Le service français ambitionne de devenir le « Netflix hexagonal ». La route risque d'être encore un peu longue…
La plateforme de streaming vidéo des groupes TF1, France Télévisions et M6, baptisée Salto, est disponible au grand public depuis ce mardi 20 octobre. L'occasion, pour Clubic, de jeter un œil au service, avec un focus sur la découverte de l'interface et des différentes thématiques de l'outil. Nous avons aussi fait la connaissance d'une drôle de fonctionnalité (si on vous demande quel est votre signe astrologique, ne soyez plus étonné.e) et jugé sur différents contenus de la qualité visuelle proposée par la plateforme, outre la prise en main du player vidéo, qui souffre de certaines carences.
Un mois d'essai offert, valable pour chacune des trois offres de Salto
Salto, la promesse d'un Netflix à la française, embarque 10 000 heures de séries, films, documentaires et programmes jeunesse en streaming. Il est possible, depuis ce mardi, de tester gratuitement la plateforme grâce au mois d'essai offert, et étant donné qu'il est obligatoire d'entrer vos coordonnées bancaires même pour souscrire au mois d'essai, on ne peut que vous conseiller de stopper celui-ci sous 30 jours si vous ne souhaitez pas être prélevé.
Trois offres sont proposées sur Salto. La première est l'offre Solo, contre 6,99 euros par mois pour un utilisateur. On retrouve aussi l'offre Duo, pour 9,99 euros par mois et deux utilisateurs, ainsi que l'offre Tribu, contre 12,99 euros par mois et quatre utilisateurs simultanés.
Il est possible de profiter de la plateforme sur ordinateur, smartphone, tablette et TV connectée.
L'ombre de Jean-Jacques Goldman plane sur Salto
Une fois votre inscription validée, vous n'avez plus qu'à sélectionner votre profil et à découvrir la plateforme. Une barre située en haut de page vous accompagne tout au long de votre navigation, même si vous scrollez en bas de page. On y retrouve les onglets Thématiques, Chaînes, Recherche et Mon Compte.
Concernant les thématiques, Salto contient des séries et fictions, des films, des programmes jeunesse et famille, des documentaires, des magazines, du divertissement et des émissions de téléréalité. À côté de cela, il est possible de voir les chaînes des trois groupes en direct et d'accéder aux différents services de replay. La page d'accueil propose également une sélection de programmes appelée « Le Top Salto », ainsi qu'une grille de contenus « Ça vient d'arriver », avec les derniers programmes inédits.
Chose assez curieuse, vous pouvez, avec « Il suffira d'un signe », avoir des recommandations de programme en fonction de votre signe astrologique. Si, par exemple, vous êtes du signe du Taureau, on vous dit que vous êtes tenace, loyal et authentique. Donc Salto vous propose les séries Contact, Résistance et Candice Renoir. Et autant dire que la plateforme est loin de mettre dans le mille.
Des « trous » dans les séries, programmes ou dessins animés
Un mot des contenus à présent. En parcourant plusieurs dizaines de minutes Salto, on se rend compte que le service n'est pas tout à fait complet, et ce quel que soit le genre de programme. Par exemple, si vous souhaitez voir un numéro en particulier de Téléfoot, vous n'aurez accès qu'aux deux derniers numéros via Salto. Même chose pour une autre émission, Secrets d'histoire, dont seuls cinq numéros sont proposés. Certains dessins animés ou séries sont incomplets, dans le sens où il peut manquer des épisodes, voire des saisons entières.
Enfin, en ce qui concerne la qualité vidéo du contenu, vous risquez d'être très déçu.e. On a du mal à croire notamment que les contenus les moins récents (mais vraiment moins récents) soient en 1080p.
S'agissant enfin du lecteur vidéo de Salto, celui-ci offre bien peu de fonctionnalités. On retrouve par exemple le bond de 15 secondes en arrière et en avant. Le plus étonnant, c'est le choix, ou plutôt le non-choix au niveau de l'audio et des sous-titres. Pour les sous-titres, il n'y a pas trente-six solutions, vous aurez le choix entre les sous-titres en français… et c'est tout.
Les carences de Salto sont certaines, et on a du mal à se dire pour le moment que la plateforme puisse être un danger pour les services étrangers, au vu des éléments que nous avons de voir ensemble. Sans vrais contenus originaux ni évènementiels, les consommateurs préféreront sans doute mettre leur argent ailleurs.
Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM), pour écrire, interroger, filmer, monter et produire au quotidien. Des atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la prod' vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et Koh-Lanta :)
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