Test OCZ Vector : Indilinx inside

20 décembre 2012 à 17h30
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Depuis l'acquisition de Indilinx il y a plus de 18 mois, OCZ n'a plus besoin de contrôleur tierce. Pourtant, la marque n'avait pas encore mis à profit cette acquisition : son Vertex 4, par exemple, était équipé d'une puce fournie par Marvell. Le constructeur revient cette fois avec un contrôleur entièrement développé par ses soins et inaugure la gamme Vector.

Si le nouveau-né de chez OCZ est très différent de ses prédécesseurs au niveau des composants, il l'est également d'un point de vue esthétique. On ne saurait dire si OCZ a souhaité compenser l'image ternie qu'ont laissée les Vertex 3 à leurs débuts (on pense évidemment aux bugs du contrôleur SandForce), mais force est de constater que ce Vector inspire confiance. Son poids, étonnant pour un SSD, et sa coque tout alu n'y sont pas étrangers. S'il est lourd, il n'est cependant pas épais, puisque sa hauteur n'excède pas les 6,5 mm.

Notez que OCZ livre son dernier SSD avec un support 3,5 pouces, un manuel d'installation et offre une clé pour le True Image HD de l'éditeur Acronis, afin de permettre simplement le transfert de votre système vers le SSD.

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Le Barefoot 3, le premier contrôleur OCZ

Il aura donc fallu attendre plus d'un an et demi pour que OCZ capitalise sur l'acquisition de Indilinx en proposant son premier contrôleur maison. La marque Indilinx demeure cependant, tout comme le nom commercial de ses puces, puisque c'est bel et bien un Barefoot qui prend place au sein du Vector. La troisième génération du contrôleur de Indilinx arrive plus de deux ans et demi après un Barefoot 2 passé plutôt inaperçu dans un marché alors dominé par les puces SandForce.

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L'occasion d'inaugurer un certain nombre de changements, à commencer évidemment par la prise en charge du SATA 6 Gbps. L'architecture de la puce est également revisitée, avec l'introduction d'un co-processeur, nommé OCZ Aragon. Une puce 32 bits utilisant un jeu d'instructions réduit spécifiques aux SSD et qui vient épauler le processeur principal, un ARM Cortex dont on sait peu de choses, mis à part sa fréquence de fonctionnement (400 MHz) et sa gestion sur 8 canaux. Notez également la présence d'un pad thermique pour refroidir cette puce, ainsi que celle de ce qui ressemble fortement à un connecteur mini-PCIe, à l'opposé des connecteurs SATA. Nous avons interrogé OCZ sur le sujet, qui nous a répondu que ce port était uniquement destiné au développement.

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On sait également que le Barefoot 3 utilise de la mémoire vive comme ses prédécesseurs, la compatibilité avec les DDR2 et DDR3 étant ici assurée. Le diagramme ci-dessous fait apparaître une partie dédiée à la génération aléatoire, qui laisse supposer un possible chiffrement de type AES. Ce n'est toutefois pas le cas, OCZ n'ayant pas choisi d'activer ce type de fonctions destinées, selon le constructeur, à un public professionnel uniquement. De même, si un « ECC Engine » prend place au sein de ce nouveau contrôleur, OCZ ne communique pas sur le nombre de bits de correction.

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Enfin, le Barefoot 3 dispose des deux types d'interface mémoire que sont ONFI et Toggle Mode. Pour ce Vector, OCZ a retenu des puces ONFI 2.2 de chez IMFT (la coentreprise d'Intel et de Micron). Il manque encore en effet à OCZ la capacité à produire de la mémoire flash pour posséder un SSD entièrement conçu par ses soins, comme le fait Samsung. Car malgré la nomenclature tout à fait originale utilisée et l'apparition de la marque OCZ, ce sont bel et bien des puces issues des usines de IMFT qui sont présentes au sein du Vector. Gravées en 25 nm, elles fonctionnent en mode synchrone et sont identiques à celles que l'on trouvait sur notre Vertex 4 de test.

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Concernant les performances annoncées de ce Vector, elles diffèrent comme souvent d'une version à l'autre, car si la vitesse en lecture reste constante (550 Mo/s), l'écriture passe de 400 Mo/s pour la version 128 Go à 530 Mo/s pour les modèles 256 et 512 Go. Pour le nombre d'opérations d'entrées / sorties par seconde, c'est l'inverse : l'écriture est la même pour tous, avec 95 000 IOPS, alors qu'en lecture, le modèle 128 Go est encore en retrait (95 000 IOPS, contre 100 000 pour les deux autres modèles).

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Performances

Ce test du Vector d'OCZ nous permet d'innover quelque peu dans nos articles dédiés aux SSD. Nous regroupons désormais nos graphiques au sein d'un diaporama, ce qui évite les défilements et autres aller/retours dans la navigation.

De plus, nous avons ajouté quelques tests qui apparaissent ici avec les derniers SSD en date, à savoir le 335 Series d'Intel, le 840 Series de Samsung et bien entendu le Vector. Enfin, nous avons ajouté le logiciel ATTO à notre panel de programmes de test.



Sur ATTO, on observe que le Vector atteint son rythme de croisière dès que la taille de fichiers atteint 64 Ko. Les vitesses sont alors tout à fait conformes à celles annoncées par OCZ : 556 Mo/s en lecture, et 535 Mo/s en écriture. Sous Everest, le Vector est en retrait en lecture de fichiers de 512 Ko/s, mais est en revanche très intéressant lorsqu'il s'agit de petits fichiers. Seul le Samsung 840 Series parvient à faire mieux. En écriture, le dernier SSD d'OCZ fait parler la poudre et remporte tous les tests ! Notez également le très bon temps d'accès aléatoire en lecture, mesuré à 20 µs.

En copie, le Vector déjoue les pronostics et affiche les meilleures performances en lecture de gros fichiers alors qu'en écriture, il se comporte comme le laissait suggérer les tests synthétiques, c'est-à-dire très, très bien ! Sur les petits fichiers, l'écriture est meilleure que la lecture, mais les performances globales sont très bonnes. En copie proche enfin, le Vector confirme ses bonnes prestations et se place en haut du classement.

Aucun souci au niveau du démarrage de Windows, du lancement de Photoshop ou de celui de Far Cry 2, alors que le Vector se place en tête de notre test Winrar (décompression d'un dossier de 1,6 Go).

Notre avis

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Évidemment, lorsqu'on compare le prix de cet OCZ Vector avec celui d'un Samsung 840 Series de même capacité, la différence est de taille : le modèle OCZ est 60% plus cher que son concurrent. Qu'est-ce qui justifie un tel surcoût ? Une garantie de 5 ans, mais surtout les performances ! Car si certains tests pratiques ne mettent pas particulièrement en avant les aptitudes du Vector, les copies révèlent la différence très importante qui existe entre les deux SSD. En lecture, le Vector l'emporte d'une courte tête, mais en écriture, l'écart est très conséquent.

Il n'empêche qu'à 145 euros les 128, et même 260 euros les 256 Go, on reste au-delà de l'euro par gigaoctet. C'est cher, très cher, trop cher. Ce qui a fait la force d'OCZ, c'est sa politique tarifaire agressive. Pour le Vector, on est loin du compte. Avec l'acquisition de Indilinx, OCZ a l'occasion d'asseoir une position favorable dans le domaine du SSD en proposant des modèles performants sans pour autant que les prix s'envolent. Le constructeur a rempli la première partie du contrat, mais pas la seconde. Dommage.

OCZ Vector

6

Les plus

  • Nouvelle référence en écriture
  • Performances globales
  • Temps d'accès aléatoire

Les moins

  • Prix trop élevé !
  • Lecture de petits fichiers
  • Pas de câble en bundle

Performances synthétiques8

Performances pratiques9

Performances / prix5



Frédéric Cuvelier

Mes domaines de prédilection ? Les ordinateurs portables et les SSD ! Mais de temps à autre, je m'autorise quelques infidélités pour des boîtiers, des alimentations ou des solutions de refroidissement...

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Mes domaines de prédilection ? Les ordinateurs portables et les SSD ! Mais de temps à autre, je m'autorise quelques infidélités pour des boîtiers, des alimentations ou des solutions de refroidissement, tests dont je suis particulièrement friand. Je déteste l'expression "Le mieux est l'ennemi du bien" (notamment lorsqu'il s'agit de rendre mon PC silencieux), les livreurs qui arrivent sans bordereau et les coups de pieds de Polo sous le bureau. J'aime réussir mes photos-produit, améliorer les protocoles de test et cocher la case "Public" de notre interface d'édition. Féru de football, je m'essaie également à la photographie à mes heures perdues et ne recule jamais devant une petite partie de poker. Le tout saupoudré de beaucoup, beaucoup de musique.

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