Faux avis sur Internet : les règles changent

02 janvier 2018 à 18h39
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À compter du 1er janvier 2018, la loi française confère de nouvelles responsabilités aux plateformes recueillant et publiant des avis de consommateurs. Cette évolution ne résoudra pourtant pas le problème des faux avis.

Avis sur Internet : les sites devront déclarer l'existence ou non de contrepartie

TripAdvisor, Booking, Yelp, LaFourchette, Fia-Net, TrustPilot... Les sites publiant des avis de consommateurs ne risquent pas d'avoir un début d'année facile. Un décret les oblige, dès le 1er janvier 2018, à présenter davantage d'informations sur les avis qu'ils recueillent.

Concrètement, les sites de ce type doivent désormais disposer d'une rubrique spécifique facilement accessible où ils doivent déclarer si les clients déposant des avis reçoivent ou non une contrepartie. À proximité de l'avis, les sites doivent indiquer s'ils disposent d'une procédure de contrôle des avis et mentionner la date à laquelle, d'après le client ayant laissé l'avis, le produit ou service en question a été consommé.

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Faux avis : le décret a peu de chances de changer la donne

Il est important de bien comprendre que ces évolutions législatives ne se traduiront pas nécessairement par une meilleure fiabilité des avis laissés. Le décret n'oblige pas les sites à vérifier si le consommateur a effectivement utilisé les services d'un prestataire, comme le font déjà Booking et Airbnb, par exemple : seuls les clients ayant réservé via leur plateforme et séjourné dans l'hébergement peuvent laisser un avis.

Le fait de mentionner l'existence ou non de contrepartie en échange du dépôt d'un avis ne constitue pas non plus un gage de fiabilité, puisque la loi n'oblige pas les sites à dire s'ils offrent une contrepartie en échange d'un avis positif ou du simple fait de laisser un avis, quel qu'il soit. Cette obligation ne permettra donc pas d'identifier les sites qui incitent leurs membres à laisser des avis positifs. Quant à la mention de l'existence d'une procédure de contrôle des avis, la loi se limite effectivement à la seule mention de son existence ou non et n'oblige en rien les sites à instaurer un tel contrôle.

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