Reconnaissance faciale

Un homme de la région du Guangxi, en Chine, vient d’être condamné à trois ans et demi de prison et 2 800 € d’amende pour avoir profité de son ex-petite amie endormie afin de déverrouiller son smartphone et ainsi lui subtiliser une grosse somme d’argent.

Une affaire qui remet une pièce dans la machine du discours sur le manque de sécurité de la reconnaissance faciale.

Vol au sommeillage

C’est une histoire qui serait difficile à croire si elle n’était pas vraie, malgré sa simplicité. Un dénommé Huang vient d’être condamné par la justice chinoise à trois ans et demi d’emprisonnement pour avoir volé plusieurs dizaines de milliers d’euros à son ex-petite amie endormie.

Huang était un accro aux jeux d’argent, lourdement endetté. Si le jeu ne rapportait pas assez d’argent pour rembourser ce qu’il devait, il fallait réfléchir à un autre moyen. Et cela relève presque du miracle que ce plan-ci ait marché. Huang a donc décidé d’inviter son ex-petite amie, Dong, chez lui, au motif (ironique) de discuter ensemble des façons de lui rembourser l’argent qu’elle lui avait prêté quand il étaient ensemble, à savoir quelque 60 000 yuans (8 350 euros).

Coup de chance ? Impossible de le savoir, mais le fait est que Dong était malade pile le jour où ils devaient se rencontrer. Huang a donc proposé de prendre soin d’elle jusqu’à ce qu’elle aille mieux. Après avoir pris ses médicaments, Dong s’est endormie chez son ex-compagnon et celui-ci a immédiatement saisi cette opportunité. Il s’est empressé de déverrouiller le portable de Dong en mettant les doigts de la femme endormie sur le capteur d’empreinte et en ouvrant ses paupières pour activer la reconnaissance faciale afin d'accéder à son compte bancaire et se faire un virement coquet de 150 000 yuans, soit 20 800 euros.

Tel est pris qui croyait prendre

Vous vous en doutez bien, presque 21 000 euros qui disparaissent d’un coup de son compte en banque, ça ne passe pas inaperçu. Dong a vite réalisé qu’il manquait quelques zéros sur son compte et a immédiatement prévenu les autorités. Ces dernières ont fini par appréhender l’homme qui leur a ensuite tout avoué.

Cette affaire est à ajouter à la longue liste des failles liées à la reconnaissance faciale implantée dans les objets connectés du quotidien. Déjà en 2017, une personne avait réussi à contourner cette technologie ajoutée au Samsung Galaxy S8 en mettant une simple photo devant le capteur, qui avait alors déverrouillé l’appareil. Le groupe sud-coréen s’était exprimé sur la question, disant que la reconnaissance faciale n’était qu’un outil de sécurité parmi d’autres mais qu’il n’était pas fiable seul.

En conclusion : mettez un code de sécurité sur votre smartphone (et chiffrez vos données).