Shuttle SB52G2

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
11 mars 2003 à 16h00
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Bien décidé à assurer sa place de leader en la matière, Shuttle ne relâche pas sa politique dans le domaine des Mini-PC et nous propose donc un tout nouveau produit afin de convaincre toujours plus d'utilisateurs. Après l'intégration des Pentium 4 d'Intel, des processeur du concurrent AMD puis ensuite l'ajout d'un port AGP, c'est maintenant aux solutions réseaux que Shuttle s'attaque avec le lancement du SB52G2.

Ce nouveau modèle est l'occasion pour Shuttle d'innover un peu plus que de coutume en introduisant un Mini-PC au fonctionnalités originales. Il faut dire qu'après les SS50, SS40G, SS51G, SB51G, SK41G et SN41G2, il commençait à être difficile de trouver un type de PC qui n'avait pas encore été décliné à la sauce Mini-PC. Shuttle relève donc le pari en ciblant les particuliers ainsi que les petites et moyennes entreprises, reste à voir les atouts de cette nouvelle solution.


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Présentation générale

Au premier coup d'oeil, on sent bien que le SB52G2 ne va pas révolutionner le tout jeune monde du Mini-PC. Shuttle adopte toujours le même style d'emballage depuis le SS51G et ce n'est pas ce nouveau modèle qui modifie cette habitude. A l'ouverture, le constat est presque le même. Presque car malgré un style qui rappelle furieusement le SN41G2, Mini-PC à base de Nforce2, le petit dernier apporte une touche originale qui fera certainement plaisir aux bidouilleurs de tous poils : un boîtier présentant deux grilles latérales. Ces grilles, noires, sont de la même couleur que le boîtier mais peuvent surtout être dévissées sans aucun problème.

On imagine tout de suite des hordes de "jackys" s'en donner à coeur joie pour remplacer, modifier, décorer en un mot "tuner" leur nouveau Mini-PC. D'autant qu'à l'instar des "coques" de couleur adaptables sur l'ensemble de la gamme, on peut raisonnablement penser que Shuttle ne devrait pas tarder à commercialiser ce genre d'accessoires pour que les possesseurs d'anciens modèles puissent en profiter ! Plus discrètes, d'autres modifications sont toutefois observables une fois le SB52G2 extrait de son emballage en particulier en ce qui concerne les connecteurs externes.

Les anciens modèles de Mini-PC Shuttle nous avaient habitués à un choix assez large en façade mais avec le SB52G2 c'est un peu différent puisque la compagnie taiwanaise a procédé à un certain allègement. D'aspect la façade ressemble à s'y méprendre à celle d'un SN41G2 auquel on aurait retiré le port FireWire et le connecteur optique, ne laissant plus que deux ports USB, une sortie casque et une prise microphone. Les utilisateurs regretteront ces choix mais il faut bien avouer que le FireWire est loin d'être indispensable sur une machine destinée à devenir un serveur. Une fois le Mini-PC retourné, l'impression d'allègement ce confirme et le panneau arrière est lui aussi moins fourni.

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Le Shuttle SB52G2 et ses connecteurs

On retrouve les classiques connecteurs PS/2 (clavier, souris), deux ports USB, une sortie VGA 15 broches et un port série. Les trois connecteurs audio sont également présents et via le pilote audio, il sera possible de les configurer pour le 5.1. Enfin et c'est sans doute le point le plus important, Shuttle a intégré deux sorties RJ45 à son SB52G2 : une classique 10/100 mb/s et une seconde plus évoluée, mais en apparence bien sûr identique, capable de faire du 10/100/1000 mb/s. On regrettera par contre de ne trouver qu'un seul port série et les utilisateurs "domestiques" trouveront dommage de ne pas pouvoir disposer de sortie télé, surtout que, pour une fois, on voit bien qu'il reste encore de la place même si Shuttle a intégré un connecteur optique à côté du port VGA.
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L'ouverture du SB52G2 ne change pas le moins du monde de ce que nous avons l'habitude avec les machines Shuttle : trois vis moletées permettent de faire ça "à la main" et le très beau capot s'enlève sans effort nous permettant d'entrevoir les entrailles du monstre. Avant de commencer passons toutefois rapidement sur les accessoires livrés avec la machine pour la bonne et simple raison qu'ils sont identiques à ce que l'on peut trouver avec n'importe quel autre Shuttle.

Après ouverture de la petite boîte en carton qui accompagne le SB52G2 on découvre donc les trois nappes (deux IDE et une floppy), les deux petits pieds pour surélevé le Mini-PC, un "tube" de pâte thermique, quelques vis pour fixer les différents périphériques et surtout les deux brochures de "prise en main" : un manuel pour la carte mère et un guide de montage toujours aussi précis et agrémenté de photos en couleurs très explicites... Mais il est temps de justement mettre en pratique ce petit guide et de voir comment se présente le nouveau produit de Shuttle.


Suivez le guide

Une fois le capot enlevé, on se retrouve devant un Mini-PC Pentium 4 qui ressemble à s'y méprendre aux précédents modèles de la firme taiwanaise. Une différence notable saute toutefois aux yeux : il n'y a pas de port AGP, Shuttle a préféré au classique connecteur marron un second port PCI. Il est évident qu'un tel choix décevra les amateurs de jeux, mais Shuttle ne vise pas ce public. Les autres changements sont beaucoup moins remarquables au premier coup d'oeil et nécessitent un examen plus détaillé pour les mettre en évidence d'autant qu'ils ne sont de toute façon pas bien nombreux.

Shuttle reste clairement sur ses positions et si on appréciera que le cavalier du Clear CMOS (réinitialisation des valeurs du BIOS) ait été placé à un endroit nettement plus accessible, on regrettera par contre que le port floppy soit toujours coincé sous l'alimentation. On regrettera également que cette alimentation, justement, n'ait pas été changée. Elle offre certes une puissance relativement confortable (200 watts) eu égard de la taille de la machine mais c'est aussi la source de nuisances sonores la plus difficile à réduire. C'est plus généralement dans sa la lutte contre le bruit que Shuttle déçoit quelque peu.

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Malgré quelques innovations, le SB52G2 reste proche de ses ancêtres

Les Mini-PC sont en effet perçus par l'essentiel des utilisateurs comme des machines plus silencieuses que la moyenne et si cela reste vrai on aimerait bien que Shuttle fasse un peu plus d'efforts. La compagnie s'obstine par exemple à livrer ses PC avec des ventilateurs 80x80 mm de marque Sunon alors que mettre un NoiseBlocker ou un Paspt permettra de réduire sensiblement le bruit. Reconnaissons toutefois que ce n'est pas avec le SB52G2 qu'il fallait s'attendre à ce genre de modifications. Si Shuttle lui a enlevé le FireWire et l'AGP c'était en partie pour réduire le coût de revient et donc évidemment pas pour dépenser davantage en refroidissement. Le manque d'innovation dans la conception interne du SB52G2 reste malgré tout l'un des points les plus décevants de ce Mini-PC, même s'il n'y a rien de dramatique.


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Caractéristiques techniques

Poursuivons la découverte du SB52G2 en détaillant davantage les composants principaux, ceux qui définissent le potentiel de la machine tant en termes de puissance que d'évolutivité et commençons par le traditionnel Socket 478. Alors qu'avec les modèles Athlon, Shuttle avait inauguré un nouveau système de fixation du refroidisseur, nous sommes ici revenu à de plus classiques "clips". Certains utilisateurs seront sans doute déçus, même si personnellement, je trouve que cela ne change pas grand chose. Le SB52G2 est évidemment destiné à recevoir un processeur Pentium 4 mais sachez qu'il est totalement compatible avec l'Hyper Threading, la dernière innovation d'Intel, et pour le moment accepte jusqu'au 3.06 GHz.

A ses côtés, on remarque le i845GV, un chipset un peu différent de celui que l'on retrouve sur le SB51G. Il intègre une solution graphique réputée un peu moins performante que celle du i845G mais ne permet pas de connecter de carte AGP "externe". Il supporte par contre très bien le FSB 533 MHz et l'Hyper Threading. Sa gestion de la mémoire est hélas un peu limitée et les deux connecteurs DIMM qui se situent juste à côté ne pourront de ce fait recevoir, au mieux, que des modules PC2100 (DDR266) pour un maximum de 2 Go. Il est en théorie capable de piloter une sortie TV mais comme nous l'avons vu précédemment Shuttle n'a pas intégré un tel connecteur... Peut-être sous la forme d'une carte d'extension ?

Le compagnon de cet i845GV est l'ICH4. Bien connu de tous les amateurs de hardware, ce composant est le dernier né des southbridge Intel. Il offre quelques fonctions intéressantes comme la gestion de l'USB2 mais présente quelques lacunes regrettables comme l'absence d'ATA-133 : il faudra donc se contenter de l'ATA-100 disponible sur les deux canaux IDE (soit un maximum de quatre périphériques). Ce n'est bien sûr pas rédhibitoire et on se consolera bien rapidement avec les deux contrôleurs réseau Intel que l'on trouve à côté du Socket 478. Le premier, Intel 82551QM, est un classique contrôleur 10/100 mb/s mais son compagnon, Intel 82540EM, permet lui un plus remarquable 10/100/1000 mb/s pour les utilisateurs exigeants. On retrouve enfin le traditionnel et minuscule composant Realtek ALC650 capable de gérer le 5.1.

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L'intégration reste le maître mot de la gamme XPC de Shuttle


Du dépouillage du BIOS

C'est une sorte de tradition chez Shuttle : on ne s'embarrasse pas avec le BIOS ! Peut-être que la compagnie taiwanaise estime que les utilisateurs de Mini-PC n'aiment pas aller voir ce qu'il se passe ici, ou peut-être tout simplement qu'elle ne veut pas perdre de temps à offrir un BIOS de qualité. Toujours est-il que les utilisateurs intéressés par le SB52G2 en sauront là encore pour leurs frais : le BIOS de ce nouveau Mini-PC est au moins aussi dépouillé que celui d'un SB51G ou d'un SS51G par exemple.

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La partie overclocking est évidement la plus démunie. Evidemment car il est certain que les Mini-PC ne se destinent pas à ce genre d'utilisation mais on aurait bien sûr aimé que Shuttle fasse un petit effort malgré tout. Du côté des réglages mémoires, qui ont leur importance en matière d'optimisation système, il n'y a par contre pas grand chose à redire. Ils sont assez fins même si le SB52G2 ne gère, au mieux, que de la PC2100. La solution graphique intégrée au chipset prend sa mémoire sur la mémoire générale du système (mémoire dite partagée). Chose surprenante, on ne peut allouer qu'une quantité comprise entre 1 Mo et 8 Mo ! En fait cela se comprend assez facilement : le SB52G2 n'est clairement pas une machine de joueurs et 8 Mo de mémoire vidéo suffisent sans problème pour une utilisation "bureautique".

Le reste des rubriques et des options de réglages sont plus classiques et n'apportent rien de bien palpitant. On remarquera tout de même que comme de coutume le réglage du Fan Guardian est plus précis sur les plate-formes Intel que sur les AMD. Rappelons que le Fan Guardian est l 'outil de gestion de la vitesse de rotation du ventilateur principal. En fonction de la chaleur du processeur et d'un seuil défini dans le BIOS, il permet de faire varier la vitesse de rotation pour conserver le PC le plus silencieux possible. En pratique les seuils sont plus nombreux sur les machines compatibles Intel (ici c'est de 48°C à 80°C) et le résultat est plus probant. On obtient une machine qui reste globalement plus silencieuse qu'un Mini-PC Athlon.

Cela ne doit rester qu'une valeur tout à fait indicative mais sachez que nous avons mesuré les nuisances sonores produites par un Shuttle SB52G2 non-modifié à l'aide d'un sonomètre. Nous avons alors obtenu un résultat de 42 dB en faisant nos mesures à une distance de 1 m du Mini-PC et en mettant l'appareil de mesure à mi-hauteur du PC : plutôt un bon résultat, même s'il est possible de faire mieux.
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Il y a plus ou moins un an, sortaient les premiers Mini-PC dotés d'un port AGP et fabriqués par Chyang Fun. Shuttle avait rapidement rejoint son concurrent et d'autres constructeurs ont depuis recollé au couple vedette. Tant et si bien qu'aujourd'hui, on n'imagine assez mal l'intérêt d'un Mini-PC auquel on aurait retiré le fameux port AGP pour lui préférer un second port PCI. Shuttle a également choisi d'éliminer la gestion du FireWire et l'a "remplacé" par un second port RJ45 compatible 10/100/1000. Ces changements amène évidemment à repenser la cible potentielle. Jusque ici, nous avions tendance à considérer que les Mini-PC étaient avant tout destinés à des utilisateurs plutôt jeunes et amateurs de nouveautés technologiques. Il est toutefois évident que l'encombrement d'un Mini-PC peut intéresser n'importe quelle population ou n'importe quelle profession.


Evaluation des performances

Notre configuration de test est toujours basée sur un Pentium 4 1.6 GHz, ce processeur n'est certes pas vraiment en rapport avec ce qu'Intel vend dans le commerce mais il permet de ce faire une idée des performances minimum que l'on est en droit d'attendre d'une telle machine. Il nous permet en outre de mesurer le bruit produit par le Mini-PC dans les meilleures conditions (moins la fréquence d'un processeur est élevée, moins il chauffe). Voici plus précisément la configuration complète que nous avons utilisée :
- Intel Pentium 4 1.6A GHz
- 512 Mo DDR266, CAS2.5
- Disque dur Western Digital 20 Go UDMA100

Nos tests se sont résumés aux quatre logiciels dont nous avons maintenant l'habitude : SiSoft Sandra 2003, FutureMark PC Mark 2002, FutureMark 3D Mark 2001 SE et le jeu d'Id Software, Quake III Arena. Il est toutefois possible de dire que le logiciel de gestion de ce port "Gigabit" est tout ce qu'il y a de plus complet : saluons l'excellente qualité du pilote Intel. Enfin, sachez que nous avons comparé les résultats obtenus par le SB52G2 à d'autres modèles de Mini-PC (Shuttle SS51G et Shuttle SB51G) et à une machine de référence équipée d'une GeForce3 Ti200. Il n'est pas question de commenter les résultats de cette dernière configuration, elle n'est effectivement là que pour vous donner des repères.

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SiSoft Sandra 2003 est un logiciel principalement destiné à donner de nombreuses informations sur l'état de son PC. Il intègre pour ce faire quelques outils de mesure plus ou moins rudimentaires comme les deux qui nous préoccupent aujourd'hui : la mesure des performances processeur et des performances mémoire. Les résultats sont assez éloquents et si c'est notre machine Pentium 4 de référence qui l'emporte haut la main, on peut voir que Shuttle a bien travaillé avec son SB52G2 qui occupe presque à chaque fois la seconde place. Il devance ainsi ses petits frères, d'une courte tête certes mais d'une tête tout de même.

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PC Mark 2002 nous permet de reconduire des tests similaires afin de comparer les performances processeur et mémoire. Nous avons d'ailleurs obtenus des résultats surprenants puisque le SB52G2 se trouve assez nettement distancé par toutes les autres configurations en ce qui concerne la gestion du processeur, mais signe dans le même de bonnes performances en termes de sous-système mémoire. Sur ce second test il se permet même de devance ses deux petits frères de presque 10% !
PC Mark 2002 offre en outre un outil de mesure des performances disque. Il est certes moins évolué qu'un logiciel dédié comme HD Tach mais reste bien suffisant pour nos tests du jour. Dans ce domaine précis, il faut vraiment être pointilleux pour déceler la moindre différence de comportement entre les quatre machines en compétition. Certes, notre Pentium 4 de référence est un petit cran au-dessus, mais l'écart ne semble vraiment pas significatif (moins de 2%).

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3D Mark 2001 SE de FutureMark est l'outil de mesure des performances Direct3D par excellence. Il est controversé lorsqu'il s'agit de mesurer très précisément l'écart qui sépare les géants que sont NVIDIA et ATI mais il reste bien suffisant lorsqu'il s'agit de comparer les performances de solutions embarquées comme celles qui équipent nos Mini-PC Pentium 4. Les résultats relevés sont d'ailleurs très parlants et si aucune des trois configurations "de poche" ne permet de jouer dans de bonnes conditions à des titres même anciens d'un an, un classement peut tout de même s'établir. Le SB51G et son i845GE l'emportent assez nettement alors que le SS51G et son SiS651 ferment la marche. Le petit dernier de Shuttle se trouve à mi-chemin entre les deux et prouve ainsi la faiblesse 3D du chipset i845GV par rapport au i845GE.

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Terminons si vous le voulez bien ces quelques tests par le sempiternel passage sous Quake III Arena, qui permet de vérifier les performances face à un autre standard 3D : OpenGL. Il n'est pas utile d'épiloguer plus longtemps, en fait les résultats et le classement qui en découle sont identiques à ce que nous avons pu relever sous 3D Mark 2001 SE. Notre machine Pentium 4 de référence et sa GeForce3 Ti200 restent évidemment hors de portée. Le SB51G est second et le SS51G quatrième. Le SB52G2 présente toutefois un défaut de taille face à ce genre de test : difficile d'espérer booster ses performances avec une carte graphique dernier cri. L'absence de port AGP le cantonnera aux produits PCI, difficiles à trouver et surtout nettement moins puissants (même s'ils restent infiniment mieux que les solutions intégrées).

Bilan

Il fallait s'y attendre, le SB52G2 ne révolutionne pas les performances des Mini-PC et ce n'était évidemment pas le but recherché par Shuttle avec cette machine. La compagnie taiwanaise ambitionne de toucher différents publics avec ce produit, des publics que nous allons maintenant tenter de mettre en évidence afin de vous donner quelques idées de l'objectif poursuivit par Shuttle. Le premier élément à prendre en compte est bien sûr la disparition du port AGP. Il sera toujours possible d'acheter une carte graphique au format PCI, mais le faible choix en la matière et la relative discrétion de ces cartes ne permet pas d'imaginer le SB52G2 comme une machine de joueurs... Shuttle a de toute façon d'autres machines pour eux.

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La présence des deux ports RJ45 lui offre en revanche d'autres atouts. Dans le cadre d'une entreprise, on peut alors très bien imaginer qu'un des deux ports soit connecté à Internet alors que l'autre est relié à un réseau local. On peut également voir en ce SB52G2 une solution simple pour partager une connexion Internet ou bien encore un routeur / Firewall assez facile d'installation. Une utilisation purement bureautique est également dans ces cordes mais il faut bien avouer que l'achat d'un Pentium 4 dans ce seul but fait furieusement penser à du gaspillage alors qu'un Duron ou même une carte Epia rendront des services identiques.

Il en va de même pour une utilisation multimédia. Un Shuttle SK41G équipé d'un Duron 1.2 GHz est suffisant pour lire les DVD, les DivX et faire des petits travaux de compression / montage. L'absence de port FireWire est de toute façon préjudiciable au SB52G2 car si on peut bien sûr rajouter une carte PCI afin de lui offrir des ports FireWire, l'intérêt des deux ports PCI devient moins évident. Il est par contre tout à fait possible d'imaginer faire du SB52G2 un petit serveur de fichiers SCSI : on regrettera bien sûr le faible nombre d'emplacements Disques durs mais après tout avec les capacités actuelles rien n'est impossible !

En définitive et au vue des caractéristiques techniques de la bête, il semble que l'utilisation en entreprise soit la principale utilisation de ce Shuttle. Machine de petite taille, relativement puissante et dénuée d'une grande partie des fonctions qui n'intéressent pas les PME. On reste en revanche plus circonspects quand à la possibilité de percer dans les foyers avec une telle machine. L'intérêt d'une seconde carte réseau est indéniable mais par contre le 1000 Mb/s. restera le plus souvent inutile.

Conclusion

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Shuttle semble vouloir toucher le plus de monde possible avec sa série XPC. Les Mini-PC de la firme taiwanaise sont depuis déjà un moment un grand succès mais avec ce SB52G2, la compagnie affirme très clairement sa volonté de présenter une solution Mini-PC à chaque usage. Destiné principalement aux particuliers et aux PME, le SB52G2 présente quelques caractéristiques intéressantes comme l'intégration du second port réseau compatible 10/100/1000 Mb/s ! Afin de réduire les coûts et pour simplifier une machine qui n'a pas besoin d'autant de fonctions, Shuttle a éliminé le FireWire ou le port AGP. Ce qui lui permet de proposer un second port PCI plus indiqué face à ce genre de configurations. Le SB52G2 doit alors se concevoir comme une petite machine destinée à devenir un serveur de fichiers, un routeur... On peut lui trouver de nombreuses utilisations afin d'exploiter ses caractéristiques mais il faut bien reconnaître qu'il n'en demeure pas moins une relative déception.

La présence du réseau 1000 mb/s paraît tout d'abord un peu en avance sur son temps. Elle sera certainement très en vogue dans quelques mois (années ?), mais on peut douter de son utilité actuelle. Dans le cadre d'une utilisation en entreprise, l'apparence d'un serveur n'est pas vraiment la priorité et les particuliers n'ont que rarement besoin de tels services (serveur de fichier). Un routeur externe se négocie autour de 250 € et sa configuration est simplissime. Une machine limitée à la seule bureautique n'a pas besoin d'un Pentium 4 3.06 GHz : un Duron 1.2 GHz ou un EPIA fera largement l'affaire. Face à un tel constat, on se demande bien quelle pourrait être la place d'un SB52G2, malgré son agréable design. Les particuliers auront plutôt intérêt à investir directement dans un SK41G / SS51G et un véritable petit routeur selon leurs besoins, alors que les entreprises préféreront vraisemblablement un EPIA installé dans un boîtier tout à fait quelconque.

Proche des autres Mini-PC de la marque, le Shuttle SB52G2 est une machine évidemment pleine de qualités. Sa conception est efficace, mais les quelques modifications apportées au design de base s'accompagnent de "revirements technologiques" un peu surprenants. En définitive, il semble que le SB52G2 ne puisse faire le poids face au rapport qualité prix d'un SK41G ou d'un SS51G. Shuttle n'a pas encore publié le prix de vente définitif, mais il va falloir faire un bel effort de ce côté là pour que le SB52G2 puisse compenser son manque de polyvalence.


Shuttle SB52G2

4

Les plus

  • Deux contrôleurs réseau dont un 1000 Mb/s
  • Excellente conception générale
  • Compatibilité Hyper-Threading

Les moins

  • Absence de FireWire et d'AGP
  • Coût un peu élevé pour des particuliers
  • Peu d'innovations techniques

Note globale6

Performances6

Fonctionnalités7

Confort d'utilisation8

Innovation5

Nerces

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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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