Justice : un internaute relaxé après avoir piraté la Banque de France par accident (màj)

21 septembre 2012 à 15h46
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Mise à jour : dans un communiqué publié vendredi matin, la Banque de France a démenti le piratage de l'un de ses serveurs : « Il n'y a jamais eu d'intrusion dans le système informatique de la Banque de France, mais dans celui du centre d'appel hébergé chez un prestataire qui réceptionne les appels du public et les transmets vers les agents de la banque pour traitement » a expliqué un porte-parole à l'AFP. « Ce centre d'appels ne donne aucun accès aux données relatives au surendettement » et permet seulement « aux particuliers d'obtenir des réponses sur toutes les questions qui peuvent se poser sur le droit au compte et le surendettement ». C'est donc la plateforme d'appels Satelis, et non la Banque de France, qui avait détecté l'intrusion et fermé le service durant 48 heures.

Publication initiale : le 20 septembre 2012 à 18h21.

Un internaute résidant à Fougère (Ille-et-Vilaine) s'est vu relaxé mercredi par le tribunal correctionnel de Rennes, où il était jugé pour avoir piraté un serveur de la Banque de France. Une manœuvre réalisée de manière totalement fortuite, en entrant par hasard un mot de passe très simple : 123456.

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Les faits remontent à 2008 : cet internaute breton, titulaire du RSA et vivant « replié sur lui-même », avait alors trouvé une combine pour téléphoner gratuitement par l'intermédiaire du logiciel Skype. En passant le temps à appeler des numéros au hasard, il finit par tomber sur une ligne de la Banque de France. « Quand on lui a demandé le code d'accès, il a rentré 1 2 3 4 5 6 et c'était le bon » a expliqué à l'AFP l'avocate de l'internaute, Maître Hélène Laudic-Baron.

Même s'il a raccroché sans savoir qu'il venait d'accéder à un serveur sensible de la Banque de France, l'internaute a entraîné le blocage du service de surendettement de cette dernière pendant 48 heures, en raison de la détection d'une intrusion. Une enquête de deux ans aux proportions que l'avocate juge « hallucinantes » a ensuite eu lieu, notamment pour récupérer les coordonnées du pirate malgré lui auprès de Skype. « Le problème est que cette société a son siège au Luxembourg et il a fallu la délivrance de commissions rogatoires internationales pour retrouver sa trace » explique Me Laudic-Baron.

La police a fini par remonter jusqu'à l'homme de 37 ans en 2010, et a finalement découvert le fin mot de l'histoire. A noter que le code 6 5 4 3 2 1 fonctionnait également pour accéder au serveur du service de la BDF.

Poursuivi pour introduction frauduleuse et entrave au fonctionnement du service, l'internaute a finalement été relaxé alors que le ministère public avait requis des travaux d'intérêt général. De son côté, la Banque de France a annoncé avoir renforcé sa sécurité, ce qui, a première vue, n'était pas très difficile.

Audrey Oeillet

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