Intel Centrino (Sonoma) - Deuxième Prise

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Le Centrino a vécu, vive le Centrino... C'est en quelque sorte la meilleure façon de présenter la nouvelle plate-forme Sonoma lancée aujourd'hui même par Intel. Bien que toujours commercialisée sous la marque Centrino, Sonoma correspond en vérité à une mise à niveau d'envergure apportant, entre autres chamboulements, le support du PCI-Express et de la DDR2. Alors que l'introduction de ces standards dans le monde PC n'a pas forcément reçu le succès escompté, la faute à un processeur Prescott pour le moins décevant, il nous tardait de voir comment Intel allait adapter ces technologies à sa plate-forme Centrino.

Il faut dire que si le Prescott est un échec pour Intel, la technologie mobile Intel Centrino (comme dit la pub) est à l'inverse l'un des plus grands succès de ces dernières années pour le fondeur. Et pour cause, avec Centrino, Intel a pour la première fois concilié autonomie et performances en prenant en compte les exigences du monde mobile dès la phase de conception. Fort de son succès, Intel se propose aujourd'hui d'offrir encore plus de performances, mais aussi de fonctionnalités, grâce à ce qu'il a baptisé en interne Sonoma. Au delà de la simple évolution, la plate-forme Sonoma qui nous intéresse aujourd'hui, se caractérise par un nouveau processeur, un nouveau chipset et une nouvelle carte fille Wi-Fi : de quoi changer la donne dans la grande famille Centrino.

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Intel Sonoma : les nouveautés

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Nous le disions, la plate-forme Sonoma inaugure un nouveau chipset, succédant à l'i855GM, avec l'arrivée de l'i915GM anciennement connu sous le nom de code d'Alviso. Mais est-il vraiment nouveau ? Non car l'i915GM n'est qu'une variante du Grantsdale (ou i915G) que l'on retrouve dans l'univers des PC de bureau. Il affiche par conséquent des spécifications assez similaires, au premier rang desquelles figure le support du bus PCI-Express. C'est la première grande nouveauté liée à l'arrivée de Sonoma, et autant vous le dire tout de suite le PCI-Express promet de biens belles choses pour les portables, ATI et NVIDIA ayant tous deux dans leurs cartons de nombreuses puces graphiques exploitant ce format comme nous le verrons plus loin. En outre, l'i915GM gère le nouveau format ExpressCard qui, basé sur le bus PCI-Express, remplacera à terme les actuelles PC-Card en offrant un débit et une bande passante bien supérieure. A l'instar du i915, l'i915GM gère pour la partie graphique jusqu'à 16 voies PCI-Express pour une bande passante de 4 Go/s dans chaque sens : de quoi revoir à la hausse les performances des puces graphiques embarquées sur les Ordinateurs Portables ! Le southbridge de l'i915GM, sur lequel nous reviendrons plus loin, supporte pour sa part un maximum de quatre voies PCI-Express 1x offrant chacune un débit de 500Mo/s. Au-delà de la simple arrivée du PCI-Express, le dernier chipset mobile d'Intel offre le support de la DDR2 à 400 ou 533 MHz et ce à concurrence de 2 Go, ainsi que la prise en charge d'un FSB de 533 MHz pour les Processeurs Pentium M. Rappelons que les précédentes générations de Pentium M utilisaient un frontside bus limité à 400 MHz et une mémoire DDR cadencée à 333 MHz. Du coup la bande passante mémoire du Centrino qui était cantonnée à 2.7 Go/s devrait grimper en flèche pour atteindre dans le meilleur des cas les 4.3 Go/s, soit une augmentation de près de 60% qui permet au chipset de travailler avec le processeur de manière synchronisée. Par ailleurs, l'i915GM peut fonctionner en mode double canal ce qui permet encore d'améliorer les performances du sous-système mémoire, mais dans ce cas de figure, la bande passante processeur sera de toute façon insuffisante pour exploiter le surplus de données généré par le bus mémoire. Le passage à la DDR2 sur les mobiles semble nettement plus judicieux que sur les PC de bureau puisque ce type de mémoire consomme largement moins d'énergie grace à une alimentation de 1.8 volts qui permet d'économoser jusqu'à 120 mW par rapport à la DDR. De plus, la mémoire DDR2 dispose d'un format miniaturisé qui permet d'économiser de la place sur les Cartes mères. A l'inverse, la DDR2 est bien connue pour s'échauffer rapidement et il faudra voir comment les fabricants de mobiles Sonoma gèrent cette contrainte. Sachez toutefois que tout comme l'i915, l'i915GM reste compatible avec la mémoire DDR standard ce qui est un point positif, mais dans ce cas la vitesse maximale sera de 333 MHz.

Autre avancée liée au passage vers l'i915GM : l'arrivée du southbridge ICH6-M. Reprenant la plupart des fonctionnalités de son grand frère qui équipe les i915 et i925 (l'ICH6), l'ICH6-M ajoute des fonctions d'économie d'énergie et offre notamment la prise en charge de l'Intel High Definition Audio. Intel propose avec Sonoma la gestion du son 7.1 et du Dolby Digital sur 32 bit en 192 kHz : une première dans le monde des portables. On retrouvera également dans cette implémentation, le Jack Retasking qui permet de réaffecter dynamiquement le rôle d'un connecteur audio en fonction du périphérique branché et la possibilité de lire deux flux audio simultanément est bien entendu de mise. En outre, l'i915GM gère le Serial-ATA 150 et l'on devrait logiquement voir apparaître des disques dur Serial-ATA pour portables dans les semaines à venir. Voilà donc une belle liste de nouveautés qui permet aux portables dotés de la technologie Sonoma d'afficher les mêmes performances que leurs alter ego réservés au monde de la bureautique. D'autant que comme d'habitude, Intel a fait évoluer son adaptateur sans fil avec l'arrivée du Calexico 2 dont le nom commercial est l'Intel PRO Wireless 2915ABG. Celui-ci viendra compléter l'actuel PRO Wireless 2200BG qui équipe nombre de notebooks à l'heure où nous écrivons ces lignes. Alors quoi de neuf dans le 2915ABG me direz-vous ? Tout simplement le support simultané des standards i802.11a/b/g ainsi que la compatibilité avec de nouvelles normes de sécurité comme le WPA2, les extensions IEEE 802.11i et les extensions 3 tout ceci par le biais de la version 9.0 du logiciel Intel ProSET.

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Intel Calexico 2 ou l'adaptateur Wi-Fi 2915ABG et son pilote Windows

Comme son nom l'indique, l'i915GM intègre également un contrôleur graphique interfacé en PCI-Express et baptisé Intel Graphics Media Accelerator 900. Notez qu'Intel propose également l'i915PM, identique au modèle GM, mais dépourvu de graphique intégré. Compatible DirectX 9.0, la solution 3D de l'i915GM est annoncée par Intel comme deux fois plus performante que l'i855GME équipant actuellement nombre de Centrino. Toutefois ne nous leurrons pas, l'i915GM n'a pas pour vocation de concurrencer les Radeon Mobility et autres GeForce Go, ses prestations 3D le cantonnant d'office à la bureautique. Question fréquences, l'i915GM peut fonctionner à 333 MHz avec une tension de 1.5 Volts, mais sa configuration la plus fréquente sera à 200 MHz pour une tension de 1.05 Volts. L'i915GM partage qui plus est la mémoire vive du système et se voit affecter par défaut environ 10 Mo, quantité qui peut grimper à un maximum 128 Mo dans les applications 3D. Afin de préserver au mieux l'autonomie, l'i915GM dispose de la technologie Intel Display Power Saving 2. Pour ce faire, le contraste de l'image transmise au panneau LCD est systématiquement analysé et si celui-ci est trop faible, il est compensé par un algorithme propriétaire au niveau du pilote qui autorise le DPST2 à diminuer la luminosité de l'écran. Ceci permet à Intel d'offrir une image similaire à celle obtenue dans des conditions normales tout en réduisant la consommation électrique de l'écran. En outre, Intel a mis en place un programme baptisé 'Intel Battery Life Optimization' visant à s'assurer que les constructeurs de systèmes Centrino ont bien fait la chasse aux gaspillage pour offrir une autonomie maximale.

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Pilotes graphiques Intel

Côté processeur, l'évolution est peut être moins franche que pour le chipset. En effet, les nouveaux Pentium M accompagnant la plate-forme Sonoma ne sont ni plus ni moins que des processeurs Dothan, gravés en 0.09 µ et dotés d'un FSB 533 MHz qui leur permet d'offrir une bande passante de 4.2 Go/s (4264 Mo/s pour être tout à fait précis). Embarquant une mémoire cache de 2 Mo, ils disposent de la technologie Enhanced Intel SpeedStep et du Execute Disable Bit. Rappelons que cette dernière fonction interdit l'accès à certaines plages mémoire afin de réduire les risques liés aux virus et autres programmes nuisibles et qu'il faut disposer du Service Pack 2 de Windows XP pour en profiter.

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Le Pentium M 770 vu par CPU-Z, qui au passage le prend pour un modèle 765, et la fonction DEP

La nouvelle gamme Pentium M, qui conserve le même packaging qu'auparavant, s'étale du Pentium M 730 cadencé à 1.6 GHz au Pentium M 770, fonctionnant à 2.13 GHz. En mode batterie, ceux-ci opèrent à 800 MHz et Intel a vraisemblablement profité de l'arrivée du FSB533 pour faire évoluer le stepping de ses processeurs Pentium M.

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Processeur Intel Pentium M 770

Un mot sur les futures puces graphiques mobiles ATI & NVIDIA

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L'apparition du PCI-Express avec la plate-forme Sonoma ouvre de nouvelles perspectives en matière de solutions graphiques embarquées. Ainsi ATI lève aujourd'hui le voile sur le Radeon Mobility X700 qui vient compléter la gamme du canadien. Tout comme son grand frère pour PC, le Radeon Mobility X700 dispose de huit pixels pipelines, de six vertex engines et utilise l'interface PCI-Express 16x. La puce DirectX 9.0 a recours à de la mémoire GDDR3 et offre la technologie PowerPlay 5.0 dans le but de maximiser l'autonomie. La nouveauté de PowerPlay 5.0 est l'arrivée du DLCS, ou Dynamic Lane Count Switching, dont le rôle est de réduire le nombre de voies PCI-Express utilisée par la puce graphique lorsque celle-ci travaille peu afin de limiter sa consommation électrique. Le Clock Gating, qui consiste à éteindre certaines parties du VPU qui ne sont pas utilisées, est toujours d'actualité et ATI proposera son X700 pour mobiles en versions 64 et 128 Mo.

Chez NVIDIA, après le lancement en fin d'année du GeForce 6800 Go, une puce avec 12 pixel pipelines, la firme au caméléon lève le voile aujourd'hui sur le GeForce 6200 Go, une puce graphique PCI-Express pour portables qui dispose de la technologie TurboCache. DirectX 9.0, le GeForce 6200 Go est pourvu de 4 pixel pipelines et se place résolument sur le segment de l'entrée de gamme. NVIDIA prévoit également le GeForce 6250 Go, un tantinet plus véloce que le 6200 Go, ainsi qu'un GeForce 6600 Go disposant de huit pixel pipelines pour contrer le Radeon Mobility X700. Pour imposer ses nouvelles solutions, la compagnie de Santa Clara compte sur le standard MXM, dont elle est à l'origine, avec comme atout des cycles de validation réduits. L'utilisateur trouvera dans le format MXM, qui consiste rappelons-le à déporter le processeur graphique sur une carte fille, un moyen de facilement mettre à jour le processeur graphique de leur portable. Pour le reste, les puces NVIDIA disposent de la version 5.0 de PowerMizer qui regroupe diverses technologies d'économie d'énergie.

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Module MXM avec GeForce 6600 Go


Asus M6A

Pour ce test de la plate-forme Sonoma, Asus a pu nous faire parvenir son tout premier ordinateur portable PCI-Express, en l'occurrence le M6A. Reprenant le châssis de la série M6000, le dernier-né d'Asus profit d'un écran 15.4 pouces au format wide. Les portables M6 d'Asus ayant déjà été testés à plusieurs reprises dans nos colonnes nous ne nous attarderons guère sur le physique du M6A qui reste identique aux modèles précédents. Soulignons tout au plus l'apparition d'un nouveau touchpad chromé et le relooking du bouton de mise en route à l'éclairage bleu moins violent. Le M6A adopte, dans la version que nous avons reçue, le plus puissant des Processeurs Pentium M, avec le modèle 770 cadencé à 2.13 GHz. Celui-ci est secondé par 1 Go de mémoire DDR2 réparti sur deux barrettes Kingston de 400 MHz et Asus utilise ici le chipset i915GM avec solution graphique intégrée. La partie stockage consiste en un disque dur Hitachi d'une capacité de 80 Go pour une vitesse de 5400 rpm et d'un graveur de DVD 8x de marque Matshita. Supportant la gravure des CD-R/RW, DVD-R/RW, DVD+R/RW et des DVD+R double couche, le graveur est compatible CD-Text et intègre 2 Mo de mémoire tampon en sus de la technologie BurnProof. Toujours dans ce domaine, Asus n'a pas oublié les slots pour accueillir les Cartes Mémoire aux formats Memory Stick, Secure Digital/MMC et xD Picture Card.

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Asus M6A

La connectivité sans fil est ici prise en charge par le nouveau contrôleur Intel, le Wireless 2915ABG, et pour la première fois Asus intègre, en plus de l'IRDA, un support de la technologie Bluetooth. On notera pour la petite histoire que le stack logiciel utilisé est signé Toshiba. Pour la partie réseau Ethernet, Asus nous propose un contrôleur Marvell Yukon qui supporte le Gigabit. Prenant en charge l'USB 2.0 et le FireWire 400, le M6A embarque un codec Realtek ALC861 compatible avec l'Intel High Definition Audio et relié à un système de haut parleur baptisé Dual Stéréo. Il s'agit pour Asus de dissimuler deux haut parleurs sous l'écran et deux haut parleurs, dédiés plus spécifiquement aux basses, sous le châssis du portable. A défaut de proposer moults sorties audios analogiques, le M6A dispose d'un connecteur SPDIF. Un mot enfin sur le système de refroidissement de la bête. Si la partie graphique ne cause pas de nuisance particulière, on est plus surpris de constater qu'au bout de plusieurs heures de fonctionnement la mémoire DDR2 de Kingston ne s'échauffe finalement qu'assez peu alors même qu'aucun dispositif de refroidissement particulier n'est mis en place pour la refroidir. Ouvrons d'ailleurs une parenthèse pour préciser que si la mémoire DDR2 est toujours au format SO-DIMM, seule la DDR2 est utilisable dans le portable d'Asus qui disposant d'un seul port mémoire voit la position d'une encoche légèrement déplacée rendant impossible l'insertion de mémoire DDR SO-DIMM traditionnelle. Par contre le système de refroidissement thermo-régulé du processeur s'avère plus bruyant qu'auparavant même s'il est relativement efficace le portable n'étant que rarement bouillant. Asus a ici surmonté le core du Pentium M d'un heat pipe en cuivre débouchant sur un radiateur cuivré sur lequel souffle un ventilateur de type cage d'écureuil. Le flux d'air dans le système est plutôt bien conçu et on note la présence de diverses trappes d'aération sous le socle du portable. Terminons par quelques mots sur la batterie livrée par Asus, un modèle huit cellules tout à fait classique de 4400mAh offrant une autonomie annoncée dépassant les quatre heures. Durant nos tests nous avons relevé une très jolie autonomie de 4 heure et 56 minutes.

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Pilotes audio Realtek HD-Audio
Pour mesurer les performances du dernier bébé d'Intel nous avons eu recours à nos outils de test habituels. Nous avons ainsi comparé les résultats obtenus à ceux relevés sur de précédentes machines et dans tous les cas nous avons utilisé comme système d'exploitation Windows XP Professionnel Service Pack 2.

Ziff Davis CPUMark 99

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Pour CPUMark 99 le Pentium M 770 s'adjuge la première place, même si son avance sur le Pentium M 765 est somme toute assez modeste. Face aux Pentium M plus modestes, le modèle cadencé à 2.13 GHz se montre jusqu'à 18% plus véloce.

SiSoft 2004 SP2

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Utilitaire synthétique, SiSoft 2004 confirme ce que nous observions précédemment à savoir que le gain de performances du côté processeur est très restreint entre le Pentium M 765 et son successeur le Pentium M 770. On se consolera en sachant que face à un Pentium M 735 cadencé à 1.7 GHz le nouveau venu est jusqu'à 18 % plus véloce. A l'inverse, l'arrivée de la DDR2 double canal semble faire des merveilles et la bande passante mémoire relevée sous SiSoft augmente de 24% face à la DDR333 des Centrino de première génération. Nous avons poussé nos investigations en enlevant une des deux barrettes mémoire pour basculer en mode simple canal et voir l'apport de la DDR2 400 face à de la classique DDR333 : le gain atteint tout de même les 8% ce qui n'est pas négligeable.

PCMark 2004

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L'utilitaire de mesure des performances qu'est PCMark 2004 ne semble pas vraiment plébisciter le passage d'un FSB 400 à un FSB 533, le gain de performances entre le Pentium M 765 et le modèle 770 étant inférieur à 1 %. A l'inverse on constate une progression sensible des performances mémoire, et PCMark met en avant un gain frisant les 9 %. Côté disque dur enfin le portable d'Asus fait moins bien que notre machine de référence à base de Pentium M 765. Les Disques durs Serial-ATA au format 2 pouces 1/2 n'étant pas encore disponibles il ne nous est pas possible de voir l'intérêt de cette nouvelle norme face au PATA même s'il elle va dans le sens de l'évolution observée avec les machines de bureau".

Performances graphiques

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Nous avons décidé de clore cette page de tests en nous penchant sur les performances graphiques de l'i915GM. Nous l'opposons ici à son prédécesseur, l'i855GME. Le premier graphique regroupe les résultats, exprimés en images par seconde, relevés sous Return to castle wolfenstein et Doom 3. Comme on le constate, inutile de penser pouvoir jouer à Doom 3 car même en 1024x768 la fluidité ne sera pas au rendez-vous ! Alors certes, les performances de l'i915GM sont deux fois supérieures à celles de l'i855GME, mais l'on part de si bas que la 3D n'est définitivement pas la tasse de thé des puces Intel...

3DMark 2005

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Nous terminerons avec 3DMark 2005 qui montre sans ménagement la faible puissance de la solution graphique d'Intel. Si l'i915GM fait mieux que l'i855GME il n'y a franchement pas de quoi se vanter et ce type de prestation cantonnera le chipset d'Intel avec graphique intégré à la seule utilisation bureautique.

Conclusion

Reprenant les bases jetées par le Banias lors de l'édification de la technologie Centrino, la nouvelle plate-forme Sonoma a pour intérêt premier de remettre au goût du jour l'architecture mobile d'Intel. Non qu'elle en avait véritablement besoin, vu son très bon niveau de performances, mais l'arrivée du PCI-Express et du Serial-ATA sont de véritables innovations qui ouvrent de nouvelles perspectives à l'informatique mobile. Alors certes les esprits chagrins diront qu'il n'est aujourd'hui pas possible de juger de l'intérêt réel de ces deux normes vu qu'elles ne sont pas encore totalement déployées, mais cela n'enlève rien au tour de force accomplit par Intel. Les ingénieurs de Santa-Clara ont en effet réussi à adapter à l'informatique ces technologies sans pour autant massacrer l'autonomie. En outre grâce au PCI-Express la nouvelle plate-forme Centrino pourrait bénéficier pour la première fois d'un circuit graphique que l'on peut mettre à jour. Il faudra pour cela attendre l'arrivée des portables utilisant l'interface MXM pour savoir si ce vieux rêve, caressé par nombre d'utilisateurs, est enfin une réalité. Le support PCI-Express ouvre de plus grand la porte au standard ExpressCard qui remplacera à terme les PC-Card en offrant un débit et des performances bien meilleures. D'un point de vue technique, le fait qu'Intel ait opté pour de la mémoire DDR2 contribue à offrir une meilleure bande passante ce qui permet encore de rehausser les performances sans pour autant dégrader l'autonomie, facteur clé dans le monde de la mobilité.

Pour rendre son Centrino encore plus attrayant, Intel n'a pas non plus négligé l'aspect fonctionnel et le contrôleur Wi-Fi est enfin capable de supporter tous les types de réseau (i802.11a/b/g), une bonne nouvelle pour les plus nomades d'entres vous. Si le Wireless 2915ABG ne supporte pas encore nativement le Bluetooth, on peut se consoler avec l'arrivée de l'Intel High Definition Audio qui illustre la volonté d'Intel de faire progresser les circuits son généralement proposés sur nos PC. Du côté du graphique intégré, le i915GM est effectivement compatible DirectX 9.0 et Intel a beau se targuer d'offrir des performances doublées par rapport aux i855G, celles-ci restent désespérement basses et il n'est pas question de jouer avec ce genre de circuit graphique.

Un mot enfin sur le cœur de Sonoma, le processeur Pentium M qui est finalement l'élément qui évolue le moins dans la plate-forme. Les ingénieurs du fondeur se sont en effet contentés d'augmenter la vitesse du bus et d'introduire le support de l'Execute Disable Bit. En pratique l'augmentation du FSB alliée à l'amélioration des performances de la mémoire ne se ressent pas nécessairement sur les performances globales du système qui restent très proches de ce que l'on observait avec un Pentium M 765. Malgré cette petite déception, Sonoma est une plate-forme tout bonnement excellente, Intel ayant réussi à proposer plus de fonctions tout en ouvrant sa technologie sur l'avenir et en préservant l'autonomie. Le Centrino reste donc à ce jour, faute de véritable concurrence, le choix le plus pertinent lorsqu'il s'agit d'informatique mobile. Souhaitons seulement pour conclure que le prix des premières machines à base de Sonoma ne soit pas trop rédhibitoire et qu'Intel arrive, un jour, à réitérer les succès du Centrino dans le monde des PC de bureau.

Intel Centrino (Sonoma)

8

Les plus

  • FSB plus élevé et NX Bit
  • Très bonnes performances
  • PCI-Express, DDR2, SATA, HD Audio

Les moins

  • Graphique intégré peu performant
  • Prix préssenti comme élevé
  • Intérêt du FSB533

0

Performances9

Innovation8

Rapport qualité/prix8

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