Fujifilm X100s en test : l'apogée du reportage ?

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Fujifilm X100s

Il y a deux ans quasiment jour pour jour, nous recevions le X100. Fujifilm créait la surprise avec un boîtier assez compact, furieusement rétro, ultra silencieux, doté d'un capteur APS-C et d'une focale fixe équivalent 35 mm lumineuse. Bref, l'arme rêvée pour le tout reporter qui se respecte. Seulement, il fallait faire avec quelques tares, pas insurmontables mais parfois pénibles à la longue. Le X100s se propose aujourd'hui de nous faire oublier tous ces mauvais souvenirs.

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Le Fujifilm X100s


Fujifilm FinePix X100Fujifilm FinePix X100s
Caractéristiques générales comparées (en vert les améliorations, en orange les régressions)
BoîtierMagnésium - Revêtement cuir synthétiqueMagnésium - Revêtement cuir synthétique
Pixels - Résolution max12,3 Mpix
4 288 x 2 848 pixels
16,3 Mpix
4 896 x 3 264 pixels
Capteur - tailleCMOS
Format APS-C 23,6 x 15,8 mm
CMOS X-Trans
Format APS-C 23,6 x 15,8 mm
Densité de pixels3,3 Mpix / cm²4,4 Mpix / cm²
AutofocusDétection de contrasteHybride détection contraste et phase
Distance minimum de mise au point80 cm (10 cm en macro)50 cm (10 cm en macro)
ViséeOVF, EVF 1 440 000 pixels
ou Live View
OVF, EVF 2 360 000 pixels
ou Live View
ObjectifFocale fixe 23 mm f:2 (équiv. 35 mm)Focale fixe 23 mm f:2 (équiv. 35 mm)
StabilisationNonNon
Ecran2,8'' de 460 000 pixels2,8'' de 460 000 pixels
ISO en natif200 à 6 400 ISO
(100 et 12 800 ISO en étendu)
200 à 6 400 ISO
(100 et 12 800 ISO en étendu)
Obturateur1/4 s à 1/4 000 s
+ pose T (30 s à 1/2 s)
+ pose B (60 min max)
1/4 s à 1/4 000 s
+ pose T (30 s à 1/2 s)
+ pose B (60 min max)
Balance des blancsAuto + 7 modes + manuel (2 500 à 10 000 K) + mesureAuto + 7 modes + manuel (2 500 à 10 000 K) + mesure
Formats de fichiersJpeg, RAW, RAW + JpegJpeg, RAW, RAW + Jpeg
RafaleJusqu'à 5 im/s
(10 vues)
Jusqu'à 6 im/s
(29 vues)
FlashIntégré 9 m max + griffe porte-flashIntégré 9 m max + griffe porte-flash
StockageCartes SD/SDHC/SDXC (UHS-1) + 20 Mo internes
Cartes SD/SDHC/SDXC (UHS-1) + 20 Mo internes
ConnectiqueUSB UC-E6, mini HDMIUSB UC-E6, mini HDMI
Câbles fournisUSB, chargeurUSB, chargeur
Dimensions126,5 x 74,4 x 53,9 mm126,5 x 74,4 x 53,9 mm
Poids (avec cache objectif, carte mémoire et batterie)450 g445 g
AlimentationBatterie NP-95 1 800 mAhBatterie NP-95 1 800 mAh
LogicielsFinePix Studio v4.2
SILKYPIX Raw File Converter
FinePix Studio v4.2
SILKYPIX Raw File Converter
Caractéristiques vidéo
Qualité maximum1 280 x 720p à 24 im/s1 920 x 1 080p à 60 im/s
Conteneur - codecMOV - Mpeg-4 AVCMOV - Mpeg-4 AVC
SonStéréoStéréo
AF pendant vidéoOuiOui
Vidéo stabiliséeNonNon
PrixEnviron 999 €Environ 1 150 €




Prise en main, ergonomie et menus[/anchor]

Fujifilm a opéré quelques légères modifications depuis son X100, mais globalement, les sensations et le maniement du X100s demeurent identiques : même gabarit, 5 g en moins, même finition, agencement des touches similaire à deux trois nuances près...

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A gauche le X100, à droite le X100s

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Idem de dos


Ainsi, ce qui sépare le X100 du X100s en matière de prise en mains est de l'ordre de l'optimisation. Fujifilm a par exemple interverti plusieurs touches, pour mieux coller au bon sens, du moins au bon sens des photographes qui ont formulé des critiques sur le X100. Ainsi les commandes Drive et AF ont échangé leurs places, tout comme l'autofocus continu et celui ponctuel. Si ça ne change pas la vie, c'est effectivement pertinent. Fujifilm a également remplacé le bouton RAW par sa touche Q désormais caractéristique de la gamme X (accès rapide à tous les réglages).

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Sur la première image, le X100s est à gauche. Sur la seconde, il est en bas (c'est marqué dessus !)


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La manette permettant de passer du viseur optique à la visée électronique a été légèrement redessinée : le doigt ripe moins facilement dessus désormais. Le mode automatique de la molette des vitesses d'obturation s'est éloigné des autres valeurs pour éviter les fausses manipulations. Mais il faut une règle de précision pour s'en rendre compte... Fujifilm annonce également avoir doté la vitre extérieure du viseur d'un traitement contre les traces de doigts : ça n'empêche pas l'arrivée des traces mais ça facilite effectivement leur élimination. En outre, il sera désormais possible de faire une mise à jour de firmware du X100s sans perdre tous ses réglages, comme avec le X100.

A défaut d'innover, Fujifilm rectifie les erreurs de jeunesse de son boîtier. Le X100s reste donc un boîtier très plaisant à utiliser pour qui aime les ergonomies « old school » (molettes de diaphragme, de correction d'exposition et de vitesse d'obturation, viseur optique lumineux, raccourcis...) mais il en déstabilisera aussi plus d'un (design rétro, absence de grip, réglages parfois abscons...). A la rédaction, les ressentis sont partagés.

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A gauche le X100, à droite le X100s


Quoi d'autre ? Le viseur électronique a appréciablement gagné en résolution : il passe de 1 440 000 à 2 360 000 points. Le bénéfice est manifeste par rapport au X100 ! Mais l'écran principal reste une dalle de 2,8 pouces à 460 000 pixels : très bien il y a deux ans, un peu moins impressionnant aujourd'hui. Enfin, Fujifilm n'a pas jugé bon de changer de batterie. Le X100s conserve la NP-95 de 1 800 mAh, procurant une autonomie limitée à 300 vues.

Quid des menus ?

Les menus sont directement hérités du X-Pro 1 : les principaux changements par rapport au X100 sont donc cosmétiques. Notez l'arrivée d'une entrée Filtre avancé (effets jouet, miniature, pop, désaturation partielle, etc.) nouvelle chez Fujifilm et la compatibilité Eye-Fi.

Performances : réactivité et objectif[/anchor]

Des progrès incontestables... et salutaires

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On pouvait reprocher au X100 la lenteur et l'imprécision de son autofocus dans certaines circonstances (faible luminosité et/ou macro), AF qui patinait alors parfois en vain. Le X100s adopte un système hybride, alliant la détection de contraste habituelle à la détection de phase qu'on trouve typiquement dans les reflex. Cette détection de phase est obtenue grâce 142 000 pixels du capteur qui lui sont en partie dédiés, comme expliqué dans ce précédent article détaillant la technologie. Maintenant que nous disposons d'un appareil avec un firmware en version définitive selon Fujifilm, nous pouvons l'affirmer : c'est efficace !

Tous les chronomètres ont été améliorés, à l'exception du temps de recyclage du flash qui reste inchangé. Le démarrage (jusqu'à la première prise de vue) passe de 1,9 s à 1,1 s (en mode « GESTION ALIM » sur hautes performances), la latence est devenue tout bonnement imperceptible, la mise au point s'effectue en 0,25 s au minimum et 0,40 s au maximum. En macro le progrès est aussi visible, mais pas systématiquement. La mise au point va parfois dépasser la seconde. La rafale a également été dopée à 6 im/s, avec un buffer généreux de 36 images environ (6 en Jpeg + Raw).

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Mesures exprimées en secondes : la plus petite est la meilleure


Mieux, mais Fujifilm dispose encore d'une bonne marge de manœuvre. D'abord, la motorisation de l'objectif pourrait être plus vive et aérienne (genre ultrasonique). Là on sent que ça gratte un peu (sans faire spécialement de bruit, heureusement). Ensuite, dans ce tandem de technologies d'AF, c'est manifestement toujours la détection de contraste qui domine. Une vraie détection de phase calcule avant puis amène la mise au point à la distance voulue d'une traite. Ici, on observe toujours le phénomène de pompage, rapide mais réel, typique de la détection de contraste.

Par ailleurs, si le X100s est plus rapide que le X100, il n'est pas forcément plus précis. Et notamment en macro, où l'appareil se plante encore régulièrement, en faisant parfois même apparaître un collimateur vert (qui indique normalement une mise au point réussie). Enfin, Fujifilm n'a toujours pas daigné adjoindre la détection des visages à son appareil : en mode AF « multi », le X100s pourra donc faire son point sur un premier plan anodin alors qu'un sujet humain se tient juste à côté. Comme sur le X100, le mode « AF zone » réglé sur le collimateur central reste le moyen le plus fiable pour utiliser le X100s.

En matière de mise au point manuelle, le X100s a subit une vraie cure de jouvence par rapport au X100. Pourquoi ? D'une, parce que les paliers de mise au point sont beaucoup plus rapprochés (1,38 mm contre 2,75 mm précédemment) et sensibles : quand on tourne la bague, ça répond tout de suite, même par faible luminosité. De deux, parce que Fujifilm propose désormais un mode « image divisée » singeant la visée télémétrique, en se basant sur les pixels de détection de phase évoqués plus haut. Un bloc gris apparaît au centre composé de deux fois deux rectangles. Selon la mise au point effectuée, les rectangles vont glisser deux à deux vers la droite ou la gauche, proportionnellement au décalage de phase. Pour trouver la bonne mise au point, il suffit de bien aligner ces rectangles sur la zone voulue. C'est très visuel et précis : un vrai plus !

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Objectif : presque rien de nouveau

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Le LMO en schéma
La formule optique du X100s est identique à celle du X100 : une focale fixe de 23 mm (éq. 35 mm en 24x36 mm) qui ouvre à f:2,0 et ferme à f:16 au maximum. En dehors d'une relative mollesse, voire douceur ambiante à f:2,0, qui s'améliore au centre dès f:2,8 et partout à f:4,0, cette optique atteint un très haut niveau de qualité. F:5,6 et f:8,0 restent les deux meilleurs réglages pour qui recherche un maximum de piqué. Mais f:11 et f:16 sont des ouvertures encore parfaitement utilisables, car souffrant peu du phénomène de diffraction. C'était déjà bien le cas du X100, c'est peut-être encore accru sur le X100s qui applique le nouvel algorithme maison Lens Modulation Optimizer (LMO). Cet algorithme adapte l'ajout de netteté lors du traitement en Jpeg de l'image en fonction de l'ouverture, sur la base de la caractérisation de la formule optique que Fujifilm a renseignée.

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Fujifilm X100s piqué centre f:2,8

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A gauche le X100 qui devrait ouvrir à f:8, à droite le X100s qui ouvre vraiment à f:8



Il y a tout de même une différence qui ne paye pas de mine mais qui dans la pratique est décisive : la réduction de la distance minimum de mise au point, qui passe de 80 cm à 50 cm en mode normal (et toujours 10 cm en macro). Et Fujifilm a eu l'intelligence (enfin !) d'automatiser la bascule entre le mode normal et la macro : on n'est plus contraint d'intervenir manuellement, c'est grandement appréciable. Il y a sinon peu de distorsion à déplorer, un faible vignettage entre f:2,0 et f:4,0 et pas d'aberrations chromatiques notables.

Qualité d'image et hautes sensibilités[/anchor]

Nous voilà arrivés à l'autre atout majeur du X100s : son capteur CMOS X-Trans de 16,3 MPix, épaulé par un nouveau processeur de traitement d'image EXR II. Le capteur est similaire à celui vu dans le X-Pro 1, à cette différence près qu'il intègre comme évoqué plus haut des pixels dédiés à la détection de phase (pour l'autofocus). La technologie X-Trans à proprement parler n'a pas évolué : elle conserve sa matrice RVB unique à Fujifilm permettant au constructeur de se passer de filtre passe-bas. Pour mémoire, le filtre passe-bas sert à éviter les problèmes de moiré que les matrices de Bayer ont tendance à produire à cause de leur régularité. Ca fonctionne mais comme toute surcouche, le filtre fait perdre de la netteté à l'image. Fujifilm a trouvé un moyen pour se passer de filtre passe-bas : développer une matrice différente, aléatoire, pour contourner le problème de moiré. Toute la tâche, ardue, réside ensuite à reconstruire l'image par interpolation des pixels.

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Sur cette image que nous avons pu prendre avant que notre X100 ne se mette à battre de l'aile, on perçoit effectivement un gain de netteté et de contraste dans l'image. Peut-être que le Lens Modulation Optimizer joue également. Et ce verdict se reproduit plus ou moins systématiquement : les images du X100s apparaissent un peu plus piquées et contrastées que celles du X100, à réglages équivalents.

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Gestion des hautes sensibilités

Pas de véritable surprise ici, le X100s se comporte exactement comme le X-Pro1 et c'est une très bonne chose ! Autrement dit, ses images sont parfaites de 100 à 800 ISO. A 1 600 ISO, un très léger grain fait son apparition, notamment dans les zones sombres, mais il n'est aucunement dérangeant. A 3 200 ISO, ce bruit s'accentue au point où il commence à faire disparaître les premiers détails les plus fins. Les noirs perdent en densité mais les images restent largement utilisables. Le rendu est quasiment identique à 6 400 ISO, avec un subtil voilage en prime, qui contient la montée de bruit mais lisse légèrement l'image. Ce n'est qu'à 12 800 ISO qu'on doit refréner ses ardeurs, à du petit tirage avec post-traitement préalable. C'est à fortiori encore plus vrai à 25 600 ISO, dernier exutoire qu'il faudra limiter à du dépannage. Mais peu d'appareils montent aussi bien aussi haut en sensibilité. Notez que le X100s offre cinq paliers de réduction du bruit.



Par rapport au X100 ? La différence n'est pas franchement significative. Le grain est sensiblement plus visible sur le X100 mais il semble également plus fin. A 1 600 ISO, le traitement est identique. A 6 400 ISO, le X100s produit des images davantage prêtes à l'emploi, mais si vous post-traitez un minimum, l'écart deviendra insignifiant. En revanche la balance des blancs automatique n'est pas tout à fait identique. Et on constate un écart d'exposition, vraisemblablement lié aux défaillances de notre X100.

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A gauche le X100 à droite le X100s, à 1 600 ISO f:2,8


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A gauche le X100 à droite le X100s, à 6 400 ISO f:2,8


Quoi d'autre ?

Petite précision à apporter toutefois : il apparaît que que le « rematriçage » (c'est-à-dire la reconstruction de l'image après capture à travers de la matrice X-Trans) n'est pas totalement anodin. Sur les détails les plus fins, typiquement les poils des plumes de notre scène, des artefacts viennent occulter de la matière que le X100 et son capteur normal parviennent à restituer, malgré la résolution inférieure. Des problèmes que nos confrères de DPReview ont déjà soulevés sur l'édition du RAW, rendue compliquée par la spécificité des algorithmes de traitement X-Trans de Fujifilm. La version 7.4 de Camera Raw (pour l'instant disponible qu'en Release Candidate) offrira visiblement une prise en charge améliorée de l'édition RAW issu des capteurs X-Trans.

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A gauche, le X100 parvient à restituer davantage de détails fins que le X100s (photo prise à f:16)


Les autres critères d'évaluation demeurent satisfaisants : le X100s expose bien, livre une colorimétrie juste (toujours avec des réglages fins de saturation, netteté, teintes sombres et claires) et une balance des blancs automatique fidèle. On retrouve fort heureusement toujours l'option de dynamique étendue, avec deux réglages DR200 et DR400 qui permettent de récupérer quantité d'informations dans les hautes lumières (moins dans les basses), moyennant une augmentation de la sensibilité (400 ISO pour DR200 et 800 ISO pour DR400).

Fonctionnalités et vidéo[/anchor]

Les fonctionnalités

Elles sont les mêmes que sur le X100, à quelques ajouts près comme l'exposition multiple (superposition de deux vues sur la même image), les simulations de film apparues sur le X-Pro1 (Pro Neg Hi et Pro Neg Standard) et l'arrivée des « filtres avancés », qui n'ont rien d'avancé, soit dit en passant... Cela peut surprendre de voir débarquer sur un appareil de cette trempe des effets habituellement coltinés aux compacts standard : toy, miniature, pop, high key, low key, couleurs dynamiques, flou artistique et désaturations partielles. D'ailleurs, Fujifilm n'a pas souhaité les mettre trop en avant : pour les activer, il faut aller en quatrième onglet du menu de prise de vue ! Et il est impossible de les changer via le menu rapide Q. Probablement quelque chose qui évoluera au fil des mises à jour de firmware que le constructeur développera à n'en pas douter, comme avec le X100.

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Le reste se compose de différents bracketing (exposition, ISO, simulation de film et plage dynamique), d'un filtre ND (-3 EV) fort utile compte tenu des limites de vitesse imposées par l'usage d'un obturateur central intégré à l'objectif (1/2000s max à f:5,6, 1/1000s à f:2,0 et f:2,8) et de la panoramique à mains levées. Cette dernière est encore assez aléatoire dans les résultats qu'elle délivre par rapport au même mode chez Sony par exemple. Mais elle est désormais un peu plus généreuse, puisqu'elle produit des vues panoramiques de 9 600 x 2 160 pixels au maximum.

La vidéo

Fujifilm progresse sur le papier. Le constructeur passe en effet d'une capture en 720p à 24 im/s à du 1080p à 60 im/s. Et le débit d'encodage à 8 Mbps fait un bond à 36,7 Mbps sur le X100s (toujours en AVC, encapsulage MOV) ! L'audio ne bouge pas en revanche : le X100s enregistre un flux stéréo assez pauvre en PCM à 768 Kbps @ 48 kHz sur 16 bits. Quid du rendu d'image ? C'est fluide, fort des 60 im/s, c'est beau mais pas si propre que cela et surtout guère pratique à manipuler. Pourquoi donc ? Parce que l'AF continu reste mauvais. Et que si la mise au point manuelle a indéniablement progressé, disposer d'une bague qui tourne à l'infini et qui évolue de façon plus ou moins rapide selon la lumière ambiante n'est pas des plus commodes. Côté propreté, loin de nous l'envie de faire les fines bouches, on a vu pire. Mais l'effet d'escalier qu'on perçoit sur les lignes obliques n'a rien d'esthétique. Le capteur X-Trans poserait-il aussi quelques problèmes en vidéo ?









Conclusion[/anchor]

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Le Fujifilm X100s est un nouvel appareil mais il est surtout le successeur du X100, un compact qui avait marqué les esprits à sa sortie il y a un peu plus de deux ans. La plupart des ingrédients qui avaient fait le succès du X100 sont présents sur le X100s : design à l'originalité discutable mais qui ne laisse pas indifférent, ergonomie à l'ancienne plaisante (moyennant un peu de pratique), finition soignée, confort de la visée hybride optique / électronique (cette dernière étant superbe), discrétion et bien sûr, qualité d'image de haute volée.

Fujifilm a par ailleurs réussi à rectifier le tir sur les trois principales tares du X100 : l'autofocus, significativement, le fonctionnement de la mise au point manuelle, très significativement et la distance minimum de mise au point en mode normal qui passe de 80 à 50 cm. Le gain en matière de qualité d'image est moins marquant. Il faut dire que le X100 partait de très haut. Le X100s donne des images plus piquées et contrastées, excelle autant dans les hautes sensibilités mais son capteur X-Trans semble parfois donner du fil à retordre à Fujifilm. Indubitablement, le X100s est un meilleur appareil que le X100.

Suffisamment meilleur pour convaincre les possesseurs de X100 de faire la mise à jour ? Difficilement. D'abord, si l'autofocus est plus rapide, il n'est pas forcément plus précis : les échecs ou erreurs sont assez fréquentes. Et le fonctionnement en zones multiples est surtout un brin archaïque à côté de ce que propose la concurrence (comme le Sony RX100) : pas de détection des visages ni de suivi des objets. Le X100s reste difficile à dompter. Par ailleurs, il y a deux ans, les compacts à grand capteur ne courraient pas les rues. Aujourd'hui, sans pulluler pour autant, cette gamme d'appareils s'est un peu étoffée. On sera donc plus facilement tenté d'hésiter. D'autant que Fujifilm a été bien trop timide sur les autres évolutions : intervertir quelques boutons, redessiner le levier de visée... Et pourquoi diable la facture grimpe-t-elle ? 1 150 € nu contre 1 000 € à l'époque, 1 299 € dans sa mallette avec repose pouce et « bug » à fixer sur le déclencheur... Le X100s reste un très bon appareil mais la magie est quelque peu retombée...

Fujifilm X100s

8

Les plus

  • Qualité d'image / hautes sensibilités
  • Viseur hybride / ergonomie à l'ancienne
  • Design / finition / discrétion / latence
  • MF amélioré / AF + rapide / map + courte...

Les moins

  • ...mais AF toujours pas assez précis
  • Pas de détection de visage
  • Autonomie toujours trop juste
  • Prix en hausse ! / manque innovation

Qualité d'image10

Réactivité7

Ergonomie7

Fonctionnalités7



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