Le leader mondial des VTC fait son entrée sur le marché boursier, après avoir revu ses ambitions à la baisse.
Après plusieurs mois de discussions, Uber a enfin fait son entrée en Bourse ce vendredi 10 mai 2019, après avoir décidé la veille de fixer son cours de référence d'introduction à 45 dollars. Beaucoup redoutent que le fonctionnement économique du géant des VTC, qui ne fonctionne pour l'instant que sur la perte, le desserve face à l'épreuve des traders. D'autres estiment que sa position de leader pour l'instant intouchable sur le marché attire à la fois convoitises et investisseurs.
La crainte de suivre la même direction que Lyft
Pour son entrée en Bourse, la société Uber a été valorisée à 82 milliards de dollars. Un montant conséquent, mais qui reste loin des évaluations initiales qui avaient atteint 100, voire 120 milliards de dollars. Il faut dire que les éléments n'ont pas joué en la faveur de la firme californienne.Au-delà des pertes colossales (près de 2 milliards de dollars en 2018, et 865 millions pour le seul quatrième trimestre), c'est la situation du concurrent américain direct Lyft qui a calmé les ardeurs d'Uber. Arrivée sur le marché le 29 mars 2019 avec un cours de référence de 72 dollars, sa « cousine » de San Francisco plafonnait à 55,2 dollars ce jeudi 9 mai en clôture.
La plus importante introduction boursière aux USA depuis celle d'Alibaba il y a cinq ans
Uber va devoir aussi composer avec l'obligation afférent à toute société cotée en bourse : la publication des résultats financiers avec une périodicité trimestrielle. En cas de prochain mauvais bilan, l'entreprise pourrait souffrir.L'introduction boursière d'Uber reste cependant la plus importante aux États-Unis depuis celle d'Alibaba en 2014, et le pari est ô combien important pour l'entreprise dirigée par Dara Khosrowshahi, qui espère lever 8 milliards de dollars du côté de Wall Street.