Sony Xperia U en test : petit, mais costaud !

06 juin 2012 à 15h36
0

Introduction

Avec son Xperia U, Sony ambitionne de proposer un smartphone abordable qui ne fait pas de concessions. Il faut dire qu'à 250 euros hors pack, soit à un prix identique au Huawei Honor, Sony se montre particulièrement agressif. Faut-il s'attendre à des contreparties, quelles sont les forces et les faiblesses du terminal ? Toutes les réponses à l'issue de ce test !

Sony Xperia U
Caractéristiques principales
Système d'exploitationAndroid 2.3.7
(ICS prévu pour le 2nd trimestre 2012)
Surcouche TimeScape
Processeurs / FréquenceDouble coeur 1 GHz
ST Ericsson U8500
GPU Mali 400 MP
Mémoire / Stockage- Mémoire vive : 512 Mo (368 disponibles)
- Mémoire interne : 8 Go (jusqu'à 4 Go de mémoire utilisateur).
Technologie d'écran et définition3.5 pouces 480 x 854
Couche anti-reflets sur verre
minéral traité anti-rayures
Appareil photo5 mégapixels AF avec flash LED
GPSOui
NFCNon
Radio FMOui (RDS)
Batterie"habituellement 1320 mAh" (source Sony)
Dimensions 112 x 54 x 12 mm
Poids110 grammes
00D2000005209712-photo-xperia-u.jpg



Design et composants [/anchor]

Sans surprise, l'Xperia U reprend le design des mobiles Sony de la gamme 2012 (Xperia S, Xperia Sola, Xperia P). On retrouve le design anguleux - mais équilibré - coupé d'une barre translucide. À noter également que le smartphone peut être personnalisé en utilisant l'une des bases interchangeables fournies dans le pack (noir ou rose, voir photo ci-dessous).

Côté affichage, la diagonale de 3.5 pouces ainsi que la résolution de 480 x 854 pixels rappellent que nous nous situons sur le segment d'entrée de gamme. Pourtant, si la mémoire vive a été revue à la baisse depuis l'Xperia P (512 Mo contre 1Go), l'Xperia U conserve tout de même le processeur 1 GHz ST Ericsson U8500 double cœur de son grand frère. En revanche, pour le stockage, il faudra se contenter d'une mémoire interne de 8 Go, dont seulement 6 Go sont accessibles (2 Go pour les applications, 4Go pour stocker des fichiers). Ne comptez pas étendre cette capacité, l'Xperia U n'est pas équipé de slot carte mémoire..

Xperia U vu de face : un écran de 3.5 pouces.
À l'arrière, on retrouve le logo vert, vestige de l'époque Sony Ericsson.
Le mobile est relativement épais (12 mm).
La barre translucide signe le design de la gamme 2012 de Sony.
Prise micro USB
Capteur de proximité, objectif visio et écouteur
APN de 5 mégapixels avec flash et haut-parleur externe
Touches appareil photo (un peu dure en fin de course), volume et Power.
Prise casque standard
La barre translucide s'illumine en bleu lorsqu'on actionne lest touches du smartphone. La source lumineuse ne peut pas être désactivée.
Batterie amovible de 1290 mah.
Slot SIM classique : gare aux adaptateurs micro SIM qui restent coincé à l'intérieur !
Personnalisez le smartphone en utilisant des embouts interchangeables. D'après Sony, les embouts ne sont pas vendus séparément, il faudra choisir le pack qui correspond le mieux à vos aspirations.


Pour boucler le chapitre des cartes amovibles, Sony précise que le slot SIM classique n'est pas conçu pour accueillir une micro SIM logée dans un adaptateur. Un conseil qui se vérifie dans la pratique : nous avons dû procéder à une intervention chirurgicale pour retirer notre adaptateur / carte micro SIM.

Côté interfaces, l'Xperia U est équipé d'un port micro USB qui peut être utilisé pour recharger l'appareil, ou pour effectuer des synchronisations (via PC Companion (lien éditeur). Ce dernier est complété par un circuit Wi-Fi qui peut également être mis à profit pour effectuer un partage de connexion Internet (tethering). Reste à espérer que cette fonctionnalité ne soit pas effacée par les opérateurs sur les terminaux vendus avec un abonnement.

Vidéo de présentation de l'Xperia U tournée au Mobile World Congress :



Pour poursuivre sur la partie logicielle, Android 2.3 (en attendant ICS...) se voit à nouveau maquillé par Timescape. Si certaines surcouches sont critiquées à raison, force est de reconnaitre que Sony a fait un excellent travail. Timescape est loin de se limiter à un remaniement graphique. La refonte apporte son lot de Widget, d'utilitaires et de fonctionnalités. On aime aussi l'ergonomie de la couche téléphonie. À ce sujet, la qualité des appels ne vient pas jouer les trouble-fête. L'Xperia U délivre un volume suffisamment puissant et la qualité d'écoute est au rendez-vous.

00C8000005217102-photo-test-xperia-u.jpg
00C8000005217100-photo-test-xperia-u.jpg
00C8000005219378-photo-screenshot-2012-06-05-1421-1.jpg

Surcouche Timescape : Sony a fait un excellent travail


Internet [/anchor]

Le navigateur Web pourra dépanner, mais il ne faudra pas trop lui en demander. Déjà en retrait sur l'Xperia P équipé de la même plateforme, mais doté de 512 Mo de RAM, la fluidité franchit un nouveau palier négatif sur Xperia U. Il ne reste qu'à espérer que la mise à jour ICS et son accélération matérielle apporte un second souffle (cette dernière est annoncée pour ce trimestre). À cela s'ajoutent les faibles diagonales et résolutions qui ne facilitent pas vraiment la lisibilité.

026C000005217124-photo-test-xperia-u.jpg

00C8000005217082-photo-screenshot-2012-06-05-1626.jpg
00C8000005217084-photo-screenshot-2012-06-05-1633.jpg
00C8000005217126-photo-test-xperia-u.jpg

Xperia U : un navigateur Web décevant


Capture photo et vidéo [/anchor]

L'Xperia U est équipé d'un APN de 5 mégapixels autofocus avec flash LED (F/2.6). Le mobile parvient à produire des clichés relativement homogènes dans de bonnes conditions de lumière. Certes, on n'atteint pas les sommets d'un Xperia S, ni les très bons résultats délivrés par l'Xperia P. Il n'en demeure pas moins que l'Xperia s'en sort plutôt bien, à plus fortes raisons lorsqu'on sait qu'il s'agit d'un terminal d'entrée de gamme. En mode 5 mégapixels, les photos ont une résolution de 2592 x 1944 pixels (compter environ 1,5 Mo par fichier).

000000FA05214212-photo-test-xperia-u.jpg
000000FA05214210-photo-test-xperia-u.jpg

Photo : l'Xperia U s'en tire plutôt bien.


On apprécie également les nombreuses options mises à disposition des photographes en herbe. Réglage manuel de l'exposition, de la sensibilité ISO, retardateur, mise au point tactile, détection de visages, de sourires, géolocalisation, panorama 2D ou 3D par balayage. La couche logicielle est rigoureusement identique à celle de l'Xperia S, ce qui n'est pas une mince référence.

0280000005217098-photo-test-xperia-u.jpg

Un menu d'options particulièrement complet


0280000005217222-photo-pano2.jpg

Panorama 2D par balayage


Étrangement, on retrouve les mêmes défauts que sur Xperia Sola concernant la capture vidéo. Quand on regarde les vidéos de près, en HD (720p max), les zones dégradées sont affectées par une pixellisation grossière (voir photo ci-dessous). Les vidéos manquent également de fluidité. Malgré tout, sur cette gamme de prix, il faut tout de même reconnaitre que l'Xperia U s'en sort avec les honneurs. La qualité finale reste acceptable, et l'autofocus se montre plutôt performant.


012C000005217232-photo-pixels-video.jpg
012C000005217230-photo-pixels-video-contraste.jpg

Effet de pixellisations sur les vidéos : à gauche, contraste poussé au maximum sur Gimp pour mettre le défaut en évidence.



Multimédia[/anchor]

Côté lecteur audio, la couche logicielle de l'Xperia U ne fait pas de concessions par rapport aux Xperia S et P. On retrouve une application particulièrement riche en options identique en tous points à celle qui équipe les mobiles haut de gamme de Sony. Égaliseur complet, profils prédéfinis, émulation Surround, super basses, mode xLoud (amplification du volume sonore du haut-parleur externe). Difficile de faire plus complet. On note surtout deux différences qui se situent plutôt au niveau matériel.

00B4000005214214-photo-test-xperia-u.jpg
Un stockage limité
Tout d'abord, le kit piéton stéréo intra auriculaire de l'Xperia P cède sa place à une paire d'écouteurs classiques. L'accessoire offre tout de même une bonne restitution du son, y compris à haut régime. Le principal problème concerne surtout la capacité de stockage rikiki. Avec ses 8 Go non extensibles, dont seulement 4 Go peuvent être utilisés pour stocker des fichiers musicaux, il ne faudra pas compter transporter une bibliothèque importante. En guise de lot de consolation, on appréciera la présence d'un tuner FM RDS.

00C8000005217074-photo-screenshot-2012-06-05-1427.jpg
00C8000005217070-photo-screenshot-2012-06-05-1423.jpg
00C8000005217118-photo-test-xperia-u.jpg

Lecteur audio Sony : difficile de faire plus complet !


Pour la lecture vidéo, il est vivement conseillé de se rabattre sur un programme tiers, la galerie se limitant aux fichiers MP4 encodés en H264. Avec BS Player, les Divx classiques se lisent de façon parfaitement fluide. En revanche, en l'absence de décompression matérielle, les fichiers MKV HD devront impérativement être réencodés pour l'occasion.

0226000005217090-photo-test-xperia-u.jpg

Les Divx se lisent sans problèmes avec BS Player


Autonomie [/anchor]

Bien que l'Xperia U soit équipé d'une batterie de 1290mAh, l'autonomie en veille se montre excellente (pour un smartphone). Sans solliciter le mobile, on peut compter tenir plus de deux jours entre deux charges lorsque les synchronisations sont activées. Ces bonnes performances peuvent encore être améliorées lorsqu'on active l'utilitaire d'économie d'énergie fourni par Sony.

00C8000005217094-photo-test-xperia-u.jpg
00C8000005217058-photo-screenshot-2012-06-05-1153-1.jpg
00C8000005217054-photo-screenshot-2012-06-05-1152.jpg

Économiseur d'énergie fourni par Sony


En charge, le mobile confirme les bons résultats obtenus en veille. Si le SoC est identique à celui qui équipe l'Xperia P, la présence d'un écran plus petit de résolution modérée donne des ailes au mobile. Avec ses 61% de batterie en fin de protocole, l'Xperia U finit sa course en haut de classement. De plus, rappelons que l'utilitaire d'économie d'énergie n'a pas été activé lors du test.
05219294-photo-autonomie.jpg

Test d'autonomie en utilisation (usages vidéo, Web 3G, Web Wi-Fi, lecture musicale)


Conclusion[/anchor]

00C8000005217726-photo-xperia-u.jpg
Soyons francs, avant l'arrivée de l'Xperia U, on n'attendait pas vraiment Sony sur une gamme de prix aussi agressive. Pourtant, à la lumière de ce test, force est d'admettre que le constructeur japonais a réussi son pari. Certes, l'Xperia U ne pourra pas être conseillé aux accrocs d'applications et autre mélomanes qui apprécient d'emporter leur bibliothèque musicale partout avec eux. La mémoire de stockage limitée non extensible bride clairement le terminal. On pourra aussi pointer du doigt les lenteurs du navigateur Web. Pour autant l'Xperia U dispose tout de même d'atouts qui lui offrent une bonne longueur d'avance sur le segment d'entrée de gamme.

Ses qualités en matière photo, son lecteur audio brillant ainsi que son autonomie en font un bon compagnon digital. On apprécie également la suite applicative complète qui ne se contente pas d'effectuer un relookage d'Android. Même si ICS manque encore à l'appel, ce qui en juin 2012 devient franchement anormal, Sony apporte tout de même le support natif du DLNA, quelque plug-ins sympathiques ainsi qu'une foule de petits utilitaires pertinents (économiseur d'énergie, etc.). En bref, l'Xperia U n'aura aucun mal à satisfaire les mobinautes désireux d'acquérir un bon petit smartphone sans se ruiner. Idéal pour accompagner un forfait Web illimité dépourvu de smartphone subventionné.

Sony Xperia U

6

Les plus

  • Qualité photo honnête
  • Excellent rapport qualité prix
  • Robuste / Lecteur audio de qualité
  • Suite applicative complète, réactivité

Les moins

  • Web poussif
  • Capture et lecture vidéo en retrait
  • Mémoire (très) limitée non extensible

Finition6

Ergonomie8

Fonctionnalités7

Autonomie8



0088000004815716-photo-logo-android-polo-nakedg.jpg

Vous voulez en savoir plus ?

Retrouvez notre article sur Android 4.0 (ou Ice Cream Sandwich) qui décrit plus dans le détail le système d'exploitation mobile qui gère ce smartphone.

Paul-Emile Graff

Après être tombé dans la marmite des nouvelles technologies en trébuchant malencontreusement sur une GameBoy en 1990, j’ai pu observer de nombreux effets secondaires qui se sont intensifiés tout au l...

Lire d'autres articles

Après être tombé dans la marmite des nouvelles technologies en trébuchant malencontreusement sur une GameBoy en 1990, j’ai pu observer de nombreux effets secondaires qui se sont intensifiés tout au long des 23 années qui ont suivi. Désormais, je suis doté d'extensions « naturelles » prenant les doux noms de smartphone, tablettes, PC, Macs, consoles vidéo, Media Centers, etc. Mon système nerveux semble également avoir fait un bond en avant depuis que j'ai transformé ma maison en gruyère pour mettre en place une installation réseau gigabit tentaculaire. La suite au prochain épisode !

Lire d'autres articles
Cet article contient des liens d'affiliation, ce qui signifie qu'une commission peut être reversée à Clubic. Les prix mentionnés ainsi que les marchands mis en avant sont susceptibles d'évoluer afin de toujours vous proposer le meilleur prix sur le produit concerné. 
Lire la charte de confiance
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news
Rejoignez la communauté Clubic S'inscrire

Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.

S'inscrire

Commentaires

Haut de page

Les derniers tests

Smartphone : tous les derniers tests