SpaceX embarque 143 satellites en orbite en un seul vol, un record

Eric Bottlaender
Spécialiste espace
25 janvier 2021 à 12h50
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Le dispositif utilisé sur Transporter-1. Notez que la plupart des blocs sont en fait des groupes d'éjecteurs de satellites plus petits. © SpaceX
Le dispositif utilisé sur Transporter-1. Notez que la plupart des blocs sont en fait des groupes d'éjecteurs de satellites plus petits. © SpaceX

Pour cette mission vers l'orbite basse appelée Transporter-1, SpaceX avait transformé sa fusée Falcon 9 en auberge espagnole pour satellites de différents formats. Le nombre exact de déploiements fait débat, mais ce vol record vient rappeler que les grands opérateurs s'intéressent toujours aux petits satellites.

Et encore, il restait de la place…

Une fusée, ou un camion de déménagement…

Pas de repos pour les équipes de SpaceX. Pour ce qui était déjà le troisième décollage de la fusée Falcon 9 cette année, l'entreprise installée à Hawthorne s'était lancée un défi : réussir à embarquer un maximum de satellites pour un « rideshare », un vol mutualisé avec un dispositif central sur lequel tous les véhicules sont attachés pour le décollage puis éjectés une fois en orbite.

Et l'entreprise n'y est pas allée par quatre chemins, n'hésitant pas à tronçonner les prix pour attirer les clients : 1 million de dollars environ pour envoyer quoi que ce soit pesant moins de 200 kg, avec un décollage garanti tous les quatre mois environ et un remboursement partiel voire total s'ils ne tiennent pas la date.

Pour ce décollage, ce sont donc 143 satellites qui se partageaient l'espace sur le grand dispositif central (dont 10 unités Starlink, puisqu'il restait un peu de place). Le décollage a eu lieu de 24 janvier à 16 h (Paris).

Terminus, tout le monde descend !

La mission elle-même durait 1 h 30. Elle a démarré avec le traditionnel spectacle du premier étage réutilisé de Falcon 9 qui, après avoir réussi sa mission, est allé se poser (pour la 5e fois) sur une barge de l'entreprise située au large, très au sud de la Floride pour ce vol qui empruntait une trajectoire polaire.

Une fois la coiffe éjectée, l'étage supérieur a été allumé deux fois pour obtenir une orbite d'environ 500 x 520 km d'altitude. Les satellites ont ensuite été déployés par groupes dans une séquence proprement chorégraphiée durant 18 minutes. Il s'agissait bien d'un vol record, avec 143 satellites sous la coiffe… Mais l'éjection elle-même reste source de débats, car du côté de SpaceX, ce sont en réalité 110 charges utiles qui ont été larguées (ce qui reste tout de même un record).

En effet, le vol embarquait deux satellites « de transport », Sherpa-FX de SpaceFlight Inc., qui embarque 13 satellites, et Ion-SVC de D-Orbit, qui en contient 20 autres. Ces unités seront éjectées plus tard, à la demande des clients. Alors, 110 ou 143 ? Il n'y a pas de réponse définitive, mais les autres opérateurs ne « comptent pas » les satellites qu'ils n'éjectent pas eux-mêmes dans leurs statistiques.

Vue d'artiste du satellite de transport de D-Orbit. SpaceX n'a éjecté qu'un seul satellite pour cet opérateur, celui qui transporte les autres... © D-Orbit
Vue d'artiste du satellite de transport de D-Orbit. SpaceX n'a éjecté qu'un seul satellite pour cet opérateur, celui qui transporte les autres... © D-Orbit

Toujours pas de vraie police du ciel

Pour les opérateurs de constellations en place, ce genre de vol en commun est une bénédiction qui leur évite d'avoir à acheter des places sur des lanceurs plus petits, qui leur offrent des orbites parfois plus intéressantes mais à un coût plus élevé. On retrouvait donc sous la coiffe quelques noms bien connus : Planet Labs (48 satellites SuperDoves), Iceye (3 satellites radar), Spire (8 satellites Lemur), Swarm (23 satellites SpaceBEE)…

Toutefois, et malgré des données de suivi mises à jour très rapidement, ce genre de vol relève du casse-tête pour les organismes qui identifient et cataloguent les objets en orbite. Un CubeSat est très difficile à identifier par rapport à un autre lorsqu'ils ne sont distants que de quelques mètres.

Il y a aussi la question délicate de la « pollution orbitale », étant donné qu'une proportion importante de ces satellites ne disposent d'aucune propulsion : combien de temps resteront-ils en orbite après leur durée de vie ?

Planet Labs est particulièrement sensible au sujet et assure que toutes ses unités reviennent se consumer dans l'atmosphère en moins de 20 à 25 ans, mais ce n'est pas le cas de tous les opérateurs. Les satellites SpaceBEE de Swarm, par exemple, qui ne mesurent que 10 x 10 x 5 cm, passeront en toute logique entre 30 et 50 ans en orbite. Il ne faudra pas les perdre de vue…

Source : Spaceflight now

Eric Bottlaender

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser v...

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser vos questions !

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Commentaires (22)

molotofmezcal
Quand on voit le dynamisme (pas que d’un point de vue économique) des opérateurs privés américains, on a vraiment l’impression que les européens sont restés calés au siècle dernier.<br /> Ils vont réussir à rendre une Ariane 6 opérationnelle après le Starship. Si en plus elle se montre obsolète face aux nouveaux enjeux et concurrents privés, on est mal barré. Et lorsqu’on voit leur avancement sur le ré utilisable, on peut se poser quelques questions.
mecatroid
1 million de dollars environ pour 200 kg, je pose 4 et je retiens trois… Ca fait 5000 euros le kilo ! Ca voudrait dire hypothétiquement le transport d’un Cubesat 3U de 4kg pour 20 000 euros ? Whoooooo ! Là on est dans l’ultra démocratisation de l’espace. J’ai du faire une erreur dans mon calcul…
molotofmezcal
D’autant que ce n’est pas qu’une question de prix, mais plus globalement la manière dont ils veulent démocratiser ce type de lancement.<br /> Par exemple il suffit d’aller sur leur site pour réserver un lancement, aussi simplement que ce que l’ont pourrait faire pour acheter une Tesla ou réserver un airbnb.<br /> D’ailleurs on l’a vu dès ce lancement, il me semble que les charges utiles étaient vraiment variées, comme par exemple des cendres de défunts rependus dans l’espace.
AtomosF
Je pense que c’est indivisible, tu payes 1M€ quelque soit ta charge jusqu’à 200kg. Et cela est valable quand il reste de la place pour embarquer…<br /> Le coût d’un lancement (complet, donc avec 20T de charge utile) est entre 60 et 120M€ (difficile d’avoir des données précises à ce sujet - mais si quelqu’un en a, je suis preneur).
ebottlaender
Oui voilà c’est ça, c’est un «&nbsp;emplacement&nbsp;» de 200 kg qui est à vendre pour 1 million. Ce qui est très peu pour la plupart des opérateurs intermédiaires comme D-Orbit, Nanoracks ou SpaceFlight Inc que l’on appelle des Broker-Operators.<br /> Tu leur paie une marge sur le lancement et c’est eux qui se chargent de trouver le vol et d’emmener le satellite en orbite (avec assurance).
ebottlaender
Avant que quelqu’un s’en indigne, je voudrais préciser que les cendres de défunts étaient bien dans le listing, mais elles ne font pas partie des 143 satellites car ces «&nbsp;charges utiles&nbsp;» sont restées intentionnellement attachées au grand déployeur. Elles ne «&nbsp;pollueront&nbsp;» pas en tant que telles.
Persi
Faut vraiment qu’on transforme tout en poubelle ?
SlashDot2k19
Bah on verra quelque chose la nuit en ville, les satellites dans le ciel à défaut des étoiles…
molotofmezcal
Je l’entendais dans le sens agrandir le marché existant, simplifier le processus et ‹&nbsp;démocratiser&nbsp;› les lancements, que cela soit avec ça ou d’autres contenus. En d’autres mots porter un nouveau regard sur les lancements, là ou les européens sont quelque peu rigide en attendant d’être au pied du mur pour se moderniser.
molotofmezcal
Oui, au final cette pollution est une aubaine pour les citadins :D.
Niverolle
Dans un courrier envoyé au congrès, Space X explique que les 100 premiers vols du Falcon ont généré un chiffre d’affaire de 12 milliards de dollars. Soit une moyenne de 120 millions par vol. Ce qui est parfaitement cohérent avec les 110 millions de ce vol visant l’orbite base (logiquement moins coûteuse).
Element_n90
@eric<br /> – Faut il se dire que les mini lanceurs n’auront à terme plus d’utilitée fasse aux fusées classiques et leurs offres de «&nbsp;bus&nbsp;» pour mini-satellites? Hormis quelques cas particuliers…<br /> – C’est pas clair, c’est SpaceX qui propose cette solution (technique et commerciale) ou ils font juste le transport?
Element_n90
J’imagine que si les cendres étaient libérées dans l’espace, chaque particule deviendrait dangereuse… ou alors elles sont trop petites?
ebottlaender
Je ne connais rien aux cendres de gens et je suis content de ne pas avoir eu à me documenter sur le sujet ^^<br /> Sinon…<br /> Le vol était organisé par SpaceX ! Mais Il faut voir qu’on achète un emplacement de 200 kg. Ce n’est pas l’objectif d’une entreprise qui veut par exemple placer un ou deux CubeSats. Donc cette entreprise passe par un intermédiaire qui va réunir plusieurs clients et placer ses éjecteurs etc sur l’emplacement.<br /> Pour l’instant il y a de la place pour les deux. De nombreuses constellations surtout les petites, ont besoin de lancements sur des orbites spécifiques qui les arrangent. C’est pour ça que ce type de lancement favorise en général les constellations déjà établies. Mais pour eux c’est génial, c’est un vrai fourgon.<br />
Fulmlmetal
Un record qui est plus là pour fair el buzz parce que franchement 143 sat dont la très large majorité ne sont que des nanosat ça n’a pas beaucoup d’interet. Musk nous la fait vraiment à «&nbsp;celui qui pissera le plus loin&nbsp;», comme à son habitude.<br /> après je trouve lamentable d’envoyer une centaine de nanosat, qui ont en général une durée de vie très courte (quelques jours et encore quand ca marche car le taux de malfonction semble très élevé dans cette catégorie) et qui vont polluer durant 50 ans l’orbite basse. D’autant que leur petites tailles les rendent plus difficile à suivre. N’oublions pas que les stations spatiales sont ne général à 400km dont tot ou tard ils pourront poser un soucis.
Fulmlmetal
@Niverolle: "Dans un courrier envoyé au congrès, Space X explique que les 100 premiers vols du Falcon ont généré un chiffre d’affaire de 12 milliards de dollars. Soit une moyenne de 120 millions par vol. "<br /> Tiens pourtant Musk a souvent vanté le cout faible d’environ 60 millions $ de son F9 … on nous aurait menti …
ebottlaender
Outrageusement faux. La plupart des CubeSats 3U commerciaux ont des durées de vies d’au moins 3 ans, et c’est un grand minimum. C’est le cas de l’extrême majorité des satellites de ce vol.<br /> Il faudrait aussi s’arrêter de penser que SpaceX n’est qu’Elon Musk et non les 6500 autres employés de ce géant du spatial. Ce n’est pas lui qui «&nbsp;pisse le plus loin&nbsp;» mais une offre commerciale, qui visiblement rencontre le besoin de ses clients.
Niverolle
Pas forcement, on peut imaginer que cela correspond au prix du lanceur sous forme de pièces détachées sur une étagère, et non au tout compris d’une campagne de tir (ainsi que tous les extras exigés par les clients les plus capricieux tel que l’armée), ou encore que Space X marge à 50%, ou bien encore qu’elle surfacture les vols institutionnels pour mieux sous facturer les vols commerciaux, etc.
Cdoric
Sans le soutien financier de la Nasa et de son expérience dans les lanceurs réutilisables à décollage et atterrissage à la verticale comme Delta Clipper DCx de MacDonnellDouglas dansles années90, Spacex et BluOrigins ne seraient pas où ils en sont aujourd’hui
Niverolle
Financièrement, la NASA a supporté la moitié du développement des lanceurs/vaisseaux Falcon 9/Dragon et Antares/Cygnus, tout en ouvrant aux contractants l’accès au savoir et savoir-faire de son centre Goddard (des décennies de R&amp;D financées par le contribuable). Et par la suite, elle assure aux contractants un nombre de missions suffisant pour permettre de rentabiliser les lanceurs.<br /> Tout cela chiffre vite, mais au fond rien de choquant pour le secteur (par exemple, on ne peut pas dire qu’Ariane a été développé sur fond propre).
Fulmlmetal
Il est bien prétentieux d’affirmer que c’est la demande qui a généré l’offre alors que ce peut très bien etre l’offre qui a généré la demande. En faisant chuter les prix tu génères forcement une demande plus grande.<br /> Le problème c’est qu’à ce rythme on va se retrouver avec une orbite basse remplie de centaines de milliers de cubesat d’ici 10 ans et ce sera un gros, très gros problème. Donc à un moment donné il faut arrêter de crier au progrès ou au visionnaire Musk et commencer à se dire qu’il est peut etre bien temps de fixer des limites dès maintenant à ce type de mégalomane et pratique du toujours plus si on veut éviter un énorme problème à l’avenir. Ca me rappelle un peu le problème du climat. a ce rythme, dans 30 ans on n’arrivera plus à traverser l’orbite basse sans risquer fortement sa vie. Et surtout si demain le Starship permet d’en envoyer jusqu’à 1000 cube sat à chaque vol … et les astronomes vont etre ravis.
philouze
Est-ce que quelqu’un a documenté les 50 ans de Swarmbee ? parce que de ce que j’ai toujours lu, l’orbite basse et les 500kms et moins, c’est plutôt moins de 20 ans et encore, sans rehausse c’est beaucoup moins.<br /> Quelques ordres de grandeur sans rehausse :<br /> à 800 kms d’altitude on descend de 2.5m par jour<br /> à 500 on considère qu’on ne reste que «&nbsp;quelques années&nbsp;» (pas 50 ans)<br /> à 250 c’est seulement 220 jours avant le plongeon fatal<br /> On en a frôlé une de près cette année, mais depuis les débuts de l’ère spatiale, on a une qu’une seule collision entre deux sat, il y a… 22 ans !<br /> Si je peux un peu minimiser le concert de haine anti-newspace, il faut garder en tête que la surface de sphère que représente chaque mètre d’orbite est gigantesque, inimaginable presque. Et en face on a une boite à chaussure perdue dans cet océan<br /> Ainsi quand on «&nbsp;traverse&nbsp;» une orbite en fait on monte par accélération à travers des couches dont chacune ne sont occupées que par très peu d’objets, seuls les objets ayant une trajectoire contraire ou perpendiculaire à la votre représentant une menace critique (les autres, par définition, ont une vitesse et une direction proche de la votre)<br /> La menace c’est clairement moins les sats que les débris de lancement , ou les sat explosés en vol par les chinois, qui génèrent des milliers de déchets intraçables.<br /> Et oui il reste une menace catastrophique : les déchets issus de deux gros sats qui se percutent «&nbsp;à la Gravity&nbsp;», au surplus dans une orbite &gt; 600 km, créant des débris par milliers pour des décennies voir des siècles. (pas le scénar de nos micro-sat comme ici)<br /> A savoir : l’ISS par exemple, le plus grand objet en l’air, véritable filet à déchets dans une orbite super occupée, n’a besoin «&nbsp;que&nbsp;» de 1 à 3 mouvement d’évitement par AN (on parle pas de franchir l’orbite, mais d’y rester en permanence)<br /> Je ne suis pas contre une régulation, par exemple en interdisant les orbites au delà de 500 (voir imposer les 350-400) aux sats non manœuvrables, ce qui garantiraient leur plongeon rapide en fin de vie - mais le haro en mode «&nbsp;on pollue tout sé le mal&nbsp;» devrait être un peu modéré…
ebottlaender
Pour qu’un effet de freinage s’applique, tout dépend de la surface et de la densité de l’objet. Or un satellite Swarm c’est minuscule et très léger.<br /> Un CubeSat 1U largué depuis l’ISS met en général entre 18 mois et 3 ans à rentrer dans l’atmosphère (tout dépend aussi des conditions d’activité solaire), depuis un peu plus de 400 km d’altitude. Or ici on est au-delà de 500 km avec beaucoup moins de frottements de particules atmosphériques, pour un satellite deux fois plus petit. Donc ça se compte plus en années, mais en dizaines.<br /> Le satellite français Microscope, placé à 700 km d’altitude, a du déployer deux mats pour augmenter sa surface à 10m², et pourtant il mettra environ 27 ans à rentrer dans l’atmosphère.<br /> Cela étant je vous rejoins sur la place qu’il reste pour les Nanosatellites, ce n’est pas une «&nbsp;pollution dramatique&nbsp;» à l’heure actuelle, bien qu’il y ait un manque criant d’organisme de régulation et de règles internationales sur la question. Si tous appliquaient la LOS…
Niverolle
philouze:<br /> l’ISS par exemple, le plus grand objet en l’air, véritable filet à déchets dans une orbite super occupée, n’a besoin « que » de 1 à 3 mouvement d’évitement par AN<br /> A l’heure actuelle, c’est plutôt 2 à 3 fois par an (3 fois en 2020). Sachant qu’il n’y a encore qu’une décennie en arrière, les manœuvres d’évitement étaient encore rares. Certes l’ISS en profite pour rehausser son orbite, mais comme le nombre de lancement va « exploser », on ne peut plus éluder la problématique d’un simple revers de main.
philouze
effectivement<br /> " Or un satellite Swarm c’est minuscule et très léger."<br /> ou au contraire peut être très dense pour sa taille, du coup ratio trainée sur inertie défavorable, je n’ai effectivement pas pris ça en compte - au temps pour moi
philouze
Niverolle:<br /> on ne peut plus éluder la problématique d’un simple revers de main.<br /> Qu’on se comprenne : je ne suis pas du tout pour qu’on l’élude, avec des constellations prévues de +10 000 sat, la régulation n’est même pas une option, il faut vite la rendre obligatoire.<br /> Ce que je trouve dingue c’est le tombereau de cris à l’unisson à base de «&nbsp;on pollue tout c’est la fin des temps&nbsp;» et encore c’est cool, on est sur Clubic, sur le seul fil FB du même Clubic c’est l’hallali anti Musk (anti techno en fait) «&nbsp;dommage pour le ciel&nbsp;» «&nbsp;et on prétend que ce mec est un génie (-émoticone je gerbe-)&nbsp;» etc…<br /> ça va rejoindre le mouvement classique anti science et anti techno du moment, sans aucun recul.
Niverolle
L’humanité a fait preuve d’une remarquable constance dans l’art de polluer. Donc, même si Space X n’est pas le plus mauvais élève de la classe, Starlink va forcément incarner le syndrome de Kessler dans l’esprit de beaucoup.
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