Les DRM de Spore déclenchent une action collective

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La transparence est-elle de mise en matière de protections contre la copie ? Plusieurs consommateurs mécontents viennent d'ouvrir, aux États-Unis, une action collective à l'encontre d'Electronic Arts, éditeur du jeu Spore. Ils estiment que l'éditeur n'informe pas correctement les joueurs des protections logicielles qu'il intègre à ses produits pour les protéger contre la copie. Une fois de plus, c'est le système SecuROM qui est visé ici. Rappelons qu'avec Spore, SecuROM permet à EA de limiter le nombre d'activations du jeu à cinq, mais également de ne créer qu'un seul compte utilisateur par exemplaire.

Ici, le fond du problème n'est pas tant au niveau des restrictions d'usages consécutives à l'implémentation de SecuROM, mais touche plutôt au caractère « souterrain » de cette protection. « Bien que les consommateurs soient prévenus que le jeu utilise une technologie de contrôle d'accès et de protection contre la copie, il ne leur est pas dit que cette technologie consiste en réalité en le téléchargement, l'installation et l'exécution d'un programme tiers, autonome, sur leur ordinateur », expliquent les plaignants.

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« Une fois installé, il devient une composante permanente du catalogue de logiciels de l'utilisateur. Même si ce dernier désinstalle Spore, et en efface toute trace de son ordinateur, SecuROM laisse des traces qui resteront tant que l'utilisateur n'aura pas complètement effacé son disque », ajoutent-ils (voir la plainte, PDF, anglais). Electronic Arts est donc accusé d'avoir sciemment dissimulé le caractère permanent de la protection SecuROM.

Depuis la sortie de Spore, Electronic Arts a dû faire face à des critiques récurrentes, qui ont conduit l'éditeur à porter de trois à cinq le nombre d'activations tolérées par le jeu avant qu'il ne soit nécessaire de contacter le service client. Pour contenter ces mécontents, il faudrait toutefois envisager de complètement évincer cette protection, un pas qu'EA risque de ne guère avoir envie de franchir.
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