© Guillaume Fourcadier pour Clubic
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L'arrivée des nouveaux FreeBuds classiques de Huawei est toujours un événement. Ces écouteurs sont parmi les derniers d'une grande marque, avec Apple et ses AirPods, à offrir un format ouvert (aussi appelé bouton), ce qui apporte certes des limitations, mais également quelques avantages. Cinquième version d'une série parfois chahutée, les FreeBuds 5 comptent bien se définir comme le modèle de la maturité, pour un prix à peine plus élevé qu'avant (159 euros). Les écouteurs seront officiellement disponibles le 17 avril chez nous.

8 /10
Huawei FreeBuds 5
Aucun prix trouvé sur ce produit.
Les plus
  • Qualité sonore
  • Impact des basses pour un format ouvert
  • Confort et tenue excellents (+ présence d'embouts)
  • Application AI Life riche en petits réglages
Les moins
  • Qualité en appel perfectible
  • Ergonomie des écouteurs toujours incomplète
  • ANC toujours assez gadget

Design très atypique, autonomie améliorée, réduction de bruit active et intégration de codecs plus modernes, ces Huawei FreeBuds 5 tiennent tête à des concurrents sérieux comme les AirPods 3, les Nothing Ear (Stick), voire les Marshall Minor III.

Un ovni stylistique bien sérieux

Les Huawei FreeBuds 4, bien que possédant des qualités, étaient tout sauf originaux sur la forme, réduite à une tige droite accueillant une chambre acoustique de forme classique.

Pour ces FreeBuds 5, le constructeur a effectué une petite révolution stylistique qui est tout sauf passe-partout et qui ne plaira pas à tout le monde. À ce titre, les petits nouveaux sont dessinés en forme de goutte d'eau (appellation officielle), de sablier, voire de sextoy féminin, suivant l'imagination de chacun. Huawei évoque quelques créations artistiques çà et là ainsi qu'un classique de la HI-FI high-end, les KEF MUON, dont la forme avait déjà été empruntée sur les écouteurs KEF Mu3.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Si la chambre acoustique est assez standard, quoique visiblement plus travaillée qu'auparavant, inclinée vers le bas (de 32 degrés), la tige est plus courte (de 0,3 mm) et, plus étrange, bien plus volumineuse, ce qui laisse penser à une plus grande part laissée à la batterie ou à l'électronique. Chaque écouteur pèse 5,5 grammes, pour 55,3 grammes au total (écouteurs + boîtier).

Pour accompagner ce changement, le boîtier de charge opte pour un tracé ovoïde, loin de la forme de Babybel des deux précédentes versions. Nous sommes alors un peu à cheval entre ces dernières et les boîtes d'AirPods et AirPods 2. Plus universelle, cette forme est réussie, d'autant plus que le boîtier conserve une grande compacité et reste compatible avec la charge par induction, compatible Qi.

À gauche, la boîte des FreeBuds 4. Au centre, la boîte des FreeBuds 5. À droite, la boîte des AirPods 3 © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Que l'on aime ou non le design des écouteurs, ceux-ci ne passent vraiment pas à côté de leur sujet. Premièrement, la qualité de fabrication est très bonne, avec une certification IP54. Les FreeBuds 5 ne sont pas trop lourds, mais l'impression de densité est bien là. Même si elle est entièrement en plastique, l'enveloppe externe est sérieuse, bien assemblée, la prise en main est plus agréable sur les FreeBuds 4. En outre, la forme plus ondulée permet une meilleure préhension.

À gauche, les AirPods 3. Au centre, les FreeBuds 5. À droite, des FreeBuds 4 © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Côté boîtier, le constat est proche, puisqu'une certaine solidité se dégage. La charnière n'affiche aucun jeu et se permet également d'être plus dense que sur la version précédente, d'où un côté plus « premium ». L'ensemble n'a rien à envier aux AirPods 3. Surtout, le placement des écouteurs dans la boîte joue davantage sur la disposition en biais de l'ouverture. Cela permet de sortir plus facilement les FreeBuds 5 de leur écrin qu'avec le modèle d'Apple.

L'embout et la surcouche en silicone peuvent apporter un plus non négligeable pour certains utilisateurs, notamment sur la tenue © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Enfin, le confort semble là aussi passer un cap. Huawei indique avoir travaillé sur un grand nombre d'empreintes d'oreille afin de trouver la forme optimale. Si ce point est peut-être discutable esthétiquement, l'expérience est très réussie. La chambre acoustique (qui vient se caler sur l'oreille) des FreeBuds 5 est à peine plus volumineuse, mais légèrement mieux équilibrée que sur les FreeBuds 4, ce qui rend les écouteurs aussi faciles à placer et équilibrés. La tige, qui se cale plus naturellement sur l'oreille, permet une fois encore d'assurer un meilleur maintien, ce qui ouvre largement la place à un usage sportif.

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Cela est d'autant plus valable grâce à l'apparition de petits embouts/surcouches (2 tailles) en silicone afin de rendre la surface plus accrocheuse. Si ces embouts sont dispensables pour la plupart des utilisateurs (et difficiles à placer sur l'écouteur), ils permettent de rendre le port plus universel, que ce soit pour ajouter un peu d'espace (pour les grandes oreilles) ou pour optimiser la tenue en usage sportif. Sur le confort, sans doute grâce à la présence des embouts et à la tige plus sécurisante, Huawei semble même faire un peu mieux que les AirPods 3, puisque ceux-ci se sentent légèrement plus dans le creux de l'oreille.

© Huawei

En ce qui concerne les coloris disponibles, les Huawei FreeBuds 5 se déclinent en 3 versions : blanc céramique, orange corail et argent brillant (le modèle testé).

Une ergonomie presque idéale

À l'image d'autres constructeurs, Sony en tête, Huawei n'arrive pas à proposer une ergonomie complète. Ici, la très large tige permet d'accueillir, outre le classique système de tapotements, un contrôle du volume par glissement (tactile) vertical. Une double tape déclenche la pause et la lecture, et un appui long bascule entre les deux modes de réduction de bruit. Enfin, les deux écouteurs sont équipés d'un capteur de port afin de mettre en pause ou de reprendre la lecture une fois qu'ils sont retirés et remis. Vous l'aurez donc noté, il n'est pas possible de naviguer entre les pistes.

Cela va sans dire, il est assez conseillé d'installer l'application dédiée, AI Life, disponible sur iOS et sur Android. Pour ce dernier, du fait de l'interdiction de l'écosystème Huawei sur le Play Store, il faut procéder à une installation sur un store tierce (type APKPure) ou par un .APK.

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Sans atteindre de très hauts degrés de personnalisation, AI Life devient une application de plus en plus mature. Outre le classique affichage du niveau de batterie (écouteurs comme boîtier) particulièrement précis, AI Life met en avant plusieurs fonctions utiles : réglages des commandes, égaliseurs 10 bandes, localisation des écouteurs par un son, activation/désactivation des capteurs de port, mode faible latence audio.

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Le réglage des commandes, qui pouvait susciter quelques espoirs, ne permet malheureusement pas d'aller très loin. Faute d'une limitation à un double tapotement, il n'est possible que de basculer entre la fonction lecture/pause, piste suivante/précédente et l'appel à l'assistant vocal par défaut du smartphone. Pour les autres fonctions, pas de changement possible, mis à part une désactivation. De fait, il n'est possible que de choisir entre lecture/pause et changement de pistes. Le glissement vertical sur l'un des deux écouteurs aurait par exemple pu permettre cette navigation. Là où les AirPods 3 oublient le volume, les FreeBuds 5 oublient la navigation.

© Huawei

À côté de cela, l'expérience est excellente. Le gros plus vient une fois encore de l'égalisation, dont les 10 bandes dépassent de loin la grande majorité de ce qui se fait ailleurs.

Le mirage Hi-Res ?

Côté connectivité, les FreeBuds 4 avaient déjà effectué un virage un peu plus ambitieux que leurs prédécesseurs. Ici, l'expérience est poussée assez loin, puisque les écouteurs, outre la présence d'une connexion multipoint (connexion sur deux appareils à la fois) avec puce Bluetooth 5.2, adoptent pas moins de deux codecs Hi-Res.

Les Huawei FreeBuds 5 sont ainsi compatibles LDAC, mais également L2HC en version 2.0, le tout nouveau codec développé par Huawei. Ce codec s'éloigne du LHDC, précédemment utilisé sur l'environnement de la marque. Pour information, cette nouvelle version du L2HC, disponible sur les derniers smartphones Huawei des séries P et Mate, s'affiche clairement comme une concurrente ou alternative au récemment annoncé LHDC 5.0, puisqu'elle affiche un bitrate adaptatif à très forte variation. Il peut en effet, suivant les conditions, aller de 144 à 960 kbps.

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Grâce à ces deux codecs et à une bande passante « annoncée » jusqu'à 40 kHz, les Huawei FreeBuds 5 sont certifiés Hi-Res. En pratique, les 40 kHz ne sont clairement pas atteints, et l'intérêt de tels bitrates est plus que limité ici. Notons que pour passer dans ces hautes qualités, il faut cocher la case « Privilégier la qualité sonore » dans l'application.

Si la stabilité de connexion reste très relative, voire inutilisable dans un lieu public un tant soit peu bondé, en LDAC 990 kbps, la stabilité en AAC est vraiment irréprochable, et la portée, excellente. Le multipoint fonctionne également très bien, et l'application permet si besoin une petite gestion des deux appareils connectés.

Une autonomie en progrès

Clair talon d'Achille de la version précédente, du moins en simple charge, l'autonomie progresse assez sensiblement sur les FreeBuds 5, mais sans atteindre des sommets. Surtout, cette endurance est très dépendante des modes de réduction de bruit et des codecs utilisés. Le constructeur annonce environ 5 heures sans ANC, probablement sous codec AAC.

Nous avons essayé de couvrir à peu près tous les cas de figure, à l'exception malheureusement du codec L2HC :

  • Sans ANC, codec AAC : 5 h 30
  • Sans ANC, codec LDAC réglé (options développeur) en 990 kbps : 3 h 10
  • ANC, codec AAC : 4 heures
  • ANC, codec LDAC en 990 kbps : 2 h 30
La version la plus rutilante des trois FreeBuds 5 © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Il faut ajouter à cela un boîtier offrant un peu plus de 4 recharges, ce qui donne en fin de compte une endurance assez solide, à défaut de faire aussi bien que les AirPods 3. À l'inverse, une charge complète des Huawei FreeBuds 5 est extrêmement véloce, puisque 20 minutes suffisent pour passer de 0 à 100 %, contre 40 minutes environ pour les écouteurs Apple.

Une réduction de bruit gadget premium

Décidément, Huawei ne lâche pas son idée : la réduction de bruit, malgré un format ouvert. Quand bien même le constructeur parviendrait à créer la meilleure isolation active, il faudrait composer avec l'absence d'isolation passive, du fait de l'absence d'embouts. Le concept ici est avant tout de lutter contre les bruits réguliers un peu ronronnant (mais pas trop), pas de plonger l'auditeur dans une bulle de silence.

Avec toute l'imperfection de ce système, il faut reconnaître aux FreeBuds 5 une petite efficacité dans les bas-médiums (à partir de 100 Hz) et les médiums (jusqu'à environ 1-2 kHz). Rien de révolutionnaire, pas de déclenchement d'un effet waouh, mais le principe peut se révéler dans certains cas suffisamment utile. Il permet de gommer une bonne partie d'un son régulier un peu dérangeant.

Grâce à cette ouverture en biais, l'accès aux écouteurs est largement simplifiée © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Le principe est-il convaincant pour autant ? Moyennement. Indispensable ? Encore moins. En effet, ce mode est très peu efficace contre les bruits soudains et reste mesuré, globalement 10, voire 15 dB dans le meilleur des cas. Surtout, il ne parvient pas à atténuer les fréquences très basses qui réclament clairement un espace clos. Dans le cas d'un moteur ou d'un réacteur, ce sont surtout les fréquences harmoniques qui vont être atténuées. Le ronronnement très grave est toujours là, mais les composantes plus gênantes du bruit peuvent être sensiblement réduites. Reste que cette fonction peut également apporter son lot de petites instabilités, avec des bourdonnements dans certaines situations très changeantes (problème de phase de la réduction de bruit). Testez dans un milieu bruyant et vérifiez si cela améliore ou non l'expérience, car l'efficacité n'est jamais garantie.

Enfin, la qualité des microphones en appel est encore perfectible. La voix est un peu étouffée en milieu calme, mais tout de même compréhensible et pas trop marquée par des artefacts. En milieu bruyant, il est assez préférable d'activer la fonction Appel HD (dans l'application). Ici, les bruits extérieurs sont très bien atténués, mais la voix est encore plus étouffée. Au moins, le rendu reste très utilisable, la voix n'étant pas hachée.

Qualité sonore : FreeBuds 5, AirPods 3, puis les autres

On ne sait si on le doit au nouveau haut-parleur, à la nouvelle structure acoustique qui l'accompagne ou tout simplement à la forme retravaillée de la chambre, toujours est-il que les FreeBuds 5 montent clairement en gamme par rapport aux FreeBuds 4. Autant prévenir, rien n'est exploitable avec notre tête de mesure, ce qui est assez commun pour des écouteurs boutons, nous nous passerons donc de courbes. Cela est d'autant plus vrai que les Huawei adaptent leur sonorité à l'oreille du porteur. Ici, nous avons affaire à un transducteur dynamique de 11 mm à membrane polymère à "cristaux liquides", avec double système magnétique et optimisation du flux d'air par rapport aux précédents écouteurs.

© Huawei

Mettons tout de suite les choses au clair. Il est presque inutile de comparer les FreeBuds 5 à d'autres écouteurs que les AirPods 3, puisque ces derniers nous apparaissent comme leurs seuls véritables concurrents. Avec cette cinquième itération, le constructeur chinois est parvenu, sans atteindre les 20 Hz non plus, à un niveau de basses et une ampleur suffisamment importante pour laisser de côté les Marshall Minor III, les Nothing Ear (Stick), les FreeBuds 4 et même les AirPods 2.

Bien sûr, tout notre jugement (y compris la note) sur la partie audio se fait en replaçant les écouteurs dans ce marché particulier de l'écouteur ouvert. Il faut également rappeler que la signature sonore des écouteurs ouverts peut nettement dépendre de la morphologie de l'oreille du porteur et du placement des écouteurs (plus ou moins inclinés vers l'avant ou l'arrière).

La partie acoustique des AirPods 3 est un peu plus allongée et un peu moins large. Les FreeBuds 3 semblent apporter un bon équilibre entre AirPods 3 et AirPods 2 © Guillaume Fourcadier pour Clubic

À ce titre, le constructeur a opté pour une réponse clairement accentuée autour des 80-100 Hz, du moins pour des écouteurs ouverts. Sans être parfait, ce choix est payant, puisqu'il donne sans doute le modèle le plus puissant dans ce registre. Les basses sont bien présentes, très amples, avec un vrai impact, ce qui est assez exceptionnel pour ce format. Surtout, cette accentuation nous semble plus justifiée sur ce format ouvert que sur des écouteurs intra, une meilleure isolation permettant de limiter la sensation de déperdition des basses. Sur ce point, les AirPods 3 sont un peu plus parcimonieux, moins « gras » ou « lourds », mais avec beaucoup d'impact eux aussi, sans doute un peu plus secs. Les écouteurs Apple n'accentuent pas autant cette gamme de fréquences.

En comparaison, tous les autres écouteurs paraissent timides dans les graves, bien trop faiblards pour donner une assise à l'écoute. Des écouteurs comme les Minor III de Marshall ou les Nothing Ear (Stick), voire les FreeBuds 4 ne sont pas mauvais dans leur genre, mais ils illustrent un vrai gap technique, et surtout basseux. Les FreeBuds 5 ont même tendance à faire dans le bass-boost, toutes proportions gardées. Nous sommes loin d'une accentuation façon FreeBuds Pro 2 ou Sony WF-1000Xm4.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Côté médium, il n'y a pas grand-chose à dire, les FreeBuds 5 sont à l'image de la plupart des écouteurs du genre, équilibrés et plutôt détaillés dans cette gamme. On ne retrouve pas de choix malheureux qui mènerait à un son trop agressif ou voilé au niveau des voix.

À l'inverse, les fréquences aiguës montrent que les FreeBuds 5 se séparent assez nettement de leurs prédécesseurs et de pratiquement toute la concurrence. Ici, cela se ressent clairement par rapport aux AirPods 3, qui accentuent davantage ce registre, en tous cas sur des sonorités « brillantes », ce qui n'est pas le cas des Huawei. Les pics assez marqués des AirPods 3, autour des 8-10 kHz et un peu au-delà, donnent un son plus scintillant, caractéristique presque absente des FreeBuds 5. Ces derniers sont clairement moins spectaculaires dans ce registre, un peu plus simples sans doute. Mais justement, on ne retrouve absolument pas les débordements habituels des écouteurs ouverts, cette agressivité sur les pistes compliquées ou en poussant le volume tout simplement.

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Les Huawei FreeBuds 5 présentent de leur côté une sonorité très large, sans brillance, mais sans mollesse non plus. Le niveau de détails est plutôt bon sans être spectaculaire. À l'inverse, les AirPods 3 proposent une scène sonore clairement moins large, davantage projetée vers l'avant, avec une présentation plus détaillée, en grande partie grâce à une mise en avant prononcée des hautes fréquences. Les FreeBuds 5 ne sont ainsi jamais trop secs ou désagréables sur les mixages très énergiques, ni un peu trop agressifs, chose qui peut arriver aux AirPods 3. Néanmoins, ces derniers, grâce à leur disposition plus frontale de la scène, parviennent à très bien séparer les détails et à ne pas tomber dans une bouillie sonore.

Techniquement parlant, les AirPods 3 conservent, bien que cela se discute, un léger avantage, du fait de leur extension plus prononcée dans les bas du spectre et de détails mieux mis en avant. Le côté plus vif et énergique des écouteurs est certes à double tranchant, mais Apple montre une maîtrise presque irréprochable des basses et des médiums. De leur côté, les Huawei FreeBuds 5 vont plaire à tous ceux qui trouvent les écouteurs boutons trop agressifs et trop artificiels dans les aigus. Surtout, le côté encore plus prononcé et ample des basses proposées par les Huawei leur permet d'être plus agréables sur bon nombre de styles, à défaut d'être plus rapides. À Apple les détails, à Huawei l'amplitude. Il faut toutefois préciser que si nous parlons seulement d'extension dans les basses, les AirPods 3 descendent toujours un peu plus bas. En revanche, cet avantage ne se traduit pas sur toutes les pistes. De manière générale, les FreeBuds 5 paraissent plus chargés en basses. Les AirPods 3 donnent cette impression sur des genres plus spécifiques, où les fréquences 20-60 Hz sont vraiment mises en jeu.

L'égaliseur de AI Life permet de modifier légèrement la signature sonore sans transcender l'expérience. Il peut être utile de pousser (sans exagération) les bandes 8, 12 et 16 kHz, ce qui accentue un peu le niveau de détails sans apporter de sonorité artificielle.

© Huawei

De même, le passage du codec AAC au LDAC ne va pas transcender l'écoute, ni même l'améliorer tout court. On peut toutefois noter que certains smartphones Android gèrent assez mal le codec AAC. Surtout, et c'est une habitude sur pas mal de produits, le niveau sonore est légèrement plus élevé en LDAC que sur les autres codecs « non Hi-Res ». Les 2-3 dB d'écart constatés ne sont pas assez importants pour que nous puissions parler de triche (encore que), mais suffisants pour donner une sensation artificielle de léger mieux.

Huawei FreeBuds 5 : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Malgré leur forme bien étrange, les FreeBuds 5 de Huawei sont des écouteurs ouverts vraiment réussis. Très confortables, sérieux dans leur conception, et surtout très convaincants d'un point de vue sonore, ils se classent comme de sérieux rivaux des AirPods 3, à défaut d'être vraiment dans la même approche. Sans surprise, la réduction de bruit tient plus du gadget premium qu'autre chose.

Les plus
  • Qualité sonore
  • Impact des basses pour un format ouvert
  • Confort et tenue excellents (+ présence d'embouts)
  • Application AI Life riche en petits réglages
Les moins
  • Qualité en appel perfectible
  • Ergonomie des écouteurs toujours incomplète
  • ANC toujours assez gadget
Sous-notes
Construction
8
Confort
9
Ergonomie
7
Autonomie
7
Qualité sonore
9