Machines à voter : scandale ou combat d'arrière-garde ?

20 avril 2007 à 16h51
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Si Internet fait une entrée remarquée dans la campagne présidentielle française 2007, le vote électronique à distance n'est pas à l'ordre du jour. En attendant l'avènement du vote en ligne, plus de 80 communes ont choisi d'installer des machines à voter dans leurs bureaux de vote. Trois modèles ont été agréés par le ministère français de l'intérieur : La version 2.0 du dispositif proposé par France Election, conçu par le néerlandais NEDAP, l'iVotronic de l'américain ES&S (Election Systems & Software), distribué en France par Damatique, et le terminal 'Point & Vote' de la société espagnole Indra Sistemas.

Au total, 1,5 million d'électeurs français sont appelés à voter via ces machines dès le premier tour de la Présidentielle, dimanche 22 avril. Or, les machines à voter, comme le chemin de fer et la machine à vapeur au 19ème siècle, inquiètent : Quelle est la fiabilité de ces machines ? La fraude, le piratage pourraient-ils passer inaperçus ? Certaines expériences passées alimentent la polémique : La Présidentielle américaine de 2000, évènement marqué par le fiasco des machines à voter et la victoire douteuse du républicain George W. Bush face au démocrate Al Gore, ou encore les élections européennes de 2004 durant lesquelles l'Irlande a choisi de mettre à l'index des machines NEDAP...

En France, la ville d'Issy-les-Moulineaux, cité numérique des Hauts-de-Seine, a remplacé lundi 16 avril 2007 ses machines iVotronic de dernière génération, reçues en février dernier, par d'anciens modèles. Pour quelle raison ? La machine iVotronic 'dernier cri' ne serait toujours pas agréée. Or, à partir du moment où le dispositif, matériel ou logiciel, est mis à jour celui-ci doit faire l'objet d'un nouvel agrément auprès du ministère de l'intérieur. Faute de temps, la procédure n'a pas été bouclée avant le premier tour ! D'autres municipalités, dont Voreppe (Isère), Ifs (Calvados) et Wissous (Essonne), auraient également remplacé les nouvelles par d'anciennes versions.

Alors que le tribunal administratif de Versailles a rejeté, en début de semaine, leur requête contre l'utilisation de machines à voter considérées comme non conformes au code électoral, des électeurs d'Issy, soutenus par le site Betapolitique.fr, ne décolèrent pas. Ces derniers ont décidé de se pourvoir en cassation.
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