Au MIT, bientôt un robot pour plier nos vêtements et nous recoudre sur la table d'opération

15 juillet 2020 à 10h40
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© MIT/CSAIL
© MIT/CSAIL

Serait-ce le début de la fin des nœuds qui assaillent régulièrement les câbles de nos ordinateurs, de nos smartphones ou de nos téléviseurs ? Le CSAIL, au MIT travaille sur un robot à deux doigts capables de réaliser toutes sortes d'actions avec des câbles.

Il sera ainsi en mesure de faire des nœuds. À terme, il devrait également être capable de manipuler d'autres éléments relativement fragiles sans les abîmer, avec des applications possibles dans l'industrie ou en chirurgie.

Sous pression

Si la manipulation d'un simple câble nous paraît aujourd'hui très simple, la tâche peut devenir complexe, par exemple lorsqu'une multitude de câbles minces et flexibles se trouvent emmêlés.

Pour Rachel Gordon, porte-parole au MIT, la tâche devient même « presque impossible » pour un robot. Dans son communiqué, l'institut précise : « La manipulation de câbles est délicate pour deux raisons. Tout d’abord, il faut contrôler la "force de préhension" (pour permettre une manipulation en douceur) et la "pose de préhension" (pour éviter que le câble ne tombe des doigts de la pince). Ces informations sont difficiles à obtenir à l'aide de systèmes de vision conventionnels lors d'une manipulation en continu, car elles sont généralement occluses, coûteuses à interpréter et parfois inexactes ». Le MIT s'est donc basé sur la méthode utilisée par les êtres humains pour démêler ou nouer des nœuds et a créé un robot dont la pince dispose d'un revêtement doux.

Grâce à des capteurs, celui-ci peut connaître en temps réel la position exacte de l'objet entre ses « doigts », mais aussi son épaisseur ou le matériau qui le constitue. Il peut ainsi adapter sa position ou la pression qu'il exerce en fonction de la tâche à effectuer. Ces capteurs fournissent des informations tactiles en haute résolution en utilisant une technologie baptisée « GelSight ».

Des applications possibles dans le quotidien

Dans une vidéo, le CSAIL montre la capacité du robot à saisir un câble et à le brancher sur un appareil. Il y coopère avec une autre pince afin de déterminer lorsque le câble est tiré au maximum et ne pas risquer de l'arracher.

Les opérations semblent simplistes. Elles présagent pourtant une multitude d'applications possibles. Le MIT voit un potentiel dans la vie quotidienne (comme le pliage des vêtements) ou la production de câbles dans l'industrie. Il envisage même une utilisation en médecine, pour la réalisation de sutures en chirurgie.

Il reste cependant un peu de travail à effectuer sur ce robot, qui peine encore à retirer un câble branché lorsque celui-ci se trouve à l'extrémité du doigt. Pour les chercheurs, cela est dû à la forme incurvée de la pince, qu'ils cherchent désormais à améliorer.

Sources : CSAIL, Engadget, TechCrunch

Benoît Théry

Je veux tout savoir, et même le reste. Je me passionne pour le digital painting, la 3D, la plongée, l'artisanat, les fêtes médiévales... Du coup, j'ai toujours des apprentissages sur le feu. Actuellem...

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Commentaires (2)

garce_imore
sur le principe c’est génial.<br /> Mais comme dit l’article «&nbsp;il reste un peu de travail&nbsp;». Car entre le fil de la video et le fil de suture il y a un pb de …taille (sans jeu de mot)<br /> Par contre j’ai des doutes sur le «&nbsp;un peu&nbsp;». Je dirai même «&nbsp;beaucoup&nbsp;». Mais il faut bien commencer.
badablek
«&nbsp;bientôt un robot pour plier nos vêtements et nous recoudre sur la table d’opération&nbsp;»<br /> gaffe à ce qu’ils n’inversent pas les robots pour nous plier sur la table d’opération et recoudre nos vêtements <br /> Blague à part, technologiquement parlant, c’est génial, mais il est déjà très dur de faire confiance à un bras articulé piloté par un vrai chirurgien à l’autre bout de la planète, alors laisser un robot faire, tout seul, des opérations qui touchent au vivant, en se basant sur de la pure programmation, ils ont plutôt intérêt à mettre toutes les boucles de rattrapage qu’ils peuvent !<br /> Pas le droit à l’erreur (qui risque fort d’être fatale pour le patient). M’enfin, on commence doucement à faire confiance à une Tesla en pilotage automatique (avec la accidents que l’on connait malheureusement), on n’est plus à ça près…un chirurgien de silicone et de métal, sans âme, les Daleks/Terminator/Bishop (rayez mentions inutiles) en ont rêvé, le MIT l’a fait
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