Windows 8 : la virtualisation en natif confirmée et détaillée

08 septembre 2011 à 17h18
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La version client de Windows 8 héritera bien des composants dédiés à la virtualisation, aujourd'hui proposés par Microsoft au travers de ses systèmes d'exploitation serveur. Le futur Windows permettra donc de créer, utiliser et gérer des machines virtuelles sans qu'il soit nécessaire de recourir à une solution tierce.

La nouvelle ne fera sans doute pas que des heureux du côté des éditeurs spécialisés : par l'intermédiaire d'un billet posté sur le blog consacré au développement de Windows 8, Microsoft est revenu mercredi au sein des capacités du futur Windows 8 en matière de virtualisation. Les éditions client (par opposition aux versions serveur) hériteront donc bien comme prévu de Hyper-V, l'hyperviseur maison réservé jusqu'ici à Windows Server.

La virtualisation permet pour mémoire de lancer, au sein du système d'exploitation installé sur la machine (le système « hôte ») d'autres systèmes, qui fonctionnent alors dans un environnement isolé, qualifié de « machine virtuelle ». Au niveau d'une machine personnelle, la virtualisation peut par exemple se révéler utile pour monter des environnements de test qui, bien qu'indépendants du système hôte, accèdent tout de même aux ressources matérielles de la machine (non sans restrictions).

Hyper-V, qui pourra être activé ou désactivé par l'utilisateur, disposera d'une interface dédiée proche de celle fournie aujourd'hui, permettant de créer une ou plusieurs machine virtuelle, puis d'y installer un système invité. D'après Mathew John, chargé de programme au sein de l'équipe Hyper-V, une machine récente équipée de 4 Go de mémoire vive pourrait ainsi faire fonctionner jusqu'à trois ou quatre machines virtuelles distinctes. Par défaut, le système propose une allocation de mémoire dynamique, ce qui signifie que chaque machine virtuelle appellera la mémoire vive disponible en fonction de ses besoins, mais il sera également possible de la réallouer manuellement, à chaud (sans interruption de la machine virtuelle). Une vue console permettra par ailleurs d'afficher, jusqu'en 1600 x 1200 en 32 bits, la séquence de démarrage des systèmes invités.

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Hyper-V Manager, ici sous Windows Vista

Ces capacités seront également disponibles au travers de la Connexion Bureau à Distance (Remote Desktop Connection, ou RDC), ce qui signifie que l'on pourra manipuler ses machines virtuelles au travers d'une session ouverte à distance sur le système hôte. Microsoft promet que dans ce contexte, les ressources physiques de la machine utilisée pour se connecter à distance pourront être exploitées pour les interactions avec le système hôte comme avec les machines virtuelles. Ainsi, je pourrai manipuler à la main mon système virtualisé si j'utilise RDC depuis une tablette tactile.

Hyper-V acceptera encore le montage direct au sein d'une machine virtuelle d'une image disque VHD (voir à ce sujet Windows 8 saura monter les images ISO et VHD) ou de disques durs et contrôleurs IDE ou SCSI. L'espace de stockage alloué à une machine pourra également être déplacé à la volée, sans interruption du fonctionnement, via une fonction baptisée Live Storage Move. Entre autres nouveautés évoquées, on trouve également la sauvegarde automatique de l'état d'une machine virtuelle à un instant donnée, avec possibilité de restauration. La maintenance devrait quant à elle se révéler aisée puisque Hyper-V sera si nécessaire mis à jour au travers de Windows Update. Notons enfin que la gestion du réseau au sein d'Hyper-V s'ouvrira aux liaisons sans fil (WiFi).

Pour l'instant, Microsoft n'a pas précisé quelles éditions de Windows 8 seraient équipées de la virtualisation, pour la bonne et simple raison que la segmentation n'a pas encore été révélée. Il y a toutefois fort à parier qu'elle concerne en premier lieu les éditions destinées aux professionnels. L'éditeur indique en revanche qu'elle ne fonctionnera que sur les installations 64 bits et sur des machines équipées de processeurs compatibles avec la fonction Second Level Address Translation (SLAT), intégrée aux derniers processeurs Intel (Core iX, Xeon Nehalem) et AMD (Phenom, Opteron).

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