La Chine réagit (encore) aux accusations de Google

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Après la nouvelle vague d'attaques ciblant les services de courriers électroniques les plus populaires, la Chine met en garde Google contre ses dernières accusations.

En fin de semaine dernière, Google confirmait avoir repéré plusieurs attaques sur son service Gmail. Eric Grosse, un des responsables sécurité chez Google, avait alors déclaré que « cette campagne, qui semble provenir de Jinan en Chine, paraît avoir affecté des centaines de comptes Gmail personnels dont certains sont ceux de hauts fonctionnaires du gouvernement américain, d'activistes politiques chinois, de hauts fonctionnaires d'autres pays d'Asie, de militaires et de journalistes ».

Une fois de plus le ministère des affaires étrangères de Chine a réfuté l'idée que les autorités du pays puissent être à l'origine de ces attaques. Hong Lei, porte-parole du ministère déclarait, ainsi : « les accusations selon lesquelles le gouvernement chinois supporte les activités des hackers sont totalement infondées ». Il ajoute que celles-ci cachent d'autres motivations d'ordre politique.

Dans l'une de ses dernières dépêches, l'agence Reuters rapporte un article publié au sein du People's Daily, présenté comme le quotidien représentant le parti communiste chinois. Le quotidien précise alors que la firme de Mountain View joue à un jeu politique dangereux et estime que Google « a délibérément influencé les perceptions négatives de la Chine au sein de l'Ouest » en mêlant le gouvernement chinois à ces tentatives de phishing. Au mois de mars, la société californienne accusait le pays d'avoir mis en place un filtrage gouvernemental pour empêcher les internautes locaux d'accéder au service.

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Pour rappel, les tensions actuelles entre Google et la Chine se sont accrues depuis le 12 janvier 2010 alors que Google avait précédemment accusé les autorités du pays d'ordonner le piratage des comptes utilisateurs de dissidents locaux. Après avoir approfondi son enquête Google estimait que ces intrusions avaient été lancées depuis l'université de Shanghai et de l'école professionnelle de Lanxiang étroitement liée à l'armée chinoise. Cette fois c'est la ville de Jinan qui est visée, c'est-à-dire le siège de l'Armée populaire de libération, fondée sous le nom d'Armée Rouge Chinoise par le parti communiste local.

La semaine dernière, Robert Gates, secrétaire de la Défense des Etats-Unis, déclarait que face aux cyber-attaques, le pays était prêt à considérer ces menaces comme un acte de guerre.
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