L'ARCEP, qui a publié jeudi son observatoire haut et très haut débit, fait état de records dans le déploiement et le nombre d'abonnements FttH souscrits en 2020 en France.
Crise pandémique ou pas, l'adoption de la fibre optique en France se poursuit à un rythme très soutenu. En 2020, plus de 3 millions de personnes ont basculé vers la fibre optique jusqu'à l'abonné, le FttH, faisant ainsi passer la barre des 10 millions de foyers à la France. La fibre représente désormais 70 % du nombre total d'accès à très haut débit dans l'Hexagone. Étudions cela plus en détail.
La prise de pouvoir de la fibre optique
L'ARCEP, l'Autorité de régulation des communications électroniques des postes et de la distribution de la presse, a publié le 4 mars les résultats de son suivi du marché des services fixes à haut et très haut débit, en arrêtant les données au 31 décembre 2020. En ce qui concerne les abonnements, on note un nouveau record du nombre de souscriptions, avec une très forte augmentation sur l'ensemble de l'année dernière.
Le nombre d'abonnés à haut et très haut débit en France est ainsi passé de 29,7 millions au 31 décembre 2019 (18,4 millions en haut débit et 11,3 millions en très haut débit, dont 7 millions en fibre optique), à 30,5 millions au 31 décembre 2020 (15,9 millions en HD et 14,6 millions en THD, dont 10,3 millions en fibre optique).
🧐 Attention, « très haut débit » ne signifie pas « fibre optique »
Il est parfois facile de confondre. Mais si la fibre optique fait partie des technologies fixes à très haut débit, elle est aussi accompagnée dans cette classification par le VDSL2, les réseaux à terminaison en câble coaxial supérieurs à 30 Mbit/s et inférieurs à 100 Mbit/s, et par les réseaux à terminaison en câble coaxial dont le débit est supérieur ou égal à 100 Mbit/s. On considère qu'une connexion fixe est à « très haut débit » lorsque le débit descendant dépasse les 30 Mbit/s.
Si vous prenez quelques secondes pour étudier ces chiffres, vous noterez que le nombre global d'abonnés n'a que peu augmenté, ce qui est tout à fait normal, puisqu'une majorité de Français possède désormais un accès à Internet. Mais, tout de même, cette donnée est au plus haut depuis 3 ans, avec 800 000 nouveaux abonnements. En revanche, vous noterez l'inversion extrêmement importante de la courbe entre le haut débit (qui a perdu 2,5 millions d'abonnements en 2020 et 1,7 million en 2019) et le très haut débit.
Un déploiement qui s'est aussi accéléré dans les zones moins denses
L'énorme hausse du très haut débit est à mettre au crédit de la fibre optique, avec 3,3 millions d'accès supplémentaires enregistrés en 2020. Avec 10,4 millions d'abonnés au FttH au 31 décembre 2020, près de 7 abonnés français sur 10 au THD sont désormais fibrés. Et cette proportion prendra encore un peu plus d'importance en 2021.
Car, au cours du seul quatrième trimestre 2020, l'ARCEP précise que plus de 1,9 million de locaux supplémentaires ont été rendu raccordables au FttH. C'est 16 % de plus sur la période par rapport à l'année précédente. Et ce sont donc autant d'abonnés potentiels supplémentaires pour la fibre optique, qui comptait au 31 décembre 24,2 millions de locaux éligibles aux offres FttH.
La zone AMII a vu sa croissance bondir avec 1,1 million de locaux rendus éligibles à la fibre sur le quatrième trimestre 2020, un record permis grâce aux efforts fournis par les opérateurs d'infrastructures, Orange et SFR. Les zones sous RIP ont aussi vu le rythme des déploiements s'accélérer, avec 500 000 locaux rendus éligibles au T4 2020, là aussi un record. Quant aux zones AMEL, on dénombrait environ 100 000 locaux éligibles à la fin de l'année 2020.
Si vous souhaitez suivre le déploiement FttH autour de votre domicile, l'ARCEP propose et met à jour régulièrement sa carte, que vous pouvez consulter à l'adresse cartefibre.arcep.fr, et dont la prochaine mise à jour interviendra le 9 mars.
Source : communiqué de presse
Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM, école reconnue par la profession), pour écrire, interviewer, filmer, monter et produire du contenu écrit, audio ou vidéo au quotidien. Quelques atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la production vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et la musique :)
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