L'UFC prouve qu'usurper une IP est à la portée de tous

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Pendant que le projet de loi Création et Internet fait débat à l'Assemblée Nationale, l'UFC-Que Choisir a fait constater par un huissier qu'usurper une adresse IP en utilisant celle de quelqu'un d'autre était à la portée de tous. L'association de consommateurs démontre ainsi que cette loi, qui propose de condamner les abonnés suspectés de téléchargement illégal, est obsolète avant même son entrée en vigueur.

Pour Alain Bazot, président de l'association, le gouvernement est sur le point de créer un « monstre juridique ». Il regrette effectivement que la loi Hadopi échappe au principe de présomption d'innocence, puisque « c'est au consommateur de faire la preuve de son innocence ». Il estime en outre qu'elle s'appuie sur « des rouages techniques totalement dépassés ». Pour l'UFC-Que Choisir, « il est largement admis que l'adresse IP est une donnée peu fiable pour identifier un internaute avec certitude ». L'union fédérale des consommateurs « a fait la preuve qu'il est à la portée de tous de pirater la connexion internet sans fil de n'importe qui ».

Un huissier a effectivement constaté qu'en suivant un des tutoriaux largement répandus, il était possible de s'introduire en quelques minutes sur le réseau d'un voisin et d'utiliser son adresse IP pour télécharger. Une notion qui a vraisemblablement échappé à Christine Albanel, en dépit des alertes répétées des détracteurs du projet de loi et de députés de tous bords, puisque en l'état, elle rend caduque la riposte graduée.
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