Le portail américain Yahoo! vient de lancer la version française de son service de recherche, d'hébergement et de diffusion de vidéos, logiquement baptisé Yahoo Video. Alors que Google vient de racheter l'un de ses concurrents, YouTube, pour 1,65 milliard de dollars, la concurrence s'intensifie sur le secteur de la vidéo en ligne auquel tous les analystes s'accordent à prédire un avenir radieux. Yahoo! espère faire la différence grâce à des fonctionnalités de recherche et de personnalisation plus abouties que celles de ses concurrents.
Afin de se démarquer, Yahoo! prend le parti de diffuser via son moteur de recherche les vidéos émanant de services concurrents comme Google Video, YouTube ou MySpace, là où ces concurrents se limitent à l'indexation des contenus hébergés par leurs soins. A cette manne de vidéos s'ajoutent des contenus fournis par les différents partenaires de Yahoo, de l'INA à Euronews en passant par EMI, Universal ou Sony BMG, déjà partenaires du portail américain dans le domaine de la musique (Yahoo! Music), et les contenus référencés sur Internet parmi les sites professionnels et les sites amateurs.
Les utilisateurs peuvent utiliser Yahoo! Video pour diffuser leurs propres productions. Il est possible d'uploader des fichiers wmv, asf, qt, mov, mpg, ou avi, avec une limite de 100 Mo par fichier. Fidèle aux recettes qui ont fait le succès de services comme Del.icio.us (partage de favoris) ou Flickr (partage et hébergement de photos), tous deux rachetés par Yahoo!, le portail américain propose aux internautes de « tagger » leurs vidéos, ce qui revient à les commenter par une série de mots clé qui aiguilleront les autres utilisateurs vers ces contenus. Il est possible d'agréger les vidéos publiées sous forme d'une « chaîne » personnelle et de diffuser ces dernières sur un blog ou un site personnel.
Fin septembre, Yahoo! annonçait l'acquisition de Jumpcut, un service d'édition et de montage de vidéo en ligne. En juillet dernier, MySpace diffusait plus de 1,5 milliard de vidéos, devant Yahoo (812 millions) et Youtube (649 millions). Suite au rachat de YouTube par Google, le secteur de la vidéo en ligne concentre toutes les attentions.
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