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Test Sony WF-1000Xm4 : la référence presque parfaite des True Wireless à réduction de bruit

Guillaume Fourcadier
Spécialiste Audio
23 juillet 2021 à 10h43
11
Sony WF-1000Xm4


Après des WF-1000Xm3 extrêmement novateurs en leur temps, mais vieillissants, Sony met enfin à jour ses écouteurs True Wireless et propose avec les WF-1000Xm4 le sommet de son art audio et technologique. La firme japonaise a-t-elle sorti les nouveaux patrons du genre ? C'est ce que nous allons voir.

Sony WF-1000XM4 Choix de la rédac
  • Excellente qualité sonore
  • Grande autonomie
  • Réduction de bruit de haut niveau
  • Intégration du LDAC
  • Richesse de l'application
  • Multipoint (Firmware novembre 2022)
  • Trop volumineux pour les petites oreilles

Montée en compacité, haut de gamme plus universel

Sans révolutionner la formule précédente, Sony l'a clairement modernisé, sur le fond et sur la forme. Premier changement de taille avec la boite de recharge/rangement, ayant subie une vraie cure d'amaigrissement.

Sony WF-1000Xm4

L'ancienne boite des WF-1000Xm3 était l'une des plus imposantes du genre, presque impossible à placer dans une poche standard de pantalon. Ici, bien que des marques comme Apple ou Samsung (Galaxy Buds Pro) aient poussé la miniaturisation encore plus loin, Sony nous propose enfin un modèle transportable, 40% moins volumineux, s'accordant avec pratiquement toutes les poches. Le tout se fait en intégrant une recharge par induction, en plus de l'USB-C.

Pas la boite (au sommet) la plus petite du genre, mais largement transportable
Pas la boite (au sommet) la plus petite du genre, mais largement transportable

La fabrication de la boite est bonne pour cette gamme, mais sans plus. Pas d'envolée luxueuse ni une densité qui nous donnerait une impression de solidité extrême, Sony se repose sur un plastique assez bien assemblé, un peu léger, avec un revêtement légèrement antidérapant. Il n'y pas de jeu dans la charnière, ce qui est déjà pas mal.

Les écouteurs sont bien plus désirables. Exit le design assez allongé des grands frères, les nouveaux Sony WF-1000Xm4 reposent sur une forme presque sphérique, dos légèrement incliné vers le haut de l'oreille. La
fabrication est presque exclusivement plastique, mais le choix de l'assemblage et certaines petites touches de design sont particulièrement réussis. Sans même connaitre le produit, nous aurions pu deviner qu'il s'agissait d'un haut de gamme Sony.

La touche Sony : des tons mats et des accents cuivrés
La touche Sony : des tons mats et des accents cuivrés

Sony ne se détache pas nécessairement des autres haut de gamme, comme les Sennheiser Momentum TW2, mais quelques éléments font mouche, comme le petit tube aux accents cuivrés, abritant un micro. Autre avantage par rapport à la génération précédente, une certification IPX4, à savoir une résistance contre les projections d'eau. Ce niveau de certification est largement la norme en 2021, les Galaxy Buds Pro (IP67) vont bien plus loin par exemple, difficile donc de prendre cela comme un vrai avantage.

Bien que cela soit difficile à jauger, Sony annonce que ces écouteurs sont 10% moins volumineux que les anciens.

A ce titre, c'est surtout l'équilibre dans l'oreille qui est supérieur. Alors que les anciens demandaient de clairement tâtonner pour que la tenue soit suffisante, les 1000Xm4 ont quelque-chose de plus conventionnel. Une
fois le bon embout trouvé, cela parmi la petite sélection proposée, il suffit
d'effectuer un quart de tour dans l'oreille pour que les écouteurs tiennent en place.

Même si très confortables, les écouteurs restent assez volumineux, et ne conviendront pas à toutes les oreilles
Même si très confortables, les écouteurs restent assez volumineux, et ne conviendront pas à toutes les oreilles

Le confort n'est pas stratosphérique, mais plutôt bon. Sony mise, à l'instar de la plupart des fabricants, sur un système de canule (tige plastique à l'extrémité des écouteurs) courte, et les nouveaux embouts en mousse polyuréthane sont plus confortables que les embouts en silicone des précédentes versions. Nous aurions aimé que Sony laisse le choix, et propose également des embouts silicone classiques, mais cela impliquerait une isolation moins importante.

Tout n'est pas parfait non plus, puisque les écouteurs restent volumineux. Cela se paye dans l'oreille, ou plutôt dans les petites oreilles. En effet, toutes les morphologies ne seront pas faites pour les WF-1000Xm4, loin de là. De plus, les écouteurs dépassent assez sensiblement de l'oreille, ce qui fait qu'ils ne sont pas taillés pour le sport, bien que cela reste envisageable. Le constructeur indique tout de même avoir travaillé à partir de très nombreuses empreintes d'oreilles, cela pour s'adapter au plus grand nombre. Nous pouvons reconnaitre que Sony a trouvé un bon compromis entre tenue et isolation. Côté confort pur, nous sommes tout de même un peu plus séduits par ce que propose Apple ou, pour parler d'intra-auriculaires, Samsung et Sennheiser, tous étant plus petits dans l'oreille.

Diffficile de vérifier le gain de volume par rapport aux précédents écouteurs, mais l'équilibre est déjà supérieur
Diffficile de vérifier le gain de volume par rapport aux précédents écouteurs, mais l'équilibre est déjà supérieur

Dernier petit détail, Sony opte ici pour un packaging sans aucune trace de plastique, tout en carton et matériaux recyclables. Le rendu est certes un peu déroutant au début, mais est une excellente idée pour l'avenir.

L'ergonomie la plus complète du genre, sans être parfaite

On le sait depuis longtemps, l'application Sony Headphones est dans ce qui se fait de plus complet en la matière, bien que certains pointent du doigt une certaine complexité. A l'image de ce que nous retrouvons avec le casque WH-1000Xm4, les écouteurs WF-1000Xm4 mettent en avant un grand nombre de réglages et d'automatismes, bien que cela passe immanquablement par cette application.

Sur les écouteurs, une zone tactile, plutôt efficace même si marquée par un peu de latence, permet d'accéder à la plupart des fonctions
ergonomiques. De base, l'écouteur gauche permet de basculer entre le mode ANC et le mode Transparence (retour sonore), et d'activer le mode Quick Attention (retour sonore là-aussi) en laissant le doigt appuyé. Sur l'écouteur droit, il est possible de naviguer dans les pistes (une, deux ou trois touches) et activer l'assistant vocal (appui long). Par défaut également, des capteurs optiques permettent de couper/remettre la musique en retirant/replaçant un ou deux écouteurs de l'oreille.

Sony WF-1000Xm4

Rien d'incroyablement complet, mais l'application permet d'utiliser d'autres types de commandes, en les rangeant par action. Ainsi, il est par exemple possible de substituer les contrôles (contrôle du son ambient) de l'écouteur gauche par des actions de changement de volume. Il existe ainsi quatre groupes d'action : Contrôle du son ambient, contrôle de volume, contrôle de navigation, aucune action (désactive le tactile). Cette disposition, déjà intégrée sur une mise à jour des WF-1000Xm3, est intéressante mais tout de même limitée. Nous aurions aimé pouvoir garder à la fois le contrôle de réduction de bruit et celui du volume, chose qui aurait été parfaitement possible. Sony ne parait pas avoir travaillé plus que ça les améliorations sur le tactile, puisque le contrôle de volume est, pour sa part, étrangement peu réactif, voire un peu frustrant. Au moins la zone tactile prend l'ensemble du dos, il n'est plus nécessaire de tâtonner comme avec les WF-1000Xm3.

Quelques options plus avancées sont de la partie, généralement vocale. Ainsi, la marque intègre le déclenchement des assistants vocaux
(Google ou Alexa) par mot clé, ce qui est encore assez rare même sur les haut de gamme, ainsi qu'un mode Speak-to-chat, qui détecte une conversation en cours, afin de couper la musique et déclencher le mode Transparence. Nous ne sommes pas forcément très fans de cette dernière option, qui implique de ne pas retirer ses écouteurs pour parler aux gens. Néanmoins, ce mode peut être très pratique dans le cadre d'une vie de bureau, par exemple.

Au gauche, l'onglet d'accueil de l'application, avec pratiquement toutes les info de base affichées. A droite, l'application Music Center permet déjà de détecter les écouteurs (mais renvoi vers Sony Headphones)
Au gauche, l'onglet d'accueil de l'application, avec pratiquement toutes les info de base affichées. A droite, l'application Music Center permet déjà de détecter les écouteurs (mais renvoi vers Sony Headphones)

Le cerveau central reste l'application Sony. A ce titre, il est possible d'activer ou désactiver pratiquement toutes les options, options extrêmement nombreuses.

Le contrôle adaptatif n'est pas l'option la plus simple à utiliser, mais reste très personnalisable. Difficile toutefois de la considérer comme un argument clé
Le contrôle adaptatif n'est pas l'option la plus simple à utiliser, mais reste très personnalisable. Difficile toutefois de la considérer comme un argument clé

Il est ainsi possible de :

  • Activer un contrôle adaptatif de la réduction de bruit, adaptant la force à la situation, la position de l'auditeur (assis, debout, en course), ou sa localisation (possibilité de créer des réglages suivant le lieu défini dans le GPS)
  • Régler l'intensité du mode transparence
  • Activation des capteurs optiques
  • Egaliseur dédié
  • Activation ou non du DSEE extreme, algorithme d'amélioration sonore un peu brumeux, qui de notre côté n'apporte pas un plus significatif
  • Mise en veille automatique
  • Option 360 Reality Audio
  • Vérification des embouts (outil permettant de reconnaitre la bonne taille)

Enormément de choses donc. La seule option qu'il est nécessaire de développer un minimum est sans doute le contrôle adaptatif. Celui-ci est pour ainsi dire équivalent à ce que nous avions expérimenté avec le casque WH-1000Xm4, avec les mêmes avantages et mêmes défauts. La nouvelle puce V1 de Sony ne transforme pas l'expérience, cette automatisation est donc plutôt pertinente dans certains cas, un peu étrange dans d'autres. En revanche, la V1 permet de tout intégrer en une puce (traitements et Bluetooth), à l'image d'une H1 d'Apple, ce qui optimise bien des choses.

Pratiquement toutes les options ergonomiques sont personnalisables et activables/désactivables
Pratiquement toutes les options ergonomiques sont personnalisables et activables/désactivables

Avec ces petites options, les Sony WF-1000Xm4 conservent ce qui faisait la force des précédents écouteurs, loin devant l'expérience carrée et intuitive mais un peu limitée (en options) des Airpods Pro par exemple.
Néanmoins, il est dommage pour Sony de ne pas enfoncer les clous, en tous cas sur les commandes tactiles.

Une connexion à la fois efficace et novatrice

La connectivité des Sony WF-1000Xm4 est particulièrement moderne. La marque intègre d'excellents points, comme l'appairage rapide Google Fast Pair (pour Android) avec affichage précis du niveau de batterie (boitier
inclus), l'appairage rapide Swift Pair pour Windows 10, ou
encore un fonctionnement des écouteurs en mode sniffing. Chaque écouteur reçoit le flux audio, pas de maître/esclave. Enfin, les deux peuvent s'utiliser en mono.

En revanche, pas de multipoint, chose qui lui aurait permis de se détacher vraiment des autres haut de gamme. La raison est assez simple et très claire côté Sony, cela peut encore entraver la stabilité du signal, particulièrement en LDAC.

Edit 07/11/2022 : La dernière version du firmware, via mise à jour sur Sony Headphones, intègre enfin le Multipoint. Nous n'avons pas encore pu tester cette fonctionnalité.

Le bonheur, l'appairage rapide sur appareil Android
Le bonheur, l'appairage rapide sur appareil Android

A l'usage, l'appairage est toujours très rapide, sans bug ou presque (quelques bugs de reconnaissance avec l'application), et la stabilité du signal globalement excellente.

Mais un point assez unique vient s'ajouter aux écouteurs : l'intégration du codec LDAC, cela jusqu'en qualité 990 kb/s. Cela n'est absolument pas anodin, et constitue même un vrai tour de force. Jusqu'à récemment, la marque refusait même d'intégrer ce codec, faute de stabilité sur les écouteurs True Wireless, n'ayant pas la puissance émission/réception d'un
vrai casque, et rendant impossible ou presque la qualité 990 et 660 kb/s. Sony a donc réussi à réduire au maximum ce problème, et à optimiser le moindre paramètre pour conserver une bonne stabilité et une autonomie à peu près décente. Pour s'assurer de la bonne tenue du test, nous sommes tout de même rentrés dans les paramètres développeur de notre téléphone, afin de définir la qualité du LDAC en "optimisé pour la qualité audio" (qualité 990 kbs définie par défaut).

Le passage au codec LDAC passe forcément par le mode Qualité Sonore.
Le passage au codec LDAC passe forcément par le mode Qualité Sonore.

En pratique, tout n'est clairement pas parfait, mais nous sommes loin des craintes que nous pouvions avoir. Dans la plupart des cas, la stabilité du signal est assez bien conservée, et la portée plutôt bonne. Mais la qualité du signal en LDAC conserve quelques limitations ponctuelles, notamment en milieu embouteillé, mais surtout avec le téléphone dans la poche, ce qui peut occasionner de sérieux décrochages, plutôt courant. Ce problème peut devenir rapidement dramatique dans un cas précis (en tous cas sur notre test avec un pixel 3 XL) : l'utilisation des écouteurs alors que le téléphone en mode routeur 4G.

Mais, dans l'ensemble, Sony n'a pas fait un mode au rabais, ce mode est tout à fait utilisable, surtout téléphone bien évidence (pas trop loin des WF-1000Xm4). Il y a fort à parier que le design des écouteurs, dépassant assez largement de l'oreille, ainsi que la connexion type sniffing, ne sont pas étrangers à cette bonne qualité de connexion.

De base, toutefois, Sony, reste en mode "priorité à la
stabilité", ce qui désactive tout codec HD. Il est nécessaire de passer
par l'application pour basculer en LDAC.

Une réduction en légère amélioration, de quoi retrouver les sommets

Premiers écouteurs à démocratiser la réduction de bruit active sur True Wireless, les Sony WF-1000Xm3 restent, même en 2021, encore très acceptables face à la concurrence. Bien sûr, depuis, Apple a réhausseé encore le niveau (pas en isolation passive), et d'autres marques, comme Devialet et Samsung (à quelques détails près) sont revenus à un niveau à peu près équivalent.

Silicone  des WF-1000Xm3 VS Mousse polyuréthane des WF-1000Xm4
Silicone des WF-1000Xm3 VS Mousse polyuréthane des WF-1000Xm4

A ce titre, les Sony WF-1000Xm4 améliorent encore un peu la performance des précédents écouteurs. Les écouteurs misent non pas sur des creux très marqués, quitte à faire affoler notre outil de mesure, mais sur une atténuation très régulière, d'un excellent niveau, sans qu'aucune gamme de fréquences ne vienne trop entacher ce beau silence. Surtout, les écouteurs sont sans doute les plus à l'aise de tous pour atténuer les bruits soudains, type frappe sur un clavier, plus difficiles à repérer qu'un moteur ronronnant en permanence.

Meilleurs que les autres ? Non, pas forcément. L'isolation active sur les écouteurs True Wireless s'est tellement métamorphosée ces dernières années, que les quelques champions se tiennent dans un mouchoir de poche, et ne semblent plus se détacher que sur les détails. Galaxy Buds Pro (sauf dans les haut-médiums), Apple Airpods Pro, Devialet
Gemini
, et donc Sony WF-1000Xm4, aucun d'entre-deux ne se détache
vraiment, même si des points précis sur tel ou tel modèle peuvent faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre. Pour sauter vraiment un cap, il faut forcément passer à des casques. En pratique, une telle isolation est déjà impressionnante.

La réduction de bruit est encore en progrès. En rouge : le signal témoin. En vert : l'isolation passive. Même si l'effet semble un peu exagérée (effet de couplage), le modèle commence effectivement déjà à isoler dans les basses fréquences (merci les nouveaux écouteurs). En bleu : la réduction de bruit active, très régulière et très importante
La réduction de bruit est encore en progrès. En rouge : le signal témoin. En vert : l'isolation passive. Même si l'effet semble un peu exagérée (effet de couplage), le modèle commence effectivement déjà à isoler dans les basses fréquences (merci les nouveaux écouteurs). En bleu : la réduction de bruit active, très régulière et très importante

L'isolation passive a également été améliorée, débutant assez tôt dans les médiums (elle titille même les basses). Comme avec beaucoup d'autres produits, nous avons uniquement une petite baisse d'isolation autour des 1 kHz, plus ou moins importante selon le placement dans l'oreille (souvent pire que ce que nous pouvons observer sur cette courbe).

L'atténuation des aigus est finalement assez classique, même si déjà importante. Sony a choisi d'atténuer de manière assez régulière, presque
équivalente (avec de grosses nuances) dans tout le spectre. Forcément, des écouteurs intra avec plus longue canule, comme les Etymotic par exemple (écouteurs très intrusifs dans l'oreille), sont encore bien au-dessus.

En plus de ce mode de réduction de bruit à la hauteur des attentes, le mode Transparence est assez réussi lui-aussi. Vraiment utile une fois poussé à fond, il ne permet pas de récupérer l'entièreté des haut-médiums et des aigus, mais fait mieux que la majorité des autres écouteurs. Seuls les Airpods Pro ou les Samsung Galaxy Buds Pro sont vraiment supérieurs en naturel. D'autres, comme les Jabra 85T, ne sont pas foncièrement en-deçà.

Grande nouveauté, le kit main-libre est enfin utilisable, laissant le rendu assez catastrophique des WF-1000Xm3 loin derrière. Les WF-1000Xm4 ne sont pas encore les plus naturels du monde sur la reproduction des voix, mais se classent dans les bons élèves en la matière. En outre, un
système de conduction osseuse permet de reconnaitre et isoler plus facilement la voix en milieu bruyant. Difficile de conserver la qualité sonore d'un Bose Headphones 700 dans ces cas-là, mais une conversation reste largement possible. Là encore, difficile de parler de meilleur du genre. D'autres acteurs, comme les Galaxy Buds Pro ou les Airpods Pro font un peu mieux, et les Jabra 85T sont globalement aussi bons.

Une autonomie de tous les records, sans LDAC

Avec une autonomie annoncée à 12 h sans ANC, et 8 h avec ANC, Sony frappe très fort sur le papier. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la marque n'a pas menti. En écoutant au même niveau sonore que dans nos habitudes, nous sommes parvenus à un peu plus de 9 h 15 avec ANC (codec AAC), et environ 13 h 45 sans ANC, ce qui est vraiment dans les meilleurs du genre. Notons que les WF-1000Xm4 sonnent assez fort. Ainsi, un volume de 50 % est largement suffisant dans la plupart des cas, ce qui explique sans doute la performance dans notre test.

Sony WF-1000Xm4

A l'inverse, et nous pouvions nous en douter, l'utilisation du codec LDAC change la donne. Très demandeur en bande-passante, plus lourd à traiter, et par conséquent plus énergivore, il fait retomber l'autonomie à 5 h
10 environ avec ANC et environ 7 h 40 en AAC, soit environ 45 % de moins qu'en AAC dans les deux cas. Un chiffre logique, très impressionnant, mais paradoxalement assez optimisé (perte de plutôt 60 % sur les quelques écouteurs LDAC Bluetooth avec tour de cou).

La recharge complète des écouteurs prend environ 1 h, tout en sachant que 20 min à peine suffisent pour une charge de 50%. Enfin la boite de charge perd un peu plus de 35 % par recharge, ce qui implique environ 3
recharges supplémentaires. Au final, il est possible de tabler sur environ 36 h en ANC (cycle des écouteurs en AAC + 3 charges de boite) au total.

Puissants et doux

La partie sonore des WF-1000Xm4, plus encore que toutes les autres, est attendue au tournant. Le constructeur ne révolutionne pas sa recette, puisque c'est toujours un transducteur made in Sony de 6 mm qui est
utilisé. Néanmoins, celui-ci est de conception nouvelle, avec notamment
l'utilisation d'un couple aimant-bobine 20% plus large. Pour le reste, mystère. Nous pouvons supputer que le constructeur intègre une membrane en polymère, assez classique dans l'univers Sony.

On pouvait s'attendre à ce que les WF-1000Xm4 reprennent la signature plutôt en V (assez tranchante) des WF-1000Xm3, Sony s'est au contraire laissé tenter par une approche plus passe-partout, bien plus proche de ce qui existe sur ses casques WH-1000Xm3 et WH-1000Xm4.

Petite canule, petite transducteur, mais gros effet
Petite canule, petite transducteur, mais gros effet

Le son est puissant, assez rond, légèrement en retrait dans les aigus, mais surtout très intelligemment réglé pour des écouteurs de ce type. A
ce titre, il y a quelques similitudes avec les Sennheiser Momentum TW2. Ces derniers ne sont pas des clones sonores, loin de là, mais restent les écouteurs haut de gamme les plus proches, que ce soit en termes de signature sonore et de qualité technique.

Sans être les meilleures du genre, les basses sont dans la pleine maitrise, avec une accentuation évidente, mais loin d'être trop poussée. Les WF-1000Xm4 savent combiner une bonne assise avec une grande technicité, ce qui en fait un produit parfaitement adapté à tous les genres, du moins sur ce plan-là. Assez équilibrés, les médiums suivent cette tendance, en étant parfaitement à leur place, sans donner de sensation de manque (aucun voile) ou exagération. Ils sont assez techniques dans leur équilibre, avec une belle reproduction des voix. Bien sûr, des utilisateurs préféreront une accentuation un peu plus marquée autour des 1 Khz, ce qui aurait permis d'ouvrir encore un peu la scène.

Différentes réponses en fréquence (compensées) des écouteurs. En violet (placement un peu plus naturel) et en rouge,  la réponse avec ANC avec différent positionnement dans l'oreille. En  vert et orange, réponses sans ANC (différents positionnements également)
Différentes réponses en fréquence (compensées) des écouteurs. En violet (placement un peu plus naturel) et en rouge, la réponse avec ANC avec différent positionnement dans l'oreille. En vert et orange, réponses sans ANC (différents positionnements également)

Mais justement, même en remarquant des aigus (entre 1 et 8 kHz) suffisamment en retrait pour que cela se ressente sur l'écoute, les écouteurs conservent un excellent niveau de détails et une scène sonore extrêmement large et profonde pour des True Wireless, potentiellement dans ce qui se fait de mieux en la matière.

Sony place un pic assez sec autour des 10 kHz, chose assez
classique, qui a pour effet d'apporter de la brillance et de l'aération dans l'écoute. Si cette accentuation peut devenir un peu excessive voire artificielle sur certaines sonorités (type cymbale), la plupart des pistes sont presque irréprochables dans le genre.

En qualité pure, comme nous l'avons dit, seul les Sennheiser Momentum TW2 s'approchent vraiment. La technicité de leurs transducteurs, leur capacité à encaisser les difficultés sans devenir brouillons, tout cela les place extrêmement proches l'un de l'autre. Sony va toutefois proposer un rendu un peu plus rond et ample, quand les Sennheiser sont un peu plus tranchants et secs dans les basses.

Samsung, Sennheiser, Bose, autres Sony, les WF-1000Xm4 se classent dans l'excellence
Samsung, Sennheiser, Bose, autres Sony, les WF-1000Xm4 se classent dans l'excellence

Les Samsung Galaxy Pro, très différents sur l'architecture sonore, sont moins techniques sur les basses et médiums, mais affichent une maitrise
encore un peu supérieure des aigus (même si plus en avant). Les Devialet
Gemini, excellents techniquement eux-aussi, contenteront bien plus les amoureux des basses. La marque française n'est certes pas aussi brillante sur les aigus et médiums, mais l'impact et la puissance des écouteurs est vraiment au sommet.

Il est important de préciser qu'en mode passif (sans ANC), les basses sont un peu moins mises en avant, voire presque équilibrées. La différence n'est pas gigantesque, mais déjà bien perceptible.

Comme souvent avec Sony, tout est une affaire de nuances sonores. Contrairement au WH-1000Xm4, les WF-1000Xm4 ne sonnent jamais voilés ou mous, ce qui est l'un des reproches possibles que nous pouvons faire au casque. Les WF-1000Xm4 sont un peu plus mesurés dans le bas du spectre, ce qui est plus agréable la plupart du temps.

En bref, des écouteurs qui sont dans ce qui s'est fait de mieux en la matière. Pas des rois de l'équilibre, ni le modèle qui se classe à ce point au-dessus de la mêlée, mais la preuve que Sony maitrise parfaitement son
sujet.

LDAC, DSEE extreme, Hi-Res, et autres frivolités

Il n'y a pas qu'une seule méthode d'écoute avec les Sony WF-1000Xm4, du moins en théorie. En effet, la marque a implémenté, un peu comme
un argument massue, le LDAC dans des écouteurs zéro-fil, cela en plus des classiques SBC et AAC. Bien que pas lossless en théorie, ce codec 24 bits/96 kHz (permettant de reproduire jusqu'à une fréquence de 48 kHz) créé par Sony est presque indissociable d'une qualité cd. A ce titre il dépasse même le rapport signal/bruit possible d'un CD (sans dither) et jouit d'un taux de distorsion bien plus faible que sur les autres codecs. Le codec de la sécurité en somme. En pratique, ce n'est toutefois pas cela qui va transcender l'écoute fasse à un codec "correct".

Cela se retrouve assez bien avec les Sony WF-1000Xm4. Même si 100% Sony côté hardware, ceux-ci ne mettent que très difficilement en avant
la différence entre LDAC et AAC. Il est possible de retrouver la différence
entre les deux, mais sur des points assez précis, sur lesquels l'oreille ne
s'arrêtent pas forcément en temps normal (il faut simplement savoir où chercher). Ex : bruit de fond moins important en poussant le volume sur les fin de notes/écho, ou encore une baisse moins importante dans les aigus (AAC qui flanche généralement à partir des 16 kHz sur la plupart des encodeurs Android). En bref, si cela apporte une sécurité, la différence de qualité ne vaut honnêtement pas la baisse d'autonomie ou les quelques instabilités. La qualité des transducteurs et du traitement sonore fait la grosse majorité du travail, et un bon mixage des pistes sonores fait le reste.

Fenêtre plus précise (14 kHz - 20 kHz) de la réponse en fréquence suivant les codecs (encodeur du pixel 3XL). En vert, codec AAC ; rouge, AAC avec algo DSEE Extreme ; en violet, LDAC ; en bleu, LDAC et DSEE Extreme
Fenêtre plus précise (14 kHz - 20 kHz) de la réponse en fréquence suivant les codecs (encodeur du pixel 3XL). En vert, codec AAC ; rouge, AAC avec algo DSEE Extreme ; en violet, LDAC ; en bleu, LDAC et DSEE Extreme

Pour qui rechercherait la sacro-sainte qualité Hi-Res, ce que permettraient sur le papier ces écouteurs (certifiés Hi-Res), avec le supposé apport des fréquences au-delà des 20 kHz (sujet à débat), le constat est déjà compliqué : avec un microphone Sennheiser dédié, pouvant atteindre les
50 kHz sans trop de soucis, nous avons pu constater que les écouteurs, pourtant en LDAC (24 bits/96 kHz) n'allaient pas plus loin que 25 kHz. Déjà très bien, mais loin des 40 kHz qu'implique sur le papier une certification Hi-Res.

Le DSEE Extreme, algorithme d'amélioration sonore Sony, est encore un peu plus flou. En effet, cet algorithme propose d'utiliser l'AI pour améliorer
le rendu sonore des musiques, particulièrement sur les aigus. Faute de détail technique, nous ne pouvons aller plus loin. Pour notre part, nous n'avons pas été capables, en aveugle, de percevoir une quelconque différence. Cette différence existe bien à la mesure (bien que la mesure ne soit pas la solution optimale), en tous cas avec le codec AAC, freinant en partie la baisse à partir de 17 kHz.

Prix et disponibilité

  • Coloris : noir/cuivré ; blanc/cuivré
  • Prix : 280 Euros
  • Disponibilité : 8 Juin 2021

 Sony WF-1000Xm4 : l'avis de Clubic

9

Maîtrisés de bout en bout, les Sony WF-1000Xm4 sont des écouteurs qui cochent pratiquement toutes les cases. Extrêmement endurants, très isolants, techniquement brillants, dotés d'un nombre impressionnant de réglages, ils s'améliorent également sur la partie main-libre. Un produit au top, mais qui aurait pu vraiment enfoncer le clou.

Les plus

  • Excellente qualité sonore
  • Grande autonomie
  • Réduction de bruit de haut niveau
  • Intégration du LDAC
  • Richesse de l'application
  • Multipoint (Firmware novembre 2022)

Les moins

  • Trop volumineux pour les petites oreilles

Construction 8

Confort 8

Ergonomie 9

Isolation 9

Autonomie 9

Qualité Sonore 9

Rakuten 120€ Voir l'offre
Cdiscount 169€ Voir l'offre
RDC 189,99€ Voir l'offre
Pixmania FR 220,56€ Voir l'offre
Pc Componentes FR 239,44€ Voir l'offre
Voir plus d'offres
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Pc Componentes FR 239,44€ Voir l'offre
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Guillaume Fourcadier

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Tombé dans l'audio depuis tout petit mais certainement pas audiophile, je navigue entre Hifi indécente et modèles plus abordables avec le même plaisir. Rédacteur audio sur Clubic et malheureux addict...

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Commentaires (11)

DirtyShady
J’aurai bien pris ce casque pour ma PS5 (principalement), mais j’ai vite lâché l’affaire, le fait qu’il n’utilise pas l’aptX LL, HD engendre des latences beaucoup trop importante en Bluetooth. De même que en SMC la qualité de son est réduite a son strict minimum…<br /> J’aurai aimé des TrueWireless sur ma console, parceque j’ai du mal avec les gros casque qui s’isole totalement du monde extérieur, je me sent moins isolé avec des oreillettes.
Groumfy
HiRes sur des écouteurs sans fil, en tout cas Bluetooth, c’est juste pas possible quoi.<br /> Pour l’instant c’est le filaire pour du HiRes qui se fait de mieux, aussi performant et intéressant que peuvent être les XM4.
guifou
Très peu de solutions existent, puisque beaucoup de modèles sont taillés pour des smartphones, qui eux ne peuvent pas vraiment intégrer du AptX LL (pour des raisons de mises en cache principalement). Il y a quelques appareils, comme les Epos GTW270, qui intègrent un dongle USB-C AptX LL. Je ne sais pas s’il fonctionne avec les dernières génération de console par contre (la switch et la ps4 oui, le reste aucune idée)
guifou
Le concept même de Hi-Res se discute beaucoup, même en dehors de l’utilité ou non de reproduire les fréquences au-dessus de 20 kHz. Les enregistrements, même censés être échantillonnés à 96 kHz voire plus, ont en pratique rarement de l’information passés les 20-25 kHz (ne serait-ce que parce que les microphones vraiment taillés pour les fréquences supérieures sont peu courants). Pour les transducteurs, le problème est proche, puisque les modèles linéaire jusqu’à 40 kHz sont rarissimes. Les transducteurs dynamiques (dont les tweeter) ne dépassent pratiquement jamais les 25 kHz en pratique (les réponses en fréquence annoncés sont bien souvent délirantes), et mise à part taper dans des transducteurs plus exotiques type piezo, certains électrets, et certains modèles à ruban, les 40 kHz sont presque inatteignable. Autant dire que les cas de figures où tout est réuni pour de la «&nbsp;vraie Hi-Res&nbsp;» révèlent presque du miracle, en tous cas d’une vraie niche .
drannoc
Grosso modo, l’oreille humaine entend entre 20 et 20000 Hz. Le reste est superflu, aucune utilité à tenter de nous faire écouter ce qu’il est impossible d’entendre…<br /> Grosso modo, HiRes, qui se traduirait par haute résolution, devrait signifier la quantité d’informations sur un échantillon fixe donné. Mélanger l’échantillonnage avec les fréquences est une erreur.<br /> Pour terminer, aucun écouteur ne devrait être lu (fiche technique) avant d’être écouté.
Groumfy
Quand on coupe les fréquences &gt; 20Khz, ça se ressent à l’oreille dans le bas du spectre, audible par l’oreille humaine, donc des master qui sortent en 24 bits 96KHz ou supérieurs apporte un gain particulièrement dans les harmoniques.
Garden_Dwarf
J’ai les WF-1000XM3, qui marchent très bien. La fiche technique des nouveaux écouteurs donne envie, et il y aurait eu le multipoint je pense que j’aurais eu de sérieux problèmes de conscience mais je les aurais probablement pris ^^
DirtyShady
Ils font chier Sony de ne pas profiter de la PS5 pour sortir des True Wireless spécial pour la console.<br /> Je les aurait bien pris si en plus ils étaient spécialement étudié pour fonctionner sur la PS5…
guifou
Mélanger l’échantillonnage avec les fréquences ? C’est pourtant la seule corrélation à faire. Il n’est pas nécessaire d’avoir plus d’échantillon que nécessaire pour une fréquence max donnée. On peut noter l’intérêt évident du suréchantillonnage pour ne pas avoir à construire des filtres trop destructeurs, mais c’est une étape que les ADC et DAC modernes font déjà de manière extrêmement poussée.
guifou
C’est une des théories défendues par pas mal d’audiophiles, mais pourtant jamais démontrée. Le fameux «&nbsp;les harmoniques inaudibles se ressentent&nbsp;», ou «&nbsp;les fréquences inaudibles peuvent modifier les fréquences audibles&nbsp;». Beaucoup d’effets qui ont une base lointaine démontrée, mais généralement mal interprétée.<br /> Il y a par exemple, même si les transducteurs ne peuvent pas l’interpréter, une énergie liée au bruit de fond (quantification ou bruit de fond de l’ampli et du DAC) passé les 20 kHz, énergie qui peut se traduire par de nombreux effets, mais certainement pas par une fidélité au signal d’origine. Le nombre d’enregistrements en 24 bits/96 kHz composés uniquement de bruit de fond passés les 22 kHz est assez dramatique, et pourtant beaucoup y trouvent néanmoins des «&nbsp;harmoniques qui transcendent l’écoute&nbsp;».<br /> Je ne parle même pas du DSD, qui fait littéralement exploser ce bruit de fond passé les 20 kHz et qu’énormément de personnes citent pourtant comme le pinacle de l’audiophilie (la technique de modulation utilisée est extrêmement utile par contre). Le fait est que dans de nombreux cas, le fait de se dire que la piste est en qualité supérieure suffit à rendre l’oreille plus attentive aux détails, l’audio est extrêmement réceptif à l’effet placebo.<br /> Si les enregistrements existent en 24 bits/96 kHz dans leur format originaux, autant les prendre ainsi, c’est évident. Mais ne pas non plus voir la Hi-Res comme une révolution. La base est la qualité d’un mix.
Guillaume1972
L’oeil humain ne peut voir que 25 images par secondes, alors pourquoi avoir du 50 ou 100 Hz ( qui correspond au nombre d’images par secondes)? C’est le même principe.
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