Linux au quotidien : Est-ce possible ? (v2.0)

22 janvier 2002 à 12h20
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Tout le monde en est convaincu, Linux est un excellent OS serveur. Apache, PHP, MySQL, ncftpd, Qmail ne sont que quelques exemples d'outils extrêmement puissants et qui font la popularité de l'OS (système d'exploitation) au pingouin auprès des entreprises, des FAI et des hébergeurs. Mais lorsqu'il sagit de le destiner aux particuliers, c'est une tout autre affaire. Xiti.com, qui mesure l'audience des sites Internet francophones, a récemment révélé que moins de 0,61% des surfeurs utilisaient Linux.

Disons le tout de suite, le but de cet article n'est pas d'alimenter le débat passionné entre Pro-Linux/Anti-Windows et Anti-Linux/Pro-Windows. Chaque partie apporte les arguments qui l'arrange et le débat n'est au final pas très constructif. Nous avons plutôt voulu à l'instant T, présenter un tableau de l'offre logicielle sur chacun des OS concurrents. Ceci afin de savoir s'il est possible pour le commun des mortels de se passer de Windows et, plus généralement, si "monsieur tout le monde" à intérêt à installer une partition Linux sur sa machine.

Domaine par domaine, nous allons donc recenser l'offre logicielle gratuite (Open Source ou freeware) et payante (shareware et commercial) de chacun des OS en comparant le plus objectivement possible fonctionnalité, ergonomie et puissance.


L'installation de l'OS

Même si ce n'est pas la simplicité d'installation d'un OS qui fait qu'on en choisisse un plutôt qu'un autre, il est intéressant de noter que le face à face se fait aussi sur ce front là.

Windows

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Jusqu'à la sortie de la version XP, Windows ne laissait pas au grand public la possibilité d'installer l'OS là où il le désirait. C'était un peu "otez-vous de là que j'm'y mette". Un utilisateur qui voulait faire cohabiter Windows et Linux sur un même disque dur était obligé de suivre scrupuleusement l'ordre correct d'installation sous peine de perdre une partie de ses données.

Windows XP, basé sur le moteur d'installation de Windows 2000 est plus tolérant et il est maintenant possible de créer des partitions dans un espace vide, d'en supprimer d'autres et finalement d'installer Windows sur la partition désirée. La suite de l'installation est accessible à la grande majorité des utilisateurs puisqu'il s'agit généralement de répondre au questions posées qui ne sont pas d'un haut niveau de connaissance. C'est un peu long mais dès la première connexion, on dispose d'un environnement 100% opérationnel.

Linux

C'est certainement Mandrake Software qui a démocratisé l'installation de Linux. N'en déplaise aux détracteurs de cette distribution, il faut bien avouer que l'interface graphique, l'utilitaire de partitionnement(diskdrake) et la détection automatique des périphériques rendent cette distribution aussi simple à installer que Windows et je pèse mes mots. La partie la plus complexe pour le novice pourrait être la sélection des paquetages (pack logiciels) mais il est toujours possible de se choisir une utilisation (bureautique et Internet par exemple) pour se voir attribuer automatiquement les paquetages correspondant. Un certain nombre de ceux-ci seront certainement inutiles mais vu le faible poids généralement constaté sur les logiciels Linux, cela ne posera que peu de problèmes.

L'énorme avantage de Linux sur Windows lors de l'installation concerne assurément le volume de logiciel qu'il est possible d'installer gratuitement et en même temps que l'OS. Alors que Windows comprend principalement un navigateur Internet puissant, un éditeur de textes simple, une calculatrice basique, un logiciel de montage vidéo très succinct et un lecteur multimédia, Linux propose en standard sur le(s) seul(s) CD d'installation plusieurs centaines de logiciels. Les mauvaises langues diront qu'une grande partie de ces logiciels sont de type "console" (pas d'interface graphique) et que l'utilisateur lambda ne se penchera vraisemblablement pas dessus mais dans le lot on trouvera AUSSI les excellents logiciels dont nous parlerons tout au long de cet article.


Interface utilisateur

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Nous ne nous étendrons pas sur l'interface utilisateur de Windows que tout le monde ou presque connaît, mais plutôt sur la diversité des interfaces disponibles sous Linux et dont les concepts sont parfois copiés dans Windows tellement ils sont attirants. En l'état actuel des choses et malgré la puissance de développement de Microsoft, on peut dire que la communauté Open source tient très bien la route et un KDE ou un Gnome dernière mouture est tout aussi convivial qu'un Luna (l'interface graphique de Windows XP).

On pourrait résumer en disant que l'interface d'un Linux est plus orientée "power user" avec le multi-bureau et le copier coller par bouton central tandis que Microsoft aura choisi de rendre son système encore plus accessible au débutants (gros boutons, menu contextuel affiché en permanence...). Quoi qu'il en soit un utilisateur de Windows ne sera en rien perdu dans l'interface graphique de KDE, le "desktop manager" le plus populaire sous Linux.

Traitement de texte

Sous Windows

Il n'est un secret pour personne que la suite bureautique Microsoft s'accapare une grande partie du marché. Même si la plupart des utilisateurs n'ont que très rarement l'utilité de l'ensemble des fonctionnalités de la suite, celle-ci est tellement répandue dans l'environnement professionnel qu'il devient difficile de passer outre. Preuve en est, les formats de fichier de cette suite (.doc et .xls) sont devenus des standards que même les concurrents savent, ou tentent de, lire et d'écrire.

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Il est clair que la suite Office, avec bientôt 10 années d'expérience a su affiner ergonomie et fonctionnalités mais ce qu'elle a surtout réussie à faire c'est d'imposer un standard dans l'interface utilisateur. Difficile en effet de séduire un utilisateur de la suite Office en lui proposant un autre produit qui ne reprenne pas son interface et la disposition de ses boutons. La plupart des utilisateurs ayant passé un paquet d'heures à se perfectionner à la mode Microsoft, ils n'ont pas envie de faire l'effort de refaire ce travail.

On attend beaucoup de StarOffice 6.0 de chez Sun qui sera proposé gratuitement pour les particuliers. Mais le succès mitigé des précédentes versions, pourtant également gratuites aura-t-il servi aux développeurs pour reconnaître que pour espérer un succès il faut éviter de trop s'éloigner du "standard".

Très proche de StarOffice, OpenOffice en est la version Open Source, Sun ayant mis à disposition le code source de StarOffice. OpenOffice, est libre, ce qui signifie que le code source est accessible et modifiable (sous certaines conditions) et que son utilisation est gratuite, même pour une usage commercial. Cette suite bureautique est également disponibe sous Linux.

On trouve également sous Windows des traitements de texte gratuits dont l'excellent projet Open Source "{Abiword}". Comme nous le verrons plus tard, Linux est une excellente plate-forme de développement, c'est pourquoi plusieurs logiciels sont d'abord développés sous cette plate-forme puis "portés" sous Windows, c'est le cas de ce logiciel. De par ses fonctionnalités, il répond aux besoins de 90% des utilisateurs de traitement de texte avec la correction orthographique par soulignement et l'insertion d'images. Malheureusement, la reconnaissance du format .doc est encore très approximative et la création de tableaux n'est pas encore possible. Ce projet est à l'heure actuelle un des projets Open Source les plus aboutis pour Windows dans le domaine du traitement de texte autonome. Par ailleurs Abiword est extrêmement léger (4.8Mo) par rapport aux fonctionnalités qu'il offre.

Sous Linux

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Le logiciel Abiword dont nous venons de parler est bien entendu disponible sous Linux avec exactement les mêmes fonctionnalités et une interface similaire. Etant développé sur cette plate-forme, il dispose en plus de quelques "plugins" lui permettant de traduire automatiquement des documents ou encore d'intégrer tout type d'image.

StarOffice est également disponible sous Linux et n'a bien entendu rien à envier à son concurrent sous Windows, il a en effet simplement été compilé sur chaque plate-forme. Coté concurrence avec la suite Microsoft, on attend avec impatience la version 6.0 définitive qui devrait proposer une meilleure compatibilité avec le format .doc ainsi qu'un interface moins "tout intégré" qui en aura dérouté plus d'un.

Le projet KOffice semble le plus prometteur et devrait constituer à terme une réelle alternative à Word et à la suite Office en général mais en l'état actuel des choses, la reconnaissance incomplète du format Word constitue un gros handicap. On appréciera tout de même de pouvoir avec la version actuelle créer tout type de document comprenant tableaux, entêtes, pied de page, images et table des matières.

On peut également citer le logiciel Lyx/Klyx qui offre une approche plus rigoureuse du traitement de texte en forçant l'utilisateur à architecturer précisément son texte. La rigueur demandé étant contraignante pour un non-initié, cet outil se destine plutôt à la création de mémoires ou de documentations techniques et ne constitue pas un "traitement de texte" en tant que tel.

Bilan « Traitement de texte »

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Même si des alternatives à Word sous Windows existent dans le monde Linux, il n'en est pas encore qui puissent faire oublier l'original. La sauvegarde et l'enregistrement au format .doc (Word) constitue encore un problème pour la totalité des logiciels abordés. Par ailleurs, et cela sera un problème récurrent sous Linux, l'affichage des polices à l'écran n'est pas encore aussi confortable que sous Windows. Cela pourrait paraître être un détail mais un document comprenant des polices un peu spécifiques est parfois très peu lisible simplement parce que le serveur de police ne les reconnaît pas. Les "power-users" sauront se débrouiller pour installer un serveur de police alternatif mais une installation de base n'apporte souvent pas le confort suffisant pour un débutant.

La dernière version de Koffice est très satisfaisante dès lors que l'on n'a pas besoin de charger et d'enregistrer au format Word (.doc). L'interface en français, le support des images, des tableaux, des feuilles de style et du correcteur orthographique permet à 95% des utilisateurs de faire ce qu'ils désirent pour pas un sou.

Les défenseurs de Linux diront qu'un Word coûte tout de même plus de 3000F, nous répondrons qu'il ne faut pas se leurrer et que nombreux sont les utilisateurs qui utilisent illégalement à la maison la licence du bureau.

»> Site officiel de KOffice
»> Site officiel de AbiWord
»> Site officiel de StarOffice
»> OpenOffice.org target=_blank>Site officiel de OpenOffice

Tableur

Sous Windows

Tableur/Traitement de texte, même combat sous Windows. Excel se taille la part du lion, peut être même encore plus fortement que Word puisqu'il n'existe pas d'offre concurrente gratuite sur cet OS. Bien sûr, Corel avec son "Wordperfect Office" propose également une suite bureautique mais pour la même raison que précédemment, l'habitude des utilisateurs, elle ne constitue pas une réelle menace au leader incontesté.

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L'attente est ici encore importante du côté de StarOffice 6.0 qui intègre un module tableur. Les adeptes des outils légers et spécialisés trouveront difficilement chaussure à leur pied sous Windows dans le domaine du tableur.

Sous Linux

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La création de feuilles de calcul sous Linux est assurément plus simple que sous Windows. En effet, chacun des deux principaux "Desktop Manager" en comprennent un en standard: KSpread pour KDE et Gnumeric pour Gnome. Ces deux tableaux, ne jouent pas, loin s'en faut, dans la même catégorie qu'un Excel, mais ils permettent de faire des feuilles de calculs, simples, comprenant des formules et des références à des cellules. Seul StarOffice propose à l'heure actuelle des fonctions avancées de gestions de données.


Bilan « Tableur »

Autant l'échange de fichier Word est largement généralisé dans le milieu professionnel, autant celui des feuilles de calculs l'est beaucoup moins. Ainsi l'utilisation d'un logiciel avec un format peu classique (autre que .xls) posera certainement moins de problème. Les besoins d'un utilisateur lambda en terme de tableur sont pour le moins élémentaires. Un Kspread ou un Gnumeric, aussi élémentaires soient-ils au regard d'un Excel, suffiront dans la plupart des cas.

Les utilisateurs plus exigeant, fanatiques des fonctions avancées comme les tableaux croisés dynamiques devront encore patienter que voient le jour de nouvelles versions des logiciels cités. Patience donc.

»> Site officiel de Gnumeric

Surfer sur Internet

Windows

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Voilà encore un domaine où Microsoft a fait main-basse sur le marché Windows. Parti largement derrière ses principaux concurrents aux prémisses d'Internet, Microsoft s'accapare aujourd'hui la grande majorité du marché. Encore une fois les détracteurs du géant de Redmond pourront difficilement trouver d'autre reproches à son navigateur que les failles de sécurité qui permettent parfois d'importantes propagation virales. Question fonctionnalités, ergonomie et même prix (ce qui est plutôt rare chez Microsoft) Internet Explorer fait mieux que tous les autres.

Linux

Si l'on recherche des challengers à Internet Explorer sous Linux, on recense cinq navigateurs. Netscape Communicator est l'adaptation de la version Windows. Mozilla est issue du code source devenu libre de Netscape. Konqueror est le navigateur intégré à l'interface graphique KDE. La version Linux de Opera. Galeon, un navigateur basé sur le code de Mozilla.

Les trois navigateurs qui semblent séduire la communauté Linux sont Galeon, Opera et Konqueror. Konqueror étant intégré à KDE, il est naturellement utilisé par un certain nombre d'utilisateurs.

Opera est disponible gratuitement dans la mesure ou il est sponsorisé par une bannière de publicité. La version Linux ressemble en tous points à la version Windows du navigateur. On notera un bon rendu des pages HTML, un navigation par onglets et une interface agréable. Pour se passer des bannière publicitaires, il faudra s'acquiter d'une quarantaine d'euros.

Galeon est le navigateur qui à la côte à l'heure actuelle. Basé sur le moteur de rendu de Mozilla (il faut installer Mozilla pour l'utiliser), il ne s'occupe que du Web (pas de client mail). La navigation par onglets est confortable, elle évite d'avoir une dixaine de fenêtre de navigation dans la barre des tâches. On signalera des options innovantes et pratiques comme l'interdiction des "popups" et la possibilité de basculer rapidement d'un affichage avec à un affichage sans images.

Le plus gros reproche que l'on pourrait faire à Konqueror, Mozilla, Opera et Galeon et plus généralement à la navigation Internet sous Linux concerne, encore, l'affichage des polices à l'écran. Par ailleurs, une grande partie des pages Web étant réalisée, et testée, sous Windows il arrive fréquemment qu'une page qui passe bien sous Internet Explorer présente quelques bugs sous Linux simplement parce que le navigateur Microsoft est moins rigoureux sur le code HTML que la norme le voudrait.

Résultat

Il est à l'heure actuelle toujours un peu plus agréable de surfer sous Windows, surtout que pour une fois (si on exclu le coût de l'OS) la solution est gratuite. Gageons que la sortie de Mozilla 1.0 en mars prochain réfute cette affirmation. Espérons également que le support de Linux pour les plugins populaire (Flash, Shockwave) sera plus important. A l'heure actuelle, l'installation de ces plugins est possible sous Linux mais pas donnée à tout le monde.

Courrier electronique

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On ne va pas vous refaire le coup de la firme de Redmond qui s'est accaparée le marché des logiciels de courrier électronique pour Windows mais c'est effectivement le cas. Sous Windows, difficile de passer à côté d'Outlook Express. A la manière d'Internet Explorer, il est installé en standard sous Windows et présente de nombreuses fonctionnalités compte de sa gratuité.

Cette gratuité rend la concurrence bien difficile mais on peut tout de même dégager deux autres programmes qui peuvent séduire. Eudora existe en version "light" (gratuite) et incorpore la plupart des fonctions classiques, la version "paid" (payée, mais chère) est quant à elle plus riche qu'Outlook Express. Enfin l'excellent The Bat, payant, est certainement le plus complet des logiciels de courrier électronique pour Windows.

Sous Linux on trouve bien sûr le logiciel d'email livré avec Netscape Communicator qui est largement en-deçà de ce qui peut se faire à l'heure actuelle. Heureusement c'est, encore, du côté des Desktop Manager qu'il faut chercher un logiciel à même de rivaliser et de surpasser les solutions d'email sous Windows. KMail et Evolution sont en effet chacun respectivement inclus dans KDE et Gnome.

Evolution est finalement plus proche d'un Outlook que d'un Outlook Express. En plus d'apporter des fonctions classiques de gestion d'email (multi-compte, email au format HTML, filtres...), Evolution est aussi un gestionnaire d'information personnelle avec un calendrier, une liste de contacts, un planning avec rappels, etc. Il se paye même le luxe de supporter les formats de boites de mail de la concurrence et sera de ce fait capable de récupérer des anciens emails au format Eudora, Netscape ou Outlook express.

Côté interface, Evolution, basé sur les librairies GTK n'a rien à envier à ce qui se fait de plus ergonomique et intuitif à l'heure actuelle. Signalons aussi que Evolution, comme désormais une bonne partie des logiciels Open Source sous Linux est traduit en français.

KMail, en supportant le multi-compte et les filtres conviendra finalement à la grande partie des utilisateurs pour qui un logiciel de mail consiste avant tout à envoyer et recevoir des courriers électroniques (et pas à gérer sont emploi du temps).

Sylpheed, moins connu soutient également la comparaison avec les logiciels précédemment cités.

Nous conclurons pour cette thématique sur le fait que Linux n'a donc pas à rougir de la comparaison avec Windows dans le domaine du Courrier Electronique. Un gros point positif est à signaler en l'avantage de Linux, c'est le disponibilité en standard d'un serveur d'envoi d'email (SMTP) qui évitera de passer par celui du fournisseur d'accès accélérant d'autant les envois.

»> Site officiel de Evolution
»> Site officiel de Kmail
»> Site officiel de Sylpheed
»> Télécharger la version d'évaluation de The Bat sur Clubic

Télécharger des fichiers

Sous Windows, les ténors de ce domaine sont bien connus autant du coté des clients FTP que des gestionnaires de téléchargement. Les clients FTP se nomment CuteFTP et WS_FTP pour les plus connus en version payante, Bitbeamer peu connu mais certainement un des plus puissants (toujours en version payante) et LeechFTP, ancètre de Bitbeamer, gratuit et supérieur à de nombreux outils commerciaux dans ses fonctionnalités.

Les gestionnaires de téléchargement sont nombreux, nous en avions d'ailleurs réalisé un comparatif très complet.

Côté Linux, la diversité est toujours de mise avec des clients FTP aussi bien en mode console (lftp est personnellement mon préféré) qu'en mode graphique. Un logiciel comme gFTP, distribué sous licence GNU tient largement tête à CuteFTP. Multithread, supportant les transferts FXP et récursifs, conservant en mémoire les répertoires précédemment visités (cache) et supportant entre autre le "glisser/déposer". Bref tout ce dont un utilisateur exigeant peut avoir besoin pour du FTP.

Les gestionnaires de téléchargement pour Linux commencent tout juste à faire leur apparition et on en signalera un fonctionnel et proposant une interface claire et complète : Downloader for X

»> Comparatif des gestionnnaires de téléchargements pour Windows
»> Site officiel de gFTP
»> Downloader for X

Dialoguer en temps réel

Sous Windows ICQ, AIM et Messenger se taillent à trois le secteur, pourtant la récente version 0.71 de Trillian supportant leurs protocoles ainsi que celui d'IRC est certainement le meilleur outil de communication en temps réel disponible à l'heure actuelle. Son interface superbe et sans publicité en ferra succomber plus d'un. A tester d'urgence.

Côté Linux et lorsqu'on a testé Trillian sous Windows, on ne peut qu'être déçu. On a bien Licq (compatible ICQ), GnomeICU (compatible ICQ), Gaim (compatible AIM) ou bien encore Jabber(également disponible pour Windows) mais aucun ne vient jouer dans la cours d'un Trillian. Ne soyons pas trop exigeant tout de même puisque les fonctionnalités de dialogue en temps réel sont au rendez-vous dans chacun des outils cités. Pour l'interface, on patientera encore quelque temps.

»> Site officiel de Trillian

Graphisme - Retouche d'images

Windows

Dans ce domaine plutôt vaste, on trouve principalement les visualiseurs d'images (type ACDSee) et les outils de retouche (type Photoshop). Sous Windows, la star incontestée des logiciels de retouche est bien sur Photoshop, financièrement hors de portée du grand public, il n'en demeure pas moins la référence sous Windows. Derrière lui, on trouve tout une panoplie de logiciels moins complets, moins chers et parfois distribués en "bundle" avec du matériel (Paint Shop Pro, Ulead PhotoImpact...).


Derrière ces mastodontes, on trouve plusieurs logiciels gratuits qui conviennent généralement pour "bricoler" de l'image. Les fonctions seront plus ou complètes et nombreuses selon le programme, nous citerons que les plus réussis, tous gratuits : Pixia, IrfanView et XNView (par ailleurs également disponible sous Linux).

Linux

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Un nom brûle bien sur les lèvres de tous ceux qui ont déjà installé une distribution Linux : The Gimp. Il y a encore un ou deux ans, c'était le fer de lance de tout Linuxien qui voulait inciter un utilisateur de Windows à le rejoindre.

Pour rappel, disons qu'on pourrait le qualifier de concurrent direct de Photoshop totalement gratuit. Ergonomique, puissant et disposant d'un nombre impressionnant de plugins, The Gimp est la trousse à outil de la retouche d'images. Seuls les professionnels, et encore, pourraient faire la fine bouche en lui préférant Photoshop.

Une version compilée pour Windows de The Gimp existe mais elle est peu mise à jour, moins stable, moins conviviale, bref beaucoup moins bien que l'originale.

Bilan « Retouche d'image »

S'il est un domaine où l'on peut trancher dans ce débat, c'est bien celui de la retouche d'images. The Gimp supporte aisément la comparaison avec Photoshop et ce sans dépenser un centime ! On en viendrait presque à conseiller à ceux qui voudraient faire de la retouche, d'installer une partition Linux simplement pour installer The Gimp. Qui peut le plus peut le moins, The Gimp pourra très bien être utilisé simplement pour faire du "bricolage d'images".

»> Site officiel de The Gimp

Ecouter de la musique

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Sous Windows, tout le monde dispose bien sûr en standard du « Windows Media Player » qui sait sans problème traiter les fichiers MP3 et les CD audios. Si on ajoute à cela Winamp et sa pléthore de plugins et de skins, on peut assurément dire que l'écoute audio sous Windows est conviviale, puissante et gratuite. Rien à dire.

Côté Linux, il existe de nombreux lecteurs audio mais un logiciel semble faire l'unanimité, il s'agit de xmms pour X MultiMédia System. A le voir fonctionner, on croirait à s'y méprendre que l'on est en face de Winamp. La taille de l'interface, la position des fonctions, tout ressemble à s'y méprendre au logiciel de chez Nullsoft. Les auteurs on même été jusqu'à lui ajouter le support des skins de Winamp.

Comme son homologue côté Windows, Xmms peut être amélioré grâce à une foule de plugins. Visualisation, fondu enchaîné, lecture d'autres formats, tout y est.

Il faut signaler que même si côté logiciel, Linux est très bien doté, le support parfois incomplet de certaines cartes son et surtout de certains chips son (intégrés aux cartes mères) empêchera l'émission d'un quelconque son à certains utilisateurs. Les cartes son « connues » et anciennes sont bien entendues supportées (Créative, Sonic Fury).

Lire et créer des vidéos

Sous Windows

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Si on ajoute le « Windows Media Player », QuickTime et RealPlayer, tous les trois disponibles gratuitement et la pléthore de logiciel freeware disponibles en téléchargement, on peut assurément dire que tous les formats vidéo sont lisibles pour pas un centime côté Windows.

Pour la création et le traitement de vidéos, c'est une toute autre affaire. Il y a d'abord le leader incontesté « Premiere », encore une fois plutôt destiné aux professionnels par son prix élevé. Suivent plusieurs logiciels fréquemment livrés en versions allégées avec les cartes d'acquisition (Ulead Vidéo Edition ou MGI Videowave par exemple). Il n'existe à notre connaissance que ABC VideoRoll qui propose gratuitement de monter de la vidéo sous Windows.

Si les besoins se limitent à du traitement de vidéo, le projet Open source Virtual Dub propose certainement ce qui se fait de mieux en la matière.

Sous Linux

Coté lecture de vidéos, aucun logiciel s'est réellement imposé qui soit capable de lire la plupart des formats vidéo. Les projets MPlayer et Xine semblent les plus avancés avec le support d'un grand nombre de format (VCD , DVD, Mpeg 1/2, ASF, RealMedia, DivX), le support des sous-titres et des interfaces skinnables. Dommage pour MPlayer que l'éditeur ne souhaite pas distribuer pour le moment de package binaires de Mplayer. Il faudra nécessairement passer par la compilation des fichiers source pour utiliser ce lecteur vidéo. Les futures versions de Mplayer devraient régler ce détail.

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Xine : Player Vidéo pour Linux

Côté montage, on est encore loin autant du point de vu support matériel que logiciel de ce que l'on peut faire sous Windows.

Broadcast 2000 était un bon début dans la mise à disposition d'un outil de montage pour Linux mais l'éditeur a préféré suspendre sa publication devant les risques encourus par l'utilisation de technologies "sensibles" liées à la vidéo.

Il faudra donc se contenter de solution qui tiennent encore du "bidouillage". La récupération de vidéos depuis un camescope DV passera par l'installation des pilotes Firewire puis par la compilation et l'installation de DVgrab qui permettra le transfert du film sur le disque dur. En dernier lieu, Kino sera le rare logiciel capable de faire du montage sous Linux. Il faudra pour profiter de toute les fonctionnalités du logiciel utiliser les commandes clavier, l'interface graphique ne proposant que les fonctions principales.

»> Site officiel de Broascast 2000
»> Site officiel de Xine
»> Site officiel de Mplayer
»> Site officiel de Xmms

Graver des CD

Windows

On trouve principalement deux logiciels qui se taillent la part du lion : Easy CD Creator et Nero Burning Rom, ces deux logiciels étant généralement livrés en bundle avec le graveur. Rien à dire d'un point de vue fonctionnalités, ergonomie et puissance pour l'un comme pour l'autre de ces deux produits. Ces deux produits sont capable, de tout ce que l'on peut imaginer de faire avec un graveur : sauvegardes, compilation audio à partir de fichiers MP3, copie de CD à CD...

On notera que bizarrement, il n'existe pas de logiciel de gravure digne de ce nom qui soit gratuit pour Windows.

Linux

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Gnome Toaster
Les constructeurs de graveurs ne pensant généralement pas aux utilisateurs de Linux lors de la création de leurs "bundle" et il ne faut pas compter trouver un logiciel de gravure qui fonctionne sous Linux à l'achat d'un tel matériel. Heureusement la communauté des développeurs Linux s'est attelé à cette tâche et on trouve plusieurs très bons produits gratuits pour graver des CD sur cet OS : X-CD-Roast, Gnome Toaster, KonCD ou encore CD Bake Oven. Tous ces programmes ne sont que des interfaces (front-end) pour les outils en ligne de commande cdrecord (gravure), cdda2wav(extraction audio), cdrdao... L'utilisateur Linux dispose ainsi d'outils puissants qui ont fait leurs preuves tout en pouvant choisir une interface à sa convenance dans toutes celles existantes.

Le premier, le plus ancien, permet de faire de la copie de CD à CD et de graver des fichiers ISO. Le second s'apparente plus à un Nero Burnig Rom et permettra sans problème la création de sauvegarde par glisser-déposer. Gnome Toaster est également capable de réaliser des compilations audio directement à partir de fichiers MP3.

Résultats

Côté fonctionnalités, un Linuxien avec X-CD-Roast, KonCD, CD Bake Oven ou Gnome Toaster est capable des mêmes exploits avec son graveur que son confrère sous Windows et ce pour pas un centime, surtout que les graveurs sont des périphériques bien reconnus sous Linux.

»> Site officiel de Gnome Toaster
»> Site officiel de KonCD
»> Site officiel de CD Bake Oven

Gestion de budget

Sous Windows, trois logiciels dont deux bien connus ont retenu notre attention, il sagit de Quicken, de Microsoft Money et du gratuiciel Finances 2001. Les logiciels d'Intuit et de Microsoft sont devenus au fur et à mesure des versions de véritables usines à gaz en prenant en compte en plus de la gestion de comptes, la plannification de projets, la gestion de portefeuilles boursiers, le calcul des impôts, le suivi des placements et j'en passe. Côté lourdeur mais aussi richesse de contenu, la palme revient à Microsoft.

A l'opposé de ces deux produits, le logiciel gratuit Finances 2001, développé par un particulier permet "simplement" de gérer son budget en saisissant ses dépenses, les affectant à des catégories, en les rapprochant aux relevés de banque et en éditant des états. Léger et disposant d'une interface conviviale, il plaira à ceux qui préfèrent les outils spécialisés.

Les logiciels de gestion de budget disponibles sous Linux se rapprochent finalement plus de Finances 2001 que de Quicken ou de Money.

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On trouve le plus connu, GnuCash mais ma préférence va à Grisbi, d'une prise en main plus simple et développé en Open Source par un français. Ce dernier est particulièrement bien adapté à des utilisateurs francophones (support de l'Euro, catégories pré-documentées en français...).

Ces deux outils sont capable d'importer et d'exporter des fichiers au format .qif, initialement créé par Quicken mais désormais reconnu comme un standard. Cet atout permettra de récupérer rapidement un fichier créé sous Quicken ou Microsoft Money.

»> Site officiel de Grisbi
»> Site officiel de GnuCash français
»> Télécharger Finances 2001 sur Clubic

Programmation

Nous ne traiteront pas ici de tous les langages (vous comprendrez aisément pourquoi) mais seulement des plus utilisés comme le C++, le Java et le Pascal.

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Avant d'aborder le sujet langage par langage il faut préciser qu'un certain nombre de logiciels effectuent seulement la coloration syntaxique et supporte de nombreux langages. Il en existe de nombreux que ce soit sous Windows ou sous Linux, des payants et des gratuits. C'est le cas par exemple de Crimson Editor sous Windows ou de Jext sur les deux OS. Ils supportent de nombreux langages (ASP, C, C++, Eiffel, Pyton, Java, JSP, Perl, PHP, HTML, TeX, XML...) et suffiront donc largement pour une grande majorité des développeurs.
  • Screenshot Jext* : http://www.jext.org/shots/linux_3.gif

Sous Windows

Sous Windows on connaît les machines de guerre de la programmation que sont les outils de Microsoft (Visual Basic, Visual C++, Visual Java) ou de Borland (C++ Builder, , JBuilder). Ces outils sont bien sûr réservés à des entreprises vu leurs tarifs prohibitifs. Un particulier qui veut se coder sa petite application le week-end devra passer son chemin.

Borland met bien à disposition gratuitement son compilateur C++ mais privé de bibliothèques et d'environnement de développement, c'est peu utile. Cet éditeur propose également pour Windows un version "personal edition" de Delphi 6 qui est gratuite dans la mesure ou les programmes réalisés sont proposés gratuitement.

Autant un particulier qui souhaite développer des applications sous Windows n'est pas aidé, autant s'il souhaite développer pour le Web, il trouvera une foule d'outils quelque soit son niveau. Un Namo Web Editor pour un peu moins de 130€ permettra à n'importe quel débutant de réaliser un site Web rapidement et un 1st page 2000, gratuit, sera suffisamment complet pour développer n'importe quel site Web à partir du moment ou l'on connaît les rudiments du HTML.

Sous Linux

Il n'existe à ce jour qu'un seul IDE C++ qui puisse rivaliser avec Borland C++ et Visual C++ : Kdevelop. Développé avec les librairies Qt, Kdevelop n'a rien a envier à ses équivalents Windows : compilation via le puissant gcc, toolkit graphique Qt et Gtk + ... (les toolkit Qt et Gtk+ existant aussi sous Windows, le portage sera grandement accéléré). Kdevelop a regroupé tous les outils pour programmer au mieux en C/C++ sous Linux.

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Il existe d'autres IDE (C++ builder existe aussi sous Linux par exemple, Glade et Anjuta pour Gnome sont deux autres IDE sous GPL qui méritent que l'on s'y attarde) mais un Kdevelop, sous license GPL, donc gratuit et libre de droits détient finalement tous les atouts pour s'imposer.
Signalons au passage la sortie prévue de C++ Builder pour Linux.

La version 2 de Kylix, editée par Borland est disponible dans une version "Open". Cette version spéciale à ceci de particulier qu'elle est disponible gratuitement dans le mesure ou les programmes que cet outil de développement aura créé seront mis à disposition sous licence GPL (GNU Public Licence).
Kylix utilisant le même langage et les mêmes bibliothèques que Delphi 6 pour Windows, le portage vers l'OS Microsoft en est facilité.

Côté Java, Borland (encore lui) propose JBuilder, son outil de développement Java en édition "personnelle" gratuitement et ceci pour Linux ET Windows.

Les développeurs aguerris utiliseront également le duo Emacs-gcc plutôt basé sur un fonctionnement en mode console (textuel). Après une phase d'apprentissage plus ou moins longue, les outils console se révélent parfois plus plus puissants. Il est à noter que le compilateur gcc sur lequel se basent plusieurs environnement de développement est un des plus puissants à l'heure actuelle.

Le portage d'un programme sous Windows passera par l'utilisation d'un compilateur Windows et imposera aussi parfois quelques modifications du code.

Côté développement Web, on trouve Bluefish et Quanta qui proposent à peu près la même chose qu'un 1st page 2000 : non-wysiwyg (il faut connaître le langage HTML pour réaliser des pages web), gratuits et comprenant les références du code HTML. Ces logiciel sont largement suffisants pour qui connaît le langage HTML. Côté convivialité, on est au même niveau que les « cadors » du genre clan Windows, toujours pour pas un franc.

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Par contre, peu de salut pour qui ne connaît pas le langage HTML. Les rares éditeurs WYSIWYG disponibles à l'heure actuelle pour Linux sont Amaya et ceux compris dans Netscape Communicator (Composer) et StarOffice, mais il font vraiment pâles figures par rapport à un Namo Web Editor ou à un Dreamweaver (une des rolls de l'édition WYSIWYG pour Windows).


Résultats « Programmation »

Si de nombreux développeurs se tournent vers Linux, certaines sociétés, y compris dans le Jeux Vidéo, on franchi le pas, ce n'est pas pour rien. La puissance des compilateurs, la diversité des langages supportés et les bibliothèques bien fournies pour pas un sou ont suffit à les convaincre.
Linux est assurément une excellente plate-forme de développement. Sans oublier le nombre incalculable de compilateurs gratuits pour une plage importante de langages (C,C++,Pascal,ObjC,Perl,Python,Tcl,Ruby,Java....) ce qui laisse pas mal de liberté pour se mettre à la programmation.

»> Le site officiel Kdevelop
»> Le site officiel de JBuilder
»> Le site officiel de Kylix Open Edition
»> Le site officiel de Bluefish
»> Télécharger 1st Page 2000 sur Clubic

Le jeu

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S'il est un idée communément admise c'est que Linux n'est pas un système d'exploitation pour jouer. Cela s'explique d'abord par le fait que le support de l'accélération 3D en standard dans les pilotes XFree n'a été amélioré que depuis la récente version 4.0 mais surtout que la demande étant faible, l'offre l'est aussi. Les développeurs s'intéressant déjà beaucoup moins à l'OS Windows qu'aux consoles pour le développement de leurs jeux, il est logique que Linux soit complètement délaissé.

On notera au passage l'effort de NVidia qui apporte à la sortie de chacune de ses nouvelles Cartes Graphiques les pilotes pour l'OS du pingouin.

La société Loki a bien tenté de se spécialiser dans le portage des jeux Windows sous Linux mais sa mise en redressement judiciaire récente tend peut-être à démontrer que la seule solution viable pour jouer sous Linux à des jeux dignes de ce nom passe, et ce pour encore un paquet de temps, par l'émulation.

Le projet Wine est un début de solution à ce problème. Développé depuis plusieurs années, il tente d'émuler le fonctionnement de Windows sous Linux. On peut d'ores et déjà faire tourner quelques applications ou jeux Windows sous Linux simplement en installant Wine et en tapant la ligne de commande qui fait appel aux fichiers Windows. On peut citer quelques applications et jeux qui tournent comme Half-Life, StarCraft, Word 2000 viewer, Roller Coster Tycoon, Morpheus mais en comparaison du volume disponible sous Windows ce n'est pas encore ça.

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Pour les jeux le principal problème vient du fait que DirectX est peu, voire pas pris en compte par Wine. La majorité des jeux Windows étant développés pour utiliser cette API, les jeux ne fonctionnent pas. Un nouveau projet basé sur le code source de Wine est en train de voir le jour, son nom WineX. Pour l'instant rien de prêt pour l'utilisateur lambda, le projet étant uniquement disponible sous la forme de sources à compiler, mais la société Transgaming à l'origine du projet entend bien, je cite, "apporter à la communauté Linux les jeux de dernière génération les plus demandés"... On attend de voir!

Alors pour le moment, on se rabattra sur les dixaines de "petits jeux" livrés avec les distributions, ou bien sur d'autres, plus grands, développés par des indépendants comme Armagetron (un clône de Tron), Cannon Smash (un jeu de ping pong). On pourra aussi profiter des jeux de quelques éditeurs qui sont fidèles à la plate-forme du pingouin parce qu'ils développent dessus. On citera les Quake, Tribes, Unreal et récemment Return to castle wolfenstein.

Les nostalgiques seront aussi heureux d'apprendre que la plupart des émulateurs qu'ils soient console, micro ou borne d'arcade tournent sans aucun problème sous Linux. Xmame, Mugen, Steem n'en sont que quelques exemples.

Deux sites de référence pour le jeu sous Linux:
»> LinuxGame.com
»> Happypenguin.org
»> Site de Loki Games
»> Liste des jeux disponibles sous Linux

Conclusion

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Après avoir abordé les thématiques principales de l'utilisation d'un PC et avant de conclure, il faut tout de même signaler l'ENORME logithèque disponible sous Linux pour combler les besoins spécifiques. Ainsi des outils comme Wget (récupération d'un fichier queconque sur le net en ligne de commande), LFtp (client ftp), emacs (editeur de texte), etc, fonctionnant essentiellement en ligne de commande permettent une fois maitrisés de gagner beaucoup de temps sur des besoins spécifiques.

Au vu de tout ce qui vient d'être dit, on peut être catégorique sur un point :
Non, Linux n'est pas encore un système d'exploitation complet qui pourrait être utilisé seul ou alors il faudra faire les sacrifices suivants :
- Choisir son matériel afin d'être certain qu'il est pleinement supporté
- Ne pas hésiter à « mettre les mains dans le cambouis » pour compiler, voire modifier le code source d'un programme qui ne serait pas disponible sous la forme d'un binaire.
- Ne pas jouer avec son PC et lui préférer une console de jeux

MAIS, on peut aussi assurément dire que se serait se priver d'une belle panoplie d'outils puissants et gratuits que de ne pas faire une place sur son disque dur à une partition Linux. La communauté Open Source a su prouver qu'elle était capable de créer des logiciels d'une qualité au moins équivalente à des logiciels professionnels et le temps devrait suffire à combler un à un les besoins de la plupart des utilisateurs.

La plupart des distributions étant disponibles gratuitement, il serait dommage de ne pas se faire sa propre idée d'un système d'exploitation qui a vu le jour comme une passion d'étudiant.

Pour ceux qui ont encore peur de risquer de perdre des données en installant une distribution Linux, on conseillera les CD de Demolinux ou de Suse Evaluation, disponibles librement au format ISO, qui permettent de tester Linux sans faire aucune modification sur la structure du disque dur.

»> Site officiel de DemoLinux
»> Site officiel de Suse
»> Freshmeat : Logithèque Linux en anglais
»> Sourceforge : Base de donnée du développement Open Source
»> Linuxfr : L'actu linux francophone

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