la technologie développée par Microsoft avec son Security Essentials.

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Windows Defender

Des options de dépannage revues et étoffées

Avec Windows 8 les traditionnelles options de démarrage avancées de l'OS, que l'on obtenait jusqu'alors par une pression sur F8 au boot, ont disparues. Microsoft argue en effet que le temps de démarrage de Windows 8 est tellement court sur certains périphériques qu'il ne laisse pas le temps d'appuyer sur F8. Du coup, les équipes de Redmond ont mis en place un nouveau mécanisme tout en proposant une élégante solution paliant au problème de pourrissement avec le temps d'une installation Windows. C'est le « Démarrage avancé » de Windows 8.

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Accéder aux options de démarrage avancé depuis le panneau de configuration Metro


Accessible depuis le panneau de configuration Metro de Windows 8 (mais aussi depuis un disque d'amorçage Windows 8), rubrique Général, le mode « Démarrage avancé » impose un redémarrage via le bouton « Redémarrer maintenant ». On découvre alors des boutons avec icône sur un fond d'écran bleu, exit les lignes de texte sur fond noir de l'ancien mode sans échec !

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Les options de démarrage avec une interface presque sexy !


Il est alors possible d'actualiser son PC ou de le réinitialiser. Dans le premier cas, l'actualisation, vos applications et fichiers personnels sont copiés dans une zone sécurisée du disque et Windows est réinstallé avant que ces éléments soient réinjectés. Dans le second cas, à savoir la réinitialisation, Windows va tout simplement effacer votre disque dur et tout son contenu avant de réinstaller une nouvelle version de Windows 8 (il faudra au passage connecter un support d'installation valide de Windows 8 pour procéder).

Qui plus est, Microsoft propose quelques options en mode « Démarrage avancé » pour remédier à certaines situations dont un accès à la ligne de commandes ou un boot avec les pilotes de base.

Windows Update : quelques changements

Le service Windows Update continue son évolution avec Windows 8. Microsoft y apporte quelques modifications et s'il existe, Metro oblige, deux moyens d'accéder aux mises à jour de Windows, leur installation promet d'être un peu moins perturbante pour l'utilisateur. La réalité c'est que la couche de servicing de l'OS n'a pas vraiment évolué depuis Windows Vista et qu'en pratique il faut toujours redémarrer pour appliquer certaines mises à jour du fait de l'utilisation par le système de certains fichiers qui doivent être mis à niveau. Microsoft se contente donc de consolider les redémarrages en groupant en une seule passe l'installation de mises à jour exigeant un redémarrage et en n'imposant pas directement ledit redémarrage à l'utilisateur préférant lui donner un délai de quelques jours.

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L'application Metro pour les mises à jour Windows Update


À l'usage, on remarque que les mises à jour proposées par Windows Update sous l'environnement Metro se limitent aux mises à jour critiques. Il faut retourner sur le bureau pour trouver le détail des mises à jour facultatives et des éventuelles mises à jour de pilotes matériel.

Un gestionnaire de tâches revu

Autre progrès au cœur de Windows 8, le gestionnaire des tâches. Là encore, Microsoft nous propose deux modes de visualisation : l'un simplifié, l'autre avancé. Dans sa vue la plus basique, le gestionnaire des tâches liste simplement les applications en cours d'exécution (et non les services, processus, etc.) et permet d'y mettre fin d'un clic. On est très proche de l'expérience Mac OS X ici avec le raccourci clavier CMD + ALT + ECHAP. À noter que l'affichage du gestionnaire de tâches simplifié mélange applications Metro et logiciels desktop.

Dans son mode détaillé, le gestionnaire des tâches se fait plus précis. On retrouve un listing des applications et processus avec pour chacun, et c'est nouveau, l'occupation processeur, l'occupation mémoire, l'utilisation de la bande passante du disque et du réseau. Comme pour la vue simplifiée, les applications Metro sont mélangées aux applications desktop et naturellement le bouton « Fin de tâche » permet de mettre fin à une application. L'onglet Performance est toujours là, mais la représentation est différente : plus de découpage par défaut en processeur logique (sauf à cliquer droit), et alors que l'indication de l'occupation mémoire demeure on note l'arrivée d'indicateurs pour le disque dur, la connexion réseau Ethernet et la connexion Wi-Fi. Il fallait précédemment passer par le moniteur de ressources pour obtenir un niveau d'informations similaire.

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Gestionnaire de tâches Windows 8 : version simplifiée et version complète


Parmi les nouveautés, soulignons l'arrivée de l'onglet « Démarrage » qui permet de voir les logiciels se lançant avec Windows et de les désactiver au besoin. La vue historique récapitule la consommation des ressources système par chaque application depuis une date donnée. On retrouve un onglet dédié aux services permettant de consulter les services en cours d'exécution et de les stopper au besoin (ou de les redémarrer c'est nouveau).

Windows 8 à l'usage

Pour ceux qui ont déjà lu le passage consacré à « Modern UI dans la pratique à la souris et au clavier », ce passage fera l'objet de quelques redites. Le propos est plus large que de revenir une énième fois sur Metro puisqu'il s'agit avant tout d'évoquer notre expérience quotidienne de Windows 8.

Au quotidien, sur un PC de bureau avec un clavier et une souris, Windows 8 surprend. Une bonne surprise pour commencer : la rapidité de démarrage est assez bluffante, particulièrement sur des configurations à base de SSD. Bien sûr, la deuxième surprise vient de l'interface Modern UI qui s'affiche en lieu et place du bureau sans que l'utilisateur ne puisse choisir l'environnement de démarrage. C'est regrettable et le premier réflexe est bien souvent de cliquer sur la tuile « Bureau » pour se retrouver dans un environnement familier.

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Le bureau Windows 8 et son papier-peint par défaut


Pour autant la présentation de l'écran Démarrer de Metro est agréable, car relativement épurée alors qu'on note tout de même quelques omissions. La plus agaçante au quotidien est l'absence d'affichage de l'heure. Ça n'a l'air de rien comme ça, mais revenir sur le bureau ou afficher la barre d'icônes pour avoir l'heure... c'est tout de même peu pratique.

Niveau compatibilité matérielle, nous n'avons pas rencontré de souci majeur. Le pilote Windows 7 x64 de notre carte Serial-ATA Adaptec semble toutefois poser problème puisque l'un de ses sous pilotes n'est pas compatible. Heureusement cela n'empêche pas l'accès aux données des divers disques reliés à notre AHA1430. Les pilotes pour notre tuner TV sont aux abonnés absents alors que notre imprimante HP doit se contenter de fonctionnalités limitées (NDLR : depuis la publication initiale de ce test, HP a mis en ligne des pilotes Windows 8 complets pour notre Photosmart Premium C310a). Quant à notre carte son Creative Labs, une Sound Blaster X-Fi Titanium HD, elle dispose de pilotes Windows 8 fonctionnels, mais sans l'encodage Dolby Digital ou DTS... Côté logiciels, nos tests n'ont pas permis de révéler d'incompatibilité flagrante. On s'énerve toutefois sur l'absence du .NET Framework dans l'OS qui oblige à une installation manuelle séparée.

Une fois nos logiciels déployés, l'écran Démarrer de Metro est devenu sans surprise un labyrinthe peuplé de moult raccourcis et il faudra prendre son mal en patience pour réorganiser le tout. Depuis le bureau, tout se passe bien... presque comme sous Windows 7. À l'exception bien sûr de l'absence de menu démarrer. Il faut faire avec et prendre de nouvelles habitudes, particulièrement pour lancer ses logiciels. Entre l'appui sur la touche Windows et la saisie au clavier du nom de programme ou encore l'usage du raccourci « Windows + R » puis la frappe du nom de l'exécutable ou encore le raccourci « Windows + Q » pour activer le charme de recherche... tous les chemins mènent à Rome ou plutôt à son application. Pour un utilisateur habitué au menu démarrer le workflow est clairement interrompu par le passage à Modern UI alors qu'il faut prendre le pli et choisir son raccourci préféré... ou bien placer des raccourcis sur son bureau. Dans tous les cas on perd des fonctionnalités du menu démarrer, comme par exemple la liste des documents récents pour Word (ou toute autre application compatible), et il faudra alors épingler son application et accéder à ces documents récents depuis les Jump lists, inaugurées avec Windows 7 (clic droit sur l'icône de la barre des tâches).

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Un écran Démarrer bien encombré


On apprécie au passage les améliorations au niveau de la gestion de fichiers et particulièrement pour les opérations de copier/coller. Certains détails énervent toutefois. Un clic sur l'icône réseau ou Wi-Fi fait apparaître une barre latérale Metro en plein sur le bureau alors que pour une application Windows legacy s'exécutant en plein écran l'appui sur la touche Windows qui autrefois faisait apparaître la barre des tâches pour rapidement voir les programmes en cours d'exécution et éventuellement basculer sur l'un d'eux nous renvoie... vers l'écran Démarrer de Metro. Certes il nous reste l'ALT-TAB ! Le clic droit sur la Corbeille du bureau fait apparaître la commande « Epingler à l'écran d'accueil » (qui le fera pour la corbeille ?) au même niveau de hauteur que l'entrée « Vider la corbeille » sur les précédents Windows : du coup il arrive souvent d'épingler la corbeille à l'écran d'accueil par erreur plutôt que de la vider. Quant à MSN, alias Windows Live Messenger, son utilisation sur le bureau pose quelques soucis parallèlement à l'application Message intégrée puisque si vous utilisez le même compte avec les deux apps, vous recevez deux fois les messages et sur le bureau alors que la fenêtre MSN clignote, l'avertissement Metro arrive avec un léger différé.

Tout n'est pas négatif pour autant et il nous arrive parfois de prendre du plaisir. C'est vrai pour docker à notre bureau traditionnel une application Metro comme Le Monde.fr ou l'app météo. Dans ce cas on se dit tout de même que consacrer tant de pixels à afficher la température est une belle perte d'espace par rapport à Windows 7 où le widget correspondant n'occupait comparativement qu'une très petite zone de l'affichage.

Côté stabilité, Windows 8 semble relativement abouti dans sa version finale. Rapide, le système n'a guère failli sur nos diverses machines. Du reste nous n'avons pas encore vu avec cette version finale le nouvel écran bleu remplaçant le traditionnel écran BSOD et ce que ce soit sur nos ordinateurs portable de test, tablettes et autres PC fixe.

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Nouvel écran bleu tel qu'aperçu avec la Consumer Preview

Les applications Modern UI livrées en standard

Puisque Modern UI est dorénavant l'environnement de référence, Microsoft livre Windows 8 avec un certain nombre d'applications Metro. Celles-ci sont préinstallées et répondent à des besoins assez basiques. On retrouve par exemple un calendrier, un gestionnaire de contacts une messagerie instantanée ou encore un client pour lire ses mails en plus d'Internet Explorer.

Chacune de ces applications s'exécute en mode plein écran et Microsoft devrait continuer à les faire évoluer de manière régulière, parallèlement au reste du système d'exploitation. Pour le moment, il faut bien avouer, malgré diverses mises à jour, que le niveau de fonctionnalité proposé par ces apps est faible. En d'autres termes on attend avec impatience les prochaines évolutions.

Calendrier

Du côté de l'application Calendrier, on a droit à un affichage plein écran et une synchronisation avec vos comptes Exchange, Hotmail et Google ( ! ). Les options de l'app permettent d'activer ou de désactiver les calendriers de votre choix alors que l'on bénéficie bien sûr de rappels et notifications pour les rendez-vous avec bien évidemment la possibilité de créer ses propres évènements. Notez que si le calendrier Facebook est bien géré, il se désactive via le réglage « Calendrier des anniversaires ». Pourquoi diable ne pas avoir appelé cela calendrier Facebook tout simplement ?

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Courrier

L'app Courrier avec sa présentation trois colonnes a déjà fait couler beaucoup d'encre. Trois colonnes avec l'affichage des dossiers et comptes mails dans la colonne de gauche, le contenu de chaque dossier en vue centrale et la prévisualisation du mail sélectionné dans l'affichage de droite. Des colonnes... à largeur fixe. Compatible avec les comptes Hotmail, Outlook, Exchange (la configuration est ici parfois un peu compliquée), Google, Yahoo et IMAP l'application propose la gestion des comptes POP. Oui, mais voilà si l'interface vous propose l'option POP dès que vous la sélectionnez un message vous dit que les comptes POP ne sont pas pris en charge ! Dans ce cas pourquoi proposer l'option ?

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Paramétrer un compte POP... l'échec


Avec un design minimaliste évoquant celui de l'app mail de Windows Phone, l'app Courrier affiche par défaut les mails des 15 derniers jours : un paramétrage qu'il est possible de modifier dans les options. Si l'on retrouve un affichage sous forme de conversation pour ses mails, la visualisation de ces derniers en plein écran n'est pas possible et il n'existe pas de boîte de réception unifiée lorsque l'on a plusieurs comptes mail. Et les options de consultation ou d'édition se réduisent à peau de chagrin : impossible par exemple de redimensionner une image insérée sous forme de pièce jointe au mail que l'on compose. Il est possible de changer la police, la couleur ou le style de mise en forme des caractères et il faut sélectionner son texte puis cliquer droit pour faire apparaître la barre contextuelle d'édition... L'ajout d'une pièce jointe est tout aussi peu intuitif alors que l'on cherche toujours la commande pour vider d'un seul coup le dossier « Eléments supprimés ». Et ne comptez pas déplacer en drag & drop des mails d'un dossier à un autre... ce n'est tout simplement pas prévu ! Quant à la fonction d'impression celle-ci n'est pas exposée dans l'interface : il faut appeler l'icône « Périphériques » de la barre d'icônes pour imprimer un message. Bref, on a vu nettement plus convaincant et l'on parie sur le côté parfaitement déconcertant du bouton « + » qui sert... à rédiger un nouveau mail.

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L'application Courrier de Windows 8


Contacts

Dans un autre registre, Microsoft propose une app de contacts unifiée. Celle-ci regroupe tous vos contacts en provenance de divers comptes : Outlook, Exchange, Hotmail (MSN, etc), mais aussi Facebook et Twitter notamment sans oublier Skype. Tous les contacts sont ainsi agrégés et présentés avec leur avatar et il est possible de n'afficher que les contacts en ligne. Si vous souhaitez démarrer une conversation texte, un chat vidéo ou envoyer un email à un contact il faut d'abord ouvrir sa fiche, ce qui constitue une étape intermédiaire de plus. L'app contacts permet également de suivre l'activité de vos relations sur les réseaux sociaux, mais aussi de publier directement des messages sur Facebook ou Twitter par exemple. Attention, durant nos tests en fonction de nos comptes Microsoft nous avons rencontré des difficultés à synchroniser certains services avec l'app Contacts. C'est particulièrement vrai pour Skype où nos contacts sont apparus près de 24 heures après l'ajout du compte. Autre phénomène étrange, sur l'une de nos machines de test, en pleine journée l'ensemble de nos contacts étaient indiqués comme hors ligne alors bien sûr que plusieurs dizaines d'entre eux étaient connectés et que l'app ne remontait aucun problème de connexion aux divers services.

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Application Contacts


Messages

De son côté l'application Messages vous permet d'échanger des messages instantanés, notamment avec vos contacts MSN (mais aussi Facebook par exemple). Sachez au passage qu'à chaque démarrage de Windows 8 avec votre compte Microsoft, vous apparaissez en ligne pour vos contacts. Il faut passer par cette application pour changer son statut de connexion et se mettre en « Invisible ». C'est du reste le seul statut autorisé. Et grande nouveauté, il est dorénavant possible de démarrer une conversation avec un contact depuis l'app Messages elle-même. Reste que cela implique un énième écran intermédiaire listant vos contacts en ligne... Avec un affichage qui prête à confusion puisque les contacts en ligne sont affublés d'un trait vert alors que d'autres contacts sont listés sans indication de connexion particulière. Alors que l'on pourrait croire qu'il s'agit de contacts hors ligne incorrectement énumérés ici, il s'agit en réalité de contacts dont le statut est réglé sur absent. Et pas moyen d'envoyer un quelconque fichier à l'un de vos contacts via cette app ou d'en recevoir !

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L'application Messages


Météo, Cartes, Bing, Caméra

Microsoft propose également une application météo avec des prévisions détaillées heure par heure et pour les jours suivants avec géolocalisation. Reste que celle-ci est, Metro oblige, une app plein écran, du coup la tuile dans l'écran Démarrer est bien plus utile. Aux côtés de la météo on retrouve une app Cartes proposant un accès aux Bing Maps en mode vectoriel et aérien et une fonction d'itinéraire avec une géolocalisation de l'emplacement courant (qui a 5km près était totalement fausse sur notre PC de test il est vrai dépourvu de GPS). Le moteur de recherche Bing dispose de sa propre app offrant un accès à la recherche et la possibilité de sauvegarder le fond d'écran du jour pour l'utiliser sur l'écran de verrouillage de Windows 8.

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Les ordinateurs et tablettes disposant d'une webcam offriront l'application Caméra permettant de visualiser le flux vidéo sans autre fonctionnalité notable. Il semble possible d'enregistrer le flux vidéo, mais nous n'avons jamais retrouvé ce dernier sur l'ordinateur. En revanche le mode minuteur prend effectivement des images fixes que l'on retrouve dans l'app photo et notez la possibilité de basculer entre les webcams si votre tablette dispose d'une webcam frontale et d'un APN au dos.

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L'app Caméra


Sport, Actualités, Voyages, Finance

On retrouve également lesapplication Sport et Actualités, deux Apps Metro offrant des flux d'informations qui se rafraichissent régulièrement avec une mise en avant des faits marquants sur la tuile correspondante de l'écran Démarrer. L'app Voyages propose quant à elle des idées de destination...

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Les apps Sport et Actualités


L'app Finances permet logiquement de visualiser les cours de bourse. Ces derniers sont opérationnels pour le marché français (avec Windows 7, le ticker bourse ne fonctionnait plus pour la France). Aux actualités financières et à la cotation du marché parisien s'ajoute le palmarès des valeurs en plus forte hausse ou baisse et la possibilité de créer sa propre liste de valeur avec épinglage optionnel sur l'écran Démarrer. Mais plutôt que de regrouper les valeurs à surveiller sur une seule tuile, on multiplie ces dernières, chaque tuile épinglée n'affichant la cotation que d'une seule valeur à la fois.

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L'app Finance


Bureau à distance

L'application de prise de contrôle à distance, si elle est toujours présente en tant qu'application bureau dans Windows 8, bénéficie aussi d'une app Metro à télécharger sur le Windows Store. Celle-ci vous permet de vous connecter aux divers PC sur lequel le protocole RDP est actif. L'application peut mémoriser plusieurs connexions alors que chaque ordinateur bénéficie d'une interface plein écran pour s'exécuter. Plus de fenêtre à redimensionner comme avec l'application legacy. Très limitée sur le plan fonctionnel, l'app propose tout de même une fonction zoom alors que l'ajout d'une nouvelle connexion exige la saisie de l'adresse réseau dans la barre d'adresse. À noter que l'app Metro et l'application bureau ne partagent évidemment pas leurs réglages...

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Bureau à distance

Musique

L'application Musique offre un accès au tout nouveau Xbox Music qui remplace le service Zune. Avec cette app, développée par l'équipe Xbox, Microsoft a clairement pris le parti de pousser son kiosque musical au détriment du contenu de l'utilisateur. Il faut dire que sur le papier le magasin de musique de Microsoft compte 30 millions de chansons avec la possibilité, moyennant finance, d'écouter la musique en illimité ou d'acheter albums et morceaux. Mais pour lire la musique stockée sur son ordinateur, il faudra configurer les bibliothèques Windows et particulièrement la bibliothèque Musique. Une étape fastidieuse, qui requiert un saut du côté du bureau, et pourra en décourager quelques-uns. Une fois vos MP3 ajoutés, l'application est en mesure de les lire et on retrouve un look & feel similaire au client Zune pour PC avec l'affichage de pochettes, mosaïques des albums dont vous disposez, accès à la bio et à la discographie des artistes ou encore l'affichage de photos de ces derniers en mode plein écran.

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L'application Musique


Reste quelques errements Metro : les commandes de lecture sont masquées par défaut dans la vue d'accueil et s'affichent via un clic droit alors que le contrôle du volume n'est pas proposé. Sur PC avec un clavier disposant de touches média il est possible de contrôler la lecture ce qui provoque l'apparition dans l'environnement Metro ou sur le bureau d'un mini lecteur à l'emplacement fixe sur l'écran avec les contrôles et un bouton de volume. Étrangement sur PC, seules les touches médias du clavier permettent d'appeler le mini lecteur : et oui la musique continue sur le bureau bien que vous l'ayez lancé depuis Metro !

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Le mini-lecteur


Quant à la navigation dans votre musique, elle s'opère depuis l'écran d'accueil. Celui-ci propose une visualisation de onze albums apparemment arbitrairement sélectionnés avec leur pochette : un clic sur la pochette liste les morceaux et offre la possibilité de lancer la lecture. Pour accéder à toute votre musique, il faut passer par le lien « Ma musique ». Ici on trie sa musique par Albums, Artistes, Chansons et Sélections et l'on abuse de sa molette pour se déplacer dans un listing un peu aride. Et non le fait de saisir le nom d'un artiste au clavier ne permet pas de se rendre directement aux morceaux de ce dernier dont vous disposez. Rappelons que l'application Musique est l'app par défaut pour la lecture de vos MP3.

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Photos

L'app « Photos », disponible sous Modern UI, propose un accès à vos photos depuis SkyDrive, la bibliothèque locale d'images ou bien les services en ligne Facebook et Flickr. Affichée en plein écran, l'app propose une navigation par dossiers pour chacun des services (Facebook, SkyDrive, etc) et il est bien sûr possible d'afficher en plein écran les photos de son choix et de naviguer de l'une à l'autre. Une fonction diaporama est au programme avec deux niveaux de fonctionnalités : diaporama pour un dossier où les photos s'enchainent les unes après les autres et diaporama global depuis l'accueil de l'app où un patchwork de photos s'anime sous vos yeux. Dans tous les cas, la tuile de l'application reprend aléatoirement certaines de vos photos sur l'écran Démarrer.

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L'application Photos


Ne cherchez pas ici de fioritures : pas question de faire des rotations et si le zoom est intuitif sur tablette tactile il nécessite l'usage de la molette avec la touche CTRL enfoncée sur PC. On apprécie la possibilité de passer d'une photo à l'autre sur tablette d'un simple geste du doigt. Fait intéressant, l'app permet d'accéder à sa bibliothèque de photos située sur un PC distant. Pour cela il faut naturellement que l'ordinateur en question dispose d'une connexion Internet active, soit allumé et que le logiciel SkyDrive soit installé.

Jeux

Windows 8 signe également l'arrivée d'une application Jeux disponible depuis l'interface Metro. Celle-ci propose une vue de votre profil avec possibilité de le modifier ou de changer l'avatar, la liste de vos amis avec affichage de leurs profils respectifs et comparaison des jeux, et une sélection de jeux pour PC et Xbox 360 avec en plus l'historique des derniers jeux utilisés.

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Xbox SmartGlass

À celle-ci s'ajoute en option sur le Windows Store, l'application Xbox SmartGlass. Evolution du Xbox Companion proposé durant la phase de beta test de Windows 8, l'application SmartGlass permet de se connecter à sa Xbox à la manière d'une télécommande. Ainsi votre PC ou mieux encore votre tablette devient la télécommande de votre console.

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Xbox SmartGlass


Et les jeux ?

Traditionnellement, Microsoft livre plusieurs jeux avec son système d'exploitation. Le solitaire, le démineur, ou encore le Pinball font partie de ces titres phares qui accompagnent Windows depuis des années. Avec Windows 8, ces jeux ne sont pas inclus dans le système d'exploitation. On peut toutefois les télécharger séparément et gratuitement sur le Windows Store. Ce vénérable solitaire est bien là, mais attention, Microsoft propose un jeu intitulé Solitaire collection qui regroupe les diverses formes de jeux de cartes : Klondike (le solitaire traditionnel), Spider, Freecell, etc.

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Et l'on retrouve le Mahjong, ce jeu inauguré avec le Microsoft Entertainment Pack pour Windows 3.xx que l'on avait pas franchement revu depuis dans le catalogue de l'éditeur. À noter que Microsoft Game Studios propose pour le moment une douzaine de jeux à télécharger parmi lesquels le Pinball FX 2 ! Un titre qui résonne comme un hommage aux utilisateurs de Windows 95 qui se souviennent forcément du flipper un temps livré avec le Plus ! Pack et baptisé Pinball FX... Pinball FX 2 se dote de graphismes 3D et il est intéressant de constater que cette application gratuite ne l'est pas vraiment. En effet, Microsoft propose à l'achat des plateaux pour changer le décor de son flipper ! Naturellement, tous ces jeux disposent de succès puisqu'ils font dorénavant partie de la famille Xbox.

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Deux jeux gratuits proposés par Microsoft sur le Windows Store : le très calme Mahjong et le Pinball FX2


Vidéo

Enfin, Microsoft propose une app Vidéos. Celle-ci se base sur le service de vidéos à la demande Xbox mais... pas que ! On peut donc acheter ou louer des films, et naviguer dans la collection proposée par Microsoft. L'app vous permet également de lire vos vidéos et elle est associée par défaut à vos fichiers. Comme avec l'app Musique on peut naviguer dans sa collection locale de films en paramétrant la bibliothèque vidéo ou bien en ouvrant ses films un à un. Par défaut, Windows 8 est capable de lire les formats MP4, MP2, 3GPP, 3GPP2, AVI et ASF notamment, le MKV reste aux abonnés absents.

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Windows Store

Nous en parlions en début de dossier, Microsoft introduit avec Windows 8 une boutique d'applications baptisée Windows Store. Accessible depuis l'écran Démarrer, celle-ci propose des applications Metro, mais aussi des applications pour le bureau. Seules les premières peuvent toutefois être achetées et téléchargées depuis l'app Windows Store.

À l'usage, l'app Windows Store surprend. L'interface est en effet passablement dépouillée. La page d'accueil n'invite pas nécessairement à rentrer dans le catalogue d'apps alors que la navigation par catégorie est franchement hasardeuse : il faut faire défiler le contenu de gauche à droite pour découvrir les catégories et surtout comprendre que les quelques tuiles mises en avant pour chaque catégorie représentent une sélection arbitraire d'apps et qu'il faut cliquer sur le petit morceau de texte en haut des apps pour découvrir le contenu de la catégorie à laquelle les tuiles se rapportent.

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Navigation dans les grandes catégories


Dans chaque catégorie, il est possible de classer les logiciels par sous catégorie, par type de licence (gratuit, gratuit avec version d'essai, payant) ou encore par nouveauté, du plus cher au moins cher ou inversement ou encore par meilleure note mais aussi par distinction, un critère de tri que nous n'avons toujours pas compris. Alors que le contenu du Windows Store devrait s'enrichir au fil des mois on s'étonne de voir remonter des apps en cyrillique ou en mandarin sur les pages françaises du store.

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La recherche Facebook fait apparaître des applications pour des clubs de foot, celle pour Twitter des apps en cyrillique et mandarin


De la même façon certaines apps payantes posent question... alors que le Store manque clairement de titres phares, on trouve pour 1,19 euros une app qui affiche votre adresse IP ! Vraiment ?

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1,19 euros pour connaître son adresse IP...


Le plus déroutant avec cette app Windows Store est sans aucun doute la localisation de la fonction « Rechercher ». C'est logique celle-ci se trouve dans la barre d'icônes latérale... Logique quand on connaît les arcanes de Metro, mais pas forcément évidemment pour le nouvel utilisateur. De la même manière on pourra forcer une vérification des mises à jour disponibles pour les apps installées depuis l'icône paramètres. Durant nos tests, l'app Windows Store ne s'est pas toujours montrée très stable : entre téléchargement d'app qui ne vont pas à terme avec des messages d'erreur sibyllins et mention de mises à jour disponibles sur la tuile de l'écran d'accueil alors que celles-ci ont déjà été installées la vieille... il y a de quoi émettre quelques réserves. De la même manière, on regrette dans le cas de mises à jour l'absence de notes directement accessibles depuis cette liste pour savoir ce qui change.

Quant à la richesse du Windows Store, c'est bien évidemment le nerf de la guerre. Avec la mise en place de ce kiosque Microsoft risque gros : soit le store est un succès et les apps se bousculent au portillon, et c'est donc partie gagnée pour Redmond, soit le store végète et manque cruellement d'applications phares et l'on se retrouve alors le syndrome Windows Phone. Seul l'avenir nous dira ce qu'il en est. En attendant, le Windows Store compte au lancement plus ou moins 5000 applications, mais de très grands noms sont absents : Facebook, Twitter, Instagram, Foursquare, Shazam, etc. Alors certes si on prend le cas de Twitter il existe une application tierce, plutôt bien faite d'ailleurs, comme MetroTwit mais le fait que des géants comme Facebook ne se donnent pas la peine de développer son propre client pour Windows 8 est un signe plutôt inquiétant.

Les deux Internet Explorer

Nous avons déjà abordé le sujet, Windows 8 se distingue par ses deux versions d'Internet Explorer 10. L'une que nous qualifierons de classique et que l'on retrouve sur le bureau sans grand changement fonctionnel d'ailleurs par rapport à Internet Explorer 9.0, malgré un moteur de rendu plus respectueux du HTML5, l'autre accessible dans l'environnement Modern UI. Si elles partagent toutes deux le même moteur de rendu, l'application Metro a ceci d'intéressant qu'elle affiche en mode plein écran les sites Web que vous consultez. Les éléments d'interface se réduisent à leur plus simple expression avec une barre de navigation en bas de l'écran reprenant la barre d'adresses, l'icône du site visité, un bouton rafraîchir, une fonction d'épinglage qui permet aussi d'ajouter un favori, un menu fonctions pour « Afficher sur le bureau » le site visité ou activer la fonction de recherche dans la page, ainsi qu'un bouton suivant. Quant au clic droit, il active la barre d'onglets qui recouvre alors une bonne partie de l'écran sur la partie supérieure avec une miniature des sites déjà ouverts et la possibilité d'ouvrir un nouvel onglet normal ou en mode InPrivate. Un clic sur la barre d'adresses affiche avec leurs icônes les sites épinglés, ceux qui sont fréquemment visités ainsi que les sites favoris.

Ne cherchez pas le raccourci pour imprimer une page web... vous ne le trouverez pas ! À défaut, le classique raccourci clavier « CTRL+P » fonctionne. Reste que sur tablette, pour imprimer depuis Internet Explorer il faut passer par le charme « Périphériques » censé lister votre imprimante. Pas forcément logique au premier abord !

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Internet Explorer 10 dans sa version Metro, à droite avec les onglets affichés


Et alors que Windows 8 nous balance quasi constamment entre écran Démarrer et bureau, carton rouge pour l'absence de partage des cookies entre les deux versions d'Internet Explorer. Ainsi si vous vous connectez à votre compte Google sur Internet Explorer legacy, vous devrez vous connecter à nouveau avec la mouture Metro de l'application. En revanche les favoris sont eux dorénavant partagés.

La présentation graphique de cette version Modern UI d'Internet Explorer va également un peu loin à notre goût dans le minimalisme : icônes blanches sur fond noir, voilà qui rappelle MSN 2.5, nom de code Metro (...) à la douce époque de Windows 98. Et si Microsoft a bien pensé à prendre en charge la navigation par onglets comme vu un peu plus haut, ceux-ci sont masqués lors de la consultation des sites : on ne sait donc que difficilement ce qui est déjà ouvert. Sur tablette il n'y a d'ailleurs pas de geste pour passer d'un onglet à l'autre, toutefois le déplacement du doigt de gauche à droite (ou inversement) permet de passer à la page précédente ou suivante.

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Internet Explorer 10 Metro ici avec sa barre d'adresses et les favoris


Alors que la version Modern UI d'Internet Explorer ne prend pas en charge les plugins, Microsoft a tout de même intégré nativement la gestion du Flash d'Adobe. Mais ce n'est pas Adobe qui gère la chose et Flash est intégré au cœur du navigateur et s'active selon un système de liste blanche. Il faut donc que les équipes de Microsoft aient répertorié et autorisé le site que vous visitez pour que le Flash soit actif. Du coup dans les faits, un certain nombre de sites se retrouvent non fonctionnels avec Internet Explorer pour Metro. C'est par exemple le cas de M6 Replay.

Un mot d'ailleurs sur un autre comportement agaçant d'Internet Explorer pour Metro : si vous démarrez la lecture d'une vidéo Flash et que vous accédez en parallèle à une autre application Metro, la lecture se suspend immédiatement...

Sachez qui plus est que Microsoft a revu sa technologie SmartScreen présente dans Internet Explorer. Non contente d'analyser les sites que vous visitez à la recherche de menaces potentielles, SmartScreen va également vérifier si le site que vous demandez figure, ou non, dans une liste noire mise à jour régulièrement de sites malveillants. Enfin, le filtre SmartScreen vérifie les fichiers que vous téléchargez depuis Internet, que ce soit via l'app Metro ou le bureau : ici le navigateur interroge une liste de fichiers identifiés comme malveillants, et les bloque le cas échéant.

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SmartScreen à l'oeuvre


Problème, parfois le filtre bloque un fichier légitime comme dans notre exemple. Il faut alors désactiver les paramètres de protection SmartScreen pour espérer télécharger et exécuter sans encombre le fichier convoité. Autre écueil : si jamais les serveurs de Microsoft sont indisponibles (ou si votre connexion Internet tombe après le téléchargement d'un fichier) un message d'avertissement vous informe que le fichier ne peut être vérifié.

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Les réglages SmartScreen


Lors de la phase de test de Windows 8, cette fonctionnalité a fait couler de l'encre avec la crainte de voir Microsoft constituer une base de données d'adresse IP et de fichiers téléchargés. Microsoft avait à l'époque indiqué qu'il n'y avait aucun risque pour la confidentialité des utilisateurs, puisque si les adresses IP sont bien collectées elles sont régulièrement effacées.

Difficile enfin de ne pas refermer cette section consacrée à Internet Explorer sans évoquer le problème du ballot screen. Suite à ses différends avec la Commission Européenne, Microsoft s'est vu imposer le choix du navigateur Internet. Windows 8 propose donc l'écran de sélection du navigateur dès l'installation de la mise à jour correspondante. Toutefois celle-ci est assez violente ! Les raccourcis Internet Explorer sont supprimés de l'écran d'accueil et du bureau et il faut lire un tutoriel particulièrement peu engageant pour les restaurer sur son système...

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Rétablir l'accès à Internet Explorer : un parcours du combattant


SkyDrive : au cœur de Windows 8

Nous l'évoquions en début de dossier, SkyDrive est la pierre angulaire de l'ancrage Cloud pris par Windows 8. Présent sous la forme d'une application Metro au cœur du nouveau système d'exploitation de Microsoft, SkyDrive permet pour mémoire de stocker vos données dans le nuage. Il s'agit en clair d'un service d'hébergement de données en ligne : vos fichiers sont stockés sur les serveurs de Microsoft où ils restent accessibles en permanence, quel que soit votre ordinateur.

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L'application SkyDrive


Ici SkyDrive donne accès à vos dossiers via des tuiles. Si votre dossier contient des images, alors sa représentation dans l'application SkyDrive devrait en tenir compte. Les autres contenus ne méritent pas pareille faveur et si votre dossier contient de la musique, sa représentation reste désespérément vide. La lecture des morceaux ne se fait pas depuis SkyDrive mais via l'application Musique. Même traitement pour les fichiers Word qui ne sont accompagnés d'aucune prévisualisation, l'application SkyDrive les ouvrant sous Word directement, si ce dernier est installé, ou à défaut Wordpad. Dans le cas d'un fichier Excel, et si le logiciel éponyme n'est présent sur votre système, SkyDrive va ouvrir Internet Explorer pour afficher le document par le biais des Office Web Apps. Bien vu !

Naturellement, il est possible d'ajouter du contenu depuis l'application SkyDrive ou bien de rapatrier en local les fichiers stockés sur le service. Impossible toutefois de déplacer des fichiers d'un dossier à l'autre. Peut-être dans la prochaine mouture !

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Intégration de SkyDrive à la navigation dans les fichiers, seulement sous Metro pour le moment


En attendant, il est intéressant de constater le niveau d'intégration de SkyDrive aux autres applications Metro. Toutes permettent en effet d'envoyer ou de récupérer du contenu depuis SkyDrive, le service s'intégrant dans la nouvelle boîte de dialogue de navigation dans les fichiers/dossiers.

Le fait de cliquer sur SkyDrive dans la liste « Fichiers » n'a d'autre effet que de lancer l'application dans une version réduite intégrée à la navigation des fichiers. C'est relativement pratique même si certains problèmes de cohésion sautent là aussi aux yeux : depuis l'app Courrier en rédigeant un nouveau mail et en ajoutant une pièce jointe, le clic sur « Annuler » depuis SkyDrive ne renvoie pas au dialogue de gestion des fichiers, par lequel on est pourtant passé quelques instants auparavant, mais directement au mail en cours de rédaction.

C'est un comportement attendu puisque le bouton « Annuler » sur lequel nous cliquons est celui du dialogue de gestion des fichiers et non celui de SkyDrive : il faut cliquer sur la mention SkyDrive pour revenir à l'arborescence des dossiers. Reste qu'à l'usage ce qui s'explique est parfaitement déconcertant. Dernier point, pour le moment l'accès à SkyDrive n'est pas possible depuis le bureau.

Navigation dans les fichiers sous Metro

Nous évoquions le sujet à propos de SkyDrive, chaque app Metro qui le souhaite dispose d'un navigateur de fichiers standardisé. À l'instar des dialogues ouvrir/enregistrer sous standards que l'on retrouve sur le bureau, Metro propose un module de navigation de fichiers. Jusque-là tout va bien. Sauf que voilà, la tête du module en question fait peur. S'affichant en plein écran ce dialogue est particulièrement austère avec en tête une liste déroulante baptisée « Fichiers ». Celle-ci donne accès aux dossiers principaux, aux partages réseaux et à certaines apps.

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Navigation des les fichiers depuis une app Metro : austère au mieux


Pour naviguer dans ses disques durs il faut choisir « Ordinateur ». Les lettres de lecteur s'affichent alors les unes en dessous des autres sans aucune icône. Même traitement pour les dossiers et seule l'ouverture de ces derniers provoque l'apparition d'un peu de couleurs pour peu que ces derniers contiennent par exemple des photos. Chaque fichier s'affiche alors avec une miniature de la photo qu'il comporte. Bref ce module est tout de même particulièrement aride et risque d'en dérouter plus d'un.

Le curieux cas des applications Media

Avec Windows 8, Microsoft procède à des choix pour le moins curieux pour ses emblématiques applications de lecture média. Ainsi du côté du bureau, le vénérable lecteur Windows Media n'évolue pas. Il passe bien en version 12, mais nous sommes bien en peine de trouver la moindre nouveauté. À moins bien sûr que le retrait du support de la lecture des DVD soit la seule nouveauté qu'il ne faille retenir.

Avec les éditions Windows 8 et Windows 8 Pro, Microsoft a en effet décidé de supprimer purement et simplement la possibilité, pourtant offerte par Windows depuis au bas mot 2007, de lire des DVD vidéo. Du coup, lorsque vous insérez un DVD dans le système, vous naviguez simplement dans son arborescence pour découvrir les fichiers qu'il contient. On imagine la réaction de l'utilisateur lambda... Cette décision abracadabrantesque a au moins un mérite : elle donne le sourire aux éditeurs tiers comme Cyberlink. Précisons toutefois que dans le cadre d'une mise à jour Windows 7 vers Windows 8, l'utilisateur est supposé conserver la lecture DVD.

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Lecteur Windows Media


Quant à Windows Media Center, ce logiciel précurseur qui a jeté les bases de l'interface Modern UI, il a lui aussi été retiré de Windows 8 et Windows 8 Pro. Les raisons sont obscures et devant la bronca des utilisateurs, Microsoft s'est engagé à le proposer sous la forme d'un téléchargement payant additionnel (9,99 euros TTC) qui nécessite l'édition Pro de Windows 8. Mais il ne faut pas s'attendre à des nouveautés fonctionnelles... Du reste, seul Windows Media Center permettra de lire vos films au format DVD, cette possibilité n'existant définitivement plus pour le Windows Media Player, ce que nous ne comprenons pas. Dans tous les cas et jusqu'au 31 janvier 2013, Microsoft offre gratuitement le pack Windows Media Center en suivant ce lien.

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Windows Media Center sous Windows 8


Enfin, alors qu'il n'est pas possible de lire un DVD vidéo avec Windows 8, ne comptez pas non plus sur la prise en charge des films Blu-ray.
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Nous avons logiquement voulu évaluer les performances de Windows 8. Pour ce faire, nous avons recours à la configuration suivante :
  • Carte mère Asus P8Z77-V Deluxe,
  • Intel Core i3 2105,
  • 4x 4 Go mémoire DDR3-1866 Corsair @1866MHz,
  • SSD Corsair Force GT 120 Go + Intel 520 Series 60 Go,
  • Carte graphique AMD Radeon HD 7950 v2
Nous installerons dans un premier temps Windows 7 x64 Service Pack 1 avec tous les derniers pilotes et mises à jour disponibles à la date du test puis Windows 8, toujours avec le même traitement en repartant d'une installation propre avec formatage.

3DMark 11 - Performance

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3DMark 11 ne met pas avant d'écart significatif entre nos deux OS, c'était plutôt attendu.

Dirt 3 - 1920x1080 - Ultra/4x

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Le jeu de course DirectX 11 Dirt 3, ne départage pas nos deux OS qui sont à quasi-égalité.

Far Cry 2 - 1920x1080

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Far Cry 2 confirme ce sentiment de grande proximité des performances entre nos OS même si ici Windows 7 a un cheveu d'avance.

Metro 2033 - 1920x1080

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Testé sous Fraps au moyen d'une scène de notre cru, Metro 2033 semble donner un infime avantage à Windows 8 de l'ordre de 2,5%.

MediaCoder

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Au delà du jeu pur et dur, MediaCoder nous permet d'avoir un test applicatif. Ici les résultats sont exprimés en secondes, la barre la plus courte représente l'OS le plus rapide. C'est ici Windows 7 avec tout de même une poignée de seconde d'avance.

WinRAR 4.20

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Autre test applicatif, WinRAR. Là encore les résultats sont exprimés en secondes, la barre la plus courte représentant le système le plus rapide. Windows 8 l'emporte cette fois-ci sur son prédécesseur.

Temps de démarrage

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On termine avec le temps de démarrage. Nous mesurons ici le temps nécessaire au système pour démarrer entre le moment où le BIOS s'efface de l'écran et celui où le bureau s'affiche (où l'écran d'accueil pour Windows 8). Avantage tout de même de 2 secondes pour Windows 8.

Conclusion

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En développement depuis trois années, Windows 8 est assurément une franche réinvention du système d'exploitation le plus utilisé à travers le monde. L'interface Metro, pardon Modern UI, représente un changement significatif qui fait du traditionnel Windows pour PC, un système d'exploitation hybride moderne tentant d'adresser aussi bien les ordinateurs portables, les tablettes et tant qu'on y est les ordinateurs de bureau.

Le problème c'est que ce pari, il est vrai fort ambitieux, de proposer un système d'exploitation sans compromis répondant à tous les usages, est justement à l'origine d'un nombre incalculable de compromis qui risquent fort d'en frustrer plus d'un. Le bureau, environnement de production par excellence, est relégué au second plan, tandis que le menu Démarrer présent depuis Windows 95 a tout simplement disparu. Si encore Microsoft avait laissé le choix à l'utilisateur, nous ne pesterions pas... mais imposer un changement aussi radical dans les habitudes d'utilisation à une base d'utilisateurs aussi large pour un bénéfice avouons-le pas évident, nous paraît relever du funambulisme.

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Oui l'interface Metro sur un système tactile est une réussite, et ce malgré des gestes pas toujours intuitifs. Fluide, l'interface est réactive et Microsoft propose ici une expérience tablette digne de ce nom qui n'a pas grand-chose à envier aux environnements concurrents. Mieux, Microsoft peut même se targuer d'avoir l'OS le plus personnalisable alors qu'il propose sur tablette la gestion de plusieurs comptes utilisateurs, une fonction absente sur iOS et Android. Reste que dans un environnement tactile le bureau s'avère presque inutilisable. Et oui encore, Microsoft a mis en place les briques nécessaires pour qu'un écosystème d'Apps Metro voie le jour. Mais la réalité c'est qu'en tentant de concilier l'inconciliable, à savoir tablette et PC de bureau, Microsoft a purement et simplement créé l'Hydre à deux têtes. Le simple fait que deux versions d'Internet Explorer cohabitent sur le même système en partageant certaines fonctions communes, mais pas toutes, est un souci et une illustration de notre propos. Si Microsoft lui-même ne parvient pas à unifier l'expérience proposée par ces deux versions... qui y arrivera ? Quant aux allers/retours entre l'écran Démarrer et le bureau, ils s'avèrent usants à la longue.

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Naturellement tout n'est pas noir et il existe déjà des utilitaires tiers pour récupérer son menu démarrer, mais plus globalement quelle est la proposition de valeur de l'écran Démarrer et donc de Metro aujourd'hui sur PC avec une souris et un clavier ? Difficile de répondre à cette question tant les Apps Metro semblent s'inscrire dans une démarche de consommation de contenu et non de création, ce qui les destine naturellement à une tablette plutôt qu'à un ordinateur.

Nous avons bon espoir que l'écosystème d'Apps Metro s'enrichisse au fil des mois, mais aujourd'hui le contenu du Windows Store est insuffisant, sans même parler de l'ergonomie même de ce kiosque applicatif. Quant aux applications Metro livrées avec Windows 8, si elles n'ont cessé d'évoluer depuis la Beta, elles restent parfaitement rudimentaires... Pas de support POP pour le courrier, pas de possibilité d'envoyer des fichiers dans l'application de messagerie instantanée, etc. Bref, il y a encore du chemin pour faire des Apps Metro de véritables alternatives à leurs homologues de bureau, mais nous sommes sûrs que Microsoft les fera rapidement évoluer.

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D'ailleurs, quelle est donc en 2012 la pertinence sur PC de cet environnement logiciel qui n'offre pas de multitâche comme on l'entend depuis Windows 95 et impose un mode plein écran pour chacune de ses apps ? Est-il bien raisonnable du reste de mobiliser toute la diagonale de son écran 24 pouces pour une simple conversation MSN ? Alors certes il est possible de docker ses apps et l'on apprécie la possibilité de docker une app Metro au bureau, mais à bien y regarder l'utilisateur va t'il docker l'app Messages très incomplète à son bureau plutôt que d'utiliser Windows Live Messenger directement ? Pas si sûr...

Le pire dans tout ça, c'est que Windows 8 est probablement le Windows le plus complet et le mieux fini depuis des années ! Les diverses améliorations apportées au cœur même du système sont palpables avec des performances et une réactivité supérieures alors que le bureau bénéficie de changements franchement bienvenus. Qu'il s'agisse de l'explorateur de fichiers avec ruban, de la copie améliorée, de la fonction historique de fichiers, de la prise en charge du multi-moniteur ou des Espaces de stockage, il y a de quoi faire de ce Windows un blockbuster. Mais en imposant ses choix ergonomiques sans écouter sa base d'utilisateurs, Microsoft prend le risque de la diviser et de se retrouver avec un nouveau Vista sur les bras.

En attendant, Windows 8 est une mise à jour majeure de Windows, pas de doute là-dessus. Si vous êtes prêt à changer vos habitudes de travail, ce nouvel OS vous tend les bras à un prix plutôt avantageux sur le Microsoft Store en téléchargement (29,99 euros TTC), mais si vous n'êtes pas convaincu par l'intrusion d'une interface tactile sur votre PC... il vaut peut-être mieux attendre ou économiser pour acheter une tablette Windows 8 !

Nous aurons l'occasion de revenir dans les semaines à venir sur les premières tablettes Windows 8, au fur et à mesure des sorties, histoire de les comparer. Quant à Windows RT, la version ARM de Windows 8, nous en traiterons à l'occasion du test de la tablette Surface signée Microsoft.

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Pour en savoir plus sur l'installation, le fonctionnement de certaines nouveautés et l'utilisation de Windows 8, nous avons publié quelques astuces portant notamment sur les alternatives à la disparition du menu démarrer, la gestion du multi-écrans, les raccourcis claviers les plus utiles, ou encore l'utilisation de nouveautés comme l'historique de fichiers :


Aller plus loin :
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