Frédéric Delacroix, directeur général de l'Alpa (Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle) donne sa vision de l'Hadopi. L'ayant-droit vient d'obtenir de la Cnil le droit de collecter les adresses IP des internautes surpris en train de télécharger de la vidéo (films, séries...). Par la société TMG, l'Alpa explique qu'une détection aboutira à l'édition d'un procès-verbal. L'Hadopi bientôt surchargée ?
Après le volet musical, il était logique que l'Hadopi s'intéresse aux contenus vidéo. Par le biais des ayants-droit, la collecte des adresses IP pourra également se faire sur des films. La Cnil a effectivement autorisé l'ALPA (Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle) à collecter des adresses IP sur les réseaux P2P.
Cette journée devait être celle des explications et des motivations de la loi Hadopi. Entre les flous juridiques et les délits punissables, il y avait pourtant beaucoup à dire. C'est donc devant un parterre de journalistes déçus que la haute autorité a dévoilé son fonctionnement. Explications.
L'Hadopi est légalement prête. Les deux décrets d'application manquants viennent d'être publiés au Journal officiel. La haute autorité va donc pouvoir grâce à la société TMG (Trident Media Guard) collecter les adresses IP des internautes qui téléchargeront via le P2P. Les premières données devraient être transmises dès la mi-juillet pour des sanctions à la rentrée.
La phrase est à mettre au compte de Pascal Nègre, le patron d'Universal Music France et président d'un ayant-droit, la SCPP. Lors du rendez-vous avec la Sacem, il aurait glissé à l'oreille de certains journalistes que le message de l'Hadopi allait prendre de l'ampleur via les réseaux sociaux...
Le petit monde autour de l'Hadopi s'agite depuis deux jours. Après quelques phrases bien placées de la part de la Sacem et l'autorisation accordée par la Cnil, tout le monde sent que les premiers e-mails de la riposte graduée partiront très bientôt. Via Twitter, c'est un peu une confirmation que vient d'apporter l'Hadopi...
A l'occasion de son rapport annuel, la Sacem a tenu à faire un point sur sa comptabilité et à évoquer l'actualité d'Hadopi. S'il faut tirer un bilan, le revenu général est donc en légère hausse (2,68%) par rapport à 2008. La Sacem avoue que si ses recettes stagnent, voire augmentent peu, le nombre d'artistes-sociétaire est en constante augmentation (5.000 de plus en 2009). Le système comprendrait donc quelques rouages grippés.
Alors que les premiers e-mails sont censés être partis, nous sommes toujours sans nouvelles de l'activité de l'Hadopi. Si l'ensemble des mesures sont bien mises en place, tous les décrets d'application ne sont pas encore publiés. Notamment, le volet « sanction », à savoir la suspension de la connexion Internet en cas de téléchargement, n'est toujours pas en place.
La Fête de la Musique est passée, 4 ayants-droit ont obtenu le droit de collecter les adresses IP des internautes pris en train de télécharger illégalement. Malgré cela, la question reste encore de savoir quels en seront les effets sur les filières de production. Un motif pour aller voir du côté d'une industrie qui, bien que très touchée par le piratage, continue de proposer des solutions légales alternatives.
Preuve que certains éditeurs cherchent à surfer sur la vague Hadopi, de nouvelles solutions qui promettent d'être « conforme à la loi » voient le jour. Cette fois, l'entreprise Matisoft dévoile son logiciel Internet Limiter, dont même le Ministère de la Culture s'est doté.
Un temps imaginé outre-Rhin, l'Allemagne vient d'annoncer qu'elle ne mettrait finalement pas en place de système de type Hadopi. La ministre fédérale de la justice du pays considère que ce mécanisme constitue une « sévère interférence avec la liberté de communication ». Elle estime, au passage, que la France emprunte « un mauvais chemin. »
Face aux critiques concernant le logiciel de contrôle du téléchargement, Orange a tenu à répondre. L'opérateur telecom considère qu'il a été victime d'une intrusion informatique : « Nous avons été victimes ce dimanche d'une intrusion informatique ayant conduit à la publication d'adresses IP de quelques internautes ayant téléchargé le logiciel de contrôle du téléchargement proposé par Orange depuis le jeudi 10 juin 2010 ». Voilà pour la communication de « crise ».
Début mai, Michel Sardou a accordé un entretien fleuve à la station RTL. Reprise par le site PcInpact, la radio a publié cette vidéo (lire à la 43eme minute) avec une séquence plutôt inattendue puisque le chanteur a reconnu qu'il téléchargeait illégalement des œuvres protégées...
Suite à l'affaire du logiciel de sécurisation anti-Hadopi proposé par Orange, c'est un nouvel étage de la « fusée » Hadopi qui vient alourdir encore la polémique. Si les ratages de la sécurisation ne sont plus à démontrer, d'autres facteurs montrent combien certains responsables restent encore fébriles à propos de la mise en place de la loi.
Les premiers clients apprécieront : le logiciel de sécurisation commercialisé par Orange depuis la semaine dernière laisserait apparaitre, par l'intermédiaire d'un serveur Web en accès libre, l'adresse IP de ses utilisateurs. La découverte est à mettre au crédit de Bluetouff, qui indique avoir capturé les paquets envoyés par le logiciel vers Internet, sans la moindre difficulté, puisque ceux-ci transitent en clair.
L'Hadopi se met en marche. Selon les ayants-droit, elles viennent bien d'être autorisées à collecter les adresses IP de ceux qui téléchargeraient illégalement. La riposte graduée se met donc en place.
C'est un peu le type de réponse que l'on pouvait redouter. Puisqu'Hadopi a expliqué que les premiers e-mails partiraient sans aucun logiciel de sécurisation, certains opérateurs comme Orange s'engouffrent dans la brèche. La firme propose une option de contrôle du téléchargement à ses abonnés pour 2 euros par mois.
Il y a semble-t-il un pont, voire un fossé entre les informations officielles et les rumeurs concernant Hadopi. D'un côté, le secrétaire général de la haute autorité affirme que le dispositif sera bien « lancé à la fin du mois de juin ». De l'autre, une « gorge profonde » à l'intérieur de l'Hadopi explique que tout ne démarrera qu'en septembre...
Des voix continuent de s'élever contre les positions prises dans le cadre de l'Anti-counterfeiting Trade Agreement, l'ACTA. Ce traité international portant sur le droit d'auteur est négocié, à coups de table rondes, entre des Etats comme la Corée du Sud, Singapour, les Etats-Unis, l'Union européenne, la Suisse ou encore le Japon... Pour autant certains Etats comme la Chine et l'Inde viennent de s'y opposer.
Le Web avait déjà pris connaissance du logiciel Seedfuck, cette fois, l'extension IPFuck arrive dans la navigation. Ce plug-in Firefox permet de générer de fausses adresses IP censées détourner l'attention des futurs trackers de l'Hadopi. En principe...
Le service de p2p LimeWire pourrait bien vivre ses derniers jours. Déjà reconnus coupables de « complicité de violation de droits d'auteur » par le tribunal fédéral de New York, les éditeurs du logiciels voient le nombre de leurs ennemis s'accroitre. Cette fois, il s'agit de la RIAA (Recording Industry Association of America) qui souhaite que le logiciel mette un second genou à terre.
La récente intervention de Dimitri Mader, alias Zac, connu pour être webmaster du site de téléchargement Wawa-Mania fait débat. Jeudi dernier, des personnes soutenant l'homme de 21 ans s'étaient rendus avec quelques comparses dans les locaux de l'ALPA, un ayant-droits. Cette sortie a été mal vue par certains blogueurs et un front critique s'est formé. Suite à un article contestant la politique de Wawa-Mania, le blog Bluetouff a même subi une attaque DDOS.
Contrairement aux propos avancés par les Echos, les premiers e-mails provenant de l'Hadopi partiront à la fin du mois de juin. Le site en ligne du quotidien précise pourtant que la mise en place de la riposte graduée devrait ainsi intervenir en juillet et non plus le 21 juin, comme prévu.
Nous vous en parlions cette semaine, cette fois il semble qu'au sein même de la majorité présidentielle, les avis sur Hadopi divergent. Certaines personnalités qui s'étaient opposées au texte de loi affirment désormais clairement leur opposition. A l'heure où l'Hadopi n'est pas encore légalement mise en place, ces « sorties » en sonneraient-elles déjà la fin ?
Le Parlement Européen, par le biais de sa Commission aux affaires juridiques vient d'adopter le rapport Gallo. Ce texte vise à renforcer notamment l'application du droit d'auteur sur Internet et par conséquent condamner les internautes surpris en train de télécharger illégalement du contenu culturel.
Les hostilités devraient débuter ce 1er juin. Un rapport initié par l'eurodéputé Marielle Gallo (UMP) va être présenté devant l'institution communautaire. Bien que n'ayant aucune valeur juridique, cette lettre d'intention a vocation à appuyer de futures positions dures concernant les mesures anti-téléchargement. Alors que le Parlement européen négocie dans le cadre de l'ACTA, cette ligne pourrait devenir sa position officielle.
La société EuropaCorp de Luc Besson vient d'annoncer s'être associée à Orange pour lancer le site WeAreProducteurs.com. Ce dernier promet aux internautes de contribuer à la création d'un film et de participer à toutes ses étapes. La manœuvre vise à faire prendre conscience du coût financier et humain de la production d'un film de A à Z.
Le site de la Sacem a frôlé le carton rouge de près cette semaine. Une faille de type XSS (Crosse-site scripting) a été découverte sur le site de l'ayant-droits. La partie touchée concernait l'espace où se connectent les sociétaires auteurs, compositeurs ou éditeurs de musique. La faille était exploitable à partir d'une page de connexion sécurisée en https.
Sept des membres de la nouvellement créée « Association pour le Téléchargement sur Internet et la Libre Diffusion » (Atild) ont envahi mercredi les locaux d'une autre association, l'Alpa, ou Association de Lutte Contre la Piraterie Audiovisuelle, pour protester contre la procédure judiciaire dont Dimitri Mader, dit Zac, fait l'objet. Ce jeune homme, âgé de 21 ans, encourt aujourd'hui un maximum de trois ans de prison et 300.000 euros d'amende pour avoir créé et administré l'une des principales boards dédiée au téléchargement illégal en France, le désormais fameux Wawa-Mania. La toute jeune Atild, qui milite quant à elle pour la remise à plat du droit d'auteur mais dit ne pas vouloir cautionner le téléchargement illégal, a fait du cas « Wawa » l'un de ses chevaux de bataille.