Cinq appareils photo étanches à la mer

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Si les modèles de compacts étanches se suivent et se ressemblent, on ne peut pas en dire autant de la méthode de test de ce comparatif édition 2015. Cette année, nous avons voulu les mettre en conditions réelles : et hop ! à la baille, avec masque, palme et tuba, dans les eaux transparentes de La Ciotat !

Dans la carrière d'un journaliste, il y a des moments plus pénibles que d'autres. Se retrouver à tester des appareils photo étanches dans la calanque du Mugel à La Ciotat fait plutôt partie des autres. Et en même temps, si on veut faire preuve de logique, ce n'est pas dans les eaux troubles de la mer du Nord ou dans un étang vaseux que ces appareils vont se montrer utiles. En piscine ? A part les selfies grimaçants et les acrobaties qui éclaboussent, il n'y a pas grand-chose à voir. Non en revanche la pratique démocratisée du snorkeling, ou randonnée exploratoire des fonds marins - depuis la surface - constitue un contexte idéal pour ces appareils photo étanches. Comme les Caraïbes c'est très surfait, nous sommes partis en contrée ciotadenne, Clément Milker cadreur en chef et moi-même. Accessoirement, de Lyon, c'est plus rapide.



L'idée pour nous qui ne sommes pas coutumiers de la photo aquatique, était d'évaluer à la fois la qualité d'image (photo et vidéo) de nos cinq appareils mais aussi de jauger leur ergonomie dans ces conditions particulières du milieu sous-marin. J'ai effectué six plongées : une avec tous les appareils fixés sur une barre métallique pour comparer les modes vidéo, puis une par appareil à prendre des photos.

Étaient en lice, par ordre alphabétique, les Canon D30, Fujifilm XP80, Nikon AW130, Olympus TG 4 et Panasonic FT5. Si vous suivez les sorties des constructeurs photo de près, vous aurez remarqué que Canon et Panasonic n'ont pas renouvelé leur compact étanche depuis notre dossier de l'année dernière. Et comme vous pourrez le constater, ceux qui ont sorti une nouvelle référence n'ont pas eu la main lourde sur les changements. Un peu décevant, mais comme nous testons ces APN sous un nouveau jour, l'intérêt reste on ne peut plus réel !

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Avant de rentrer dans le vif du sujet, nous tenons à remercier Lexar pour le prêt ultra réactif de cartes mémoire, ainsi que GoPro (envoi de Hero 4 Black Edition, fixées sur le torse). Et tous les Ciotadens que nous avons croisés, pour leur gentillesse !

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Canon fait partie des deux constructeurs, avec Panasonic, à ne pas avoir actualisé sa gamme d'appareils photo étanches depuis l'année dernière. Ce que nous disions lors du test de 2014 à son sujet n'a donc pas changé. Mais nous pouvons aujourd'hui apporter un regard nouveau du fait des tests pratiqués sous l'eau.

Présentation et prise en main

Nous irons vite sur les présentations avec le D30 de Canon, l'essentiel a déjà été dit dans notre précédent test. Le caractère aquatique de cette deuxième prise en main permet de confirmer plusieurs points : la bonne préhension du boîtier aidée par le grip conséquent, la visibilité adéquate de l'écran sous l'eau, mais également le manque de précision des commandes. Peut-être qu'avec une combinaison intégrale, le D30 doté de touches fermes est plus pratique, mais à mains nues, on sent assez mal la course des boutons.

L'interface est assez vieillotte et on regrette comme chez Fujifilm que la macro ne soit pas activable directement en pressant le pictogramme habituel en forme de fleur. Là, il faut aller chercher un mode « photo sous-marine macro » dédié via le menu. Quand on est ballotté par la houle, ça n'est pas franchement commode. Heureusement, le chemin à effectuer dans l'interface reste court. Car les subaquatiques normal et macro sont finalement, sous l'eau, les deux modes qu'on est le plus enclin à utiliser.


Autre couac qu'on ne s'est pas expliqué sous l'eau : tout à coup, le D30 s'est mis à surexposer toutes les images (il a fallu jouer de la correction d'exposition) et à compenser excessivement la balance des blancs. Comprenez que le rouge, qui fait défaut en mer, s'est retrouvé un peu trop accentué. Puis les choses sont rentrées dans l'ordre, quelques coups de palmes plus loin.

Le Canon D30 sous toutes les coutures
Le Canon D30 sous toutes les coutures
Le Canon D30 sous toutes les coutures
Le Canon D30 sous toutes les coutures
Le Canon D30 sous toutes les coutures
Le Canon D30 sous toutes les coutures
Le Canon D30 sous toutes les coutures
Le Canon D30 sous toutes les coutures
Le Canon D30 sous toutes les coutures


Rapidité et qualité d'image

Pas de changement ici, d'autant que Canon n'a pas publié de mise à jour de firmware depuis nos derniers tests. On retrouve un appareil relativement rapide, sans égaler pour autant le meilleur dans ce domaine, le TG-4 d'Olympus. Ceci s'entend sans considérer la rafale, exercice dans lequel le compact de Canon n'est pas bon du tout (1,9 im/s).

08101834-photo-canon-d30-timings.jpg


Les chronomètres n'ont pas changé, la fabrique d'images non plus. On apprécie toujours le bon conservatisme de Canon dans ce domaine. « Que » 12 mégapixels sur un CMOS BSI de 1/2,3 pouce, ça permet au nippon d'assez bien maîtriser sa montée en sensibilité. Le D30 ne réalise pas de prouesses, mais on apprécie sous la barre des 400 ISO le niveau de détails préservé. Même à 800 ISO, les résultats sont encore acceptables. Après ça se gâte, comme chez les petits concurrents.

Canon D30 extrait 1 à 100 ISO
Canon D30 extrait 1 à 200 ISO
Canon D30 extrait 1 à 400 ISO
Canon D30 extrait 1 à 800 ISO
Canon D30 extrait 1 à 1600 ISO
Canon D30 extrait 1 à 3200 ISO
Canon D30 extrait 2 à 100 ISO
Canon D30 extrait 2 à 200 ISO
Canon D30 extrait 2 à 400 ISO
Canon D30 extrait 2 à 800 ISO
Canon D30 extrait 2 à 1600 ISO
Canon D30 extrait 2 à 3200 ISO


Sous l'eau, le D30 réalise de fort belles images. Hormis la phase courte où l'appareil s'est mis à surexposer et à rougir ses clichés outre-mesure, nous n'avons pas eu de mauvaise surprise. La mise au point fiable ne s'est pas laissée berner, l'équilibre entre couleurs à peine sur-saturées et fidélité des teintes, offre un rendu vraiment plaisant. Etant donné que nous sommes restés en surface, que l'eau et le temps étaient clairs, l'appareil n'est pas monté au-delà de 400 ISO, préservant bien les détails. Le seul véritable hic, c'est qu'on ne sent pas bien les boutons (et notamment le déclencheur) sous les doigts.

Photos prises dans les eaux de La Ciotat
Photos prises dans les eaux de La Ciotat
Photos prises dans les eaux de La Ciotat
Photos prises dans les eaux de La Ciotat
Photos prises dans les eaux de La Ciotat
Photos prises dans les eaux de La Ciotat
Photos prises dans les eaux de La Ciotat
Photos prises dans les eaux de La Ciotat
Photos prises dans les eaux de La Ciotat
Photos prises dans les eaux de La Ciotat
Photos prises dans les eaux de La Ciotat
Photos prises dans les eaux de La Ciotat
Photos prises dans les eaux de La Ciotat
Photos prises dans les eaux de La Ciotat
Photos prises dans les eaux de La Ciotat


Fonctionnalités et vidéo

Ici encore, notre sentiment reste inchangé. Canon n'est pas exactement à la hauteur des standards du marché. Pas de panoramique à la volée, pas de HDR, un mode vidéo scotché en 1080p à 24 im/s, ce n'est pas digne d'un compact de 2015, encore moins d'un appareil orienté outdoor. On se consolera avec les quelques effets (vignettage, fish eye, miniature, etc)... ou pas. C'est d'autant plus rageant pour la vidéo que le débit conséquent (33 Mbps) délivre une très belle image.



Conclusion

Canon n'a pas renouvelé son D30 cette année et pourtant, il y aurait eu matière à apporter des améliorations, déjà en 2014. C'est pourquoi l'appareil prend un coup de vieux en 2015. Ceci étant dit, si c'est la photo qui vous intéresse avant tout, ainsi que la robustesse, le D30 demeure un très bon choix, non risqué. Il réalise de très belles images et se montre fiable. A-t-on besoin de beaucoup plus ? Possiblement d'une vidéo plus fluide, et de quelques autres fonctionnalités, auquel cas il y a mieux, ou en tout cas, plus efficace chez la concurrence. Le D30 demeure un très bon appareil (même si Canon pourrait facilement faire mieux, on le sait).

Canon D30

5

Les plus

  • Etanche à 25m - photos aquatiques
  • Amplitude zoom 5X - stab optique
  • Design sympa / montée ISO ok
  • Excellente visibilité de l'écran

Les moins

  • Zoom peu lumineux
  • Fonctionnalités manquantes
  • Vidéo en 24 im/s (mais belle qualité)
  • Des couacs ergonomiques

Qualité d'image8

Robustesse9

Zoom6

Fonctionnalités5

Réactivité7



Nouveau capteur, résistance accrue, nouvelles fonctionnalités mais design inchangé : Fujifilm nous fait de la mise à jour en douceur. Il y a un point toutefois où le compact étanche reste imbattable, c'est sur le prix. On le trouve aujourd'hui à 170 euros (prix public de 199 euros). A titre de comparaison, le TG-4 d'Olympus culmine à près de 400 euros.

Présentation et prise en main

Cet XP80 nous fait nous poser une question : comment Fujifilm a-t-il réussi à gagner 5 m d'immersion et 25 cm de résistance aux chutes par rapport au XP70, sachant que physiquement les deux appareils sont des clones ? Fujifilm nous a répondu ceci : « même si apparemment rien n'a changé dans le « design » général, l'étanchéité de certains points très sensibles a été renforcée, ce qui autorise maintenant à descendre plus profond. » Le XP80 résiste donc à 15 m et 1,75 m de chute. Poids plume, il fait toujours 179 g.

La prise en main du compact est bonne, sécurisée par les picots en plastique au niveau du pouce et la barre d'appui métallique dans le prolongement du pavé multi-directionnel. L'écran n'est pas le plus beau, loin de là, mais il se montre suffisamment lumineux pour être bien vu sous l'eau. C'est toujours une dalle TN avec de mauvais angles de vision depuis le bas : ça peut poser problème même si en snorkeling, on est plus souvent en position inverse, à surplomber l'appareil.


Côté menu, même topo que sur le Canon D30, en pire. Pour aller chercher le mode subaquatique alors que l'appareil est en automatique, il faut appuyer sur la touche menu, aller à droite dans le « mode prise photo », descendre 16 crans plus bas et valider ! Et pour passer en macro, non, appuyer sur la touche fleur du pavé multi-directionnel ne donne rien. Il faut retourner dans le « mode prise photo » et descendre un cran en dessous encore. En revanche, la manette de zoom qu'on trouve pas imprécise dans l'air est plutôt agréable dans l'eau.

Le Fujifilm XP80 sous toutes les coutures
Le Fujifilm XP80 sous toutes les coutures
Le Fujifilm XP80 sous toutes les coutures
Le Fujifilm XP80 sous toutes les coutures
Le Fujifilm XP80 sous toutes les coutures
Le Fujifilm XP80 sous toutes les coutures
Le Fujifilm XP80 sous toutes les coutures
Le Fujifilm XP80 sous toutes les coutures
Le Fujifilm XP80 sous toutes les coutures


Rapidité et qualité d'image

Le Fujifilm XP70 était jugé dans la moyenne en termes de réactivité, cet XP80 ne fait pas mieux, et même un peu moins bien. 2,55 s au démarrage, c'est long. Heureusement, Fuji se rattrape avec la rafale à 10 im/s. Et l'interface, à défaut d'être bien ordonnée, reste fluide.

08101836-photo-fujixp80-timings.jpg


Côté imagerie, Fujifilm passe sur un nouveau capteur CMOS BSI, toujours bien pixelisé (16,4 mégapixels). Malheureusement, la déception d'avant demeure : les images sont déjà bruitées à 100 ISO, puis elles se dégradent continuellement. Le traitement fait perdre du détail très rapidement, la colorimétrie plonge dès 400 ISO, l'objectif assez quelconque renforce le manque de précision des clichés. Paradoxalement, à 800 et 1600 ISO, les résultats sont plus dans la norme quand on les compare aux autres appareils. La déception pointe surtout entre 100 et 400 ISO.

Fujifilm XP80 extrait 1 à 100 ISO
Fujifilm XP80 extrait 1 à 200 ISO
Fujifilm XP80 extrait 1 à 400 ISO
Fujifilm XP80 extrait 1 à 800 ISO
Fujifilm XP80 extrait 1 à 1600 ISO
Fujifilm XP80 extrait 1 à 3200 ISO
Fujifilm XP80 extrait 1 à 6400 ISO (en 3 264 x 2 448)
Fujifilm XP80 extrait 2 à 100 ISO
Fujifilm XP80 extrait 2 à 200 ISO
Fujifilm XP80 extrait 2 à 400 ISO
Fujifilm XP80 extrait 2 à 800 ISO
Fujifilm XP80 extrait 2 à 1600 ISO
Fujifilm XP80 extrait 2 à 3200 ISO
Fujifilm XP80 extrait 2 à 6400 ISO (en 3 264 x 2 448)


Sous l'eau, le XP80 est incontestablement en retrait. Bien qu'il parvienne à rester sous les 200 ISO, ses images sont ternes, peu détaillées et souvent floues. La colorimétrie, certes assez proche de la réalité, mériterait tout de même un petit coup de compensation. Sans compter, même si c'est moins grave, que l'exposition manque souvent de pêche (pour des photos de poissons, ça craint). Bref, dans l'absolu on pourrait se dire que le XP80 fait l'affaire mais quand on le met face aux autres, le bât blesse.

Photos prises sous l'eau avec le Fujifilm XP80
Photos prises sous l'eau avec le Fujifilm XP80
Photos prises sous l'eau avec le Fujifilm XP80
Photos prises sous l'eau avec le Fujifilm XP80
Photos prises sous l'eau avec le Fujifilm XP80
Photos prises sous l'eau avec le Fujifilm XP80
Photos prises sous l'eau avec le Fujifilm XP80
Photos prises sous l'eau avec le Fujifilm XP80
Photos prises sous l'eau avec le Fujifilm XP80
Photos prises sous l'eau avec le Fujifilm XP80
Photos prises sous l'eau avec le Fujifilm XP80


Fonctionnalités et vidéo

C'est là que Fujifilm compte jouer ses principales cartes avec plusieurs nouveautés dans la besace du XP80 : le contrôle à distance de l'appareil via l'application Fujifilm camera remote (avant, le Wi-Fi n'était exploité que pour transférer des images de l'APN vers le smartphone), le time lapse, un nouvel effet dessin et une fonction Action camera (qui désactive le zoom et éteint l'écran). Des ajouts effectivement bienvenus, même s'il n'y a rien de révolutionnaire dans le lot.

Le XP80 conserve sinon la bonne dotation du XP70, avec photo HDR, panoramique à 360°, nocturne sans trépied et, bien sûr, le mode vidéo en 1080p à 60 im/s. Les rushs mériteraient toutefois un encodage moins compressé (13,6 Mbps, c'est peu) tandis qu'ils profiteraient pleinement d'une stabilisation optique (ici elle n'est que mécanique). Un mix entre Fuji (pour la fluidité) et Canon (pour la qualité) serait idéal. Dommage que la qualité d'image, d'une manière assez globale ici, ne suive pas...



Conclusion

Fujifilm nous propose avec son XP80 des évolutions bien timides. Son compact précédent était à la traîne dans la course à celui-qui-descend-le-plus-loin-sous-la-surface-de-l'eau, celui-là revient dans la compétition. Le XP80 propose des nouvelles fonctionnalités qui ne révolutionnent pas l'espèce mais sont toujours bonnes à prendre : contrôle en Wi-Fi, mode action camera et time lapse. Sorti de ça, le XP80 apparaît comme un XP70 renommé. Son nouveau capteur donne les mêmes résultats quelconques que précédemment, l'appareil n'est pas plus rapide. Un peu décevant de la part de Fujifilm, même si au risque de nous répéter, aucun fabricant ne nous a semblé bien créatif sur cette nouvelle cuvée 2015. Le prix, 170 euros, reste un des éléments clé, sinon le plus important, de la fiche technique du XP80. Il y a mieux, c'est indiscutable, mais il faut débourser au bas mot une centaine d'euros de plus...

Fujifilm XP80

5

Les plus

  • Design sympa / compact
  • Prix agressif
  • Panoramique et HDR
  • Vidéo à 60 im/s

Les moins

  • Bruit dès 100 ISO
  • Zoom peu lumineux et piqué
  • Orga des menus - AF peu fiable
  • Construction à priori moins costaud

Qualité d'image5

Robustesse6

Zoom5

Fonctionnalités7

Réactivité7



C'est dorénavant le plus durci de ce segment d'appareils photo : 2,1 m de chute comme d'autres, mais 30 m en immersion. C'est un record ! Est-il plausible ? Sans être descendus aussi loin, nous pouvons déjà vous dire ce que l'AW130 a dans le ventre.

Présentation et prise en main

Comme ses congénères, l'AW130 n'innove pas outre mesure. En tout cas, ça ne saute pas aux yeux. Mais à le regarder de plus près, il y a tout de même quelques changements, que la balance accuse légèrement : on passe de 213 à 221 g. Le carénage est un peu moins rond qu'avant tandis qu'un grip imposant s'arrime en façade, dans lequel se dissimule la puce NFC, nouvelle venue. L'appareil conserve sinon sa bouille d'AW ainsi que la plupart de ses caractéristiques.

Sous l'eau, l'AW130 donne du bon et du moins bon. On a apprécié son mode « Contrôle actif », lequel simplifie l'interface à quelques grosses icônes et fait réagir l'appareil aux petites tapes du doigt. On peut alors le l'appareil sans appuyer sur les boutons mais juste par des mouvements. La présence de capteurs de pression (profondimètre, altimètre) et d'un tandem boussole / GPS constitue un plus indéniable sur ce genre d'appareil. Et Nikon n'a pas commis l'erreur de Canon et Fujifilm à imposer deux menus distincts pour la prise de vue subaquatique et celle subaquatique macro : ici il suffit d'appuyer sur le bouton macro.


En revanche, et ce bémol fait mal, l'écran n'est pas bien visible sous l'eau. On a pourtant forcé la luminosité au maximum mais la vitre de protection au-dessus de l'écran est si espacée par rapport à l'afficheur que les angles de visions deviennent, sous l'eau, très restreints, les reflets, monnaie courante. Du coup, dès qu'on prend de l'angle, on photographie à l'aveuglette, avec une vague idée du cadrage, mais aucune notion d'exposition, de balance ou de réglages de prise de vue. Plutôt handicapant... Par ailleurs, les boutons sont durs et imprécis. Il s'agissait sûrement pour Nikon de compenser un usage avec combinaison intégrale - à 30 m ça semble logique - sauf que pour tous les autres cas de figure où on manipule l'appareil à mains nues, c'est néfaste. La manette de zoom est particulièrement désagréable à gérer.

Le Nikon AW130 sous toutes les coutures
Le Nikon AW130 sous toutes les coutures
Le Nikon AW130 sous toutes les coutures
Le Nikon AW130 sous toutes les coutures
Le Nikon AW130 sous toutes les coutures
Le Nikon AW130 sous toutes les coutures
Le Nikon AW130 sous toutes les coutures
Le Nikon AW130 sous toutes les coutures
Le Nikon AW130 sous toutes les coutures
Le Nikon AW130 sous toutes les coutures


Rapidité et qualité d'image

En ce qui concerne la rapidité du loustic, il n'y a pas eu de progrès. Ce n'est pas foncièrement un mauvais signe, le AW120 étant plutôt réactif. La rafale à 7 im/s place le AW130 dans une bonne moyenne, derrière les deux appareils à 10 im/s mais devant les deux autres.

08101840-photo-nikon-aw130-timings.jpg


Pas de nouveauté sur le plan de l'imagerie, le AW130 conserve à la fois l'optique de son prédécesseur - comme tous les autres compacts étanches de notre dossier - mais également le capteur. Ce dernier, un CMOS rétro-exposé de 16 mégapixels, date tout de même du AW100... Il serait temps pour Nikon de procéder à une actualisation. Ceci étant dit, il se défend encore pas si mal... jusqu'à 400 ISO. Certes il lisse beaucoup les textures mais le rendu apparaît propre. A partir de 800 ISO, l'image se dégrade fortement, il faudra éviter de monter aussi haut, sauf à exploiter ses images sans grande prétention. Le hic n'est pas tant le capteur finalement que l'optique, très brouillon sur les bords, notamment au grand angle. Le manque de piqué est un peu moins flagrant au télé qu'au grand-angle de 24 mm, mais pas de chance, sous l'eau on utilise plus le second que le premier...

Nikon AW130 extrait 1 à 125 ISO
Nikon AW130 extrait 1 à 200 ISO
Nikon AW130 extrait 1 à 400 ISO
Nikon AW130 extrait 1 à 800 ISO
Nikon AW130 extrait 1 à 1600 ISO
Nikon AW130 extrait 1 à 3200 ISO
Nikon AW130 extrait 1 à 6400 ISO
Nikon AW130 extrait 2 à 125 ISO
Nikon AW130 extrait 2 à 200 ISO
Nikon AW130 extrait 2 à 400 ISO
Nikon AW130 extrait 2 à 800 ISO
Nikon AW130 extrait 2 à 1600 ISO
Nikon AW130 extrait 2 à 3200 ISO
Nikon AW130 extrait 2 à 6400 ISO


Sous l'eau, le AW130 délivre de belles images, si tant est qu'on ne zoome pas trop dedans. Sans quoi, on perçoit bien l'effet aquarelle du rendu trop lissé. Mais l'exposition est juste, la colorimétrie pas forcément fidèle (assez chaude) mais très plaisante. En même temps, heureusement qu'on peut se fier aux automatismes du mode plongée, vu qu'on ne voit rien sur l'écran... Et l'autofocus fonctionne très bien sous l'eau.

Photos prises sous l'eau avec le Nikon AW130
Photos prises sous l'eau avec le Nikon AW130
Photos prises sous l'eau avec le Nikon AW130
Photos prises sous l'eau avec le Nikon AW130
Photos prises sous l'eau avec le Nikon AW130
Photos prises sous l'eau avec le Nikon AW130
Photos prises sous l'eau avec le Nikon AW130
Photos prises sous l'eau avec le Nikon AW130
Photos prises sous l'eau avec le Nikon AW130
Photos prises sous l'eau avec le Nikon AW130
Photos prises sous l'eau avec le Nikon AW130
Photos prises sous l'eau avec le Nikon AW130
Photos prises sous l'eau avec le Nikon AW130
Photos prises sous l'eau avec le Nikon AW130


Fonctionnalités et vidéo

Pas de grande nouveauté pour cet AW130, exception faite du NFC qui vient compléter le Wi-Fi et d'un mode time lapse. Pour ce dernier, comme pour l'ensemble de l'appareil, l'accent est mis sur la simplicité. Le compact propose en effet cinq réglages prédéfinis : paysage urbain (10 minutes), paysage (25 minutes), coucher de soleil (50 minutes), ciel nocturne (150 minutes) et filés d'étoiles (150 minutes). A l'issue de la prise de vue, la vidéo est assemblée automatiquement. On retrouve sinon un mode HDR (intelligemment baptisé contre-jour), la panoramique à la volée, les plus communs des effets photo (vignettage, traitement croisé, sépia, couleurs sélectives, etc.) et une interface GPS complète avec cartographie et gestion des points d'intérêt.

Pas d'évolution côté vidéo, on est toujours à un flux en 1080p à 25 ou 30 im/s, codé en H.264 à 15 Mbps. Un débit un peu trop juste pour avoir une image exempte d'artefacts de compression. Néanmoins, l'autofocus permanent et l'excellente stabilisation optique apportent une belle fluidité à la capture, qu'on ne retrouve pas forcément chez tout le monde.



Conclusion

Nikon semble s'être laissé guider par les mauvaises sirènes. À trop vouloir blinder son appareil pour atteindre un nouveau record de profondeur, son compact submersible en devient presque pénible à utiliser : commandes trop rigides et pas assez précises, vitre de protection de l'écran faisant office de miroir et poids élevé pour un appareil de ce gabarit. Disons que ce n'est pas un modèle de souplesse... Nikon aurait eu meilleur jeu de s'atteler à améliorer sa formule capteur et optique. Certes le côté « images prêtes à l'emploi » séduira la majorité des utilisateurs, mais celui qui se montre un minimum tatillon déplorera le lissage conséquent des textures. Maintenant, il faut rendre à César ce qui lui appartient : l'AW130 est un compact globalement efficace, en photo et en vidéo, et archi complet sur le plan des fonctionnalités. Tout ce qu'on attend d'un baroudeur en somme, à prix correct (270 euros).

Nikon AW130

8

Les plus

  • Construction / étanche 30 m !
  • Zoom grand-angulaire lumineux
  • Capteurs géo / carte GPS
  • Pano, HDR et stab optique

Les moins

  • Détails lissés dès 100 ISO
  • Piqué sur les bords au grand angle
  • Ecran difficile à voir sous l'eau
  • Vidéo mériterait un meilleur encodage

Qualité d'image6

Robustesse10

Zoom7

Fonctionnalités8

Réactivité7



Olympus nous avait fait forte impression l'année dernière avec un TG-3 très complet et efficace. Il s'agit pour cette nouvelle itération de faire au moins aussi bien et si possible même, un peu mieux. A contempler les spécifications, Olympus a joué l'extrême prudence. Est-ce que ça sera payant ?

Présentation et prise en main

La tendance 2015 des évolutions est au minimalisme, Olympus s'inscrit dans cette frugalité, constatée chez tous les constructeurs. Vu de l'extérieur, rien ne change. Heureusement, son prédécesseur ne souffrait d'aucun reproche particulier. Un grip, qui pourrait être plus caoutchouté peut-être. Sous l'eau, il faut de toute manière passer la dragonne. L'écran bien lumineux offre une visibilité parfaite sous l'eau, les commandes s'avèrent toujours faciles à pratiquer. Dans ce registre, on apprécie notamment la manette de zoom très précise et la molette de sélection des modes, infiniment plus commode que n'importe quelle autre solution.

Par ailleurs, Olympus propose toujours son Tap Control, fonction qui permet de piloter l'appareil par des tapes (sur les côtés pour entrer dans les réglages, double contact sur l'écran pour valider et double contact sur le dessus pour passer en lecture). Et ce baroudeur intègre toujours une section manomètre (gère la pression, l'altitude et la profondeur) ainsi que des instruments de localisation (GPS et boussole électronique).


Petite nouveauté dans les menus : la HDR subaquatique fait son apparition, portant ainsi le nombre de mode sous-marin à cinq ! Cette profusion est excessive à notre sens : sous l'eau on finit par hésiter. Entre la prise de vue à la mer, les paysages sous-marins et les actions sous-marines, on ne sait que choisir. Par chance, on passe facilement de l'un à l'autre, puisque Olympus a implémenté une entrée photo aquatique sur le sélecteur de modes, et qu'il suffit alors de déplacer la flèche du pavé multidirectionnel à gauche pour accéder au choix.

Olympus TG-4 sous toutes les coutures
Olympus TG-4 sous toutes les coutures
Olympus TG-4 sous toutes les coutures
Olympus TG-4 sous toutes les coutures
Olympus TG-4 sous toutes les coutures
Olympus TG-4 sous toutes les coutures
Olympus TG-4 sous toutes les coutures
Olympus TG-4 sous toutes les coutures

En termes d'interface, le TG-4 reste l'appareil le plus performant, notamment pour les utilisateurs aguerris : le besoin de recourir aux menus se fait rare, tout passe par la barre de réglages sur l'écran de visée. Si le TG-4 n'est pas le compact étanche le plus original en apparence, c'est d'assez loin le plus agréable à manipuler.

Rapidité et qualité d'image

Le TG-3 était un foudre de guerre, le TG-4 réalise des chronos identiques. Et il parvient même à s'améliorer avec un délai entre deux vues symboliques (0,2 s !) et un démarrage s'effectuant au pied levé (0,8 s). La rafale se maintient à 5 im/s, mais en Jpeg seulement. Dès qu'on l'active, le mode d'enregistrement RAW + Jpeg se grise. Le TG-4 est vif à souhait, c'est le meilleur dans ce domaine.

08101842-photo-olympustg4-timings.jpg


Le capteur CMOS BSI de 16 mégapixels utilisé dans le TG-3 officie également ici. Toutefois, la grande différence c'est qu'on peut photographier RAW (format brut non compressé) + Jpeg de 16 mégapixels. Et ça redistribue avantageusement les cartes. De base, en Jpeg, le traitement est déjà tout à fait correct de 100 à 400 ISO : dans de bonnes conditions, on obtient du détail, peu de bruit et une colorimétrie fidèle. A 800 ISO, la montée en ISO s'accompagne d'un traitement musclé qui estompe les détails fins. Ça sera la valeur à ne pas dépasser en Jpeg, tandis qu'en RAW on peut aller à 1 600 voire 3 200 ISO (extrême limite) et sortir des résultats encore propres. Mais l'usage du RAW convient aussi aux faibles sensibilités : notre scène à 100 ISO rend autrement mieux en RAW traitée qu'en Jpeg. Bref, c'est un atout considérable, qui exigera toutefois du post-traitement systématique.

Olympus TG-4 extrait 1 à 100 ISO Jpeg
Olympus TG-4 extrait 1 à 100 ISO RAW
Olympus TG-4 extrait 1 à 200 ISO Jpeg
Olympus TG-4 extrait 1 à 400 ISO Jpeg
Olympus TG-4 extrait 1 à 800 ISO Jpeg
Olympus TG-4 extrait 1 à 800 ISO RAW
Olympus TG-4 extrait 1 à 1600 ISO Jpeg
Olympus TG-4 extrait 1 à 1600 ISO RAW
Olympus TG-4 extrait 1 à 3200 ISO Jpeg
Olympus TG-4 extrait 1 à 3200 ISO RAW
Olympus TG-4 extrait 1 à 6400 ISO Jpeg
Olympus TG-4 extrait 1 à 6400 ISO RAW
Olympus TG-4 extrait 2 à 100 ISO Jpeg
Olympus TG-4 extrait 2 à 100 ISO RAW
Olympus TG-4 extrait 2 à 200 ISO Jpeg
Olympus TG-4 extrait 2 à 400 ISO Jpeg
Olympus TG-4 extrait 2 à 800 ISO Jpeg
Olympus TG-4 extrait 2 à 800 ISO RAW
Olympus TG-4 extrait 2 à 1600 ISO Jpeg
Olympus TG-4 extrait 2 à 1600 ISO RAW
Olympus TG-4 extrait 2 à 3200 ISO Jpeg
Olympus TG-4 extrait 2 à 3200 ISO RAW
Olympus TG-4 extrait 2 à 6400 ISO Jpeg
Olympus TG-4 extrait 2 à 6400 ISO RAW


Sous l'eau, les versions Jpeg sont parfois trop contrastées, presque bouchées. Nous avons donc préféré traiter les RAW, qui eux conservent beaucoup plus de dynamique.

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A gauche un Jpeg bouché, à droite le RAW équivalent post-traité

L'autofocus fait preuve d'une grande efficacité, il couvre, de base, des distances de mise au point assez courtes (un peu moins de 10 cm sans avoir besoin d'activer la macro) et comme l'appareil est rapide, on est facilement tenté de mitrailler. Les résultats sous l'eau varient. Outre les aléas d'exposition déjà mentionnés, on a pu observer des rendus colorimétriques changeants, parfois fidèles, parfois délirant (eau bleu marine, sol ocre). Là encore, l'idéal c'est alors d'opter pour le RAW. Mais si vous préférez des images clé en main (sans post-traitement), Nikon ou Canon - dans une moindre mesure - seront plus adaptés.

Photos prises sous l'eau avec l'Olympus TG-4
Photos prises sous l'eau avec l'Olympus TG-4
Photos prises sous l'eau avec l'Olympus TG-4
Photos prises sous l'eau avec l'Olympus TG-4
Photos prises sous l'eau avec l'Olympus TG-4
Photos prises sous l'eau avec l'Olympus TG-4
Photos prises sous l'eau avec l'Olympus TG-4
Photos prises sous l'eau avec l'Olympus TG-4
Photos prises sous l'eau avec l'Olympus TG-4
Photos prises sous l'eau avec l'Olympus TG-4
Photos prises sous l'eau avec l'Olympus TG-4
Photos prises sous l'eau avec l'Olympus TG-4
Photos prises sous l'eau avec l'Olympus TG-4


Fonctionnalités et vidéo

Etant donné que le RAW et le mode HDR sous-marin ont déjà été évoqués, il ne reste guère que le suivi d'autofocus à signaler pour boucler la boucle des ajouts d'Olympus sur ce TG-4. Ceci étant dit, le TG-3 était tellement complet sur le plan des fonctionnalités qu'il était difficile d'en ajouter. Priorité ouverture, deux modes personnalisables, HDR, panoramique à la volée, filtres artistiques, composition en live (pause longue avec simulation en temps réel du résultat), time lapse, backeting de mise au point et macro ultra performante : le TG-4 ne fait pas dans la demi-mesure. A noter simplement que le GPS ne fait pas dans la cartographie mais « juste » dans la géolocalisation des images.

La capture vidéo ne profite d'aucune amélioration, et c'est finalement dommage puisque c'est le seul réel point sur lequel Olympus pouvait s'améliorer assez facilement. L'image est belle, grâce à l'encodage H.264 à plus de 24 Mbps. Cependant, le flux en 1080p et 30 im/s gagnerait à voir sa cadence doublée (comme sur les TG-860 et TG-850). Et bien sûr, il manque toujours une vraie stabilisation optique.



Conclusion

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L'Olympus TG-4 reste notre compact étanche préféré du moment. Sur la plupart des critères que nous prenons en compte il fait mouche. Robustesse (même si d'autres sont maintenant bien davantage submersibles), rapidité, ergonomie, fonctionnalités, qualité d'image, évolutivité, tout nous plait. Alors certes, certains de ces points s'entendent sous conditions particulières, comme le fait de photographier en RAW pour la qualité d'image, ou celui d'acheter des accessoires pour l'évolutivité (convertisseurs, flashs), au risque alors d'alourdir une facture déjà très gourmande. Autant pour un usage très ponctuel de l'appareil photo en conditions exigeantes, on pourra se rabattre sur un modèle moins coûteux, autant pour le vrai baroudeur, le TG-4 est ce qu'il se fait de mieux et ça vaut alors le coup de débourser les 400 euros demandés. Maintenant, Olympus mérite tout de même un carton jaune pour manque cruel d'innovation. Techniquement, ajouter du RAW ça pouvait se faire sur le TG-3 via une mise à jour de firmware...

Olympus TG-4

8

Les plus

  • Qualité d'image (en RAW surtout)
  • Grand-angle lumineux / modes macro
  • Réactivité hors pair / AF efficace
  • Fonctionnalités / Ergonomie précise

Les moins

  • Zoom court / stab mécanique
  • Prix conséquent / diffuseur flash en option
  • Vidéo mériterait 60 im/s
  • Jpeg aquatiques variables

Qualité d'image9

Robustesse9

Zoom8

Fonctionnalités9

Réactivité10



Panasonic a bien un FT6 dans sa gamme 2015 d'appareils photo, mais il ne sera pas commercialisé en France. C'est donc toujours le FT5 qui porte les couleurs de la marque. L'appareil qui nous avait séduits l'année dernière a-t-il oui ou non pris un coup de vieux ?

Présentation et prise en main

Le FT5 est solide, du moins en apparence. La construction apparaît sérieuse, ça se sent au poids et à la présence de métal dans le châssis. Notre appareil de prêt a visiblement écumé les rédactions : en dehors de rayures et d'inscription effacées, il est toujours entier et fonctionnel. Enfin, nous verrons plus loin que la stabilisation optique a possiblement pris une « pétouille ». En revanche, c'est désormais le moins étanche de notre sélection, et du marché des compacts renforcés haut de gamme. Si 13 m ne vous suffisent pas, il faudra opter pour le caisson optionnel.

Nos appréciations formulées l'an dernier quant à sa prise en main demeurent : il manque un grip avec une véritable accroche et la profusion de boutons à l'arrière du boîtier n'est pas forcément commode sous l'eau. En outre, c'est trop la pagaille dans l'interface à notre goût.


Néanmoins, l'écran est parfaitement visible sous l'eau et une fois qu'on a choisi le mode plongée ou sous-marin avancé (au-delà de 3 m), il n'y a plus grand-chose à faire. Une vue rapprochée ? L'appareil n'a pas de mode macro subaquatique à proprement parler : il photographie jusqu'à 5 cm de distance. C'est pratique, on ne se pose pas de question. La manette de zoom est souple mais précise. Enfin les instruments de mesure (profondeur, altitude, pression) et outils de localisation (GPS et boussole) constituent des atouts intéressants pour les activités en extérieur.

Panasonic FT5 sous toutes les coutures
Panasonic FT5 sous toutes les coutures
Panasonic FT5 sous toutes les coutures
Panasonic FT5 sous toutes les coutures
Panasonic FT5 sous toutes les coutures
Panasonic FT5 sous toutes les coutures
Panasonic FT5 sous toutes les coutures
Panasonic FT5 sous toutes les coutures
Panasonic FT5 sous toutes les coutures


Rapidité et qualité d'image

Le Panasonic FT5 se fait largement dépasser par le TG-4 d'Olympus, mais il compte toujours parmi les compacts étanches les plus rapides. L'appareil est réactif, la rafale culmine à 10 im/s (5 im/s avec actualisation de l'AF !) et l'autofocus ne se fait guère attendre. Surtout, il ne se trompe pas souvent.

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Le FT5 utilise un capteur CMOS rétro-exposé de 16,1 mégapixels. En studio et par bonnes conditions, Panasonic gère bien son sujet. On part d'images détaillées à 100 ISO, encore assez fines à 400 ISO (malgré un bruit chromatique bien présent) et toujours exploitables à 800 ISO, là où d'autres appareils s'effondrent. Bon, ça c'était avant que le TG-4 ne propose du RAW, et par conséquent, des meilleurs résultats via un post-traitement. Mais le FT5 fait tout de même bonne figure. Et surtout, c'est un bon point dont tous ne peuvent pas se prévaloir : Panasonic met à jour régulièrement ses appareils.

Panasonic FT5 extrait 1 à 100 ISO
Panasonic FT5 extrait 1 à 200 ISO
Panasonic FT5 extrait 1 à 400 ISO
Panasonic FT5 extrait 1 à 800 ISO
Panasonic FT5 extrait 1 à 1600 ISO
Panasonic FT5 extrait 1 à 3200 ISO
Panasonic FT5 extrait 2 à 100 ISO
Panasonic FT5 extrait 2 à 200 ISO
Panasonic FT5 extrait 2 à 400 ISO
Panasonic FT5 extrait 2 à 800 ISO
Panasonic FT5 extrait 2 à 1600 ISO
Panasonic FT5 extrait 2 à 3200 ISO


Maintenant, sous l'eau, le FT5 n'est pas celui qui restitue les images les plus flatteuses... litote à traduire par « le rendu très réaliste mériterait un petit coup de boost pour aguicher l'œil ». Oui, sous l'eau on manque souvent de contraste par défaut, et la colorimétrie résulte à la fois blafarde, à la fois un peu trop verdâtre. Normalement, les modes « plongée » des appareils cherchent à équilibrer cela, en appuyant le contraste et en injectant une dose de rouge pour compenser l'absence de cette teinte dans les fonds marins. Tâche délicate qui peut vite donner n'importe quoi si les automatismes sont mal gérés mais qui rend des images fades si le dosage manque. Avec le FT5, on est plutôt dans ce deuxième cas de figure. Bon point en revanche : l'optique est assez homogène, à défaut d'être la plus lumineuse et la plus ample en zoom.

Photos prises sous l'eau avec le Panasonic FT5
Photos prises sous l'eau avec le Panasonic FT5
Photos prises sous l'eau avec le Panasonic FT5
Photos prises sous l'eau avec le Panasonic FT5
Photos prises sous l'eau avec le Panasonic FT5
Photos prises sous l'eau avec le Panasonic FT5
Photos prises sous l'eau avec le Panasonic FT5
Photos prises sous l'eau avec le Panasonic FT5
Photos prises sous l'eau avec le Panasonic FT5
Photos prises sous l'eau avec le Panasonic FT5
Photos prises sous l'eau avec le Panasonic FT5
Photos prises sous l'eau avec le Panasonic FT5
Photos prises sous l'eau avec le Panasonic FT5
Photos prises sous l'eau avec le Panasonic FT5


Fonctionnalités et vidéo

Le FT5 est un appareil complet et capable. Seulement, il faut prendre le temps de l'apprivoiser. Ses fonctionnalités phares sont éparpillées dans les différentes strates de l'interface : en accès direct, via les modes scènes, dans le menu, dans les réglages rapides, dans les commandes créatives... c'est comme les œufs de Pâques, il faut les chercher. Et les cloches ont été généreuses : mode manuel (certes limité à deux ouvertures), panoramique à la volée, HDR, photo 3D, nocturne sans trépied, effets photo, bracketing, intervallomètre, etc. Sans oublier le GPS (pas de cartographie mais une gestion des points d'intérêt), le Wi-Fi et le NFC.

La vidéo reste un domaine où le FT5 est à l'aise. Pour profiter du potentiel du compact, il faut se mettre en AVCHD et subir le fichier MTS. Cependant, les vidéos en 1080p à 50 im/s, encodées à près de 28 Mbps, sont belles et fluides. L'autofocus assure au fil des coups de palmes, en revanche, la stabilisation optique s'est avérée décevante sur notre modèle de test. Est-ce que ce FT5 a chu un peu trop souvent ? Parce que sur le modèle testé l'année dernière, la stabilisation optique fonctionnait parfaitement bien. Voilà qui met en lumière un souci potentiellement gênant avec les baroudeurs équipés de lentilles mobiles : la fragilité de cette stabilisation - la plus efficace - tolère assez mal d'être brutalisée, c'est pourtant le lot de châtiments auxquels s'exposent ces appareils. Faut-il y voir une légèreté de construction du FT5 en particulier et malgré les apparences ? On ne peut répondre à cette question, ne sachant pas quel sort a subi notre exemplaire depuis sa sortie d'usine.



Conclusion

Le Panasonic FT5 se négocie aux alentours des 260 €. Si l'immersion à 13 m « seulement » n'est pas un frein pour votre pratique, et si le caractère bordélique évoque plus chez vous une technique de rangement qu'une tare, alors il n'y a aucune raison à priori de se détourner de ce boîtier. Rapide, réaliste et assez doué en photo (avec un bémol sous l'eau), très bon en vidéo et complet sur le plan des fonctionnalités, seul le TG-4 le dépasse. Mais ce n'est pas le même budget. Toujours un APN de premier choix, sauf à faire exclusivement de la photo subaquatique, auquel cas il vaut mieux s'orienter sur un Canon D30. Reste la question de la solidité, qui à notre avis n'en est pas une, même si le doute est permis.

Panasonic FT5

8

Les plus

  • Zoom de qualité / stab
  • Bonne qualité d'image (dans l'air)
  • Réactif / écran bien visible
  • Vidéo, rafale, capteurs géo/baro

Les moins

  • Ergonomie (soft/hard) à améliorer
  • Qualité d'image moins bonne dans l'eau
  • Zoom plus court que chez la concurrence
  • Comparativement peu étanche

Qualité d'image7

Robustesse6

Zoom8

Fonctionnalités9

Réactivité9



Après deux semaines en compagnie de ces appareils étanches, et une expérience très instructive dans les eaux bleues de la Ciotat, l'heure est au bilan. Ce qui se dégage d'abord à nos yeux, c'est le manque d'inspiration des constructeurs dans cette branche précise d'appareils photo.

Sur cinq modèles, deux figuraient déjà dans le comparatif de l'an dernier et n'ont pas été renouvelés, tandis que les trois autres restent très proches de leurs prédécesseurs. Des changements tellement minimes qu'ils frisent parfois le ridicule : si vous avez changé de compact étanche il y a un ou même deux ans, il n'y a aucune raison d'en changer (sauf si l'étanchéité s'est altérée).

Maintenant, quand on cherche à s'équiper avec son premier baroudeur on se moque de savoir s'il innove par rapport au modèle d'avant ou pas. Et dans ce cas de figure, quel(s) compact(s) se distingue(nt) ? On peut établir trois groupes. Dans celui de tête, nous plaçons l'Olympus TG-4 et le Panasonic FT5. Le premier est bon voire très bon sur tous les tableaux (à condition de photographier en RAW) mais un peu cher, le second se situe un petit cran en dessous (en qualité d'image, en rapidité, en ergonomie) mais affiche un tarif plus abordable. Deux valeurs sûres dans tous les cas.

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Les Canon D30 et Nikon AW130 constituent le deuxième lot. Très doués dans quelques domaines (détails en photo, débit vidéo et étanchéité pour le premier, étanchéité et rendu photo flatteur pour le second), ces appareils souffrent en revanche de tares qu'on pourra trouver plus ou moins gênantes : les 24 im/s en vidéo et le manque de fonctionnalités du Canon, la mauvaise lisibilité de l'écran sous l'eau et le traitement poussif en photos du Nikon.

Le Fujifilm XP80 clôt le bal sans réelle qualité saillante, si ce n'est son prix. Ça peut être suffisant pour motiver un achat mais en termes de prestation photographique, le XP80 est dépassé par tous ses rivaux.

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Nous étions là...

Ceci étant dit, le présent classement est en bonne partie basé sur notre expérience en snorkeling : si vous plongez plus en profondeur ou si vous pratiquez d'autres activités outdoor non aquatiques, il se peut que cette hiérarchie soit chamboulée. Par exemple, le XP80 est plus facilement recommandable pour quelqu'un qui ne prévoit pas de le mettre à l'eau. A l'inverse, les 25 et 30 m d'immersion possible des Canon D30 et Nikon AW130 deviennent des arguments massue pour qui plonge à ces profondeurs ou s'en rapproche. Voilà, il ne nous reste plus qu'à souhaiter de bonnes vacances à tous ceux qui pourront en prendre ! A La Ciotat ou ailleurs :)

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