Uber est entré en Bourse, l'entreprise valorisée à 82 milliards de dollars

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 10 mai 2019 à 17h32
Uber
Worawee Meepian / Shutterstock.com

Le leader mondial des VTC fait son entrée sur le marché boursier, après avoir revu ses ambitions à la baisse.

Après plusieurs mois de discussions, Uber a enfin fait son entrée en Bourse ce vendredi 10 mai 2019, après avoir décidé la veille de fixer son cours de référence d'introduction à 45 dollars. Beaucoup redoutent que le fonctionnement économique du géant des VTC, qui ne fonctionne pour l'instant que sur la perte, le desserve face à l'épreuve des traders. D'autres estiment que sa position de leader pour l'instant intouchable sur le marché attire à la fois convoitises et investisseurs.

La crainte de suivre la même direction que Lyft

Pour son entrée en Bourse, la société Uber a été valorisée à 82 milliards de dollars. Un montant conséquent, mais qui reste loin des évaluations initiales qui avaient atteint 100, voire 120 milliards de dollars. Il faut dire que les éléments n'ont pas joué en la faveur de la firme californienne.

Au-delà des pertes colossales (près de 2 milliards de dollars en 2018, et 865 millions pour le seul quatrième trimestre), c'est la situation du concurrent américain direct Lyft qui a calmé les ardeurs d'Uber. Arrivée sur le marché le 29 mars 2019 avec un cours de référence de 72 dollars, sa « cousine » de San Francisco plafonnait à 55,2 dollars ce jeudi 9 mai en clôture.

La plus importante introduction boursière aux USA depuis celle d'Alibaba il y a cinq ans

Uber va devoir aussi composer avec l'obligation afférent à toute société cotée en bourse : la publication des résultats financiers avec une périodicité trimestrielle. En cas de prochain mauvais bilan, l'entreprise pourrait souffrir.

L'introduction boursière d'Uber reste cependant la plus importante aux États-Unis depuis celle d'Alibaba en 2014, et le pari est ô combien important pour l'entreprise dirigée par Dara Khosrowshahi, qui espère lever 8 milliards de dollars du côté de Wall Street.

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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Commentaires (6)
BetaGamma

Les dirigeants vont se gaver pendant quelques années, les institutionnels vont spéculer la dessus… et quand cette boite va disparaitre, les petits porteurs se seront fait enfumer

sexeplat

Exact , je pensais la même chose

sexeplat

Les uberman payer comme des Misérables

NiCO

Curieux tout de même :

  • les courses ne sont plus si bon marché (en France notamment), en particulier les jours de pluie ou heures de pointe avec les majorations
  • les chauffeurs sont mécontents (« payés au lance pierre », « uber prend une grosse commission », « précaires », …)
  • uber ne possède pas les véhicules, ce sont les chauffeurs qui payent et prennent le risque
  • uber pratique l’optimisation fiscale à fond (en Europe du moins)
  • ils ont « uberisé » les taxis qui sont mécontents
  • ubereats « cartonne »
  • une app certes bien fichue mais similaire à ce que proposent kapten, bolt taxify, lyft, … et qui ne semble pas tant évoluer (donc pas si coûteuse probablement)
  • la marque est hyper connue donc la nécessité de faire de la pub a quand même dû diminuer

Mais tout de même 1,8 milliards (!!) de pertes l’an dernier …

Cette entrée en bourse si bien valorisée laisse quand même songeur …

oXoshivas

Tous travail donne du stress, et génère des conflits.
Je vais changer les choses, car le modèle UBER a fait son temps.
place à l’équitable, rdv dans 6 mois.

fat_clubic

J’ai aussi dû mal à comprendre comment une société qui perd 2 milliards par an peut être valorisée à 82milliards.

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