Dossier : les HD DVD et Blu-ray arrivent sur PC !

21 août 2007 à 14h01
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Pendant plusieurs décennies, cette bonne vieille cassette VHS fut le seul support grand public permettant de visionner des films à domicile. L'avènement du DVD dans le milieu des années 1990 a cependant mis un terme définitif au règne de ce format, qui était né, rappelons-le, dans la douleur avec la concurrence du Betamax, du V2000 et du S-VHS, mais c'est probablement une autre histoire... Avec le DVD, outre la révolution du tout numérique, sont apparus de nouveaux usages, le salon n'étant plus la seule pièce où l'on visionne des films : auriez-vous seulement imaginé il y a dix ans pouvoir regarder vos films sur votre ordinateur portable à bord d'un train ou d'un avion ? Probablement pas. Pourtant le DVD a contribué à redéfinir le rôle multimédia du PC et alors que le Digital Video Disc (également appelé Digital Versatile Disc) est aujourd'hui un standard reconnu, il est déjà question de sa succession !

Une succession qui se nomme HD, pour haute-définition, et qui est à n'en pas douter le nouveau cheval de bataille des studios hollywoodiens. Sujet récurrent depuis trop longtemps déjà, la haute définition se concrétise un peu plus chaque année et finira bien par éclipser, un jour ou l'autre, nos chers DVD. Il faut dire que les divers protagonistes ont tout intérêt à ce que la haute définition soit adoptée par tous et, alors que les écrans plats sont maintenant légion, les consoles de jeu se sont elles aussi mises à la HD avec, il est vrai, plus ou moins de succès. Ne reste plus que nos chers PC ! Petit tour d'horizon de la lecture HD sur PC avec au menu lecture de HD DVD et de Blu-ray.

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Dis papa, la vidéo HD c'est quoi ?

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Nos lecteurs les plus assidus le savent, ce n'est pas la première fois que nous traitons des intérêts de la haute définition. Etant donné que nous allons ici vous présenter les solutions pour lire des médias HD sur son PC, il nous faut quand même revenir brièvement sur la notion même de haute définition. En photographie, comme du reste en vidéo, chaque image est constituée d'une myriade de points également appelés pixels. Plus il y a de points ou de pixels sur une vidéo, plus sa définition est élevée et plus les détails de la scène sont nets. En clair, le passage à la haute définition consiste tout simplement à augmenter le nombre de pixels et donc par conséquent la résolution des vidéos.

Avant de comparer la différence théorique de résolution entre, d'un côté, les vidéos standards et, de l'autre, les vidéos en haute définition, rappelons que l'affichage de n'importe quel écran est divisé en lignes, les pixels s'affichant sur la largeur de l'écran, et en colonnes, les pixels s'affichant sur la hauteur de l'écran. Avec un DVD, la résolution d'une scène s'établit normalement à 720 colonnes par 576 lignes de points soit un peu plus de 400 000 pixels par image. Pour la haute définition, les choses sont un peu plus compliquées puisque l'on distingue non pas un mais deux niveaux de résolution différents. Il existe d'une part la haute définition que nous qualifierons de standard, il s'agit du 720p, et d'autre part la haute définition dites Full HD ou 1080. En 720p, chaque image comporte déjà plus du double de pixels qu'une image DVD grâce à une résolution de 1280 colonnes par 720 lignes. Mais c'est en 1080 que la HD prend tout son sens puisqu'ici la résolution s'élève à 1920 colonnes par 1080 lignes soit une définition avoisinant les 2 mégapixels pour chaque image par seconde. Vous ferez la comparaison vous-même, en HD 1080p, le détail de chaque image est donc près de 5 fois supérieur à celui d'une image DVD. Si cela ne vous parle toujours pas, une simple pression sur la touche pause de votre clavier devrait vous convaincre, la même scène étant beaucoup plus détaillée en HD qu'en résolution DVD, une fois l'image figée.

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Notre problématique étant axée sur la lecture de flux HD sur PC, nous ne reviendrons pas ici sur les normes qui distinguent les téléviseurs à écrans plats du commerce avec d'un côté les écrans HD Ready, limités au 720p, de l'autre les écrans Full HD supportant le 1080p préférant vous renvoyer pour cela à notre précédent dossier. De la même manière, nous n'évoquons pas la différence entre 1080i et 1080p, nos chers ordinateurs n'étant pas concernés par ce problème.

Le son aussi passe à la haute définition !

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Grâce au DVD, la qualité sonore des films avait fait de nets progrès alors que les pistes en 5.1 s'étaient généralisées. Le passage à la haute définition se traduit également par de nouvelles améliorations en matière d'audio ce qui ravira à n'en pas douter les amateurs de gros son. Alors que les pistes audio des DVD étaient presque systématiquement compressées aux formats Dolby Digital ou DTS, les disques Blu-ray ou HD DVD comportent pour la plupart des flux audio multicanaux non compressés (PCM) pour une qualité sans compromis. Bien qu'il soit particulièrement intéressant de relier son PC à un amplificateur home cinéma via une liaison numérique pour profiter de l'audio non compressé, ceci est hélas pratiquement impossible à l'heure actuelle.

La bande passante de la classique interface SPDIF n'est en effet pas suffisante pour transmettre un flux audio non compressé qui dépasse les deux canaux. Pour transmettre un tel flux, en 5.1 donc, il faut passer par l'interface HDMI. Mais pas n'importe quel HDMI, puisque seul le HDMI dans sa version 1.3 offre la bande passante suffisante pour transférer des flux audio multicanaux non compressés. Problème, les Cartes Graphiques comme les récentes Radeon HD 2000 sont limitées au HDMI 1.2 alors que les amplificateurs Home Cinema en HDMI 1.3 se comptent sur les doigts d'une seule main. Il faudra donc encore un peu de patience pour exploiter pleinement les pistes audio non compressées des Blu-ray et HD DVD. En attendant donc, on se rabattra sur les pistes Dolby Digital Plus ou DTS de nos disques Blu-ray et HD DVD, des pistes généralement encodées avec un débit plus élevé que celui des DVD.

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Signalons, pour être complet, l'existence du Dolby TrueHD, un nouveau format d'encodage audio sur huit canaux qui se rapproche du lossless. Adopté comme format par défaut pour les HD DVD, le TrueHD est optionnel pour les Blu-ray. Il est concurrencé par le DTS HD, un format audio également sur huit canaux mais décliné en DTS-HD High Resolution Audio, un flux compressé, et en DTS-HD Master Audio, un flux haut débit là aussi proche du lossless. Dans les deux cas, le DTS-HD reste optionnel tant sur Blu-ray que sur HD DVD.

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HD et restriction de contenu : place à l'AACS

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Afin de lutter contre le piratage, les industriels avaient déjà mis en place à l'époque du DVD, une protection numérique baptisée CSS visant à empêcher la copie ou à limiter certaines des options de lecture. Problème, cette protection a rapidement été contournée par le célèbre pirate répondant au nom de DVD Jon, la rendant en partie caduque. Conscient des faiblesses du CSS, un groupe d'industriels au rang desquels figurent des noms comme Intel, Disney, Microsoft ou encore Sony a formé le consortium AACS LA pour promouvoir la technologie AACS. Adoptée comme technologie de protection par défaut des Blu-ray et HD DVD, l'AACS ou Advanced Access Content System, vise à gérer les droits en empêchant la copie et en limitant les options de lecture de manière bien plus sévère que le CSS... ce dont, bien sûr, les studios hollywoodiens se vantent moins.

Techniquement, l'AACS consiste en un encryptage du contenu du disque via le standard AES. Pour la lecture, une clé de décryptage est naturellement nécessaire, et celle-ci dépend de plusieurs éléments comme l'identifiant du volume du disque. Contrairement au CSS, l'AACS n'utilise pas de clé partagée, chaque lecteur ayant son propre jeu de clés de décryptage. Cela permet en principe de révoquer plus facilement une clé de cryptage spécifique à un lecteur si celle-ci est compromise. Afin d'être compatibles AACS, les lecteurs doivent répondre à certaines normes au niveau des sorties qu'ils proposent. C'est ainsi que selon l'AACS l'affichage en pleine résolution 1920x1080 est limité aux seules sorties HDMI avec HDCP (et donc DVI avec HDCP) alors qu'il existe une option permettant de downsampler, c'est à dire de réduire la résolution de la vidéo, sur les sorties analogiques, une option laissée au libre arbitre du studio de cinéma.

Impératif numéro 1 pour la HD : un moniteur HD avec HDCP !

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Histoire de profiter des vidéos HD, il va vous falloir disposer d'un écran capable d'afficher physiquement une résolution HD. Typiquement un écran 19 pouces de résolution 1280x1024 pixels permettra de profiter des flux HD en 720p alors qu'il faudra opter pour un écran plus large et donc plus onéreux pour les flux en 1080. En pratique, il faudra opter pour un écran plat d'une diagonale de 23 pouces au minimum pour afficher une résolution de 1920x1080 pixels, résolution qui correspond à un flux HD en 1080.

Autre détail à ne pas perdre de vue, et c'est un détail qui fait toute la différence : la compatibilité HDCP. La technologie AACS protégeant les HD DVD et Blu-ray exige en effet l'emploi d'une nouvelle sécurité visant à garantir la protection du contenu haute définition sur les sorties numériques : le HDCP ou High Bandwidth Digital Content Protection. Cette sécurité, maintenant largement active, est particulièrement exigeante puisqu'elle requiert la présence, sur chaque composant de la chaîne (carte graphique/écran), d'une puce contenant les clefs de cryptage employées par le protocole. Il faut donc que votre carte graphique dispose d'une puce HDCP, tout comme votre écran et votre lecteur. Faute de quoi, la lecture d'un disque haute définition sur l'écran de votre PC connecté en DVI ou en HDMI sera tout bonnement impossible, le logiciel de lecture risquant d'afficher des messages d'erreur identiques à celui figurant ci-dessous :

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Message d'erreur lorsque la chaîne n'est pas conforme HDCP


Dans ce cas de figure et si vous ne souhaitez pas changer immédiatement la carte graphique ou l'écran non compatible HDCP, la seule solution est de repasser à une connexion analogique en reliant son écran à la carte graphique par une classique connexion VGA DB15. Mais attention, la protection AACS des HD DVD ou Blu-ray peut sur certains disques activer l'ICT ou Image Constraint Token qui va alors limiter la résolution sur les sorties analogiques à une résolution de 960x540... Pour s'assurer de la conformité HDCP des éléments de votre PC, sachez qu'il existe un logiciel gratuit, développé par Cyberlink. Baptisé BD/HD Advisor et téléchargeable ici, cet outil vérifie la présence d'un lecteur HD DVD, celle d'un Cartes Graphiques les plus récentes, mais il est parfaitement fiable pour l'interrogation sur la compatibilité HDCP.

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Cyberlink BD/HD Advisor

Profitons-en pour signaler qu'un écran informatique compatible HDCP, dont la résolution native est supérieure à 1920x1200, pourra ne pas afficher votre film même si la carte graphique du système est HDCP. En effet, seules les récentes GeForce 8600, Radeon HD 2400, Radeon HD 2600 et et Radeon HD 2900 sont capables de transmettre le flux vidéo en HDCP sur les sorties DVI à double liaison. En clair, une GeForce 8800 Ultra ne pourra pas afficher un flux HD 1080p sur un écran 30 pouces, son transmetteur DVI double-lien ne supportant pas le signal HDCP. Dommage...

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Impératif numéro 2 pour la HD : une machine qui tient la route !

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Pour profiter de la haute définition, il vous faudra, vous vous en doutez, une machine un tantinet puissante. Exit les Athlon XP ou autres Pentium 4... On considère généralement que le minimum pour profiter d'une lecture haute-définition est un processeur double-cœur avec une fréquence de fonctionnement qui s'établit autour des 2 GHz. Pourquoi un tel besoin de puissance ? La réponse tient au débit du flux vidéo. Alors que les meilleurs DVD ont un débit maximal de 12 Mbps (pour une moyenne réelle de 8 Mbps dans la plupart des cas), les médias haute définition ont un débit bien supérieur avec une moyenne de 20 Mbps pour des pointes à 40 Mbps.

Qui plus est, le format d'encodage est bien plus exigeant que l'habituel MPEG2 des DVD. En effet, les HD DVD ont recours dans la plupart des cas au format VC-1 basé sur le codec Windows Media Video 9 alors que les Blu-ray utilisent le format H.264, un format d'encodage réputé plus gourmand. Conséquence, si la machine n'est pas assez puissante, l'occupation processeur atteint les 100% ce qui peut provoquer des pertes d'images voir une lecture totalement saccadée lorsque le processeur est vraiment trop faible.

Impératif numéro 3 pour la HD : une carte graphique HD

Naturellement les données sur la configuration minimale nécessaires sont parfaitement indicatives, d'autant que la carte graphique peut également influer sur la lecture haute définition. Autant être clair de suite, les moteurs vidéos intégrés aux anciennes puces graphiques de type GeForce 6, GeForce 7 ou Radeon X1000 ne font pas de miracles et si vous en êtes équipés, il ne faudra pas compter dessus pour un soulagement efficace du processeur. En revanche les dernières générations de puces graphiques DirectX 10 offrent un niveau d'accélération nettement plus convaincant qui peut s'avérer d'un grand secours sur les machines dont le processeur est à bout de souffle.

AMD propose d'ailleurs avec ses Radeon HD 2400 et HD 2600 un moteur UVD non seulement efficace sur les flux encodés en VC-1 mais aussi sur les flux encodés en H.264. En face, le PureVideo HD seconde génération de NVIDIA, présent sur les GeForce 8600, GeForce 8500 et GeForce 8400, fonctionnera uniquement avec les flux H.264. Concrètement, les moteurs UVD et PureVideo des deux ténors de la 3D visent à soulager le processeur central du PC en traitant certaines parties réputées très gourmandes des algorithmes de compression. Problème : d'une révision de pilote à l'autre et d'une version de logiciel à l'autre, l'accélération vidéo fonctionne ou ne fonctionne plus... Sachez enfin que le PureVideo de seconde génération de NVIDIA, longtemps réservé à Windows Vista, est depuis peu fonctionnel sous Windows XP.

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Impératif numéro 4 pour la HD : un lecteur HD DVD ou Blu-ray

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Jusqu'à présent, nous avons évoqué la nécessité de disposer d'un écran d'une taille physiquement compatible avec un flux HD, ou encore le besoin de puissance pour décoder avec fluidité les flux HD les plus exigeants. Mais il ne faudrait pas oublier la problématique de la source puisqu'avant de visionner un média haute-définition il faut bien sûr pouvoir le lire. Pour cela il existe diverses solutions entre le lecteur ou le graveur, interne ou externe. En fin d'année dernière, Microsoft créait l'événement en sortant le premier lecteur HD DVD externe interfacé en USB à un prix inférieur à 200 euros.

Initialement destiné à la console Xbox 360, ce lecteur s'est en fait avéré compatible avec les PC utilisant Windows XP et Windows Vista. Durant les premiers mois de sa disponibilité, le branchement du lecteur HD DVD de la Xbox 360 à un PC provoquait l'apparition de deux points d'exclamation dans le gestionnaire de périphériques, Windows n'incluant pas les pilotes pour le hub USB intégré au lecteur. Bonne nouvelle : depuis plusieurs semaines maintenant, Microsoft a mis en ligne sur Windows Update des pilotes visant à remédier à cet inconvénient, un inconvénient qui du reste n'empêchait nullement la lecture des films haute définition, à condition d'installer au préalable le pilote UDF parfois nécessaire sur certaines configurations.

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Le lecteur HD DVD de la Xbox 360 reconnu par Windows Vista

Dans le cadre du Blu-ray et en attendant la disponibilité des premiers lecteurs internes signés Asus, LG ou Pioneer dont le prix devrait tourner autour des 200 euros, il vous faut opter pour un graveur Blu-ray, un investissement un rien plus coûteux que le lecteur HD DVD de Microsoft puisqu'il faudra débourser dans les 500 euros. Et inutile d'espérer que votre très onéreux graveur Blu-ray sera capable de lire les médias HD DVD... L'installation ne pose là non plus aucun problème puisqu'un graveur Blu-ray s'installe comme n'importe graveur ou lecteur IDE dans votre machine. Il est par la suite reconnu automatiquement par votre système d'exploitation, qu'il s'agisse de Windows XP ou de Windows Vista.

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Impératif numéro 5 pour la HD : un logiciel compatible !

Dernière étape avant de pouvoir enfin visionner votre premier film au format HD DVD ou Blu-ray : l'installation d'un logiciel de lecture compatible, une étape obligatoire vu que ni Windows XP ni Windows Vista ne disposent d'un décodeur adéquat en standard. Ici la situation se gâte sérieusement... En effet, fort peu de logiciels savent aujourd'hui lire les films en haute définition. Prenons le très populaire WinDVD 8, seule la version 8.1 réservée au marché asiatique est capable de lire HD DVD et Blu-ray depuis un lecteur optique et encore uniquement sous Windows Vista.

Cyberlink a lui fait évoluer a plusieurs reprises son PowerDVD 7, si bien que la version actuelle, numérotée 7.3, est capable de lire les Blu-ray et HD DVD. Attention, seule l'édition Ultra de PowerDVD offre cette compatibilité, les autres versions, y compris PowerDVD Max, ne prenant pas en charge la lecture des disques haute définition. Bien entendu, PowerDVD Ultra est aussi la version la plus onéreuse puisqu'il faudra débourser 99 euros pour l'acquérir. Sachez par ailleurs que Cyberlink propose sur son site Internet une édition spéciale et gratuite de PowerDVD 7, compatible avec les graveurs Blu-ray de la marque LG. Attention toutefois, cette édition est limitée aux seules unités LG et ne disposent d'aucun pack audio avancé.

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PowerDVD Ultra, ici en version 7.3

Les possesseurs de la suite de gravure Nero 7 peuvent également se porter acquéreur d'un plug-in rendant le logiciel ShowTime compatible avec les disques HD DVD et Blu-ray. Payant, ce module additionnel est une bonne idée sauf que nous n'avons pas réussi à le faire fonctionner avec nos disques Blu-ray, le logiciel nous indiquant systématiquement qu'un composant était manquant.

Naturellement, si l'on s'éloigne de la lecture haute définition depuis un lecteur optique, d'autres logiciels existent. On pense à VLC ou encore à Media Player Classic qui permettent tous deux de visionner des vidéos HD que vous aurez récupérées au préalable sur votre disque dur en les important, par exemple, depuis votre Caméscope Numérique. Enfin, si l'un des éléments de votre ordinateur ne répond pas au standard HDCP, tout n'est pas perdu puisqu'il existe un petit logiciel répondant au nom d'AnyDVD HD. Celui-ci permet de d'outrepasser la protection HDCP mais la légalité de la chose est laissée à la libre appréciation de l'utilisateur.

Impératif numéro 6 : Enjoy and relax !

Après vous êtes conformé à tous les impératifs évoqués précédemment, vous devriez normalement être en mesure de regarder vos tous premiers films, qu'il s'agisse de Blu-ray ou de HD DVD. Installez-vous confortablement, de préférence à bonne distance de l'écran, et profitez au mieux de votre film. Attention, l'abus de pop-corn est dangereux pour la santé !
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Notre guide ne serait pas complet sans quelques tests de performances lors de la lecture des Blu-ray et autres HD DVD. Pour ce faire nous avons recours à la configuration suivante :
  • Carte mère Asus P5B Deluxe,
  • Processeur Intel Core 2 Duo E6400 (2,13 GHz),
  • 2x 1 Go Corsair Twin2X 6400C4 DDR2,
  • Disque dur Hitachi 80 Go Serial-ATA 150,
  • Lecteur HD DVD Microsoft pour Xbox 360,
  • Graveur Blu-ray LG GBW-H10N
Nous retenons ici une configuration volontairement modeste afin de bien mesurer l'impact des flux haute définition sur les performances globales. Si nous ne spécifions pas le type de carte graphique utilisé, c'est précisément parce que nous serons amenés à la changer durant les tests afin de voir l'incidence de la puce graphique sur le taux d'occupation processeur. Nos tests sont effectués sous Windows Vista Edition Intégrale avec les derniers pilotes officiels disponibles à la date où nous écrivons ces lignes à savoir les ForceWare 162.22 et les CATALYST 7.8. Le logiciel de lecture employé est PowerDVD Ultra dans son édition 7.3.

Incidence de la puce graphique sur la lecture des flux VC-1

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Occupation du processeur pendant la lecture VC1 en fonction de la puce graphique

Pour ce test, nous utilisons le HD DVD « Le Dernier Samourai », un titre encodé en VC-1. Le résultat correspond au taux d'occupation processeur relevé lors de la lecture d'une même scène de même durée sur chacune de nos configurations. Scène dont le débit varie entre 26 et 28 Mbps. La barre la plus courte représente donc la solution la plus performante. A la lecture de ce graphique on constate immédiatement que les GeForce 8400, 8500, 8600 et 8800 affichent des performances identiques. C'est logique puisque le moteur PureVideo HD offre ici le même type d'accélération sur toutes les cartes. Les Radeon HD 2600 XT et HD 2400 Pro d'AMD tirent ici leur épingle du jeu, le moteur UVD de nouvelle génération étant particulièrement efficace. Il faut dire que quand NVIDIA se contente d'une légère accélération du VC-1, AMD propose avec l'UVD une accélération complète. Hélas, le haut de gamme actuel d'AMD, le Radeon HD 2900 XT n'est pas doté du moteur UVD aussi doit-il se contenter d'une accélération DXVA, accélération qui semble ne pas fonctionner au vu de l'occupation processeur relevée durant nos tests !

Incidence de la puce graphique sur la lecture des flux H.264

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Occupation du processeur pendant la lecture H.264 en fonction de la puce graphique

Ici, nous utilisons la même procédure de test que pour le VC-1 au détail près que nous avons cette fois recours au Blu-ray « Casino Royale » encodé en H.264. La scène affiche un débit moyen de 30 Mbps. On constate immédiatement les très faibles performances des puces graphiques haut de gamme. Radeon HD 2900 XT et GeForce 8800 GTX sont en effet privées des moteurs d'accélération vidéo que l'on retrouve sur les dernières générations de puce entrée et milieu de gamme. Du coup, la consommation processeur explose, et la lanterne rouge est bien le Radeon HD 2900 XT qui ne soulagera que très modestement notre Core 2 Duo E6400.

Equipées du moteur PureVideo HD de deuxième génération les GeForce 8400, 8500 et 8600 roulent des mécaniques, l'occupation processeur en lecture ne dépassant pas les 15% sauf pour le modèle 8400 GS où nous atteignons les 16%. Chez AMD, l'UVD fait encore mieux puisque Radeon HD 2600 et HD 2400 font tomber l'occupation processeur à 12% !

Incidence du processeur sur la lecture des flux VC-1

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Pourcentage d'occupation du processeur en lecture VC-1

Après avoir déterminé l'impact de la puce graphique sur l'occupation du processeur lors de la lecture des flux vidéos HD, nous allons maintenant tenter de déterminer l'importance du processeur en lui-même. Pour cela nous utilisons une plate-forme Intel dont la configuration est identique à celle utilisée précédemment et nous changeons à chaque test son processeur. Nous avons également recours à un système reprenant les mêmes caractéristiques et basé sur une carte mère Asus M2N32-SLI Deluxe. Côté graphique nous utilisons une GeForce 7950 GT avec HDCP. Pour le reste nous utilisons PowerDVD Ultra 7.3 et nous désactivons l'accélération PureVideo dans ses réglages.

Le test VC-1 est effectué avec le HD DVD « Le dernier Samourai » et il nous permet de vérifier sans grande surprise que plus le processeur est rapide, moins le décodage vidéo monopolise ses ressources. On note que notre configuration AMD est ici lanterne rouge, le Core 2 Duo E4300 pourtant on ne peut plus entrée de gamme étant légèrement plus rapide.

Incidence du processeur sur la lecture des flux H.264

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Pourcentage d'occupation du processeur en lecture H.264

Nous reprenons la même procédure que pour le test précédent en utilisant cette fois le Blu-ray « Casino Royale » pour nos mesures de performances. Sans grande surprise, celui-ci confirme que les flux H.264 sont plus lourds à décoder que leurs homologues en VC-1. Alors que le moins bon des Processeurs est occupé jusqu'à 30% en VC-1, ce chiffre grimpe à 67% en H.264 ! Et surprise, ce n'est pas l'Athlon 64 X2 5000+ qui s'adjuge ici la plus mauvaise place. Le Core 2 Duo E4300 est en effet bon dernier bridé qu'il est par sa faible fréquence et son bus système étriqué. Le Core 2 Duo E6400 à 2,13 GHz fait toutefois mieux que l'Athlon 64 X2 5000+ alors que le Core 2 Duo E6600 est logiquement le processeur le plus performant pour le décodage H.264.

Conclusion

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Vous l'aurez compris, l'histoire se répète et comme à l'époque des tous premiers lecteurs de DVD-ROM, la lecture de disques haute-définition sur PC est tout à fait possible, techniquement parlant, mais pas encore à la portée de tous. Il faut dire que les exigences sont nombreuses et que leur coût financier est loin d'être à la portée de toutes les bourses. Entre l'écran, qui se doit généralement d'être un 24 pouces pour profiter des vidéos en 1080p, le graveur Blu-ray, ou le lecteur HD DVD, et la carte graphique compatible HDCP, on dépasse très rapidement les limites du raisonnable.

À ce tarif, certains diront que ça fait tout de même très cher du fantastique... en admettant bien sûr que vous achetiez l'inénarrable « Les 4 Fantastiques » sur support Blu-ray. Sans nous prétendre critique cinéphile, nous vous déconseillons toutefois un tel choix sauf peut être pour admirer les formes de Jessica Alba ? Naturellement la situation est promise à une évolution rapide et d'ici quelques mois à peine, le coût des équipements nécessaires à la lecture de Blu-ray ou de HD DVD devrait largement être revu à la baisse alors que la puissance toujours grandissante de nos PC et autres Cartes Graphiques devrait permettre leur lecture en toute fluidité.

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En attendant et côté technique, nos tests ont confirmé sans surprise la lourdeur du H.264 par rapport au format VC-1. Cette constatation se double d'un autre enseignement qui tombe sous le sens : la fréquence du processeur détermine son niveau d'occupation lors de la lecture vidéo. La comparaison H.264 vs VC-1 prend ici tout son sens puisque l'occupation processeur lors du décodage VC-1 varie finalement assez peu alors que l'on joue sur sa fréquence. En revanche avec un flux H.264, les variations sont beaucoup plus sensibles et il importe vraisemblablement d'avoir un processeur double-coeur rapide si l'on veut profiter des films à ce format.

Julien Jay

Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'inef...

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Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'ineffable Aigle d'Or sur TO7, je reste fasciné par les évolutions constantes en matière de high-tech. Bercé par le hardware pur et dur, gourou ès carte graphique et CPU, je n'en garde pas moins un intérêt non feint pour les produits finis, fussent-ils logiciels. Rédacteur en chef pour la partie magazine de Clubic, je fais régner la terreur au sein de la rédaction ce qui m'a valu quelques surnoms sympathiques comme Judge Dredd ou Palpatine (les bons jours). Mon environnement de travail principal reste Windows même si je lorgne souvent du côté de Mac OS X.

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