Les données personnelles de 541 policiers diffusées au nom d'Anonymous

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Les données personnelles (nom, email, téléphone, statut et département d'affectation) de 541 policiers français ont été publiées sur le Net dans la nuit de vendredi à samedi, suite au piratage d'une base de données du site du syndicat Unité SGP Police -FO. Les auteurs revendiquent leur appartenance au mouvement Anonymous.

Le syndicat Unité SGP Police -FO a confirmé samedi à l'AFP le piratage d'une des bases de données de son site Web, ayant conduit à la divulgation, sur Pastebin, des coordonnées de 541 de ses adhérents. Nom, adresse email, numéro de téléphone, statut syndical et département d'affectation ont ainsi été rendus publics dans la nuit de vendredi à samedi, et l'étaient encore lundi matin. Les auteurs revendiquent leur appartenance au courant Anonymous, et posent cette action comme « la réponse à la déplorable tentative de répression et de censure que cautionne l'État français ».

« À l'heure où nous écrivons ces mots, le monde sombre dans la censure. Internet est investi par les gouvernements et les puissances financières qui veulent le transformer en supermarché virtuel contrôlé. Le 26 janvier dernier, 22 membres de l'Union Européenne, dont la France, signaient l'accord ACTA à Tokyo. Cet accord nous promet un avenir où Liberté ne sera plus qu'un mot, où la censure sera la nouvelle règle », écrivent-ils sur une page adressée aux « citoyens français ».

Surmontée du désormais célèbre logo associé au mouvement, celle-ci diffuse en fond le discours du Dictateur de Charlie Chaplin, et comporte des liens permettant d'accéder aux données concernées. « Notez bien que ce n'est qu'une portion de ce que nous avons et que nous nous réservons le droit d'en diffuser un plus grand nombre », avertissent les auteurs.

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Nicolas Comte, secrétaire général d'Unité SGP Police, a confirmé à France Info que les données publiées émanaient de la liste des abonnés à la lettre d'information du site. « Je condamne totalement. Je condamne d'autant plus que les gens qui font ça se prétendent défenseurs des libertés individuelles. Je crois que c'est totalement l'opposé », a-t-il commenté, disant espérer que les auteurs de l'attaque soient rapidement identifiés.

La loi du talion à l'heure du numérique ? « Par crainte, suite à nos dernières attaques, les forces de l'ordre se sont empressées d'agir, procédant à des arrestations bâclées et sans preuve tangible. Nous percevons ces poursuites comme une tentative désespérée du gouvernement d'atteindre le mouvement par la peur et l'intimidation. Ceci est une caractéristique typique des dictatures », défendent pour leur part les responsables de cette action. Ils font vraisemblablement allusion ici à la mise en examen récente d'un supposé partisan d'Anonymous, qui aurait été impliqué dans des attaques par déni de service menées à l'encontre du site d'EDF en juin 2011.
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